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Societe Des Ecrivains
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« Chaque été une ou deux fermes isolées étaient frappées par la foudre. Quand celle-ci s'abattait directement sur le toit de chaume sous lequel se trouvaient entreposés paille et foin pour la nourriture hivernale des bêtes, l'incendie inévitable prenait tout de suite une ampleur considérable, transformant presque instantanément la bâtisse en un immense brasier, sans qu'il soit possible de le combattre, aucun moyen de lutte ne se trouvant sur place. C'est pour cela qu'au premier coup de tonnerre retentissant la nuit, nous bondissions tous hors du lit, nous habillant à la hâte, pour nous rassembler dans la pièce principale et attendre dans l'angoisse la plus totale, la fin de l'orage. » De son enfance en Corrèze à sa réussite universitaire, Pierre Neuville partage avec nous son histoire. Il y témoigne, dans un fourmillement d'anecdotes, des conditions de vie difficiles dans nos campagnes durant les années qui suivirent la Première Guerre mondiale. Il raconte également les moments historiques exaltants qu'il a traversés tout au long de sa riche carrière militaire, de la Seconde Guerre mondiale à la guerre d'Algérie, en y apportant un ressenti et une précision dans les détails que seuls des acteurs de premiers plan peuvent connaître. Enfin, il revient avec passion sur son étonnante reconversion qui l'a conduit à devenir Docteur en Préhistoire.
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éclats de vie d'un pilote de chasse 1952-1967
Jean-louis Sebastiani
- Societe Des Ecrivains
- 1 Novembre 2014
- 9782342028522
« Et puis le vecteur, le T-Bird argenté, dont on a tous rêvé. Plus d'hélice et son régulateur, plus de couple à pleine puissance au décollage, plus de rugissement des 600 CV du R-985 Wasp. Le T-33 tricycle traduisait dans la finesse de ses lignes la performance, l'espace réduit du cockpit offrait au pilote toute la gamme des switches et autres organes de pilotage à portée de main et la verrière (canopy) type bulle favorisait considérablement la visibilité. On touchait du doigt ce "masterpiece" qui allait très bientôt nous faire passer des 300 km/heure aux 900 km/heure d'un seul coup d'un seul ! Un autre monde nous ouvrait ses portes dans la logique de nos ambitions et du parcours du combattant attaqué dans la grisaille et la gadoue clermontoise d'Aulnat moins d'un an plus tôt. » Les débuts de l'aviation à réaction à la poursuite de nouvelles performances, l'épisode de la guerre d'Algérie, l'entrée dans le « plus vite que le son », la vie en formations opérationnelles, puis le monitorat en École de Chasse, point final de ces épisodes distincts et variés : c'est l'aventure que partage avec nous Jean-Louis Sébastiani au fil de ses souvenirs. Engagé dans l'Armée de l'Air en 1952, formé comme pilote de chasse à l'US Air Force, l'auteur nous fait revivre l'aventure extraordinaire de l'aéronautique. Accessible à tous, généreusement illustré de photographies d'époque, son témoignage fascinera les néophytes et ravira les amoureux de la voltige. « Injection, mélange, plein petit pas, démarreur, ça tourne, ça tousse, ça fume, c'est parti... Vous êtes aux commandes et vous allez bientôt décoller » !
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Comment Léon Marès, issu d'une famille en vue de Montpellier, est-il devenu Léon Marès ? Après quels bouleversements est-il parti s'installer en pays savoyard, dans le château de Montrottier (Lovagny) à qui il a donné toute son aura ? Et comment devient-on collectionneur ? À travers une évocation biographique de celui qui a laissé son empreinte sur tout ce domaine, à travers le rappel de ceux qui l'entouraient et de leur infl uence, à travers une description d'un contexte sociohistorique marqué par la Belle Époque, les expositions universelles ou l'Art nouveau, Gérard-Robert Blanc dresse le portrait d'une fi gure culturelle importante du patrimoine savoyard.
Monographie consacrée à l'un des hommes qui demeurera comme un être pour le moins fascinant, l'ouvrage de Gérard-Robert Blanc ouvre une fenêtre sur le passé familial de son sujet d'études, sans oublier de le situer dans son temps et dans le courant des modes.
Un travail éclairant sur un « homme de bien et de goût », mené avec respect et passion, que ne manqueront pas de consulter celles et ceux qui ont vu Montrottier.
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L'on sait la vie tumultueuse de Colette, sa relation orageuse et destructrice avec Willy, l'importance de la fi gure de Sido, l'expression d'une certaine recherche du bonheur. Tout semble avoir été dit ou presque sur son oeuvre et son existence qui ont marqué le monde littéraire. Il existe toutefois une étoile discrète qui a infl uencé sa destinée, son caractère, sa formation : celle de son père, Joseph Jules Colette, appelé le Capitaine. Un être que Nicole Dubus Vaillant replace aujourd'hui dans la lumière, lui, porteur des origines méridionales vers lesquelles se dirigera la célèbre romancière.
Relire Colette et son parcours à l'ombre de son père, voici ce que propose Le Capitaine Jules Colette dans lequel N. Dubus Vaillant retrace, entre essai et biographie, une destinée féminine hors norme. Plongeant dans l'imaginaire familial de l'auteur française, empreint d'un certain élan lyrique dans l'écriture qui le distingue des froides monographies, ce texte dévoile, avec perspicacité d'autres forces à l'oeuvre chez Colette.
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Ce livre est la lettre post mortem d'un homme à sa fille. Cet homme, c'est le peintre anglais Duncan Grant. Il écrit pour expliquer ce que fut sa vie: son enfance passée dans la campagne anglo-saxonne, ses relations amoureuses complexes et anticonformistes, son amitié avec les grands artistes de l'époque (dont Virginia Woolf et Lytton Strachey), et tous les événements, rencontres ou instants qui marquèrent son parcours esthétique. Car l'art reste le centre de son existence. Rien n'a plus d'importance pour lui que de saisir ce qu'il voit - une lumière, un mouvement, un regard - guidé qu'il est par le sentiment que "rien n'est permanent, sauf l'instant présent".
Pour cette biographie, Christian Soleil a eu l'idée originale de laisser le peintre se raconter dans une lettre fictive. Un moyen habile de se glisser dans l'intimité du sujet, d'être au plus près de ses pensées et sentiments tout en explorant son rapport vital à l'art. Si ce récit comporte une part de fiction, il est toutefois basé sur des faits et des témoignages bien réels qui permettent à l'auteur de recréer avec justesse le personnage de Duncan Grant et la société de Bloomsbury, aux moeurs libérées.
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« Le Morvan, c'est mon passé, les quatre mois de toute ma vie. Je voulus le revoir en 1985 ; mes anciens compagnons de maquis me reconnurent aussitôt. Ils ignoraient mon nom : j'étais encore leur docteur Martel ». Cette promenade dans les bois n'est autre que l'aventure d'une équipe chirurgicale dans un haut lieu de la Résistance. Du 1er juin 1944, arrivée du docteur Martel dans le Morvan jusqu'à la Libération, on suit des hommes en lutte contre l'ennemi. Les opérations s'enchaînent, les difficultés aussi. Pourtant, avec une bonne dose de courage et de volonté, ils vont faire des miracles. Sauver des vies dans un cadre comme celui-là, c'est aussi cela la Résistance. Ce récit étonnant et intense est le portrait de ces hommes qui ont bravé les interdits, parfois à leurs dépens.
Pour le chirurgien de la guérilla, comme pour le maquisard, rien n'est prévisible. Aussi, dans une région de combats oubliés, ce récit retrace le parcours de ces hommes en proie à des moments de déroute. Sans hôpital, sans instruments, les conditions d'abord inappropriées s'améliorent peu à peu et l'on voit s'affirmer les personnalités de chacun. Pendant que le loup n'y est pas, les nouveaux héros des maquis s'organisent.
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Charles Eugène Cadier baron de Veauce : une vie dans le siècle 1820-1884
Georges Costecalde
- Societe Des Ecrivains
- 31 Octobre 2011
- 9782748356939
Cet ouvrage lève le voile sur une personnalité atypique. Homme politique, bonapartiste et libéral, mais aussi grand voyageur, industriel et agronome, franc-maçon, catholique... Charles Eugène Cadier a su, en soixante-quatre ans de vie, rester influent et perpétuer, parfois dans la difficulté, la tradition de son illustre famille.
La troisième République apporta des changements notables dans la vie politique de la France et du département. Ainsi, elle conduisit à l'effacement politique et social de la noblesse de l'Ancien Régime même si son patrimoine, pour s'être parfois réduit, fut loin de disparaître. Charles Eugène Cadier, baron de Veauce, s'inscrivit dans ce lent déclin qui fut peut-être plus significatif que celui induit par la Révolution française.
Georges Costecalde nous fait ici le portrait d'une personnalité protéiforme dont il a su décrypter les multiples vies. -
Héros britannique, ennemi de la France, francophile avéré, l'amiral William Sidney Smith a marqué de son empreinte la charnière entre le XVIIIe et le XIXe siècle. Autour de cette figure authentique qu'il dépeint dans toute sa démesure, dans toutes ses contradictions, Yves Petit dévoile une page d'histoire passionnante à la précision quasi documentaire qui, sous ses airs de vrai-faux journal, se dévore comme un roman d'aventures.
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Pierre Mendès France, un homme d'avenir
Michel Beck
- Societe Des Ecrivains
- 3 Novembre 2017
- 9782342156904
Pierre Mendès France est, après le général De Gaulle, l'homme qui a laissé l'empreinte la plus profonde sur la vie politique française du XXe siècle. Son originalité consistait à dire la vérité, même au péril de sa carrière. C'est ainsi que nommé ministre de l'Économie du gouvernement provisoire par De Gaulle en 1943, il démissionna en avril 1945, la politique inflationniste choisie par le Général lui paraissant un frein pour le redressement. De même dès 1950 il dénonça, sous les injures, l'impasse de la guerre d'Indochine. Son gouvernement de 1954-1955 séduisit par son dynamisme : la paix en Indochine obtenue en un mois, la première expérience de décolonisation paisible en Tunisie, la solution de la crise européenne en encadrant le réarmement allemand et une politique économique posant les bases d'une expansion durable sans inflation. À partir de 1958, malgré l'admiration qu'il portait à De Gaulle, il resta dans une opposition constante, jugeant le nouveau régime peu démocratique. Certaines de ses décisions intriguèrent l'opinion : était-il de droite ou de gauche ? Michel Beck, spécialiste des problèmes de commerce international, répond à cette question en s'intéressant particulièrement à ses orientations économiques, dans un langage accessible à tous. Il montre que ses choix étaient constamment dictés par le souci d'éviter les crises économiques et de juguler ce cancer qui les suit : le chômage. Fruit d'un long travail de recherche basé sur des sources variées, pour certaines inédites, le résultat est une biographie passionnante, portrait d'un esprit libre dont les leçons sont encore utiles aujourd'hui et pour demain.
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Histoire vécue ; rescapé du peloton d'exécution
Brasseur Victor Jose
- Societe Des Ecrivains
- 15 Décembre 2011
- 9782748371482
La guerre est déclarée et lorsque les Allemands envahissent la Belgique, le gouvernement décrète que tous les hommes âgés de 16 à 35 ans doivent être évacués en France. Lorsqu´on a 16 ans, les frontières sont faites pour être passées et dépassées et c´est sous couvert de trafic de charbon que le jeune héros retourne sur sa terre natale. Mais rien ne se passe comme prévu et le jeune Brasseur séjourne dans plusieurs camps de travail d´où il finit par s´évader pour entrer en résistance... La Seconde Guerre mondiale prend un éclairage nouveau sous la plume d´un jeune Belge dont le cheminement intérieur suit la grande histoire, façonné de chaos, de rebondissements, de petites faiblesses et de grande espérance. À l´âge de l´adolescence, tout est possible!
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Alfred de Falloux et Albert de Rességuier ; une amitié dans le siècle
Gérald Gobbi
- Societe Des Ecrivains
- 20 Septembre 2013
- 9782342012606
« Lorsque meurt Albert de Rességuier, au début du XXe siècle, une amitié s'éteint, une époque s'achève doucement. L'existence du fils du poète romantique, Jules de Rességuier, avait croisé celle d'Alfred de Falloux pour former une amitié remarquable dans sa durée et sa qualité. Bien qu'ayant peu marqué son temps, contrairement à son ami angevin, Albert de Rességuier n'en incarne pas moins une époque et son style : celle des notables de vieille souche issus de la France de l'Ancien Régime. Cette catégorie sociale avait immanquablement ses valeurs et ses moeurs... appelées à disparaître progressivement au profit d'une bourgeoisie triomphante. »
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Vicomte de la Mainardière, poussiere d'étoile
Patrick Mainard
- Societe Des Ecrivains
- 25 Novembre 2010
- 9782748358377
« Tomber dans l'oubli, c'est mourir une deuxième fois ». C'est ce constat funeste qui motive l'auteur à entreprendre ce récit qui retrace une vie, avec son quota de souvenirs, d'odeurs, d'images et de bruits. Une enfance à la campagne dans les années cinquante, une mémé adorée, plus tard un déménagement en région parisienne, des études, un mariage : tout est prétexte à réactiver la mémoire.
C'est avec plaisir que l'on voyage dans le passé de l'auteur et qu'on le suit à travers ses tribulations. Des bords de Loire à la Guyane, il se fait volontiers guide touristique et a à coeur de faire partager au lecteur les richesses des paysages traversés. Le ton est léger, rieur, les personnages, extravagants. Le propos est franc, direct, parfois un peu dur mais terriblement authentique.
Un ouvrage dépaysant, qui n'a rien de monotone, écrit tout en fi nesse. Une histoire de famille mais pas seulement : Poussière d'étoile est aussi un propos sur la vie, l'espèce humaine, la mer.
Des origines de sa famille à son propre destin, des petits plaisirs d'hier aux soucis d'aujourd'hui, l'auteur nous livre sans complexes une partie de lui-même. Poussière d'étoile, avec ses ancêtres qui continuent de hanter les vivants, est une autobiographie placée sous le signe de la nostalgie.