Tempus / Perrin
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L'histoire et la civilisation d'un grand peuple méconnu.
Nourri de vagues réminiscences médiévales et des récits fantasmatiques détachés de leur contexte, exacerbé au XIXe siècle par les aspirations nationalistes des pays scandinaves, le mythe du Viking cruel et sanguinaire est tenace.
Régis Boyer, en s'appuyant sur les documents les plus solides (archéologie et sources strictement contemporaines de la civilisation viking), démêle toutes les confusions et les erreurs qui s'attachent à ce peuple que l'on croyait à tort barbare et dont il révèle les qualités, notamment politiques et militaires. -
Les premiers Jeux Olympiques: 1000 ans d'Histoire.
Les jeux Olympiques constituent la manifestation la plus médiatisée du monde ; pendant quinze jours, des centaines de millions d'individus ont les yeux rivés sur les compétitions. D'où vient cette fascination ? Qu'avons-nous retenu de l'histoire et de l'expérience millénaire des Grecs ? Et d'abord, comment se déroulaient les jeux voilà vingt à vingt-cinq siècles ?
Moses I. Finley, l'un des plus fameux historiens de la Grèce antique, met sa culture encyclopédique et son talent de conteur pédagogue au service du sujet. Avec H.W. Pleket, il détaille les lieux, les rituels religieux et politiques qui entourent les jeux. Il nous montre que les débats agitant aujourd'hui le monde olympique sont tous connus des Grecs : le professionnalisme des athlètes, le dopage, l'influence des politiques et de l'argent, la fortune et l'utilisation des vainqueurs, le chauvinisme et la récupération nationaliste.
Moses I. Finley a publié Economie et société en Grèce ancienne, Le monde d'Ulysse, Les anciens Grecs : une introduction à leur vie et à leur pensée... -
john keegan, considéré comme l'un des plus talentueux historiens de la guerre, présente une histoire de 1914-1918 sans équivalent aujourd'hui, celle d'une guerre qui implique africains autant qu'indiens, canadiens ou japonais.
en même temps, il n'oublie ni les enjeux nationaux ni les tensions sur les lignes de front, et cette perspective lui permet de s'affranchir des stéréotypes couramment répandus, tels que la responsabilité écrasante de l'allemagne dans le déclenchement du conflit, de la guerre fraîche et joyeuse des débuts, les " erreurs " allemandes sur la marne ou à verdun, les mauvais choix stratégiques anglais ou les insuffisances chroniques de la france.
il replace dans leurs justes proportions le rôle des russes, le poids des autrichiens, des britanniques ou des américains. par son analyse originale, il réussit à donner la mesure mondiale de cette guerre et de ses conséquences.
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Un livre qui balaie la légende de la reine vêtue de noir, concoctant dans l'ombre ses poisons et une politique machiavélique.
Dans notre mémoire collective, Catherine de Médicis a très mauvaise réputation. La ruse et le machiavélisme auraient inspiré sa politique. Le poison et l'assassinat auraient été ses moyens de gouvernement. Femme et étrangère, elle était toute désignée à la vindicte. La veuve vêtue de noir, dominant et manipulant ses fils, responsable de la Saint-Barthélemy, aurait été la plus maléfique des reines de France.
Le livre de Jean-François Solnon balaie la légende et brosse le portrait d'une femme courageuse. Sa grande passion fut le pouvoir : elle l'exerça trente années durant, au milieu des guerres civiles, toujours soucieuse de préserver l'unité du royaume et de rétablir l'harmonie entre les Français malgré les rivalités religieuses. "Le seul homme de la famille", a-t-on dit d'elle. On ajoutera : "Une femme qui fut un roi."
Jean-François Solnon, professeur à l'université de Besançon, a notamment publié un Henri III, une Histoire de Versailles (tempus) et, dernièrement, un remarquable Turban et la Stambouline. L'Empire ottoman et l'Europe, XIVe-XXe siècle. -
Un outil de référence pour comprendre la Renaissance, incarnée par François Ier, et marquée par l'essor démographique, le développement des échanges et des arts, l'invention de l'imprimerie, mais aussi l'ébranlement des idées et des moeurs.
Un siècle plein de lumières... C'est ainsi que Rabelais qualifie son époque. Les contemporains de la Renaissance ont cru à un avènement d'un nouvel âge d'or : il allait faire disparaître définitivement l'ignorance et triompher des ténèbres gothiques du Moyen Age. Dans cette synthèse, indispensable à l'étudiant et précieuse pour tous les amateurs d'histoire, l'auteur montre comment le dynamisme démographique, du commerce ou la curiosité scientifi ue et artistique n'empêchent ni les disettes, ni les guerres - étrangères ou civiles. Elle explique également comment l'affermissement du pouvoir royal n'exclut ni les querelles régionales, ni les déceptions européennes.
De ce panorama brillant sort l'image d'une France contrastée et confrontée à une crise de civilisation majeure.
Arlette Jouanna, professeur émérite à l'université de Montpellier, est notamment l'auteur de La Saint- Barthélemy, les mystères d'un crime d'Etat : 24 août 1572. -
Les manuscrits de la mer Morte
Michael Wise, Fortunato Israel
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 28 Août 2003
- 9782262020828
Première publication de l'intégralité des 131 célèbres manuscrits de la mer Morte, à l'origine des textes fondamentaux du judaïsme et du christianisme.
Entre 1947 et 1956, dans le désert de Judée près de la mer Morte, furent découvertes des jarres contenant des rouleaux rédigés en hébreu et en araméen par les Esséniens, du IIe siècle avant J.-C. au Ier siècle de notre ère. Réunis ici pour la première fois intégralement, ils constituent les plus anciens écrits bibliques connus, témoignage de la culture qui donna naissance aux textes fondamentaux du judaïsme et du christianisme. Psaumes attribués au roi David, prophéties d'Ezéchiel, Jérémie et Daniel, révélations prononcées par les anges, dernières paroles de Juda, Joseph, Lévi ou Amram : ces textes, fulgurances poétiques, échos des combats épiques entre le Maître de Justice et le prêtre impie, entre les fils des ténèbres et les fils de la lumière, sont d'une importance capitale pour éclairer les sources mêmes de notre civilisation, la relation cruciale entre l'homme et le sacré.
Américains, Michael Wise, Martin Abegg et Edward Cook sont historiens et chercheurs. -
Histoire de la Réforme protestante
Bernard Cottret
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 8 Avril 2010
- 9782262032326
De Wittenberg à Genève, de l'Angleterre aux Amériques, un protestantisme qui n'est jamais tout à fait le même ni tout à fait un autre. De la très grande histoire.
Sait-on bien que les baptistes sont aujourd'hui plus nombreux aux Etats-Unis que les catholiques en Espagne et en Italie ? Que les assemblées pentecôtistes, sur les cinq continents, réunissent chaque année des millions de personnes ? Depuis près de cinq siècles, la Réforme protestante, en choisissant de s'adresser à tous les hommes de toutes conditions dans leur propre langue, a contribué à l'émergence des sociétés modernes et à l'affirmation des nations. Bernard Cottret restitue fidèlement cette histoire en interrogeant l'oeuvre et l'influence de l'Allemand Martin Luther (1483-1546), du français jean Calvin (1509-1564) et de l'Anglais John Wesley (1703-1791). De Wittenberg à Genève, de l'Angleterre au Nouveau monde, la Réforme protestante s'est ainsi affirmée comme un mouvement original et puissant dont la trajectoire se poursuit sous nos yeux.
Membre honoraire senior de l'Institut universitaire de France, Bernard Cottret enseigne à l'université de Versailles-Saint-Quentin et à l'Ircom (Paris-Sorbonne). Auteur de biographies de Calvin, Henri VIII, Elizabeth Ier, Jean-Jacques Rousseau (avec Monique Cottret), il a également publié chez Perrin 1598, l'Edit de Nantes (1998). -
L'importance de cette histoire, à la fois chronologique et thématique, réside certes dans la narration des faits de guerre, mais plus encore dans la manière dont John Keegan - historien britannique de grande notoriété - explique la préparation et l'évolution du conflit à différents niveaux : gouvernements, états-majors, combattants... Chaque phase de la guerre est éclairée par une vue d'ensemble de la stratégie globale des Alliés et de l'Axe, puis par uneanalyse détaillée des dilemmes tactiques auxquels sont confrontés les belligérants, complétée par un examen approfondi de leur caractère et de leurs motivations. L'auteur s'attache aux opérations caractéristiques des nouvelles formes de guerre propres à 1939-1945 : raids des divisions blindées, bombardements, opérations aéroportées ou aéronavales... II évoque simultanément les répressions, les résistances, la saignée monstrueuse et le bouleversement de la carte du monde. Cette synthèse publiée pour la première fois en septembre 1989 a été saluée à Londres comme un ouvrage de référence majeur sur la Deuxième Guerre mondiale.
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Le livre de référence, par un maître-historien.
Loin des clichés en noir et blanc sur l'homme du coup d'État, Pierre Milza est parti à la recherche d'un Napoléon III tel qu'en lui-même. Ayant enquêté sur la jeunesse, la formation intellectuelle et les exils de Louis Napoléon Bonaparte, il s'intéresse à ce mélange si original de césarisme, d'audace individuelle et de légende napoléonienne qui envoûte à nouveau les Français de 1848 ; il démonte les mécanismes du bonapartisme et de l'idéologie impériale, et rend à la politique étrangère de l'empereur sa place majeure. Sans jamais statufier son héros ni l'instrumentaliser, Pierre Milza réussit à trouver la cohérence d'un grand homme.
Pierre Milza, professeur émérite à Sciences-Po, a notamment publié des biographies de Verdi et de Mussolini. -
Deux dates charnières dans l'histoire de Constantinople, mais aussi dans celle de l'Occident, entre lesquelles l'auteur retrace de manière saisissante l'agonie d'un empire.
La ville de Constantinople, rempart de la Chrétienté en Orient, a, pendant plus de mille ans, résisté à tous les assauts. Elle est tombée en deux temps et, paradoxalement, le premier coup lui fut porté en 1204 par les croisés venus d'Occident, payés par Venise et avec l'accord tacite de Rome.
Réduits dès lors à fort peu, l'empire byzantin fut incapable de repousser les attaques d'un Empire ottoman conquérant de toute l'Asie mineure. Les Latins ont porté secours, levé des troupes et lancé des flottes de guerre à plusieurs reprises ; mais les conflits qui opposaient rois et princes mobilisaient le plus gros de leurs forces. Si Constantinople ne fut pas abandonnée à elle-même, l'Occident, requis par la guerre entre ses nations, accepta l'agonie de l'empire chrétien d'Orient, sans comprendre qu'il serait lui-même la proie suivante.
Jacques Heers, ancien directeur du département d'études médiévales de Prais-Sorbonne, a notamment publié La première croisade ; Louis XI ; Les négriers en terres d'islam. -
La destinée de Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250) a inspiré deux maîtres livres : l'exceptionnel ouvrage d'Ernst Kantorowicz et cette biographie, vite devenue un classique. Comme si Jacques Benoist-Méchin, grand connaisseur de l'Islam et de l'Allemagne, avait trouvé le héros qui incarnait ses rêves d'historien. Voilà un empereur couronné à Rome qui déteste le pape, s'intéresse à l'Islam et n'envisage de croisade que pacifique et diplomatique. Voilà aussi un souverain d'une immense culture, parlant plusieurs langues, réunissant à Palerme, sa résidence favorite, des savants juifs, musulmans et chrétiens, favorisant les arts et les sciences. Au fond, un homme trop grand pour son temps, deux fois excommunié par Grégoire IX, surnommé par ses contemporains l'Antéchrist et condamné à l'oubli après sa mort, tant le Saint-Siège ne cessa de vouloir effacer son oeuvre et son nom.
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Un roi injustement méconnu, enfin réhabilité.
Louis XII, qui régna de 1498 à 1515, fut jusqu'à la fin de l'Ancien Régime considéré comme le modèle du bon roi, au point que Voltaire lui consacra une monographie élogieuse. Gloire, paix, justice, prospérité nimbèrent longtemps sa mémoire. Une réputation flatteuse qu'il doit principalement à une véritable propagande. Pendant une décennie, il fit miroiter aux yeux de l'opinion le mirage, auquel il crut lui-même, du rétablissement de l'empire des Césars et de Charlemagne. C'est pourquoi il s'acharna, avec succès pour un temps, à conquérir l'Italie. Roi de France, il fut ainsi duc de Milan, roi de Naples, et porta même le titre de roi de Jérusalem. Par Louis XII, premier prince français de la Renaissance, la France entra dans l'ère moderne.
Didier Le Fur est l'auteur, entre autres, de Anne de Bretagne, miroir d'une reine, historiographie d'un mythe et, plus récemment, d'une biographie de Henri II. -
Un collectif de prestige dirigé par Olivier Wieviorka et Michel Winock pour raconter la France, son histoire, ses symboles et ses valeurs, à travers ses plus importants monuments.
Olivier Wieviorka et Michel Winock, grâce a la contribution de 30 historiens de renoms, présentent ces lieux emblématiques pour retracer notre histoire nationale. Car avant d'acquérir un statut iconique, ces sites, de Chambord à Sarcelles en passant par Versailles, ont avant tout assumé des fonctions, qu'elles fussent politiques, militaires, religieuses, industrielles... En les scrutant autrement un par un, il est possible de comprendre une époque. En les présentant ensemble, ils racontent l'histoire de France.
Les lieux : Lascaux, Carnac, Alésia, Le Pont du Gard, Notre-Dame, Reims, Cluny, Avignon, le Mont Saint Michel, Le Louvre, Chambord, Versailles, Le Vieux-Port, la Place de la Bastille, l'Arc de Triomphe, la Sorbonne, l'Opéra, le Palais Bourbon, le Sacré-Coeur, la Santé, la gare Saint-Lazare, la Tour Eiffel, Lourdes, Courrières, La promenade des Anglais, Renault Colombes, Douaumont, la ligne Maginot, Drancy, le Palais des Congrès de Cannes, la Maison de la Radio, Sarcelles. -
Un ouvrage mettant à mal l'idée que l'on se fait d'un Moyen Age immobile, toules les classes de la société se déplaçant sans cesse, par les moyens les plus divers.
Entre l'Antiquité d'Ulysse et la Renaissance des grands explorateurs, le Moyen Age, malgré des difficultés de tous ordres, fut une période où l'on se déplaçait beaucoup. Comment voyageait-on? Jean Verdon passe en revue les voies de transport (routes, fleuves), les moyens de locomotion (marche, cheval, chariots, bateaux), l'intendance (haltes, auberges), les connaissances géographiques du temps. Qui voyageait et pourquoi? Souverains, diplomates, courriers, officiers de justice et de finances, marchands, étudiants, pélerins, paysans en quête de meilleures conditions de vie..., c'est une foule de voyageurs, du plus modeste à l'aventurier, que présente Jean Verdon dans ce vaste tableau d'un monde dont la mobilité est loin de se limiter aux pèlerinages et aux croisades.
Spécialiste d'histoire médiévale, Jean Verdon a publié notamment Les Françaises pendant la guerre de Cent Ans (ouvrage couronné par l'Académie Française), La nuit au Moyen Age, le PLaisir au Moyen Age. -
D'Hugues Capet (987) à Philippe VI de Valois (1328), quinze souverains ont façonné la nation France. Ils lui ont donné un Etat, des serviteurs, des frontières ; ils ont légiféré, fait édifier des villes, des châteaux forts et des cathédrales. Sous leurs règnes, le pays n'a pas échappé aux guerres ni aux épidémies, ni même aux hérésies ; mais, de ce tissu bigarré de fiefs, de provinces, de langues et de coutumes, émerge la première puissance d'Europe en 1300. Cet ouvrage de référence, accessible à tout public, est également un outil de travail précieux grâce à des annexes nombreuses.
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Napoléon : dictionnaire historique
Thierry Lentz
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 23 Octobre 2025
- 9782262112448
Tout Napoléon en un dictionnaire (de poche !), par le meilleur spécialiste.
Auteur d'une quarantaine d'ouvrages consacrés au Consulat et à l'Empire, Thierry Lentz n'avait jamais publié de biographie de Napoléon. Ce
Dictionnaire historique entièrement consacré au personnage en fera désormais office. Une façon novatrice de traiter un tel sujet, par un des meilleurs spécialistes du " grand homme " et de son temps.
En 300 notices choisies librement mais sans négliger aucune facette de l'exercice biographique, l'auteur fait le point sur les connaissances et les recherches les plus récentes sur Napoléon, son oeuvre, les événements de sa vie, ses réussites et ses échecs, la trace qu'il a laissée dans la France contemporaine. De sa naissance à sa mort, et même jusqu'au retour des Cendres de 1840 et à l'envol de la légende, tous les sujets sont abordés : formation, carrière, campagnes militaires, gouvernement, grand événements, conquêtes, bataille, amours, etc., mais aussi conceptions politiques, sociales, diplomatiques.
Ce dictionnaire est une encyclopédie de ce que l'on doit savoir sur Napoléon, à destination aussi bien des lecteurs chevronnés que des curieux. -
Venus d'Orient, les Wisigoths vont introduire dans le sud-ouest de la France, qu'ils occupent, une civilisation originale et relativement tolérante autour de la capitale, Toulouse. Cette civilisation très riche persiste encore à travers les monuments et la toponymie.
Pendant près d'un siècle, de 418 à 507 de notre ère, les Wisigoths occupent le sud-ouest de l'actuelle France, avec l'accord explicite des empereurs romains, incapables de défendre ce vaste territoire, qui s'étend de Poitiers à Narbonne et de Bordeaux à Clermont-Ferrand, puis atteindra la Provence et l'Espagne.
Venus d'Orient, les Wisigoths, guidés par de remarquables rois (Théodoric Ier, Théodoric II, Euric), tout en imitant les institutions romaines ou en les conservant, vont introduire dans cette France méridionale une civilisation dont les singularités religieuses, politiques et sociales, comme le rayonnement de Toulouse, contribuent au premier " âge d'or " de l'Occitanie.
Joël Schmidt, spécialiste de l'Antiquité romaine, a notamment publié Lutèce, Paris, des origines à Clovis (Prix Cazes, 1987) et Les Gaulois contre les Romains (2004). -
La biographie référente d'un dictateur énigmatique
Qui était le général Franco ? Bartolomé Bennassar analyse l'étonnant destin du Caudillo en deux volets : d'une part l'histoire d'une vie au fil de la chronologie, d'autre part les clefs pour comprendre l'homme : les frustrations de la jeunesse ; la " baraka " ; le culte du moi ; le sens de la manipulation des hommes ; la passion du pouvoir pour le pouvoir... Autant d'indices qui permettent la compréhension de ce règne implacable qui aura duré trente-six ans. -
Un éclairage nuancé sur la dernière souveraine des Français.
Le 11 juillet 1920, à 94 ans, disparaissait l'impératrice Eugénie, dernière souveraine des Français. Dans la mémoire nationale, cette fière et belle Andalouse n'a pas la meilleure réputation. On l'a soupçonnée de frivolité et taxée de frigidité au point que Napoléon III, son mari séducteur, avait dû chercher satisfaction auprès d'autres femmes ; on a moqué son autoritarisme maladroit après qu'elle eut été nommée régente ; surtout, on l'a accusée d'avoir poussé à la funeste guerre de 1870.
On oublie ainsi qu'elle a aimé et défendu son pays d'adoption. Stendhal l'a initiée à l'histoire des Français, Mérimée lui a appris notre langue, elle s'est passionnée pour la défense de Flaubert, traîné en justice, et lui a obtenu la Légion d'honneur. A rebours des clichés caricaturant une Espagnole confite en dévotion et incapable de saisir l'esprit de son temps, Jean des Cars montre une impératrice appliquant les principes de la doctrine sociale chrétienne : elle crée les Fourneaux économiques, lointains cousins des Restaurants du coeur, elle encourage la formation scolaire et professionnelle des jeunes filles et soutient Pasteur dans sa croisade hygiéniste.
Après la chute du régime, Eugénie, muette, accablée par la mort de son fils unique, et respectée, parcourt pendant quarante années l'Europe avec nostalgie. En 1914, elle est du côté de la France qui souffre.
Jean des Cars dresse le portrait d'une grande dame d'hier qui, malgré ses erreurs, n'a jamais manqué de courage.
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Tout sur le plaisir au Moyen Age : la sexualité, les plaisirs de la table et du vin, les fêtes, la sociabilité...
Chaque époque a ses plaisirs, ou du moins sa façon de les accommoder. Ainsi, au Moyen Age, la jouissance sexuelle n'allait pas sans trouble ni ruse, en raison du contrôle exercé par l'Eglise prompte à réprimer des pratiques réputées sataniques. La bonne chère aussi était à l'honneur, sous des formes aujourd'hui surprenantes quant à la nature et à la quantité des mets consommés, en particulier le vin coulant à flots jusque dans les réfectoires des monastères.
Aux danses et chansons des fêtes populaires s'ajoutaient des arts de cour de plus en plus raffinés, ainsi que des exercices physiques parfois très violents, comme les tournois et les joutes. Nourri d'exemples vivants pris dans tous les milieux, l'ouvrage de Jean Verdon donne du plaisir au Moyen Age une image singulière et, somme toute, joyeuse.
Jean Verdon a notamment publié La Nuit au Moyen Age et Information et Désinformation au Moyen Age.
Dans cet ouvrage instructif mais jamais ennuyeux, avec des exemples précis et variés, on comprend mieux les moeurs de l'époque médiévale.
Christine Guimonnet, HISTORIENS ET GÉOGRAPHES -
Histoire de l'esclavage aux etats-unis
Claude Fohlen
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 7 Juin 2007
- 9782262026776
première démocratie occidentale dès 1787, les etats-unis sont un des derniers pays à avoir aboli l'esclavage (1865), près de trente ans après l'angleterre.
et cette abolition s'est réalisée au prix d'une guerre civile atroce, la guerre de sécession, qui a fait près d'un million de morts, ruiné le sud et marqué jusqu'à nos jours la mentalité des américains. comment une démocratie a-t-elle pu tolérer l'esclavage aussi longtemps, quel rôle économique et social tenaient les esclaves, pourquoi les etats-unis ont-ils échoué à faire des anciens esclaves des citoyens à part entière, alors qu'ils accueillaient et assimilaient en même temps des millions d'immigrants venus des horizons les plus divers oe
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Les enjeux de l'aventure politique, industrielle et intellectuelle du second Empire, qui va bouleverser le paysage des villes, forger la classe ouvrière et préparer l'avènement d'une société de consommation.
Le second Empire, après avoir eu mauvaise presse, est aujourd'hui réhabilité car on reconnaît, sous les cendres de la défaite de Sedan, la France d'aujourd'hui.
Avec Napoléon III, travaillent les équipes qui tracent les lignes de chemin de fer, agrandissent les ports, façonnent les grandes villes actuelles, qu'il s'agisse de Paris, Bordeaux, Marseille, Lyon, Le Havre. Le prix de cette modernisation : l'abandon, qu'on croit définitif, d'un régime libéral, le mépris envers un Parlement ramené au niveau d'un conseil général, la toute-puissance de l'administration, le gonflement des effectifs de la police et de l'armée qui doivent mouler la nouvelle société dans un corset d'acier, les classes populaires rassemblées en lisière des villes et la corruption installée au coeur de l'Etat !
La plume de Pierre Miquel donne à ce bilan contrasté le souffle d'une aventure.
Parmi les nombreux succès de Pierre Miquel : L'affaire Dreyfus, Le chemin des Dames, La bataille de la Marne. -
Roger-Henri Guerrand, historien du quotidien et de la culture, a écrit le livre de référence sur l'art nouveau, réédité, complété et actualisé par Thierry Paquot. A elle seule, la préface de Louis Aragon justifie l'achat et la lecture de l'ouvrage.
Qu'on l'appelle Art Nouveau, Modern Style, Jugendstil, Joventut ou Style Sécession, une aventure artistique est née au tournant du XXe siècle. Elle utilise le verre, le fer, le ciment armé ; elle privilégie les formes linéaires, végétales dans un souci de styliser l'image. Mais l'Art Nouveau se veut aussi une machine de guerre contre la doctrine de l'art pour l'art, contre l'élitisme artistique ou l'art académique. Nouveau, absolument ; mais moderne tout autant, telle est sa ligne.
Roger-Henri Guerrand livre ici la géohistoire de l'Art Nouveau, remontant à l'Exposition universelle de 1851, combinant études par pays et points de vue esthétiques pour aboutir à la seule synthèse historique disponible sur ce que Louis Aragon, dans sa somptueuse préface, qualifie de décor de la vie où triomphaient la libellule, le marronnier, l'iris, les lys et l'orchidée.
Roger-Henri Guerrand était spécialiste de l'histoire de la vie quotidienne en milieu urbain. Il avait notamment publié : Les lieux : histoire des commodités et Le confident des dames : le bidet du XVIIIe au XXe siècle. -
De 1764 à 1767, une bête mystérieuse sème la terreur dans le gévaudan et le sud de l'auvergne, tuant plus de cent personnes, hommes, femmes et enfants.
Elle échappe à toutes les battues, déjoue tous les pièges. quel était cet animal fabuleux ? sous le mythe, se cachait-il de sadiques meurtriers ? l'envoyé spécial de louis xv a-t-il trompé les notables et le peuple ? michel louis livre de cette affaire un récit passionnant : les attaques, les grandes chasses, les actions héroïques, les intrigues, les récompenses promises... fondé sur des documents officiels, la tradition orale et les acquis de la zoologie moderne, cet ouvrage est le plus complet qui ait été écrit sur une des plus fameuses énigmes de notre histoire.