Eddif Maroc
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L'empire des Almoravides voilés, qui couvrait les deux rives du détroit de Gibraltar avec Marrakech pour capitale, vacillait dans la première moitié du XIIe siècle sous le coup de la secte almohade dirigée par un prédicateur fanatisé et non moins redoutable penseur.Son nom : Mohamed Ben Toumert. Son titre : le Mahdi bien guidé, restaurateur de la foi au sommet de la montagne escarpée, véridique dans ses dires, unique en son temps. C'est lui qu'annonce la conjonction des étoiles. Lui, l'homme au dirham carré. Lui qui fit résonner le tambour de la guerre. Érudit et épique, ce roman historique fondé sur des événements et des personnages réels, suscite des interrogations contemporaines portant sur les ravages du dogmatisme en contextualisant le drame d'une foi défigurée par l'extrémisme. Alors que certains personnages sont mus par la haine et la soif de pouvoir enrobée de considérations morales, d'autres tentent juste d'aimer et de survivre au milieu de la folie des hommes. Dans cette fresque médiévale tantôt politique, intime ou spirituelle, dans ce tourbillon qui nous mène de Marrakech à Tinmel en passant par Zagora, les femmes, aussi présentes, jouent un rôle inattendu et bouleversant.
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Vingt ans ont passé depuis l'accession au Trône du Roi Mohammed VI. Ce qu'il a entrepris pendant cette période ne peut se résumer, à coup sûr, en quelques pages d'un livre, fûtil le plus « exhaustif ». Nulle tentation donc de suggérer l'once d'un bilan, tant les chantiers lancés, entamés, réalisés ou projetés témoignent d'une continuité absolue. Autrement dit, il n'est pas question de porter un jugement définitif sur une oeuvre en devenir encore, alors qu'elle hisse le Maroc, d'ores et déjà, sur le pinacle. Et pour sacrifier à une rhétorique, elle le place au premier plan des pays émergents. Au coeur d'une transformation profonde, radicale même et sans bouleversements, il y a le Roi qui épouse son siècle et ses défis majeurs. Infatigable « coureur » vers le progrès, trempé dans les valeurs démocratiques, attaché à la justice, impénitent réformateur, surprenant et cultivant la rigueur mais érigeant la tolérance et la sollicitude sur le fronton de son règne, Mohammed VI est porteur d'un modèle de règne comme jamais aucun autre roi du Maroc ne l'a été. Le Royaume en recueille les fruits sur les plans politique, économique, diplomatique, religieux, sociétal et culturel. S'il incarne surtout une voix qui pèse dans le concert des nations, le Roi Mohammed VI est un porteparole éclairé de l'Afrique et du monde arabe.
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La question du Sahara : aux origines d'une invention coloniale (1884-1945)
Rahal Boubrik
- Eddif Maroc
- 26 Août 2023
- 9789920753951
Ce livre n'est pas une recherche de plus sur l'aspect juridico-politique ou historique de légitimation de la marocanité du Sahara. Il retrace le processus d'invention d'un territoire par la colonisation, invention qui est d'ailleurs reconnue par les États coloniaux eux-mêmes. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur des sources de première main encore inédites. À la lumière de cette documentation émanant principalement des archives des deux puissances coloniales (France et Espagne), l'ouvrage retrace ce long processus de morcellement du territoire marocain à partir du début du XXe siècle pour aboutir, dans la dernière décennie de la colonisation au projet de création d'un prétendu «peuple sahraoui» voire un pseudo « État ».
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L'évolution des peuples ressemble à des lignes géométriques. Il est des lignes droites et des lignes brisées. Contrairement aux pays d'Europe, la ligne d'évolution du Maghreb s'est historiquement brisée, au moins à trois reprises, au cours de trois mille ans : lorsqu'il est exclu du courant millénaire de la civilisation carthaginoise, pour se latiniser et se christianiser progressivement, sous la férule des Romains puis lorsqu'il rompt avec l'influence romaine, pour s'arabiser et embrasser l'Islam. Son arabité et son Islam deviennent les leviers de sa gloire nationale et les fondements de la grandeur de ses empires. La ligne se brise une troisième fois lorsque le Maghreb s'est trouvé incapable de suivre le rythme de l'évolution globale de la civilisation humaine. C'était au cours des siècles de la féodalité et de l'inertie. Il s'est trouvé au cours du 19e siècle face à l'impérialisme international, alors qu'il était miné à l'intérieur par les séquelles de l'asservissement et de l'arbitraire. Il ne pouvait relever les défis historiques, face aux impératifs de l'urgence et du déséquilibre des forces matérielles. Il ne pouvait faire face à un monde plus complexe et mieux armé. Sa seule chance, c'est qu'il n'était pas seul. Il s'est trouvé dans le même camp que les autres peuples arriérés comme lui, mais qui étaient tous décidés, dans les trois continents, à gagner la bataille du destin.
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Maroc, 1921. Au coeur des montagnes du Rif, à seulement dix-sept kilomètres des côtés ibériques, un surprenant stratège, Abdelkrim, entame une extraordinaire épopée. À la tête d'une troupe de paysans pauvres, il défait une imposante armée espagnole et construit, en terre d'islam, un État moderne et révolutionnaire pour son temps. Pendant cinq ans, de 1921 à 1926, l'Émir rifain va mettre en péril l'ordre colonial alors à son apogée. Son action aura un retentissement mondial et sera saluée par Lénine, Hô Chi Minh, Sultan Galiev, Chakib Arslan, Mao Tsé-Toung, Tito...
Ce livre retrace cette impressionnante épopée, complexe, controversée et paradoxalement ignorée durant des décennies. Alors que les acteurs de cette histoire, emportés par le tumulte d'événements exceptionnels, paraissent tout droit échappés d'un roman d'aventures délirantes, Zakya Daoud s'est attachée à la relation de faits exacts, recoupés par des sources avérées, méticuleusement vérifiées.
Notre reconnaissance lui va pour avoir donné vie avec tant de passion, à cet épisode de l'histoire marocaine, d'une paradoxale actualité mondiale.
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De l'autre côté du soleil
Ahmed Ghayet
- Eddif Maroc
- Le Royaume Des Idees
- 30 Décembre 1999
- 9789954104644
«Nous nous sommes connus pendant la Marche contre le racisme et l'égalité, dite «marche des Beurs», arrivée à Paris le 3 décembre 1983, dans un climat de quasi-consensus national. Une très forte illustration de la fraternité humaine.
La persistance des discriminations n'enlève rien à la force symbolique et aux effets de laMarche sur le long terme, et l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes acteurs issus de l'immigration n'est pas lemoindre de sesmérites. L'itinéraire d'Ahmed Ghayet, dont il retrace ici les grandes lignes, en est un parfait exemple : sa ténacité, son dynamisme et la force de ses convictions ont été aussi nourris par cette belle aventure civique et la prolongent aujourd'hui. De ce côté-ci de lamer. Avec de nouvelles générations.Mais avec lemême souffle et lamême inspiration humanistes. » (Extrait de la préface)
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Ma soeur Touria, première aviatrice du monde arabe
Salah eddine Chaoui
- Eddif Maroc
- 30 Mai 2018
- 9789954106259
Dans les années cinquante, le Maroc était encore sous protectorat français. Touria Chaoui, jeune fille issue de la bourgeoisie de Fés, s'est distinguée par sa passion pour l'aviation. Malgré les obstacles et la réticence des autorités à admettre qu'une jeune fille marocaine puisse accéder à une formation de pilote, Touria, appuyée par son père journaliste et écrivain, fut inscrite à l'école d'aviation de Tit-Mellil.
Elle décrocha brillamment, le 17 octobre 1951, son brevet de pilotage délivré par l'armée de l'air française. Elle avait tout juste seize ans. L'événement a une portée historique qui fut relatée par la presse internationale. Touria était la plus jeune pilote mondiale et la première aviatrice du monde arabe.
À cette époque, le Maroc revendiquait son indépendance. Les autorités françaises avaient exilé le roi Mohammed V. La résistance marocaine s'était organisée. Touria devenait un symbole de militantisme et d'émancipation de la femme marocaine. Elle fut assassinée au volant de sa voiture le jeudi 1er mars 1956, veille de l'indépendance du Maroc. La présence française n'avait plus aucune raison de l'éliminer, le Maroc ayant acquis sa souveraineté..
La question reste posée : « Qui fut le commanditaire de cette lâche exécution ? » Touria venait d'avoir vingt ans. Ce crime est toujours non élucidé.
Son jeune frère unique, qui avait onze ans, ayant assisté à sa mort, a décidé de lui rendre hommage à travers ce livre.
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À l'occasion d'une investigation biographique sur l'itinéraire qui me semblait peu commun d'un Marocain parti au Vietnam, au début des années cinquante, rejoindre directement les rangs du Viet Minh, je découvris l'importance du passage des militaires marocains dans l'Indochine en guerre de 1945 à 1954, parmi les troupes françaises. Des anciens de l'Indochine que j'interrogeais, je sollicitais des informations sur Mhamed Ben Aomar, alias Marcel, alias Maarouf, alias Anh Ma, alias Abou Fadel. En réalité sur le personnage lui-même, j'obtenais peu d'informations. Mes interlocuteurs se laissaient aller cependant à conter leur voyage dans ce pays.
Ce texte tente de rapporter la parole, les regards et le feu qui animent ces anciens soldats venus du Pays du Couchant qui ont fait l'Indochine. Il évoque le passé, dans ses différents aspects, pour mieux s'ouvrir au présent et à l'avenir.
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J'ai fait mon métier de chauffeur de taxi comme un palestinien, j'ai parlé de la cause palestinienne à chaque fois que je pouvais le faire avec un client. Ca m'a beaucoup appris, maintenant je témoigne. Paris, 1993.
Anwar Abu Eisheh, réfugié politique palestinien, vient juste d'inaugurer sa plaque de chauffeur de taxi lorsqu'il apprend la signature des accords d'Oslo. C'est un long parcours qui commence, depuis les courses à 20 francs jusqu'au poste de ministre de la Culture palestinienne en 2013.
Une tranche de vie, entre la France et la Palestine, qui dépeint toute la complexité de deux sociétés en transition, avec les mots simples de celui qui raconte, et toujours en filigrane, l'espoir d'une vie en paix.
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Le contre-pouvoir des ouléma ; dans le Maroc traditionnel
Amina Touzani
- Eddif Maroc
- 1 Septembre 2013
- 9789954104286
L'approche de cet essai, se veut plutôt culturelle et traite de l'exercice de l'autorité dans la sociétémarocaine traditionnel où des contrepouvoirs, les « ouléma » hommes du savoir en Islam, étaient présents et en constituaient un.
Ce contre-pouvoir s'exerçait selon l'éthiquemusulmane qui fait du principe coranique de la commanderie du bien et de l'interdiction du mal, un devoir de toutmusulman, à plus forte raison pour les savants. cette éthique permet aux savants d'investir, en toutmoment, tous les champs d'activité, y compris le champ politique pour dire quelques vérités aux gouvernants injustes. C'est ainsi que lamontée de l'absolutisme n'est jamais allée sans heurts. Cette tradition de contestation est si ancrée dans la sociétémusulmane, qu'elle a donné naissance à un gente littéraire : la littérature de l'épreuve (Adab alMihna). On peut affirmer que tant l'absolutisme du pouvoir que sa contestation s'inscrivent dans la même réalitémarocaine.
Chaque fois que le pouvoir a dégénéré en oppression, l'opposition politique au nomde l'Islama constitué une tradition de l'histoire marocaine. Chacun des acteurs/détenteurs du pouvoir et des dépositaires du savoir fait de la religion son cheval de bataille.
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L'an 1 de la démocratie ! cent ans après le traité de Fès 1912-2012
Mohamed Aouad
- Eddif Maroc
- 15 Janvier 2013
- 9789954104323
Après avoirmilité au sein de l'Istiqlal durant le Protectorat, il s'était engagé, après la scission intervenue en 1959, dans les rangs de l'UNFP, ancêtre de l'USFP : principale composante de la gauchemarocaine.
A l'issue de sa sortie, en septembre 1963, des geôles de DerbMoulay Chérif où il a pu avoir un avant-goût des tortures raffinées de Dar Mokri que subirent, par la suite, ses camarades du parti,Mohamed Aouad quitte, à contrecoeur, l'action militante,mais reste un observateur attentif de l'évolution politique du pays. Il a, de 1963 à 1975, travaillé dans le privé, avant de rejoindre l'Office National Marocain du Tourisme où il a assumé, en fin de parcours, les fonctions de directeur de cet office en Autriche.
Ce livre permet au lecteur demieux apprécier l'histoire contemporaine duMaroc en essayant de la focaliser durant le vingtième siècle, autour de sept dates-phares qui restent gravées, à jamais, dans notremémoire et qui ont enclenché, chaque fois, desmutations et des tournants souvent décisifs de notre histoire. Il nous fait, en premier, vivre la lutte glorieuse que leMaroc mena, durant deux décennies, par les armes que prirent les valeureux combattants, conduits au Rif, par Abdelkrim El khattabi ; dans l'Atlas, parMoha Ou Hammou Zayani et dans nos provinces sahariennes, par le filsMa' El Aynine. Elle ne cessa qu'en 1932, faute de munitions, et non de combattants.
L'auteur fait des analyses qui permettront au lecteur d'aller, comme le suggèreMarcel Proust, « A la recherche du temps perdu », afin d'identifier les erreurs que commit leMaroc durant toute cette période.
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Maroc ; la vérité sur le protectorat franco-espagnol ; l'épopée d'Abd El Khaleq Torres
Jean Wolf
- Eddif Maroc
- 1 Juillet 2015
- 9782908801651
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La présence marocaine aux Pays-Bas date du début du 17e siècle, mais c'est avec l'immigration de la main-d'oeuvre que cette présence connaitra une profonde transformation quantitative et qualitative. De trois personnes en 1960, le nombre des Marocains sera de cinq mille en 1965, et vingt mille au moment de la signature, le 14 mai 1969, de la convention bilatérale de la main-d'oeuvre entre les deux pays. Avec le temps, le regroupement familial, la féminisation de l'immigration, la diversité, l'importance des deuxième et troisième générations et leur installation, les citoyens d'origine marocaine sont devenus une composante de la population des Pays-Bas.
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Autopsie d'une trahison ; du putsch manqué de Skhirat
Mourad Bachir El Bouhali
- Eddif Maroc
- 1 Mars 2013
- 9789954104255
Un essai historique richement documenté, appréhendé sous le prisme de la genèse du complot qui a conduit aux deux tentatives de putsch de l971 et 1972. L'oeuvre place, de façon inédite, le rôle singulier de la grandemuette au coeur des enjeux institutionnels de l'époque. Les devoirs et les responsabilités des Militaires, les valeurs qui lesmotivent et la charge qui les oblige aussi à servir la nation , ont fait de certains de leurs élites, des acteurs singuliers. Alors que nombre d'Etats n'ont pu résister aux trahisons et aux coups de force, le regard de l'auteur, sur les quinze premières années duMaroc indépendant à l'aune du sermentmilitaire, est lamarque de sa contribution.
Ainsi, au-delà de la tragédie de Skhirat et de l'attentat contre l'avion royal qui ont failli faire basculer leMaroc vers un régime totalitaire, l'auteur nous invite à une immersion dans l'univers politico-militaire du Protectorat et de l'Après-Indépendance. Il y démêle l'une après l'autre toutes ses composantes, tous ces éléments auxquels tiennent les faits historiques. Il nous prend à témoin de ses investigations, pointant à la fois la volte face d'un « influent général suivi par un groupuscule d'officiers auxmotivations et profils forts différents », et lamise en échec des deux tentatives de coups d'Etat de l'histoire duMaroc.
Analyse - enquête historique, non sans recul , cette recherche est aussi un travail qui renonce aux armes de la fiction pour « autopsier » , autant que faire se peut, la vérité historique etmettre en perspective le processus de démocratisation en cours, « unique rempart aux coups de force » . Un éclairage constructif sur les enjeux de pouvoir et de gouvernance qui suscitent aujourd'hui encore émotion, controverse et besoin de comprendre.