Via Romana
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Ménélik II est né au Choa en Éthiopie en 1842, et mort à Addis-Abeba en 1913.
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Mérimée (1803-1870) ne manque pas de biographes. SÂ'ils nÂ'ont pas toujours ajouté à sa notoriété, ils nÂ'ont pu trahir sa mémoire tant la vie de lÂ'écrivain est transparente : en témoignent les 7 000 lettres de sa correspondance. Nombre de ses biographes nÂ'ont pas jugé nécessaire de le contextualiser, dÂ'autres ne se sont intéressés quÂ'à son oeuvre littéraire ou ont forgé son effigie de sauveur du patrimoine sans saisir lÂ'homme et son environnement politique et culturel. Mérimée en réhabilitant le patrimoine national, incarne une mise en valeur de la civilisation européenne et de son rayonnement universel.
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Au matin du 13 juillet 1793, Charlotte Corday achète un couteau dans un magasin situé sous les arcades du Palais-Royal. Vers 11 heures 30, un fiacre la dépose devant le domicile de Marat, au 30 de la rue des Cordeliers.
Le XIXe siècle, chez les royalistes, fera de Charlotte Corday une icône, une martyre de la contrerévolution.
Jean de La Varende, dès le plus jeune âge, a été fasciné par cette jeune fille. Mais les termes par lesquels il l'évoque semblent analyser aussi la genèse de son besoin d'écriture sur cette personne.
« Charlotte de Corday, assure l'écrivain, reste dans mes présences constantes. Je me suis occupé d'elle peu à peu, lentement, toujours, sans nulle volonté livresque : elle m'attendait, enveloppée de son mystère insistant ; de sa force, de sa beauté, de son courage, et surtout de cette mélancolie divine, où, même enfant, je savais qu'il pouvait se cacher de bien puissants arômes ».
« Fille de soldats-gentilshommes, païenne, vierge viking, vierge tout court ; ajoutons normande, et nous aurons, si ce n'est le portait moral de Charlotte, au moins son explication cohérente ». Dans ces quelques lignes, La Varende résume ce qui lui paraît l'essence de Charlotte Corday. Il se place un ton endessous, en revanche, pour évoquer son royalisme. C'est que, sans le reconnaître vraiment, l'auteur des Manants du roi et de Man d'Arc, chantre de la fidélité totale à la monarchie française, n'est pas à l'aise avec le royalisme de Charlotte Corday, car ce royalisme est pour partie incertain, et n'est pas le sien, lui le contre-révolutionnaire viscéral. Charlotte, c'est une Girondine dont le premier mouvement a été d'adhérer à la Révolution et qui ne s'est détournée de celle-ci qu'en raison des flots de sang qui ont commencé à couler en 1792-1793. Quant au père de Charlotte (« Il lui faut six pages pour développer le lieu commun ») et au milieu dans lequel elle baignait à Caen (« Des jobards de la bonne intention »), l'écrivain ne se prive pas de manifester le mépris dans lequel il les tient... C'est ici que se trouve la leçon d'histoire de Mademoiselle de Corday : avec ce livre, Jean de la Varende, ce vieux chouan, est obligé de convenir qu'il y eut d'autres formes d'opposition à la Révolution française que celle, indéfectiblement fidèle à Dieu et au roi, de son ancienne France terrienne.
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L'édition très attendue du "best seller" à l'origine de la redécouverte de Louis XIV et du Grand Siècle.
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« Héros légendaire, guerrier tel qu'on en a connu seulement dans les récits populaires ou sur les images d'Épinal, un héros fait pour le baroud et pour la gloire. » Ainsi les journalistes annonçaient-ils la disparition de l'officier le plus décoré de France, à une époque où tout le monde connaissait le général Monclar (1892-1964) qui signait autant de photos dédicacées que la môme Piaf et que BB. Car, pour les anciens combattants du XXe siècle de la France libre comme de la Résistance intérieure, il restait leur « héros national », ce chevalier d'un autre temps qui guerroya partout, sans épouser aucun parti politique. Raison pour laquelle il disparut de l'Histoire de France. Appelé par les poilus l'As des As, il termina la Grande Guerre avec sept blessures et onze citations. Du Maroc au Levant en passant par l'Asie et la vieille Europe, le lecteur revit le corps à corps des tranchées, les campagnes africaine et tonkinoise du Légionnaire et la seule victoire de 40, jusqu'à l'épopée coréenne. A partir d'archives inédites, sa fille relate la vie de ce soldat chrétien, stratège, meneur d'hommes vénéré par ses soldats qu'il aimait comme ses enfants, et de ses officiers qui le prirent pour modèle. De son récit historique qui se lit comme un roman d'aventures, jaillit le caractère bien trempé de ce soldat rompu à tous les pièges de la guerre, ceux de la guerre révolutionnaire et ceux des politiques ou des assassins de l'opinion. Une vraie leçon de maintien, d'honneur et de fidélité d'un gentilhomme de guerre, à méditer par les nouvelles générations en proie au doute ou au découragement face aux assauts des ennemis de la France et de notre civilisation chrétienne. » Poussée par les Anciens combattants français de Corée à réhabiliter leur chef, Fabienne Monclar a pu, à travers cette guerre occultée et pourtant point charnière de ce terrible XXe siècle, exercer sa passion pour l'Histoire et ses vérités indésirables. L'émotion ressentie en écoutant les anciens combattants coréens parler de leur chef français lui a fait comprendre pourquoi ses poilus lui étaient tant attachés et comment les Français de 14 et de 50 ont gagné la guerre.
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Roi des corsaires, né et mort à Saint-Malo, Robert Surcouf (1778-1827) appartient à la famille du grand navigateur Duguay-Trouin par sa mère. Embarqué à treize ans sur un navire côtier, il part pour les Indes, voyage à Madagascar et à Maurice avant de prendre le commandement de L'Émilie en 1795, avec laquelle il réalise ses premiers abordages. Son audace fait subir de très lourdes pertes aux Anglais qui mettent sa capture à prix. C'est avec La Confiance en 1800 qu'il entre dans la légenden en s'emparant du Kent avec ses 180 hommes d'équipage. Rentré à Saint-Malo couvert de richesses, il repart en 1807 sur Le Revenant, s'emparant d'énormes cargaisons de riz avant de repasser par Maurice et de jeter définitivement l'ancre en sa cité natale. Voici donc, contées par La Varende, les multiples facettes de « l'une des figures les plus puissantes de nos gloires maritimes, archétype du marin français : non pas du général, du stratège, mais bien du matelot, de l'homme de mer de chez nous, dans sa verve, sa témérité, sa gaieté et aussi sa générosité. Quand il dépose ses armes, ce batailleur redevient intelligent et sensible. Légèreté française disent nos ennemis... Peut-être, mais sans doute plus sûrement, terme de cette éducation aristocratique dont tous faisaient preuve du haut en bas de la société et qui répudie la haine comme la plus grave des inélégances. » Romancier, biographe, historien, membre de l'Académie Goncourt et de l'Académie de Marine, Jean de La Varende (1887-1959) s'est attaché à l'évocation du terroir normand et de ses traditions avec une prédilection particulière pour la mer et les marins. Via Romana a publié Mes plus beaux Noëls en 2010, Mes plus beaux contes sacrés en 2011, Mes petits contes marins en 2012, et Les Manants du Roi en 2013.
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Il existe plusieurs façons d'aborder l'oeuvre de Jean de Viguerie : celle de l'histoire des idées, avec Les deux patries, ou via le chemin de l'autobiographie avec Le Passé ne meurt pas. Il en existe enfin une troisième à travers le conférencier. Ceux qui eurent le privilège de l'entendre se remémorent toute la richesse de ses interventions, dans lesquelles on appréciait les ressorts de son oeuvre.
À l'exception du texte sur la religion de Colbert, ces cinq portraits intellectuels furent des conférences : saint Benoît-Joseph Labre, figure ascétique et mystique, Mgr Cazaux, évêque combattant pour l'école libre, André Chénier, poète d'un siècle rationaliste, Montesquieu, précurseur de la « vertu » révolutionnaire.
Jean de Viguerie s'enregistrait avant de parler afin d'améliorer sa diction, maîtriser sa vitesse d'élocution ou aiguiser sa capacité à convaincre. L'auteur avait été marqué par l'art oratoire de René Benjamin, académicien des années 1920, qui nous a laissé de ses 1200 conféren
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Célèbre en son temps, Jean-François Marmontel fut un témoin priviligié de son siècle.
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Raoul Salan ; officier de la Coloniale
Pierre Tillocher, Bernard Zeller
- Via Romana
- 14 Mars 2019
- 9782372711234
Le général Salan eût-il été tué lors de l'attentat fomenté par des activistes d'extrême-droite qui coûta la vie à son chef de cabinet en janvier 1957, la presse eût écrit qu'un général républicain et de gauche avait été assassiné à Alger. C'est tout le paradoxe de la personnalité de Raoul Salan (1899-1984), brillant combattant des deux guerres mondiales et commandant en chef en Indochine et en Algérie. Partisan de l'Algérie française, il jouera un rôle majeur dans le retour au pouvoir du général de Gaulle, puis prendra la tête de l'OAS, échappera de peu à la peine de mort, passera six années en maison de détention avant d'être libéré et, finalement, réhabilité par François Mitterrand le 23 novembre 1982. Polytechnicien, Bernard Zeller a fait toute sa carrière dans les industries spatiales et de défense. Il a publié Le Journal d'un prisonnier, de son père le général André Zeller, chez Tallandier en 2014, écrit un ouvrage sur Edmond Michelet préfacé par Michel Déon, et a co-signé une biographie du général Salan. Pierre Tillocher, jeune graphiste et tailleur de pierre, dessine depuis son enfance. Il a été meilleur apprenti de France. Sculpteur, il a participé à la restauration du château de Chambord et réalisé plusieurs statues pour des chapelles et des demeures anciennes. Raoul Salan, officier de la Coloniale est sa première bande dessinée. Agrégé de l'université, Jacques Valette est docteur ès-lettres et professeur honoraire des universités. Spécialiste de l'Indochine et de l'histoire de la colonisation et de la décolonisation, il est l'auteur de nombreux articles sur le contre-maquis pendant la guerre d'Algérie. Il est membre de l'Association des Écrivains Combattants et membre libre de l'Académie des sciences d'outre-mer.
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A sa mort, le Portugal avait neuf tonnes d'or en réserve. Et s'il eût été légitime d'en soustraire une fraction pour lutter contre l'illettrisme, si les méthodes de la redoutable P.I.D.E. (police politique) n'inspirent aujoud'hui que juste réprobation, l'oeuvre du président du Conseil Antonio de Oliveira Salazar (1889-1970) ne fut pas seulement financière et stabilisatrice, mais permit au pays d'échapper à la crise de 29, aux destructions de la Seconde Guerre mondiale, à la révolution communiste en sa métropole et ses outremers. Jean-Paul Besse retrace ici la destinée peu connue du doutor dont la devise était Étudier dans le doute, réaliser dans la foi, en évitant l'écueil du dénigrement autant que du panégyrique. Et si l'on s'élève au plan spirituel, sans doute faut-il reconnaître la protection mariale dont bénéficia la nation de Fatima au long de quarante ans de gouvernance ; gouvernance de celui dont le général de Gaulle déclarait en 1962 qu'à la fois le peuple de France et moi personnellement respectons l'oeuvre exemplaire réalisée et qu'il continue d'accomplir pour le bénéfice du Portugal et du monde. AUTEUR Auteur des premières biographies d'Elisabeth Feodorovna, d'Ileana de Roumanie, de sainte Catherine de Lesna, du grand-duc Nicolas Romanov, et de Ménélik II l'unificateur, soleil de l'Éthiopie (2021), Jean-Paul Besse est docteur d'État en histoire. Spécialiste de l'Europe centrale et orientale, il a été professeur invité des universités serbes et de Nijni Novgorod. Chevalier de la Légion d'honneur, primé par l'Académie française, il enseigne à l'Institut Saint-Pie X.
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Après avoir croqué les dames dans son précédent opus, Jean-Paul Chayrigues de Olmetta évoque maintenant les messieurs qu'il a croisés un instant ou fréquentés durablement. Au beau jeu de sa vie, on reconnaît le cardinal Tisserant, les papes Jean XXIII et Benoît XVI, le général Franco, le futur Juan-Carlos Ier, Jean Cocteau, Billy Wilder, Patrick Balkany, Patrice Laffont, Henri Tisot, Raymond Souplex, Pierre Dac, Saint-Granier, Michou, Jean-François Devay, Serge de Beketch, M. et Mme Le Pen, Maurice Escande, Robert Manuel, Jacques Chirac, Bernard Dimey, Philippe Bouvard, Jean Ferré, Fred Zeller, Jérôme Médrano, Jean-Claude Brialy, etc.
L'auteur nous entraîne dans son panthéon par des évocations souvent corrosives, parfois nimbées de tendresse, toujours teintées d'humour gavroche. Confession d'un enfant du XXe siècle, cette balade nostalgique dans les couloirs du Vatican, les arcanes de la Franc-Maçonnerie, les sentiers de la politique, le monde du théâtre, les forêts de vénerie, les arènes taurines ou sur la route des restaurants, lève le voile sur les coulisses et les acteurs de la comédie humaine, sans jamais attenter au bon goût et à l'honneur, éclairant ainsi une part méconnue de notre Histoire.
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La princesse de Lamballe ou le "secret de la reine"
Jacques Rolland
- Via Romana
- 22 Juin 2017
- 9782372710770
La vie dramatique de la princesse de Lamballe (1749-1792) est bien différente de celle de l'historiographie, et pour mieux la comprendre Jacques Rolland a choisi de distinguer vie de cour et vie « d'agent secret » chez la confidente et favorite de Marie-Antoinette. Explorant les ressorts cachés des faits et événements auxquels fut mêlée son héroïne, subversion maçonnique, missions diplomatiques, affaire du collier, fuite à Varennes, il en révèle le rôle exact et s'interroge sur le processus qui provoqua la chute de la monarchie. Biographie sans masque, l'enquête de Jacques Rolland est aussi le roman d'une époque. À savourer comme un polar ! Écrivain, spécialiste de l'Ordre du Temple et de la Franc-Maçonnerie, Jacques Rolland a notamment publié Des Templiers à la Franc-Maçonnerie chez J'ai lu et La Symbolique maçonnique de l'ancienne Égypte aux éditions Trajectoire en 2016.
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Voici le destin méconnu d'Élisabeth de Hesse Darmstadt (1864-1918), soeur de l'épouse du dernier tsar de Russie Nicolas II. D'une radieuse beauté d'âme et de corps, née dans une ville allemande chère à Goethe mais anglaise d'éducation et de goût, Elisabeth est la petite fille de la reine Victoria. Rejetant les avances du futur Guillaume II, elle épouse l'oncle du tsar le grand-duc Serge, vice-roi de Moscou et figure emblématique de la lutte contre la subversion terroriste. Fervente orthodoxe, amie des pauvres et artisane du renouveau de l'art russe, elle renonce à la cour après l'assassinat de son époux en 1905 popularisé par Les Justes de Camus. Comme son aïeule médiévale sainte Élisabeth de Thuringe, elle se consacre aux miséreux, fonde un monastère et des hôpitaux. Inspirée par les diaconesses antiques et les premières ursulines, elle rédige une règle qui renouvelle aujourd'hui la Russie post-soviétique. Guidée par les grands moines de son temps, elle participe à la conjuration contre Raspoutine et connaît les tribulations de la Révolution bolchevique. Massacrée puis jetée en 1918 dans un puits de mine sibérien, elle subit le même sort qu'Élisabeth, soeur du roi Louis XVI. L'Armée blanche retrouve ses restes qui reposent depuis 1921 à Jérusalem. Elle est canonisée en 1981.
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Longtemps ignoré, Augustin Cochin (1876-1916) fut redécouvert à la fin des années 1970 par François Furet, qui montra l'intérêt de son analyse des sociétés de pensée, pour la pleine compré-hension de la Révolution française.
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Le centenaire de la Grande Guerre imposait une biographie française du grand-duc Nicolas Nicolaïévitch (1856-1929). Fils d'un père héros de la guerre russo-ottomane de 1877, oncle de Nicolas II qui avait été son élève dans la cavalerie, où lui-même excellait, il fut en 1914-1915 le commandant suprême de l'armée russe.
Francophile, très lié au président Poincaré et au général Joffre qui l'admirait, il fit envahir dès l'été 1914 la Prusse orientale allemande et la Galicie autrichienne, sauvant ainsi la France d'un désastre irrémédiable.
D'une autorité impressionnante qui lui avait fait extorquer au tsar en 1905 la première Constitution russe, ce partisan de l'autocratie le mit aussi en garde contre Raspoutine, qu'il lui avait pourtant présenté.
Ces initiatives et les revers de 1915 lui coûtèrent son poste. Très populaire, jalousé par le tsar rêvant d'un destin sacrificiel, il fut envoyé dans le Caucase où il écrasa les Turcs. Comme en Pologne, il y traita les différents peuples avec équité.
Pressenti par l'opinion comme « Nicolas III » mais refusant de s'y prêter, il se réfugia en Crimée pour échapper aux bolcheviks.
Recueilli par le roi d'Italie, son beau-frère, puis installé en France, il y dirigea la majeure partie de l'émigration russe. Soutenu par Wrangel, Koutiépov et Krasnov, son bras droit, il fut emporté par la maladie et le malheur de son peuple. Inhumé dans l'église russe de Cannes, sa dépouille fut transférée en 2015 à Moscou.
Héros national, le grand-duc Nicolas méritait, comme sa mère sainte Anastasie de Kiev, l'hommage qui lui décerna Ivan Bounine, prix Nobel de littérature en 1933.
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Philippe d'Orléans, comte de Paris ; 1838-1894
Thibault Gandouly
- Via Romana
- 27 Février 2020
- 9782372711494
Petit-fils du roi Louis-Philippe et arrière-petit-fils de Philippe-Égalité, Philippe d'Orléans, comte de Paris (1838-1894), naît au palais des Tuileries. Passant son enfance entre Paris et le château d'Eu en Normandie, il doit quitter la France avec sa famille à la suite de la proclamation de la Seconde République. Un destin hors du commun l'attend : il réalise un voyage au Proche-Orient puis intègre les rangs nordistes lors de la guerre de Sécession. Revenu en France après la guerre de 1870, il tente de réaliser l'unité monarchique en rendant visite au comte de Chambord en 1873. L'échec du projet de restauration l'éloigne de la politique et l'amène à se retirer au château d'Eu, dont Viollet-le-Duc assure la restauration. Dix ans plus tard, la mort de son cousin le désigne en héritier de la couronne. Travailleur acharné, il s'implique dès lors activement dans la vie du parti royaliste en vue de la conquête du pouvoir. Après le vote des lois d'exil en 1886, il redessine les contours de la doctrine monarchique, conciliant les héritages orléaniste et légitimiste. Ses écrits témoignent de son souci de l'adapter à la société de son temps. Les soubresauts politiques de la fin des années 1880 le conduisent à tenter de détourner le mouvement boulangiste en faveur de la monarchie. Cependant l'échec électoral de 1889 et le ralliement d'une partie des royalistes à la République sonnent le glas de ses espérances. Il s'éteint prématurément en Angleterre en septembre 1894.En s'appuyant sur de nombreuses sources jusque-là inexploitées, Thibault Gandouly entreprend de faire revivre Philippe d'Orléans, un homme profond, pragmatique, à la vie exemplaire, un patriote doublé d'un parfait chrétien. Le parcours de ce prétendant, le dernier qui ait été à la tête d'un parti royaliste en capacité de menacer la République, accompagne et éclaire aussi un demi-siècle politiquement troublé, marqué par les complots, les scandales et les révolutions. AUTEUR Historien et enseignant, Thibault Gandouly est l'auteur de Paul de Cassagnac, l'enfant terrible du bonapartisme (prix de la Fondation Napoléon 2018 Second Empire). Philippe d'Orléans, comte de Paris est son deuxième ouvrage.
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Titre : L'AUTRE VISAGE D'EDMOND MICHELET Auteur : Bernard ZELLER ; préface de Michel Déon, de l'Académie française Format : 13,5 x 20,5 Pages : 292 Rayon : Biographies ISBN : 9791090029255 Prix : 19 € Parution : 13 Septembre 2012 POINTS FORTS * Une enquête approfondie sur l'action d'un grand ministre chrétien du général De Gaulle * Le point de vue d'un homme de coeur sur les injustices et les dégâts collatéraux de la décolonisation algérienne * Les doutes de l'honnête homme et de l'historien sur une canonisation imminente ARGUMENTAIRE «Gaulliste intégral», Edmond Michelet est connu du grand public pour sa foi chrétienne, son engagement dans la Résistance dès juin 1940 et sa conduite admirable de déporté à Dachau.
Ministre de la Justice de 1959 à 1961, il réprime pourtant avec zèle d'abord les partisans du FLN puis ceux de l'Algérie française, signant même l'ordonnance rétablissant la peine de mort en matière politique abolie depuis 1848.
Par delà les clichés, Bernard Zeller éclaire ici les différentes facettes d'une personnalité complexe, il en explore la vie et les responsabilités d'homme public jusqu'à sa disparition en 1970 alors qu'il est chargé des Affaires culturelles.
Edmond Michelet a-t-il réellement vécu héroïquement les vertus chrétiennes dans son approche spirituelle, humaine et politique du pouvoir ? Quelle fut sa position de ministre catholique face aux exigences de l'encyclique «Humanae Vitae» ?
L'opportunité du transfert à Rome des résultats de l'enquête canonique pour la cause de béatification d'Edmond Michelet ouverte en 2006 par l'évêque de Tulle résistera-t-elle à l'examen de ces pages ?
AUTEUR Polytechnicien, ingénieur de l'Armement, il a fait toute sa carrière dans les industries de la Défense et de l'Espace. Sa présente étude rigoureuse et documentée bénéficie de l'accès récent aux archives du secrétariat de la Présidence de la République.
Table des matières Préambule Avertissement Chapitre IEnfance et jeunesse Chapitre IIAvant-guerre à Brive Chapitre IIILa guerre, la résistance, l'internement et la déportation Chapitre IVEntrée en politique et ministère des armées Chapitre VDéputé de la Corrèze et membre du R.P.F Chapitre VISénateur de la Seine et l'un des dirigeants du gaullisme Chapitre VIILe retour au pouvoir du général de Gaulle Chapitre VIIIMinistre des anciens combattants Chapitre IXMinistre de la justice Chapitre XConseil constitutionnel Chapitre XIRetour à la vie politique et décès Chapitre XIIEdmond Michelet et la régulation des naissances Chapitre XIIIEdmond Michelet et l'Algérie Chapitre XIVL'affaire Si Salah Chapitre XVPrésident de l'association France-Algérie Chapitre XVIEdmond Michelet et la justice Chapitre XVIIEdmond Michelet et le gaullisme Annexe 1Décorations d'Edmond Michelet Annexe 2Biographie d'André Zeller Annexe 3Lettre d'André Zeller Annexe 4Recension des communications orales présentées au colloque "Edmond Michelet, un chrétien en politique" les 10 et 11 décembre 2010 Index des noms de personnes Bibliographie et références
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La vie agitée des dames d'honneur des reines de France
Bernadette de Castelbajac
- Via Romana
- 12 Mars 2015
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Elles sont jeunes et jolies, cultivées, élégantes et appartiennent à l'aristocratie : ce sont les demoiselles et les dames d'honneur de la reine de France. Leur présence est indispensable à la cour. Elles apportent de la gaieté mais aussi du prestige à la reine. Elles l'entourent, la distraient et, à l'occasion, conspirent avec elle. Leur rôle est aussi de séduire. « Une cour sans dames, c'est un jardin sans fleurs » affirmait François Ier.
Certaines d'entre elles ont mené une vie «vertueuse», bien que ce mot prête à rire. Bonnes épouses et bonnes mères, soucieuses de remplir leurs devoirs auprès d'une souveraine. elles ne sont plus qu'un nom dans les archives. On les a oubliées. Mais on se souvient de celles qui n'ont pu résister aux mirages de la richesse, de l'ambition, du besoin de jouer un rôle important, de l'amour. Certaines l'ont payé bien cher.
Bernadette de Castelbajac nous fait revivre ici la destinée des plus illustres d'entre elles : d'Odette de Champdivers, douce et discrète, consolatrice du coléreux roi Charles VI, morte dans la pauvreté, jusqu'à l'empoisonneuse Mme de Montespan rachetant ses crimes derrière les murs d'un couvent, c'est un défilé prestigieux de jeunes et jolies dames qui laissèrent une trace non négligeable dans l'histoire de notre pays.
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La vie de Louis XVII par son plus grand spécialiste français
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Une redécouverte de la vie de l'académicien Louis Bertrand
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Nicolas Horthy (1868-1957) fit réussir la première contre-révolution du XXe siècle. Fils de la petite noblesse réformée hongroise, il fut d'abord un brillant officier de marine. Homme d'honneur et sportif accompli, il devint en 1909 aide de camp de François-Joseph, resté pour lui un exemple insurpassable.
Vainqueur à la bataille navale du détroit d'Otrante en 1917, commandant de la flotte austro-hongroise en 1918, il prit la tête du mouvement national contre les Soviets de Béla Kun.
Élu en 1920 régent d'une petite Hongrie ruinée et amputée à Trianon, il rétablit l'État de droit. La « consolidation » du comte Bethlen fut marquée par la reconstruction, le parlementarisme et la recherche de nouveaux partenaires anglais, italiens et polonais face à la Petite Entente, cause de l'échec de Charles IV.
Le révisionnisme italo-allemand amena Goemboesh et ses successeurs à réarmer. L'irrédentisme magyar récupéra de 1938 à 1940 de nombreux territoires mais Berlin poussa perfidement le pays à attaquer l'URSS. La contre-offensive de l'Armée rouge força l'amiral Horthy à demander l'armistice ; Staline lui en fut reconnaissant.
Empêchant la déportation des Juifs, le régent fut renversé par Hitler puis livré aux Américains qui le protégèrent.
Auteur d'excellents mémoires, il s'éteignit en exil au Portugal.
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Qui ne connaît les milliers d'heures d'exploration sous-marine du célèbre commandant Jacques-Yves Cousteau ? Qui n'a jamais parcouru l'un ou l'autre de ses albums et apprécié son style d'écriture ? Il est pourtant « un autre Cousteau », son frère aîné Pierre-Antoine, né en 1906 à Paris, journaliste, polémiste et écrivain voltairien. Son fils Jean-Pierre présente ici sans langue de bois ni complaisance celui qui fut, d'après Jean Galtier-Boissière, « le plus brillant des chroniqueurs de sa génération ».
Venu de l'extrême gauche, il évolue vers le fascisme, notamment sous l'impulsion de Pierre Gaxotte et devient avec Lucien Rebatet et Robert Brasillach l'âme du quotidien collaborationniste Je suis partout. Auteur de canulars fameux dans les années trente, on lui doit le mythe d'un Édouard Herriot promu au grade supposé de colonel de l'Armée rouge lors de sa visite en URSS, et plusieurs livres d'une écriture exquise empreinte d'impertinence : Mines de rien, Les Lois de l'hospitalité, Hugothérapie, Proust digest, ainsi que Intra-muros, journal de prison encore inédit, et un recueil de Pensées. Condamné à mort à la Libération, il parvient à plusieurs reprises lors du procès à provoquer l'hilarité de l'assistance, et reçoit le soutien de Jacques Yonnet, résistant membre du parti communiste, qui témoigne à décharge : « c'est un ennemi loyal », et celui de son frère Jacques-Yves, résistant lui aussi, qui ose revêtir pour l'occasion son uniforme d'officier de marine, ce que De Gaulle ne lui pardonnera jamais. Gracié par Vincent Auriol en 1947, libéré en juillet 1953, il meurt prématurément des suites de sa captivité en 1958.
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Celui que Lyautey au Tonkin appelle le « Monsieur d'ici », et que la France a élevé à la dignité de maréchal à titre posthume, consacra toute sa vie (1849-1916) à son pays.
Saint-Cyrien, combattant de 1870, il était à Bazeille, il participe durant trente ans à l'expansion coloniale française. Explorateur et conquérant au Soudan, pacificateur au Tonkin, gouverneur de Madagascar durant neuf ans, ce grand travailleur poursuit parallèlement une activité littéraire importante. Il rapporte dans plusieurs ouvrages son activité outre-mer.
De retour en France, membre du Conseil supérieur de la guerre il est destiné en cas de conflit à commander une armée. Tiré de sa retraite en août 1914, il devient le légendaire défenseur de Pari», décidé à remplir « son mandat jusqu'au bout ». Lucide, il voit la faille du dispositif allemand et pousse Joffre, son ancien subordonné à Madagascar, à déclencher la bataille qui donnera la victoire de la Marne.
Ayant accepté par devoir les fonctions de ministre de la Guerre, il envisage de modifier le Haut Commandement englué dans des offensives stériles et sanglantes. La maladie ne le lui permet pas. Il meurt en mars 1916.
D'une vie privée sans défauts, soldat rigoureux et d'une honnêteté exemplaire, il était, selon les propos d'un homme politique « la Vertu sous les armes ».
Il laisse la marque d'un grand professionnel et d'un ardent patriote dont le parcours mérite d'être découvert.
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Lorsque le vent de la Révolution atteint les colonies, à Haïti (partie française de Saint-Domingue) un homme de couleur, Vincent Ogé (1755-1791), s'enflamme pour la liberté.
Dans son rêve de Révolution le jeune métis se rend en Europe, rencontre les grands hommes de son temps, Louis XVI, Brissot et Barnave ainsi que l'Anglais Clarkson, fondateur de la Société pour l'abolition de l'esclavage, mais se retrouve vite confronté à la dure réalité de la basse politique parisienne. Les grands principes s'effacent vite devant les petits intérêts financiers.
Gonflé par les magnifiques discours des constituants, il vogue à nouveau vers Haïti et avec la foi du juste et l'enthousiasme de la jeunesse, secondé d'un vétéran du général Rochambeau de la guerre d'indépendance américaine, métis comme lui, débarque et prend les armes pour défendre les lois de la Révolution dans les colonies.
Mais dans une île où les grands propriétaires ne songent qu'à profiter des troubles pour préserver leur pouvoir, où les blancs, jacobins pour la plupart, ne supportent guère la réussite des métis qui les déclasse et où les esclaves attendent le moment propice pour submerger une Révolution qui n'a libéré que les droits de leurs maîtres, Vincent Ogé, héros de ce livre, fait plus qu'office de chien dans un jeu de quille, il dérange.
Le choc sera terrible et l'injustice odieuse.
Un roman terrible passionnant et véridique de la Révolution française aux colonies.