Paris
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Alexander Graham Bell
Juliette Volcler, Matti Hagelberg
- Philharmonie De Paris
- Supersoniques
- 14 Octobre 2021
- 9791094642542
Décibel, course aux brevets, « téléphone à oreille » et leçons d'élocution. Voici la 161e biographie d'Alexander Graham Bell, le père du téléphone, figure clef de notre modernité sonore. Mais se pourrait-il que l'Histoire ait tout retenu à l'envers ? Voilà qu'un assistant talentueux, des inventeurs oubliés, des historiennes pugnaces, des Sourdes et des Sourds viennent soudain perturber le récit...
Alexander Graham Bell, scientifique et ingénieur, est né à Édimbourg en 1847. Trois ans avant qu'AT&T ne fonde les Laboratoires Bell (1925), il meurt dans son domaine privé de Beinn Bhreagh, en Nouvelle-Écosse.
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Le violoncelle Neyen et Plicque : mémoire d'un poilu
Charles d' Herouville
- Philharmonie De Paris
- Musee De La Musique
- 4 Novembre 2021
- 9791094642504
De tous les instruments de musique fabriqués par les soldats lors de la Grande Guerre, beaucoup ont disparu dans les tranchées. Le violoncelle de campagne dit le « Poilu » a été réalisé par deux soldats avec des planches de récupération dans un atelier improvisé, il n'a pas été conçu pour durer. Il a pourtant survécu à la guerre grâce à son propriétaire, le violoncelliste Maurice Maréchal, conscient d'emblée du caractère remarquable de l'instrument. Le « Poilu », emblème de la lutherie de fortune de la Première Guerre mondiale, continue d'émouvoir, en raison de sa facture, de son timbre unique et de sa portée mémorielle. Pourtant, l'histoire de ce violoncelle et de ses deux luthiers, Antoine Neyen et Albert Plicque, n'avait encore jamais été écrite.
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De la capture à Verdun à la rupture avec Pétain ; une autre histoire de Charles de Gaulle
Jean-baptiste Ferracci
- Paris
- Essais Et Documents
- 20 Novembre 2015
- 9782846212236
Le 2 mars 1916, au fort de Douaumont, le capitaine Charles de Gaulle, monté en ligne la veille à la tête de la 10e Compagnie du 33e RI, est fait prisonnier. S'agit-il d'une capture au terme d'un combat acharné ou, selon certains témoins, d'une reddition, attitude alors inconcevable pour des officiers d'active ? C'est l'une des questions majeures de cet ouvrage où l'on suit de Gaulle, de son arrivée comme lieutenant au 33e RI commandé par le colonel Philippe Pétain, et son engagement à Dinant-sur-Meuse où il est blessé, à son affectation comme capitaine sur le front de Champagne, puis de son envoi à Verdun.
Prisonnier en Allemagne de 1916 à décembre 1918, de Gaulle, meurtri et humilié, doutant de son avenir militaire, ronge son frein, tout en mûrissant sa pensée et sa réflexion.
La guerre terminée, il est affecté non loin de Varsovie comme instructeur d'officiers polonais contre les bolcheviks, puis à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, avant d'enseigner à l'Ecole supérieure de guerre, grâce à la protection constante du maréchal Pétain dont il rejoindra l'Etat-Major avec le grade de commandant.
Nommé en 1933 lieutenant-colonel, il oeuvre activement pour sa carrière. Mais, en 1938, de Gaulle, qui a écrit - à la demande du Maréchal - un livre que celui-ci laisse dormir depuis des années, décide de le faire paraître sous son nom : ce sera La France et son armée. Une histoire de dédicace achèvera de brouiller les deux hommes. Le 1er juin 1940, de Gaulle est promu général de brigade ; le même mois, Paul Reynaud, nouveau président du Conseil, le nomme sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Le 11 juin, en pleine débâcle, de Gaulle croise Pétain une dernière fois. Une page est tournée.
Cet ouvrage, étayé par de nombreux témoignages, ainsi que par des documents d'archives, n'est ni un panégyrique du futur chef de la France libre, ni un pamphlet contre le premier président de la Ve République. C'est un récit qui permet de constater que Charles de Gaulle n'a jamais été un véritable officier de troupe et que son comportement au front, contrasté et controversé, lui a probablement sauvé la vie. Un élément de plus pour éclairer une grande figure. -
"La singularité de Berthe Morisot fut de vivre sa peinture et de peindre sa vie, comme si ce lui fût une fonction naturelle et nécessaire, liée à son régime vital, que cet échange d'observation contre action, de volonté créatrice contre lumière.
Elle prenait, laissait, reprenait le pinceau, comme nous prend, s'efface et nous revient une pensée. C'est là ce qui confère à ses ouvrages le charme très particulier d'une étroite, presque indissoluble relation entre un idéal d'artiste et l'intimité d'une existence." C'est en fin analyste et en poète que Paul Valéry étudie la manière et la figure de peintre que fut Berthe Morisot, à travers trois textes qu'il consacra à celle qu'il nommait "Tante Berthe" puisqu'il avait épousé sa nièce.
Ces textes sont ici réunis en volume à l'occasion de la grande exposition célébrant Berthe Morisot qui se tient au musée d'Orsay à Paris du 18 juin au 22 septembre 2019. Un texte d'hommage de Stéphane Mallarmé à l'amie et à la femme impressionniste est également joint à cet ensemble. -
Itinéraire d'un juif du siècle
Claude Berger
- Paris
- Paroles Singulieres
- 23 Octobre 2014
- 9782846212076
Claude Berger est placé par naissance au coeur des drames du siècle passé, le régime nazi et Vichy dont il réchappe, le totalitarisme bolchévique qu'il démystifi e, la décolonisation. Il reçoit une étoile jaune le jour de ses six ans. Suit la condamnation à mort qui pèse sur les enfants juifs et un enfermement de deux années dans une maison vétuste aux volets fermés. Chaque sortie s'achève par une survie miraculeuse. La Libération substitue la misère à la traque qu'elle recouvre d'une chape de silence.
1954, guerre d'Algérie, il se révolte contre la torture : de quoi est donc porteur l'inconscient de l'Occident ?
En Afrique, sous le communisme primitif, il découvre l'animisme. Bénévole en Algérie, il est pris au piège de la face cachée de l'indépendance. En 1971, il démystifi e Lénine et dénonce capitalisme et salariat d'Etat. Le sociopsychanalyste Gérard Mendel lui témoigne sa connivence. Son essai, Marx, l'association, l'anti-Lénine, vers l'abolition du salariat lui vaut l'hommage d'Otelo de Carvalho, l'initiateur de la révolution des oeillets. André Gorz le soutient. "Lip et après ?" paraît dans Les Temps Modernes, "Georges Marchais et la question juive" dans Le Matin.
La question du pourquoi et non pas seulement du comment de la mort des Juifs ne cesse de le hanter. Il dénonce une mythologie progressiste, née de l'antisémitisme des pères de la pensée de gauche. Elle empêche d'oeuvrer vers une société solidaire et non-salariale. C'est cette quête que Claude Berger conte ici. Une histoire riche d'engagements : la défense de la population pauvre du Marais, l'exercice d'une médecine sociale, l'interruption d'une messe à Pétain.
Une histoire riche de rencontres, de personnages croisés : Georges Perec, Jacques Lanzmann, Jean Rouch, Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre, Bernard Lambert, Benny Lévy. Une histoire parsemée de récits de montagne en écho de ceux d'Erri De Luca, mais aussi de miracles, de mystique et de poésie. "J'aurais traîné une vie entière un couloir de la mort de deux ans pour le dissoudre dans la recréation du monde", dira l'auteur faisant sien le propos de Chateaubriand : "Il est possible que mon Itinéraire demeure comme un manuel à l'usage des Juifs errants de ma sorte." -
Le mas de Fourques, havre de Jean Hugo
Robert Faure
- Paris
- Paroles Singulieres
- 4 Juillet 2019
- 9782846212878
Seize ans après un premier ouvrage sur Jean Hugo aujourd'hui épuisé, Robert Faure revient sur le temps où il côtoyait le peintre au mas de Fourques, à la lisière de la garrigue au nord de Lunel. La découverte et l'acquisition d'un tableau quasiment inconnu de l'artiste a déclenché chez l'auteur le désir de reprendre son texte en l'enrichissant de nombreux souvenirs liés à cette période où le peintre et l'auteur se lièrent d'amitié, mais aussi d'une soixantaine de photographies et de documents jusqu'alors inédits. Une approche sensible et intime de Jean Hugo au quotidien.
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Louis Pasteur ; la réalité après la légende
Pierre-yves Laurioz
- EDITIONS DE PARIS
- 1 Février 2005
- 9782851620965
Le génie de Pasteur fut un génie de synthèse, nul mieux que lui n'a si brillamment dégagé, des études de précurseurs, des solutions et des voies nouvelles pour la recherche scientifique.
Ses contradicteurs furent nombreux, ils freinèrent parfois sa marche un peu hardie.
Claude Bernard lui inspira rigueur et modération.
Il aurait pu être peintre ou artiste, il fut pourtant homme de science.
Sa correspondance, ses écrits et ceux de ses adversaires utilisés par l'auteur jettent un regard nouveau sur l'oeuvre d'une personnalité complexe.
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La tragédie des cinq dernières années d'une Reine dans la tourmente révolutionnaire.
« J'en appelle à toutes les mères. » Qui ne connaît la réplique de l'épouse de Louis XVI souillée par ses juges En cinq actes inspirés des propos de Marie-Antoinette notamment pendant son ignoble détention, Yves-Marie Adeline nous fait partager l'intimité d'une reine demeurée digne et lucide jusque dans la mort. Une vraie leçon de courage et de maintien dont l'intensité dramatique anéantit la légende dorée révolutionnaire.
Acte I Au Hameau de la Reine.
Acte II Au Château de Versailles, juillet-octobre 1789.
Acte III Aux Tuileries, août 1792.
Acte IV Dans la Prison du Temple, janvier 1793.
Acte V Au Tribunal, octobre 1793.
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Aventurier et séducteur mythique, Giacomo Casanova (1725- 1798) est aussi un homme de lettres de génie dont témoigne sa merveilleuse Histoire de ma vie. Si c'est à Venise que Giacomo découvre sa personnalité, c'est à Paris que cette personnalité fleurit et gagne la notoriété.
À Paris, Casanova devient riche et tisse ce réseau d'amitiés qui lui permet de voyager et de marquer de son empreinte la plupart des capitales européennes. Récit historique, qui déroule toutes les péripéties et les lieux de ses voyages dans la capitale, le Paris de Casanova nous fait découvrir à la fois un homme, une ville et une époque. Au coeur du siècle des Lumières, c'est un art de vivre centré sur le plaisir qui se dessine ici, entre escroqueries, amours furtives et grandes passions.
Les séjours parisiens de Casanova sont tout en mouvement : il tombe amoureux, multiplie les aventures érotiques, invente une loterie pour échapper à ses dettes, tire beaucoup d'argent de la marquise d'Urfé, assiste avec tendresse une jeune femme enceinte des oeuvres d'un autre et dont il s'est épris.
Fin stratège de la séduction, dont il joue en virtuose, Casanova est un peu un maître de l'impossible. Avec lui, on ne s'ennuie jamais : on pleure parfois, on rit souvent, on s'amuse toujours. Casanova fascine encore, même si le personnage semble dangereusement immoral. Le Prince de Ligne, l'un de ses meilleurs amis, a bien résumé ce diable de libertin : "S'il a profité quelquefois de sa supériorité sur quelques bêtes, hommes et femmes, pour faire fortune, c'était pour rendre heureux ce qui l'entourait." Préface de Jean-Claude Hauc -
Matthias Sindelar (1903-1939) ; le footballeur qui défia Hitler
Eugène Saccomano
- Paris
- 11 Mai 2016
- 9782846212304
Matthias Sindelar (1903-1939) était, dans les années 1930, considéré comme le meilleur footballeur du monde. Frêle mais vif comme l'éclair, avant-centre réputé pour ses dribbles et ses frappes, "le Mozart du football", né à la frontière tchèque en 1903, fut toujours un véritable Autrichien, amoureux inconditionnel de Vienne.
Animateur de la Wunderteam nationale, Sindelar était passionnément dévoué à son club l'Austria. Mais, en 1938, Hitler impose l'Anschluss. Tout doit être unifié. Sindelar, que l'on prétendra juif, refuse de porter le maillot de la nouvelle équipe allemande avec la croix gammée et de faire le salut nazi.
Un temps, sa popularité le préservera, lui et sa compagne Camilla - jeune juive italienne -, de l'envoi en camp de concentration. Mais, en 1939, les nazis jugent son attitude comme un défi au führer. Un tragique destin marquera la fin de ce génie du football.
Ce récit haletant, restitue l'atmosphère régnant alors dans le pays entre la mise à sac des magasins juifs, les lynchages, ou l'assassinat de Dollfuss. Eugène Saccomano évoque les représentants de la culture autrichienne avant l'exil tels Freud, Alma Mahler, Kokoschka, mais aussi la vie souterraine d'une ville qui se hâte de jouir avant d'être emportée. Avec, en contrepoint, les errances amoureuses de Matthias et Camilla dans Vienne, ou les escapades en Italie et les voyages à Prague, à Berlin, à Paris en 1938 lors de la coupe du Monde du football. L'auteur saisit ainsi le portrait d'une Europe qui, à la veille d'une guerre destructrice, vit ses derniers moments de liberté. -
François Casta aumônier parachutiste ; itinéraire d'un curé de choc
Jean-baptiste Ferracci
- Paris
- Essais Et Documents
- 1 Avril 2016
- 9782846212281
Le récit de la vie mouvementée du père François, Joseph, Antoine Casta, qui se qualifiait lui-même de "pauvre curé", se situe aujour- d'hui à contre-courant d'une époque où les sen- timents exaltant le courage, le don de soi, l'amour de la patrie et les valeurs chrétiennes sont souvent moqués, ignorés ou bafoués.
Pourtant, ce sont ceux-là qui ont guidé la vie de cet aumônier militaire parachutiste, d'origine corse, docteur en théologie, historien et philoso- phe qui a traversé tout un pan de l'histoire de notre pays. On le suit ici pas à pas, de la prime enfance à sa mort aux Invalides en passant par la Résistance, la Deuxième Guerre mondiale, celles d'Indochine et d'Algérie avant de le retrouver dans ses fonctions pastorales, qui l'amenèrent à bâtir deux églises dans l'île de Beauté où il exerça son ministère durant plus de trente ans.
On découvre aussi que cet homme d'action, Grand-croix de la Légion d'honneur, titulaire d'une douzaine de citations, blessé à plusieurs reprises aux côtés des combattants qu'il secou- rait physiquement et spirituellement sur les théâtres d'opération où la France fut engagée jusqu'en 1962, était un penseur qui ne mâchait pas ses mots, comme en témoignent bien ses écrits et ses homélies.
Homme de Dieu, homme de guerre, François Casta, pasteur d'exception, a laissé une empreinte toujours vive sous la protection de saint Michel dont il associa le culte à la saga parachutiste. -
Maria Youdina ; la pianiste qui défia Staline
Jean-Noël Benoit
- Paris
- Essais Et Documents
- 3 Mai 2018
- 9782846212656
L'auteur traite ici d'une figure maîtresse de la résistance antistalinienne et de l'art pianistique russe, figure encore aujourd'hui admirée de quelques fidèles dans son pays d'origine. Née en 1899 à Nével, Maria Youdina a grandi dans l'effervescence culturelle de Saint-Pétersbourg et a connu d'abord les plus grands succès, par ses interprétations originales de Bach, Beethoven, Schubert, Stravinski, Hindemith... Mystérieusement épargnée par Staline, elle a traversé les pires moments de la persécution soviétique, jusqu'à sa mort misérable en 1970. C'est donc à la fois l'histoire d'une époque et d'un engagement spirituel.
Mêlée à tous les courants majeurs de la musique et de la philosophie du XXe siècle, Maria Youdina a compté, au nombre de ses admirateurs, des scientifiques et théologiens, comme Florenski, des philosophes comme Bakhtine, des musiciens comme Chostakovitch, Prokofiev, Stravinski, des écrivains comme Zabolotski, Pasternak et Soljénitsyne, etc., avec qui elle s'est liée d'amitié dans un contexte de pensée où l'art ne se séparait pas de la recherche de la vérité. -
L'énigme Henry III ; la figure, la fonction et le sacré
Isabelle Haquet
- PU de Paris Nanterre
- 18 Février 2012
- 9782840160977
L'enjeu de ce travail a été de comprendre, à travers les indices visuels, la nature particulièrement contrastée de Henry III, à la fois inventeur de l'étiquette de cour, calquée par Louis XIV à Versailles, et pénitent « flagellant » encagoulé et processionnant dans les rues de Paris ; fin politique extraordinairement impliqué dans la vie du royaume afin de soulager ses sujets et monarque dépensier couvrant de grâces inconsidérées ses favoris détestés ; merveilleux orateur loué de tous et homme secret qui se cachait avec ses mignons et faisait jouer sa cour au bilboquet.
Henri III est l'un des rois les plus mystérieux de l'histoire, son époque est l'une des plus agitées et des plus noires. Il s'agit ici à travers l'analyse de nombreux tableaux et portraits, de proposer au lecteur une incursion directe dans l'intimité d'une personnalité énigmatique, longtemps cantonnée à la caricature du roi débauché.
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Charles-André Pozzo di Borgo et Napoléon Bonaparte sont deux jeunes Corses issus du siècle des Lumières, que la Révolution a projeté sur le devant de la scène.
Ajaccio fut leur premier terrain d'affrontement. C'est au service de Pascal Paoli, le " père de la patrie corse ", que naît leur désaccord, voire leur haine. De 1793 à 1815 l'Europe est le théâtre de leur ressentiment. L'affaire se dénoue à Moscou.
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Connu des défenseurs de la langue française, mais à peu près ignoré du grand public, Antoine de Rivarol semble avoir été relégué, selon le mot de Pierre Gaxotte, au " purgatoire des écrivains ".
Son crime ? Avoir condamné et combattu la Révolution Française. Pourtant, rien ne le prédisposait à s'engager dans un tel combat. Ami de Voltaire, d'Alembert et Buffon, grand admirateur de Montesquieu et de Condillac, il a tout juste 36 ans au moment de la prise de la Bastille. Coqueluche de tous les salons parisiens en vogue, sa réputation d'homme d'esprit n'était plus à faire. Ses aptitudes à la polémique étaient connues et l'Académie de Berlin venait de le couronner.
La révolution allait lui donner l'occasion de dévoiler les autres facettes de son talent. Les pages qu'il nous a laissées témoignent de ses qualités de journaliste, d'historien, de philosophe et de politique. Avec le recul, sa clairvoyance, sa lucidité et la finesse de ses analyses n'apparaissent qu'avec plus d'éclat. Certes, tout n'est pas de la même veine, mais pourquoi continuer à se priver d'un tel trésor ? Il est temps de faire justice de la disgrâce dans laquelle est aujourd'hui tombé ce personnage attachant aux attraits si divers.
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Benjamin Franklin, homme de sciences, homme du monde
Collectif
- Paris-Musées
- 3 Décembre 2007
- 9782759600144
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Nestor makhno ; le cosaque libertaire ; 1888-1934
Alexandre Skirda
- Paris
- Essais Et Documents Paris
- 17 Mars 2005
- 9782905291875
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Journal de Jean Migault ou malheurs d'une famille protestante du Poitou victime de la révocation de l'édit de Nantes (1682-1689)
Jean Migault
- Paris
- Bibliothèque Protestante
- 25 Août 2011
- 9782846211536
Ce récit, écrit au jour le jour, se présente comme un journal des persécutions subies par les protestants du Poitou sous le règne de Louis XIV.
Il permet aussi de comprendre la foi protestante en cette deuxième moitié du XVIIe siècle. Mais c'est surtout un document exceptionnel pour appréhender le phénomène des dragonnades qui, soutenues par le clergé, se fondent sur le pillage et les tortures pour obtenir les abjurations. Un témoignage au réalisme saisissant et dont la bouleversante authenticité ne saurait nous laisser indifférents. Ce texte, publié pour la première fois en 1825 puis en 1910, a été réédité par Les Editions de Paris, en 1995, complété par de nouvelles sources et une présentation très éclairante sur l'histoire et les mentalités religieuses.
Epuisé depuis plusieurs années, il fait l'objet aujourd'hui d'une réédition attendue.
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Dom Besse ; un bénédictin monarchiste
Jean-Paul Besse
- EDITIONS DE PARIS
- 1 Janvier 2005
- 9782851621528
Les rapports de Dom Besse (1861-1920, moine bénédictin à Ligugé) avec le renouveau catholique en littérature, son goût pour l'art et la liturgie, son action politique auprès de l'Action Française, son inlassable lutte pour la doctrine. Un excellent travail de synthèse.
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La vierge rouge ; biographie de Louise Michel
Xavière Gauthier
- Paris
- Essais Et Documents
- 6 Juin 2013
- 9782846211802
Louise Michel est une grande héroïne, chérie par la mémoire populaire. Qui ne connaît cette intrépide, s'élançant au sommet des barricades pendant la Commune de 1871 ?
Fille d'une servante de château, adolescente fougueuse, institutrice convaincue, elle jeta sa vie dans la lutte révolutionnaire. Rien ne put entamer son courage et sa générosité, ni la déportation en Nouvelle-Calédonie, ni les emprisonnements, ni les coups de pistolet... Elle fut une des rares à essayer de soulever son siècle afin qu'il change de cours.
Jamais dupe d'elle-même, elle fut le porte-parole de la pensée anarchiste et crut jusqu'à son dernier jour au devenir de l'utopie.
Une partie de ses Mémoires fut publiée de son vivant, mais il était temps d'écrire sa vie entière, en se reportant à toutes les autres sources historiques existantes, et de l'écrire comme un roman, vibrant et ample.
Voici donc le récit de cette vie, riche en péripéties, qui emporte le lecteur comme un météore... -
Réflexions sur le procès de la reine (1793)
Germaine de Staël-holstein
- Paris
- Essais Et Documents
- 24 Mai 2006
- 9782846210812
Présenté et annoté par Monique Cottret Tout semblait opposer Mme de Staël à la reine Marie-Antoinette. Pourtant, En 1793, quand la Convention décide de traduire la veuve Capet devant le Tribunal révolutionnaire, Mme de Staël publie un pamphlet : Réflexions sur le procès de la reine par une femme. Pamphlet ou plutôt plaidoyer pour la reine sacrifiée à la logique jacobine. Mais, au-delà de cette défense, Mme de Staël s'interroge sur la violence révolutionnaire. Elle en dénonce la surenchère, voyant dans le procès de la reine - et sa condamnation assurée une démagogie propice au déchaînement de la Terreur. Enfin, après avoir essayé de réfuter certaines accusations portées contre Marie-Antoinette, Mme de Staël en appelle aux mères et aux femmes "de toutes les classes de la société" que, dit-elle, on immole à travers la reine. Ultime argument, ultime secours qui donne à ce texte brillant et passionné toute sa modernité.
La récente publication de la Correspondance de Marie-Antoinette (1770-1793), la réalisation du film Marie-Antoinette par Sofia Coppola, avec dans le rôle-titre Kirsten Dunst, film tourné à Versailles et qui sera projeté au festival de Cannes 2006, avant de sortir dans les salles, en juin aux USA, en août en France, montre que l'exécution de la reine continue à nous habiter.
Dans une postface pertinente, Monique Cottret analyse le texte de Mme de Staël en le situant dans le contexte révolutionnaire et en le rapprochant des écrits de Saint-Just, Robespierre et Chateaubriand. -
Je vous écris de ma nuit ; correspondance 1850-1904
Louise Michel
- Paris
- Essais Et Documents
- 10 Janvier 2005
- 9782846210676
Pour la première fois, un livre rassemble la correspondance de Louise Michel, tant en France qu'à l'étranger, soit plus de mille lettres inédites, présentées et commentées, accompagnées, très souvent, des réponses de ses correspondants, qu'il s'agisse de personnalités, comme Victor Hugo, Georges Clemenceau, Henri de Rochefort, Séverine, Sarah Bemardt..., ou de militants de la cause du peuple comme Jules Guesde, Eugène Varlin, Edouard Vaillant, Théophile Ferré, Jean Grave et les principaux leaders anarchistes, mais aussi des membres de sa famille.
Ces documents, très variés, sont riches d'informations sur l'illustre " pétroleuse " et sur les acteurs du mouvement ouvrier si important à son époque. Ils sont aussi terriblement émouvants quand ils évoquent la vie personnelle ou sentimentale de Louise Michel. Ce livre, qui a demandé dix ans de recherche à Xavière Gauthier, constitue une somme pour la connaissance de la grande figure du mouvement révolutionnaire français et du mouvement ouvrier et féministe international.
A la lecture de ces archives, on aura aussi la surprise de découvrir une autre Louise Michel, plus vraie que sa légende et plus proche de nous.