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Regi Arm
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c'est grâce aux nombreuses archives inédites laissées par le général salan, couvrant l'ensemble de sa carrière militaire, que le professeur jacques valette éclaire d'un jour nouveau l'épisode du 13 mai, qui a précipité la chute de la ive république.
rectifiant les idées inexactes répandues par les médias depuis des années, il éclaire le rôle stabilisateur du général salan, alors commandant en chef ayant reçu délégation de pouvoirs du gouvernement. la prise du bâtiment du gouvernement général, à alger, le 13 mai 1958, n'est pas le résultat d'un complot militaire, mais celui de l'action de quelques leaders locaux. surpris par les événements, le général salan s'est immédiatement efforcé de maîtriser le courant pour ne pas risquer de perturber les opérations en cours contre le fln.
cela relevait de sa responsabilité. la naissance des " comités de salut public " lui fut étrangère. en les faisant encadrer par des officiers, dont le général massu à alger, il les a détournés de devenir des substituts de l'administration régulière ou des instruments antirépublicains. il les a employés comme supports d'une vaste action psychologique, sur les européens et sur les musulmans, contre l'idée de négocier avec le fln sur la base de l'indépendance.
car telle était, selon lui, la politique du président du conseil, pflimlin. salan a toujours maintenu des relations avec le chef du gouvernement et avec le général ely, chef d'etat-major général. des officiers et des hauts fonctionnaires ont continuellement assuré la liaison avec paris. ce sont des militants gaullistes d'alger, soutenus par un réseau parisien lié à de gaulle, qui ont réussi à imposer l'idée que son retour était une nécessité pour empêcher tout abandon de l'algérie.
pour salan, l'opération résurrection n'a été qu'une action d'intoxication psychologique, destinée à faire céder les hauts responsables gouvernementaux. et le général de gaulle en était informé !.
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Itinéraire d'un français libre ; Jacques-Henri Schloesing
Patrick Collet
- Regi Arm
- 1 Janvier 2010
- 9782915960747
Jacques-Henri Schloesing a choisi la liberté en 1940, une fois pour toutes.
Ce choix avait un prix, sa vie, qu'il offrait avec ses services, en rejoignant à Londres un général inconnu mais décidé à se battre. Devenu pilote de chasse, le jeune étudiant parisien de 20 ans est de tous les combats au sein de la première escadrille de la France libre. A 23 ans, nommé capitaine, il prend le commandement du groupe " Ile-de-France ", volant de succès en succès. Jusqu'à ce jour de l'hiver 1943, où il saute d'un avion en flammes au-dessus de la France occupée.
Malgré d'affreuses brûlures au visage, à demi aveugle, il échappe aux Allemands avec l'aide de la Résistance. Moins de deux mois plus tard, ses camarades l'accueillent en Angleterre, après qu'il a traversé à pied les Pyrénées. Pourtant, jamais l'espoir de participer à la libération annoncée du pays ne l'a abandonné. Harcelant les médecins et la hiérarchie, il retrouve son escadrille en juillet 1944, parvenant enfin à prendre part aux opérations de Normandie.
Moins d'un mois plus tard, ayant reçu le commandement du groupe " Alsace ", il est tué dans un ultime combat aérien. Au même instant, le général de Gaulle célèbre sur les Champs-Elysées la liberté retrouvée. La promotion 1950 de l'Ecole de l'Air porte le nom de ce valeureux pilote.
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Jean de Lattre, maréchal de France ; le soldat, l'homme, le politique
Collectif
- Regi Arm
- 1 Mai 2008
- 9782915960303
" vous vous souviendrez qu'il fut grand parce qu'il savait servir, qu'il sut vaincre parce qu'il savait oser.
" ces paroles de georges bidault, vice-président du conseil et ministre de la défense, au moment du décès du maréchal de lattre (1952), résument l'esprit des témoignages de tous ceux qui ont eu l'honneur de côtoyer ce grand soldat au cours d'une vie militaire, de citoyen français ou étranger, ou d'ami, dont voici la réédition. " on mène les hommes par les songes ", disait bonaparte. si les soldats du maréchal de lattre l'ont suivi partout, c'est avant tout parce qu'il a su les faire rêver...
Il a su les faire rêver, dans la méditerranée lumineuse du mois d'août 1944, de reconquérir la france. a l'image des soldats de turenne, il a su les faire rêver de franchir le rhin et de porter les armes victorieuses de la france au coeur de l'allemagne. il a su les faire rêver de garder l'honneur en arrêtant victorieusement, en indochine, l'offensive vietminh. sacrifiant son fils et sa santé, il a su jusqu'au bout les faire rêver à la victoire de la volonté sur la fatalité en leur léguant la plus belle de ses devises : " ne pas subir.
" que la jeunesse contemporaine sache s'inspirer des gestes d'un homme illustre dont ce livre porte un vibrant témoignage.
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Salan, délégué général en Algérie ; la fin de l'illusion
Jacques Valette
- Regi Arm
- Histoire Et Memoires Combattantes
- 1 Avril 2010
- 9782915960785
Après l'investiture de De Gaulle comme président du Conseil, le général Salan est confirmé dans ses fonctions de délégué général du gouvernement en Algérie.
Pendant quelques mois, il s'efforce de poursuivre la lutte contre la guerre subversive du FLN, en l'appuyant par les réformes qu'avait initiées le ministre Robert Lacoste avant le 13 mai 1958. Il s'agit de multiplier les signes de l'intégration de l'Algérie dans la France métropolitaine par la réforme des collectivités territoriales, par le collège électoral unique, par le vote des femmes musulmanes et enfin par l'élection des députés.
Seule une politique dynamique de développement économique pourra faire reculer la pauvreté et permettre l'émergence d'une " nouvelle élite " musulmane attachée à la France. Mais le gouvernement ne le suit pas. C'est ce que révèlent les archives du général Salan, au travers desquelles on assiste à la rapide distorsion entre les objectifs officiels du délégué général et les ambiguïtés de l'entourage du chef du gouvernement.
N'ayant qu'une interprétation restrictive de la notion d'intégration, De Gaulle modère en effet le succès des grandes consultations populaires. Enfin le général Salan comprend que le Plan de Constantine, objet médiatique pour le gouvernement, ne portera jamais ses fruits, faute d'être financé entièrement. On voit ainsi le début d'un drame, la fin " de l'illusion " dont Salan se faisait le champion.
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Biographie de ce Corse né en Algérie qui s'engagea à 22 ans pour combattre en Indochine. Il connut la captivité puis retourna en Algérie pour devenir légionnaire. Destitué après le putsch, il entama une carrière civile.
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Il est l'un des deux poilus rescapés de la première boucherie du XXe siècle. Lazare Ponticelli, né à Bettola, en Emilie-Romagne, qui vient de célébrer ses cent dix ans, s'est engagé dans la Légion étrangère à seize ans pour servir le pays qui l'avait accueilli... C'est à l'âge de dix ans que, seul, Lazare Ponticelli rejoint la France, le «paradis» dont il a tant entendu parler, pour fuir la misère de sa province d'origine. Son jeune âge le contraint à se contenter de petits boulots jusqu'à la déclaration de guerre. Il a alors seize ans. Trichant sur son âge, celui qui souhaite se battre pour cette France dont il a fait sa patrie de coeur s'engage dans la Légion étrangère. Il est affecté au 4e régiment de marche du 1er étranger, constitué le 5 novembre 1914, composé exclusivement de volontaires italiens (les garibaldiens) et placé sous le commandement du lieutenant-colonel Giuseppe Garibaldi. Avec son bataillon, Lazare Ponticelli s'illustrera notamment dans les combats meurtriers en Argonne. La «légion garibaldienne» est dissoute le 5 mars 1915. Lazare est contraint de regagner l'Italie, pour se battre avec les Alpini contre les Autrichiens dans le Tyrol, suite à l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés de l'Entente. Ce n'est qu'en 1920 qu'il est démobilisé et peut enfin regagner Paris. Avec ses deux frères, Céleste et Bonfils, l'ancien petit ramoneur fonde, en 1921, l'entreprise Ponticelli Frères, qui se spécialise dans le montage et l'entretien des cheminées d'usines. Seule la période de l'Occupation ralentira le développement de la société. Ponticelli Frères, qui a diversifié ses activités, emploie aujourd'hui plus de trois mille personnes sur ses chantiers, en France et à l'étranger, et jouit d'une dimension internationale.
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Le rôle secret du général salan dans le retour des français en indochine en 1945.
Traitant directement avec le viet-minh, il est l'un des acteurs majeurs des pourparlers de l'année 1946, comme le révèlent ses archives privées. le général salan redécouvre l'indochine, où il a servi lorsqu'il était jeune officier, quelques semaines après la capitulation japonaise, en octobre 1945. ses archives apportent un éclairage sur son rôle durant les semaines de son bref commandement. il est chargé par le haut-commissaire thierry d'argenlieu et le général leclerc, commandant en chef, de ramener les quelques milliers de soldats réfugiés en chine après le coup de force japonais du 9 mars 1945, que leclerc compte utiliser pour réoccuper le tonkin.
Il doit également obtenir le repli des divisions chinoises qui, sous couvert de recevoir la capitulation japonaise, ont entrepris de vivre aux dépens du tonkin. il a rempli sa mission. en chine, il est parvenu à réorganiser les unités françaises, à les réarmer et à les envoyer occuper une zone clef, le pays thaï, où il savait trouver l'appui politique d'une grande famille francophile, les déo. le gouvernement central chinois ayant obtenu satisfaction quant à son débouché par haiphong, salan a fait accepter aux militaires qu'ils rentrent dans leur pays.
Mais ces archives révèlent surtout le rôle méconnu de salan auprès des dirigeants du viet-minh, dans l'ombre, pour leur faire accepter le débarquement de quelques milliers de soldats derrière leclerc. comme responsable militaire du nord de l'indochine, il a été associé par le gouvernement à toutes les rencontres avec eux, jusqu'à la malheureuse conférence de fontainebleau de l'été 1946, révélant à ses supérieurs de paris l'emprise des unités viet-minh sur toute la péninsule, suggérant même d'éviter toute rupture en raison de la complexité de la situation interne à saigon ou dans les campagnes.
Une première expérience de la décolonisation, où se mêlent facteurs militaires, propagande idéologique et manoeuvres pour s'emparer du pouvoir de l'ancien colonisateur.
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Le tacticien de Napoléon ; mémoire de guerre du baron de Comeau
Sebastien Joseph De Comeau De Charry
- Regi Arm
- 20 Août 2009
- 9782915960556
Sébastien Joseph de Comeau de Charry, issu d'une famille noble bourguignonne, émigre à la Révolution pour entrer au service du roi de Bavière.
Il sert brillamment comme capitaine d'artillerie. Ancien camarade de Bonaparte à l'école militaire de Brienne et l'un des plus brillants de sa promotion, Comeau est désigné par Napoléon comme officier de liaison avec le roi de Bavière, son allié. Pour sa brillante conduite à la bataille d'Heilsberg, en 1807, l'Empereur le décore sur le champ de bataille avec sa propre croix. Pendant la bataille de Wagram, en 1809, Bonaparte veut voir Comeau constamment à ses côtés pour suivre les conseils de celui qui connaît les lieux et la tactique de l'archiduc Charles.
Après une blessure à la bataille de Polotsk, Comeau retrouve sa famille qu'il a peu vue pendant les six campagnes faites au côté de l'Empereur, grand capitaine qui a su apprécier ses talents de tacticien et pour lequel il conservera toujours une admiration profonde. Maire de Saint-Martin de La Mer (Côte-d'Or) jusqu'en 1830, il vit ses dernières années dans son château de Lacour-d'Arcenay, où il écrit ses souvenirs, destinés à l'intimité de la famille.
Le comte Robert de Thy, le doyen actuel de ses descendants, en conserve précieusement le manuscrit dont la lecture laisse apparaître un homme d'honneur, un officier de haute distinction et un conteur attachant. De tous les mémorialistes, il est probablement l'un de ceux qui ont su le mieux rendre les réactions et le ton de Napoléon au combat.
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Homme de dieu... homme de guerre ; le drame spirituel de l'armée
François Casta
- Regi Arm
- 5 Février 2009
- 9782915960440
Corse qui revendique ses origines, françois casta est ordonné prêtre en 1943 et rejoint la 1re armée comme aumônier brancardier volontaire.
Sous l'anonymat de la tenue de combat camouflée, il est confronté aux dures réalités de la guerre, des neiges d'alsace et d'allemagne aux djebels d'algérie, en passant par les rizières indochinoises. ce sont ses aventures dans les rangs d'unités de légende et ses engagements pastoraux après dix-huit années de service que raconte homme de dieu, homme de guerre. son expérience algérienne le conduit par ailleurs à s'interroger sur le problème du comportement chrétien face à ce qu'on appelait alors "la guerre révolutionnaire" et à dénoncer le drame spirituel de l'armée.
Sa publication, en 1962, a provoqué une levée de boucliers. cinquante ans plus tard, dans un contexte oú la lutte contre le terrorisme s'est substituée aux conflits entre états et oú le guerrier destructeur d'hier est devenu un fréquentable soldat de la paix, la réflexion de françois casta sur la torture, qu'il aborde sans faux-fuyants, apparaît d'une extraordinaire modernité. elle apporte le commencement d'une réponse chrétienne à la violence de notre époque, marquée par la complexité croissante des opérations militaires et le relativisme ambiant qui érode les normes, dénature les références et banalise les repères éthiques et déontologiques.
Des méditations de ce prêtre-centurion, il ressort que les officiers français appelés à des fonctions de commandement sur les théâtres d'opérations extérieurs devront être parfaitement formés à la déontologie du métier de soldat, comme aux règles de la profession des armes, exercée au profit d'un gouvernement démocratique, respectueux du droit international, mais aussi nourri de convictions éthiques fermes et éclairées.
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Pierre Drieu La Rochelle, soldat de la Grande Guerre ; 1914-1918
Jean Bastier
- Regi Arm
- 12 Mars 2003
- 9782727302605
A l'aide d'archives inédites des Armées, l'auteur à reconstitué les perceptions de Drieu la Rochelle en 14-18. Sa vie quotidienne, une charge en pantalons rouge, un combat noctune, k'enfer des Dardanneles, celui de Verdun , le forêtd'Argonne...
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Un officier de légion à l'épreuve des conflits
Jean Jaunâtre
- Regi Arm
- Histoire Et Memoires Combattantes
- 21 Février 2007
- 9782915960082
Vendéen à part entière, Jean Jaunâtre est un Monsieur d'un âge respectable, resté alerte et vif d'esprit.
Titulaire de quatre citations dont deux au titre du corps d'armée, il est saint-cyrien de la promotion " Du soldat inconnu ", 1936-1938. Après avoir servi brièvement dans l'infanterie métropolitaine, il a rejoint comme sous-lieutenant le 22e régiment de marche de Volontaires étrangers en 1939. Cette unité rattachée plus tard à la Légion étrangère rassemblait notamment nombre de républicains espagnols et de citoyens étrangers ayant choisi la France pour combattre le nazisme.
Blessé très grièvement sur la Somme, il est sauvé par Fred, le célèbre joaillier de la rue Royale, légionnaire de ce même régiment. Après la guerre, Jean Jaunâtre sert contre le Vïet-minh au 2e régiment étranger dans la jungle et les rizières indochinoises pendant près de trente mois. Affecté à Paris en 1948, il rejoint le service de sécurité de la défense nationale (aujourd'hui la Direction de la protection et de la sécurité de la défense ou DPSD) qu'il quittera en même temps que l'armée, fin 1961, après avoir fait un nouveau séjour en Indochine de 1953 à 1955, puis en Algérie de 1957 à 1961.
Dans ses mémoires consacrés certes à sa jeunesse mais surtout à ses vingt-cinq ans au service de la nation, le chef de bataillon Jean Jaunâtre témoigne de son engagement militaire avec une rare précision et un grand souci de la vérité, sans omettre toutefois des appréciations personnelles sur notre époque à la lumière de son passé. Il évoque la situation difficile de l'officier de l'armée d'armistice entre 1940 et 1944.
Il rappelle les durs combats en Indochine qu'il a vécus intensément avec ses légionnaires. Il témoigne enfin de son rôle en Algérie, comme chef de la sécurité militaire du corps d'armée d'Oran de 1957 à 1961, et de sa participation à la lutte contre les activités subversives du FLN. Loyal aux institutions mais refusant de participer sur ordre à la lutte interne contre les officiers hostiles à l'indépendance de l'Algérie, il quittera l'armée à 46 ans pour une nouvelle carrière bien remplie dans les assurances.
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Commandant supérieur interarmées et commandant de la Xe. région militaire en Algérie, de décembre 1956 à décembre 1958, le général Salan a comparé ses responsabilités aux charges d'un commandant de groupe d'armées en temps de guerre. Sa stratégie consista à donner aux unités les moyens de lutter contre les maquis et à soutenir la lutte contre le terrorisme. Il adapta son armée à la guerre subversive et réorganisa le service de renseignement, pour détruire l'infrastructure clandestine du FLN, l'organisation politico-administrative (OPA). Il fut poussé par le gouvernement et surtout par le ministre résidant, Lacoste, qui comptait sur l'Armée pour réussir les réformes politiques en Algérie. Un autre objectif majeur fut la construction de barrages aux deux frontières territoriales, pour empêcher l'entrée dans le pays des convois terrestres d'armées de combattants instruits en Tunisie ou au Maroc. Salan fut assez persuasif pour obtenir des ministres les crédits nécessaires et le soutien moral indispensable. Les résultats en furent indéniablement positifs. Il intégra dans sa stratégie la défense du Sud algérien contre l'Armée de libération marocaine à l'ouest et IALN à l'est. Protéger les prospecteurs pétroliers et les chantiers d'extraction s'ajouta à toutes ses responsabilités. Il dut faire établir des plans de défense du pipeline et du chemin de fer amenant les hydrocarbures à la mer. Il fournit même les moyens de protéger la Mauritanie et l'Afrique occidentale espagnole. La nature même de son commandement l'amena à exercer des responsabilités politiques, dont le destin de la France allait être marqué. En détruisant des camps de l'ALN en territoire tunisien, en faisant bombarder un centre de regroupement de fellagah à Sakiet, il cristallisa une crise franco-tunisienne, latente depuis des mois. En mai 1958, en assumant les pleins pouvoirs civils et militaires que lui remettait le gouvernement, il fut l'artisan principal du retour au pouvoir du général De Gaulle, vu comme le garant de cette stratégie réaliste.