Filtrer
Editions Du Moment
-
Le système monarchique est certainement le plus ancien mode de gouvernement. Depuis l'Antiquité, un nombre considérable de rois se sont succédés et parmi eux certains régnèrent alors qu'ils étaient atteints de démence. Le pouvoir rend-il fou ? Pas toujours, mais parfois. Le pouvoir absolu favorise-t-il, à force de solitude et d'autorité, des névroses voire des délires empreint de sadisme, d'extravagance, de rage meurtrière ? Mais est-ce vraiment l'exercice d'une autorité suprême qui incline à la folie ?
De Caligula à Louis II de Bavière, Claude-Henry du Bord s'interroge sur le regard que les contemporains posent sur un souverain soit déséquilibré soit souffrant de désordres mentaux, sur l'étonnante résistance des monarchies à ces folies parfois furieuses, sur la conception que chaque époque se fait de la folie. Mais la bonne question n'est-elle pas de se demander s'il ne faut pas être fou pour vouloir accéder à une fonction aussi écrasante ? À travers les biographies de Ming Hongwu, empereur de Chine, Charles VI, roi de France, Jeanne Ière de Castille, Paul Ier, empereur de Russie, Georges III, roi d'Angleterre, Marie Ière de Portugal, Christian VII de Danemark, l'auteur s'interroge sur ces destins hors normes, sur les conditions du pouvoir, ses dangers, ses dérives, et l'expression d'une aliénation qui, d'une époque à l'autre, discrédite l'exercice même du pouvoir.
-
Disparue il y a vingt ans, Jackie Kennedy, icône de la mode construite à coups de photos volées et de couvertures de magazines, cache une autre réalité. La vraie Jacqueline est une femme d'influence, charismatique, intelligente et drôle. Cette personnalité hors du commun a marqué Khrouchtchev, de Gaulle, Malraux et bien d'autres. Malgré ce destin, elle a refusé d'écrire ses mémoires, ne révélant quasiment rien de son rôle à la White House. Si la First Lady avait l'oreille du Président sur certaines questions politiques, personne ne l'a su ou si peu.
Dès l'élection de JFK, elle lance des travaux de restauration à la Maison Blanche pour en faire l'emblème de l'Amérique. Grâce à elle, Washington devient un haut lieu culturel, où cette antiségrégationniste convaincue valorise les artistes et les intellectuels noirs et blancs sans préjugés. Férue de littérature et d'histoire, elle défend le « patrimoine architectural américain » - un non-sens pour ses contemporains - et sauve Grand Central, la célèbre gare de New York sur le point d'être rasée.
Incarnant avant l'heure la Soft Diplomacy, elle part seule, avec l'aval du Président, faire la promotion des États-Unis en Inde et au Pakistan. Si d'aucuns la disaient « timide », elle a insufflé, aux heures les plus graves de la guerre froide, courage et fierté à ses concitoyens. Au fil des ans, Jackie est devenue un atout auprès de son mari, indispensable à sa réélection.
C'est ce parcours exceptionnel que revisite l'auteure pour comprendre ce qui fait de Jacqueline Kennedy Onassis une femme qui tient une place à part dans l'histoire des États-Unis.
-
Les grands esprits ont toujours tort
Jean-Baptiste Giraud
- Editions Du Moment
- 25 Mai 2007
- 9782354170042
si antonio meucci est bel et bien le véritable père du téléphone, c'est le célèbre graham bell qui s'est approprié le projet de brevet et le prototype du génial italien pour...
six dollars ! galilée, pour avoir affirmé après copernic que la terre tournait autour du soleil, finit sa vie dans une prison dorée au vatican. nicolas appert, à l'origine de la conserve appertisée que nous connaissons tous, est mort clochard. gutenberg, concepteur de l'imprimerie moderne, s'est vu dépossédé par des spéculateurs avides. les inventeurs présentés dans cet ouvrage ont tous bouleversé l'histoire de l'humanité.
leurs découvertes peuplent notre vie quotidienne. pourtant, tous ont souffert de leur vivant, incompris, arnaqués, oubliés ou encore méprisés pour avoir eu raison trop tôt. ils ont dû se battre afin de faire reconnaître la portée de leur invention, ou simplement faire valoir leurs droits sur celles-ci. a travers le récit de leurs vies et de leurs combats, ce livre rend un hommage légitime à ces incompris de la science.
-
Cyril Hanouna ; le bouffon qui devint roi
René Chiche
- Editions Du Moment
- 14 Septembre 2016
- 9782354175337
-
Complocratie ; enquête aux sources du nouveau conspirationnisme
Bruno Fay
- Editions Du Moment
- 24 Février 2011
- 9782354170950
Réduire les conspirationnistes à des illuminés ou des extrémistes est dépassé. Le succès des théories du complot (11 septembre, grippe A, climategate, etc.) traduit la naissance d'un conspirationnisme ordinaire, un phénomène de masse qui se nourrit des mensonges de nos sociétés et se propage grâce à internet en défiant toutes les formes d'autorité. Entre complot et théorie du complot, la frontière est ténue. Les assassinats, les coups tordus ou les mensonges d'Etat sont une réalité et constituent autant de bonnes raisons de croire que la vérité est ailleurs. Contrairement à la plupart des ouvrages qui traitent des complots, souvent simples compilations de rumeurs, ce livre est le résultat d'une longue enquête de terrain. Michel Rocard lève pour la première fois le voile sur des scandales d'Etat comme le Rainbow warrior ou les négociations secrètes avec des terroristes recherchés par toutes les polices. Denis Robert donne de nouvelles clés pour comprendre l'affaire Clearstream. L'avocate mariée au célèbre « Carlos » revient sur les détails de l'arrestation illégale de son mari par les services de renseignements français. L'homme à la tête du mystérieux groupe Bilderberg à l'origine de tous les fantasmes de nouvel ordre mondial, se dévoile. L'auteur propose aussi outils pour démêler le vrai du faux et évaluer chaque « complot » (Michaël Jackson n'est pas mort, Bérégovoy et Lady Di ont été assassinés, le tremblement de terre en Haïti a été provoqué par la CIA...) grâce à un indice de fiabilité. Faut-il craindre les effets d'une société de plus en plus parano ou bien faut-il se réjouir de la maturité de citoyens qui apprennent à penser par eux-mêmes et à ne plus croire tout ce qu'on leur raconte?
-
Le 7 janvier 2010 au matin, Philippe Séguin décède d'une crise cardiaque dans son sommeil.
Sa mort brutale, à 66 ans, suscite une émotion nationale. Pourtant, président de la cour des Comptes, il n'occupe plus alors de fonction élective. Il s'est retiré de la vie politique en octobre 2002 après un échec cinglant aux élections municipales parisiennes en 2001. Son parcours semblait faire de lui un modèle de réussite républicaine. Né en Tunisie en 1943, il avait été élevé par sa mère dans le culte d'un père, engagé volontaire dans les troupes de la France libre, mort au combat en 1944. La France était sa passion, de Gaulle son héros. Entré à 30 ans au cabinet du président Pompidou, il lie son destin à celui d'un jeune ministre, Jacques Chirac, qui lui ouvrira les portes du gouvernement. Élu député en 1978, Philippe Séguin deviendra ministre des Affaires sociales dans le gouvernement de Chirac en 1986.
Héraut du « non » au référendum sur Maastricht en 1992, il apparaît pendant quelques années comme un présidentiable crédible. Pourtant, près des cimes, son destin vacille. Philippe Séguin s'acharne à détruire ce qu'il a construit. En 1999, il démissionne soudainement et sans raison apparente de la présidence du RPR et de la tête de liste aux élections européennes. L'année suivante, son attitude pendant la campagne des élections municipales à Paris face à Bertrand Delanoë décourage ses plus fidèles partisans. Buvant deux bouteilles d'alcool par jour, fumant trois paquets de cigarettes, il mène une vie qui ruine sa santé personnelle et son crédit politique. Quel est le mystère de cet homme tourmenté, colérique, dépressif qui pouvait aussi être joyeux, chaleureux, amical ? Pour l'élucider, Michel Taubmann, à travers une enquête approfondie, a rencontré plus de 80 témoins : dirigeants politiques, membres de la famille, amis d'enfance et de jeunesse. Il révèle le secret qui a sans doute miné l'homme politique : celui de sa naissance.