Buchet/Chastel
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La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains d'aujourd'hui à partager leur admiration pour un classique. Elle reprend le principe des « Pages immortelles », publiées dans les années trente et quarante chez Corrêa/Buchet-Chastel : chaque volume se compose ainsi d'une présentation de l'auteur choisi, suivie d'une anthologie personnelle.
Le volume que Zweig consacre à Tolstoï est l'un des plus personnels et emblématiques de la collection.
La présentation de Stefan Zweig s'ouvre sur un Tourgueniev moribond qui, du fond de sa couche, rédige quelques mots à l'attention de Tolstoï pour le supplier de reprendre la plume (« Revenez à la littérature ! C'est votre don véritable. Grand écrivain de la terre russe, entendez ma prière ! »). Avec cette scène inaugurale, Zweig amène aussitôt le lecteur au moment clé de la biographie de Tolstoï : vers sa cinquantième année, l'écrivain russe est victime d'un ébranlement intérieur qui va le pousser à rechercher sans fin, chez les philosophes d'abord, puis dans la religion, le sens caché de la vie. Zweig ne cache pas son admiration pour celui qui s'est alors donné pour mission de se sauver lui-même, et toute l'humanité avec.
« Tout homme d'état, tout sociologue découvrira dans sa critique approfondie de notre époque des vues prophétiques, tout artiste se sentira enflammé par l'exemple de ce poète puissant qui se tortura l'âme parce qu'il voulait penser pour tous et combattre par la force de sa parole l'injustice de la terre. »
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1993 : Caroline Bessette heurte John Kennedy en faisant son jogging à Central Park.
1996 : elle l'épouse.
1999 : elle meurt avec lui dans un accident d'avion.
Ces trois actes ont aimanté le monde entier. Longtemps, Carolyn Bessette-Kennedy fut moquée pour sa prétendue superficialité. On lui reprocha surtout d'avoir mis le grapin sur l'héritier le plus convoité d'Amérique, elle qui était trop blonde, trop jeune, trop chanceuse. Méprisée par la presse jusqu'à la veille de sa mort, elle est aujourd'hui devenue une icône d'élégance et d'indépendance.
Il fallait la finesse de Camille Perrier pour révéler la complexité d'une femme au destin exceptionnel, qui n'aima jamais la lumière - alors qu'elle la captait si bien. -
L'image du tailleur rose de Jacky Kennedy, maculé du sang de son époux assassiné, a fait le tour du monde. Il était signé Chanel. Comment une petite orpheline abandonnée par son père derrière les hauts murs d'un couvent est-elle devenue la célèbre Coco Chanel, à la tête « du plus grand empire construit par une femme » ? Elle fut la grande « Mademoiselle », créatrice de la « petite robe noire », du parfum « N° 5 », du bijou fantaisie, de la marinière et du sac matelassé, et de tant d'autres classiques. Elle fut la discrète mécène de Cocteau, Radiguet, Stravinsky, Reverdy.Elle eut des amants riches et célèbres, des ducs et des artistes, mais aussi des hommes aux engagements troubles. Elle eut la gloire, l'argent, mais ne fut jamais une femme vraiment heureuse...
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Innombrables sont les intellectuels qui ont chanté le Che, sans avoir lu une seule ligne de ses écrits, déversant leurs propres fantasmes sur un personnage réduit à deux photos, celle d'un homme coiffé du béret à l'étoile solitaire, regardant au loin vers un avenir qu'il imaginait sans doute radieux, et celle d'un cadavre torse nu, ressemblant vaguement au Christ gisant du tableau du peintre italien du Quattrocento Andrea Mantegna. Ces images de Che Guevara visent, avant tout, à occulter ses paroles. Jacobo Machover a choisi pour sa part de s'immiscer dans les aspects les plus secrets de sa vie, dans ses pensées les plus profondes, à travers l'analyse de ses textes ainsi que des témoignages de certains de ses proches, pour tenter de percer à jour ses contradictions. Il montre ainsi le révolutionnaire à la fois dans sa dimension utopique et dans son insensibilité et sa cruauté quotidiennes. Tour à tour rebelle, bourreau et victime. Jamais univoque, ce livre démonte l'immense malentendu qui s'est greffé autour de sa personne. Où l'on découvre, derrière le libertaire romantique, le stalinien fanatique, simple pièce dans l'échiquier de Fidel Castro.
Le Che dévoilé, à partir de ses propres textes et des témoignages de personnes qui l'ont connu. Jamais univoque, ce livre démonte l'immense malentendu qui s'est greffé autour du Che. Où l'on découvre, derrière le libertaire romantique, le stalinien fanatique, simple pièce dans l'échiquier de Fidel Castro.
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Novembre 1981 : Romy Schneider tourne La Passante du Sans-Souci à Berlin.
Ce sera le dernier film de cette grande actrice qui disparaît six mois plus tard. De Sissi aux héroïnes de Sautet, tour à tour pudique et provocante, libre et asservie, déchirée entre son pays d'origine et son pays d'adoption, elle incarne, derrière son sourire lumineux, une fragilité qui nous émeut encore. Même à quarante-trois ans on peut mourir d'une blessure d'enfance...
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La biographie richement documentée (illustrée d'un hors-texte photos) de Louis Darquier de Pellepoix présentée sous l'angle tragique de sa fille Anne. Darquier dirigea le Haut Commissariat aux Affaires Juives de 1942 à 1944 et à ce titre fut responsable de l'envoi vers les chambres à gaz de soixante-quinze mille Juifs de France.
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Mistinguett : La danseuse qui a sauvé la France
Bruno Fuligni
- Buchet/Chastel
- Essais & Documents
- 28 Août 2025
- 9782283041154
On la connaissait meneuse de revue, vedette du Moulin Rouge. On ignorait sa carrière d'espionne de la Première Guerre. Car Mistinguett, devenue espionne par amour pour Maurice Chevalier, prisonnier des Allemands, travailla pour le 2e Bureau, le service de renseignement de l'armée.
Une de ses missions consista à séduire les hommes influents : les rois d'Espagne et d'Italie, et surtout le Prince de Hohenlohe, diplomate prussien. Sur l'oreiller, elle apprit que l'armée allemande préparait une offensive surprise, violente, le soir du 14 juillet, afin de prendre Paris. Grâce à Mistinguett, cette offensive n'aura jamais lieu - et l'Allemagne perdra 40 000 soldats.
Bruno Fuligni s'est plongé dans des documents inédits - dossiers de police, passeports... - pour raconter le visage méconnu de « la miss aux belles gambettes ». L'effigie parisienne des strass et paillettes était une véritable agente secrète, qui, contrairement, à Mata Hari, ne s'est jamais faite prendre... -
En 1976, une Américaine de 24 ans rencontre sur la piste de l'aéroport d'Amman le roi Hussein de Jordanie, ami de son père, haut responsable dans l'aéronautique aux Etats-Unis.
Un an plus tard, de retour dans le pays, sa route croise encore celle du roi, entre-temps devenu veuf. Commence alors, pour la jeune femme, un conte de fées qui fera d'elle la reine de Jordanie.
Adoptant avec bonheur ce nouveau pays, elle se consacrera avec autant de dévouement à son couple et à sa famille qu'aux problèmes de la région. S'impliquant dans la vie de la nation, soucieuse des causes humanitaires, elle suivra chaque étape délicate du processus de paix, combattant au côté de son mari.
Elle nous entraîne ainsi dans les coulisses des accords de Camp David, nous fait vivre les événements qui ont précipité la guerre du Golfe, raconte le choc de l'assassinat d'Yitzak Rabin, analyse le rôle clé de la Jordanie sur l'échiquier moyen-oriental, n'hésite pas à montrer les oppositions à la modernisation du pays, lève le voile sur l'intimité du couple royal et narre la terrible maladie qui emportera son mari à l'âge de 63 ans.
Il ressort de ces pages le portrait d'une femme courageuse, d'une grande maturité, et celui d'un homme vénéré par son peuple, qui n'a jamais cessé de lutter pour lui apporter espoir, progrès et paix.