Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Arfuyen
-
Ainsi parlait : ainsi parlait Shakespeare
William Shakespeare
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 7 Janvier 2016
- 9782845902244
Après deux maîtres spirituels (Eckhart et Thérèse d'Avila) et un philosophe (Sénèque), ce 4 e ouvrage de la collection « Ainsi parlait » est consacré à un écrivain. Shakespeare, le plus grand nom de la littérature de langue anglaise, le plus grand auteur de théâtre. Mais pourquoi ce choix de Shakespeare dans une collection qui souhaite faire entendre la parole de maîtres de sagesse ?
C'est que précisément Shakespeare a sans doute été l'un des plus géniaux connaisseurs des passions humaines, de leur grandeur et de leurs écueils.
Dans ses tragédies et drames historiques comme dans ses comédies ou ses poèmes, Shakespeare montre les hommes avec une extraordinaire lucidité.
Sa vision est nourrie tout à la fois de la sagesse populaire, qui constitue la sève de son théâtre, et d'une culture humaniste où Sénèque et Plutarque, auteurs favoris de son contemporain Montaigne occupent une place de choix.
Si la sagesse de Montaigne a dans la culture française valeur d'exemple, celle de Shakespeare est dans le monde anglo-saxon la référence ultime. On ne compte plus les recueils qui permettent à tous et sur tous les sujets de le citer : le plus gros, dû à Burton Stevenson, sans cesse republié depuis 1937, fait 2000 pages sur deux colonnes. Découvrir la sagesse de Shakespeare, ne serait-ce pas aussi mieux comprendre la culture d'outre-Manche ?
-
Après deux maîtres spirituels (Eckhart, Thérèse d'Avila), deux philosophes (Sénèque, Lulle) et deux écrivains (Shakespeare et Dickinson), ce 7e ouvrage de la collection « Ainsi parlait » est consacré à un écrivain-philosophe au des-tin météorique, Friedrich von Hardenberg, dit Novalis (1772-1801), scienti-fique, philosophe et écrivain, ami de Schiller et de Schelling et « disciple » de la jeune Sophie (1782-1797), sa fiancée morte à 15 ans.
Novalis a peu publié de son vivant, mais il est l'auteur de milliers de frag-ments, alliant sciences naturelles, mathématique, politique et philosophie. Marqué par la pensée de Plotin, Leibniz et Fichte, Novalis voit dans l'imagina-tion créatrice le coeur de la métaphysique et de la poétique. Son rêve est celui d'un « système de l'absence de système », où dialoguent chaos et organisation.
Depuis les premières traductions en français par Maeterlinck en 1895, Novalis n'a cessé d'exercer en France une fascination, même s'il a été trop souvent compris dans un sens sentimental, et non comme un projet de transformation pratique du monde. Il a inspiré des philosophes aussi diffé-rents que Heidegger ou Lukacs, mais aussi en France des penseurs comme Bachelard, Blanchot ou Derrida.
Pour faire partager les fulgurantes intuitions du « Pascal allemand » (Car-lyle), lean Moncelon, grand connaisseur de la philosophie allemande et tra-ducteur de l'Ami de Dieu de l'Oberland, a traduit un choix des fragments où cette haute pensée s'exprime sous la forme la plus remarquable.
-
à l'ombre d'un tilleul : les vies des soeurs d'Unterlinden
Catherine de Gueberschwihr
- Arfuyen
- Les Vies Imaginaires
- 29 Avril 2021
- 9782845903111
« J'étais déjà avancée en âge, écrit Catherine Gueberschwihr au début de son récit, lorsque j'ai écrit et rédigé ce texte de ma propre main, d'abord sur des tablettes de cire, alors que ma vue déclinait, et j'étais remplie de crainte et rouge de honte à l'idée que vous puissiez jamais connaître mon ignorance. ».
Il est émouvant de lire ces lignes de cette femme qui, au tout début du XIVe siècle, écrit la vie de quarante-cinq autres femmes. Car elles sont rares les femmes de lettres en ce profond Moyen Âge et rares aussi les témoignages sur la vie des femmes d'alors.
Catherine de Gueberschwihr est un authentique écrivain : elle a l'art du récit et de la notation concrète.
Elle dispose d'une documentation sur ces femmes - dont beaucoup ont été mariées - qui donne à son texte un grand intérêt historique et sociologique.
L'intérêt de ce texte est encore renforcé par le fait que le monastère d'Unterlinden, dont elle raconte les origines, est aujourd'hui encore un lieu culturel de premier plan : il est le siège du musée d'Unterlinden qui conserve le fameux Retable d'Issenheim. Créé en 1230, le monastère s'est établi sur un site qui s'appelait Sub Tilia (Sous le tilleul), qui a donné le nom germanique, « Unterlinden ».
Le manuscrit de Catherine de Gueberschwihr est aujourd'hui encore conservé à la Bibliothèque des Dominicains, à Colmar, lui-même installé dans le monastère voisin, réservé aux hommes.
Traduit en allemand dès 1863, transcrit par Jeanne Ancelet-Hustache, l'éditrice de Maître Eckhart, il est aujourd'hui traduit en français pour la première fois.
-
Nezahualcoyotl est le plus grand nom de la poésie précolombienne, et son oeuvre, peu importante en volume, occupe dans la littérature mondiale une place de premier ordre, aux côtés des Psaumes du roi David ou des Fragments d'Héraclite. Textes de haute sagesse en même temps que de très grande poésie, de telles oeuvres sont inépuisables, par-delà les civilisations qui les ont vu naître. Elles nous livrent à travers les siècles quelque chose d'essentiel sur l'homme et sur la vie.
Une première édition du présent volume a été publiée il y un quart de siècle (1985) aux Éditions Obsidiane avec une préface de J. M. G. Le Clézio : « La poésie du monde, écrivait-il de Nezahualcoyotl, ne nous montre pas poète plus contradictoire, plus mystérieux que celui-ci, pouvant exercer sur nous (qui lisons ses chants à un demi-millénaire de distance) une telle fascination, mêlant au bonheur d'une langue exaltée et vibrante le trouble de l'ambiguïté, l'impression d'un sens incertain, fugitif et parfois éblouissant comme un reflet, comme un songe. » Et il ajoutait : « Cette poésie fastueuse et incantatoire, que les nobles déclament dans la cour du roi, se charge ici pour nous d'une grâce nouvelle : seule voix vivante de ce monde aboli par les Conquistadores espagnols, cette poésie est aussi celle d'un homme simple, qui nous dit avec force les choses les plus émouvantes et les plus vraies de la vie de tous les jours : la fragilité de l'amitié et de l'amour, le temps qui passe, l'insolente beauté de la jeunesse, son ardeur, son triomphe éphémère, et toujours, ce monde voué à la mort et à la destruction, sous le regard du dieu qui l'a créé. » Les Chants de Nezahualcoyod sont habités par trois grandes interrogations : sur Dieu, sur le destin de l'homme et sur la parole. Le dieu inconnu auquel Nezahualcoyotl fait élever un temple n'est probablement aucun des dieux du panthéon mexicain. Nezahualcoyotl est hostile, il faut le noter, aux sacrifices humains. Ce dieu inconnu, le poète l'appelle « Celui de l'immédiat voisinage », « l'invisible et l'impalpable ». Il est pour les vivants un fardeau lourd à porter et les mène à sa demeure, « là où sont les décharnés ». La mort qui rôde et attend son heure nous rend plus chère encore la beauté éphémère : la danse des choses précieuses - ors, émeraudes, plumes -, la grâce des fleurs, des femmes et des oiseaux. Nulle part ailleurs ne s'exprime de manière plus dramatique le chant du cygne d'une civilisation toute jeune qui pressent qu'elle est sur el point de mourir.
Les chants du « Coyote Famélique » disent avec force la beauté unique de l'instant qui déjà n'est plus, « ici et seulement ici, sur la terre ». « Ici », c'est « la maison du dieu » et de l'homme qui l'habite dans la douleur et l'obsession de ce qui va venir et de ce qui va mourir. C'est un refuge précaire, une fête colorée que le chanteur nous invite à goûter de part en part avant de s'en aller « là-bas », au pays des morts.
La maison de l'univers est souvent comparée à un « arbre fleuri », dont chaque homme est une fleur. Arbre intérieur, qui donne naissance au « rayon du chant », origine mythique de la poésie. Le poète, c'est-à-dire l'homme total, l'homme parvenu à son intégralité est lieu et nourriture du divin, comme l'est tout autant le prisonnier que l'on sacrifie.