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" Il est parfaitement vrai que je n'aime pas Napoléon Bonaparte ", nous prévient Henri Guillemin, avouant qu'il a " dû faire à son égard un sérieux redressement personnel " tant il avait été mis en condition sur son compte, comme tous les élèves français.
Celui qu'il appelle " le petit chacal " et qu'il n'hésite pas à qualifier de " gangster " se révèle effectivement, au fil des pages, un personnage loin de l'image officielle : réellement antipathique.
D'Ajaccio à Sainte-Hélène, nous bénéficions ici d'une salubre leçon d'histoire.
Un livre que je vous recommande particulièrement.
Michel Polac Une biographie qui détruit le mythe créé, diffusé et entretenu par des historiens hagiographes.
Livres Service Jeunesse Iconoclaste, l'historien Henri Guillemin ferait désordre de nos jours. En ces temps de bicentenaire impérial et de permanence des ambitions bonapartistes, son aversion pour Napoléon Bonaparte nous manque.
Edwy Plenel, Le Monde On lira avec jubilation l'iconoclaste Napoléon légende et vérité d'Henri Guillemin Télérama
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Les célèbres conférences de Henri Guillemin enfin rééditées !
Sous forme de livres-cd elles permettent de retrouver le style incomparable d'un historien qui passionnait ses auditoires, tant en public qu'à la radio ou à la télévision.
A quoi tient le " mythe " Jaurès ?
Sans doute à la sincérité de son engagement, à son intégrité intellectuelle et morale, à sa capacité à résister aux sirènes de la corruption ?
Certainement aussi à sa " virginité " politique : il n'eut jamais à affronter la réalité concrète du pouvoir.
Cependant, son parcours en témoigne, chaque fois qu'il l'a pu, il a pesé sur le cours de l'histoire sociale : sait-on, aujourd'hui, que les premières retraites ouvrières ont été votées sur sa proposition ?
Et ce n'est qu'un des nombreux exemples que nous donne Henri Guillemin pour mieux apprécier le fondateur du socialisme français...
48 pages 14x20 cm + CD (60 mn)
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« Il était très secret », a-t-on dit du poète ; parole profonde et que confirment encore ces signes indéchiffrables, ces séries d'initiales mystérieuses que nul n'a pu traduire jusqu'ici, qu'on ne traduira jamais, et qui se lisent en tête de ses grands manuscrits. Une seule chose est sûre : ces initiales figurent des prières. Si l'on ne veut pas s'en convaincre, Lamartine nous échappera et nous ne l'interpréterons plus qu'en le trahissant. Ce n'est pas un personnage que nous puissions réduire à nos propres dimensions. Il faut en prendre notre parti. C'est un homme plus grand que son oeuvre, déjà si grande. Une tête brûlée du Dieu inconnu.
Première étude d'Henri Guillemin, publiée en 1940, sur Lamartine, elle complète les deux déjà parues : Lamartine et la question sociale et Connaissance de Lamartine.
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" Vivante énigme ", dit Michelet, en parlant de Jeanne, cette Jeanne qui ne fut jamais " d'Arc " que fictivement, littérairement, et un siècle et demi après elle.
Est-il vrai que son destin soit tellement énigmatique ? Je ne crois pas ; mais peu semblable à ce qu'en raconte la légende.
Utilisée par une cour froide et hautaine comme une auxiliaire que l'on pourrait, aux yeux des simples, faire passer pour divine (Gott mit uns !), Jeanne, bientôt, devint importune. Elle déplaisait, elle irritait ; on méprisait cette fille de rien, entêtée, indocile. Par deux fois, j'en ai l'impression, la chancellerie de Charles VII s'efforça de l'envoyer à l'abattoir. Et rien de moins mystérieux que son procès et son supplice, dont l'Inquisition, c'est-à-dire l'Eglise, porte la responsabilité.
Mais le mystère qui demeure, c'est Jeanne elle-même. Ni folle, ni menteuse ; aucun doute à ce sujet. Une fille sans beauté, un peu courtaude, gaie, subtile, volontiers gouailleuse, pleine de sève et de feu ; une gosse hors série, attachante au suprême degré. Ces " voix " qui la conduisirent, ces " anges " qu'elle aurait vus (" de mes yeux, vus ! ") cette mission dont elle était sûre d'avoir reçu la charge et qui décida de tout, pour elle, y compris sa mort horrible, qu'est-ce que c'était, qu'en pouvons-nous penser aujourd'hui ? Il n'est pas défendu de proposer une réponse.
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Les célèbres conférences de Henri Guillemin enfin rééditées !
Sous forme de livres-cd elles permettent de retrouver le style incomparable d'un historien qui passionnait ses auditoires, tant en public qu'à la radio ou à la télévision.
" Ce que l'aventure de Jeanne a de déconcertant, c'est qu'invraisemblablement, elle est vraie. Cela ne pouvait arriver, et c'est arrivé.
Rendez-vous compte : une fille de la campagne, dix-sept ans, déclare que ce que les soldats du roi ne parviennent pas à faire (refouler les Anglais, sauver le royaume) elle le fera.
Et elle le fait.
Mieux : elle est persuadée qu'elle ne peut rater son affaire puisque c'est Dieu qui l'envoie...
J'ai voulu en avoir le coeur net.
Voici ma déposition " .
Henri Guillemin.
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Henri Guillemin? Peut-être le plus grand historien français contemporain (Claude Roy)Une rigueur toute baignée de passion (Maurice Chavardès)Le dernier des Cauchon (Régine Pernoud)Un vautour qui se transforme en rat, à l'occasion (Xavier Grall)Une critique, enfin, se désembourgeoise (André Wurmser)Ce fouilleur de poubelles (George Pompidou) Un historien qui agace les dents et un homme pour de bon (François Mitterrand) Plus près de nous, Jean Lacouture salue son intense besoin d'aimer et Bertrand Poirot-Delpech un très grand bonhomme, décidément! Henri Guillemin dérange car, avec lui, l'histoire politique et littéraire prend, sous un éclairage nouveau et passionné, un visage jusque là inconnu. Patrick Berthier (déjà auteur chez Gallimard du Cas Guillemin et chez Utovie d'une bibliographie complète 60 ans de travail) a disséqué cette oeuvre imposante pour mener son étude dans les règles de l'art guilleminien. Il nous restitue un homme qu'on a envie de saluer comme il le fit, réhabilitant Zola : Salut, Guillemin. Salut grand monsieur, brave type.
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Polémiste de l'Histoire, chrétien engagé, Henri Guillemin, par le non-conformisme de son oeuvre imposante plus de 70 titres a suscité autant de haine que d'admiration. Il a fustigé Napoléon, Benjamin Constant et Vigny, mais il a réhabilité Lamartine et Zola. Il a été l'ami de Sartre et de Mauriac. Bertrand Poirot-Delpech saluait en lui "un très grand bonhomme" ; c'était disait Jean Lacouture, un être "de feu".
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Cette bibliographie s'impose à plusieurs litres. D'abord s'y retrouver dans une production conséquente et impressionnante (plus de soixante ouvrages, des milliers d'articles, des centaines de conférences...). Ensuite, cette recension permettra aux détracteurs de l'historien (us sont nombreux) comme à ses admirateurs (us sont heureusement encore plus nombreux) de mesurer toute l'étendue de ce travail qui force le respect. Enfin elle fait apparaître Guillemin comme une sorte d'objet rare au point de vue moral : des premiers articles de 1925 sur > a son dernier livre écrit a chaud en 1991, >, il n'a pas dévié, sur l'essentiel, d'un centimètre. Il aimait citer cette phrase de Victor Hugo: . Ses passions comme ses indignations l'ont guide toute sa vie, son oeuvre en témoigne. Cette bibliographie atteste de la fidélité d'un homme a ses convictions.