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Montagnes Noires
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Georges Cadoudal et la Chouannerie bretonne : Du collège Saint-Yves à l'échafaud (1771-1804)
Jean Guillot
- Montagnes Noires
- 15 Mai 2025
- 9782494693203
La biographie du plus célèbre des chouans bretons.
Au mois de janvier 1789, un jeune breton de Brec'h (Morbihan), Georges Cadoudal, élève au collège Saint-Yves, à Vannes, devient le chef de file des jeunes gens qui s'agitent pour demander des réformes. Mais les nombreuses lois antireligieuses suscitent la colère des Bretons à la foi forte et simple, et celui qu'amis et ennemis vont bientôt appeler tout simplement « Georges » se hisse au premier rang des opposants à la Révolution, après avoir été son premier partisan. Il combat d'abord aux côtés des vendéens au printemps 1793, acquérant une indispensable expérience militaire. De retour à Brec'h, il est emprisonné avec toute sa famille au château de Brest où il voit mourir son oncle, sa mère et l'enfant qu'elle vient de mettre au monde.
Il s'évade et prend les armes à Auray, surmontant sa peine et sa colère. Sa forte personnalité, une carrure athlétique, un caractère plutôt facile, un grande générosité et une foi religieuse intense attirent à lui les paysans, autant que les nobles et les déserteurs. Il a pour lui une incontestable capacité à pouvoir se relever après chaque épreuve surgie au cours de dix années de guerre civile. Il est à la tête des chouans du Morbihan lors des difficiles combats de Quiberon, puis vit l'odyssée de « l'Armée Rouge » et cent engagements aux issues incertaines.
Il devra pourtant baisser la tête et se soumettre à la République à deux reprises, mais sa volonté stupéfait à la fois les princes émigrés et le gouvernement anglais. Il devient le lieutenant général de l'Armée catholique et royale de Bretagne alors que se dessine la silhouette de Bonaparte. Le Premier Consul signe le Concordat qui supprime la principale raison d'exister de la Chouannerie. La paix civile et religieuse revient, mais Georges poursuit le combat avec une poignée de fidèles pour le rétablissement de la monarchie, même contre l'avis de Louis XVIII ! Le complot Moreau-Pichegru-Cadoudal échoue. Georges ira devant ses juges avec souvent un humour féroce et un courage qui ébranlent non seulement ses compagnons, mais aussi les juges et les Parisiens. Bonaparte, devenu empereur, propose de le gracier s'il accepte de se mettre à son service. Il refuse et monte à l'échafaud, à 33 ans, le 25 juin 1804 avec onze chouans. Pour les opposants à l'Empire naissant, royalistes et beaucoup de républicains, il devient le symbole de la Liberté... -
Guillaume Gambert, un lieutenant de Cadoudal
Jean Guillot, Patrick Mahéo
- Montagnes Noires
- 17 Novembre 2023
- 9782494693043
Dans le Morbihan, Joseph Gambert, un jeune paysan de vingt ans se rebelle en mars 1793, lors de la levée de 300 000 hommes. A la tête d'une cinquantaine de compagnons, il est tué le 18 août 1794 dans l'un des premiers affrontements opposant les chouans aux troupes révolutionnaires. Son frère Guillaume, à peine plus âgé que lui, reprend le flambeau dans la lutte contre la Révolution et sera bientôt à la tête de plusieurs compagnies qui resteront jusqu'à nos jours le bataillon Gambert.
Pour éviter les représailles contre la population du canton, déjà en butte aux agressions répétées des troupes de passage, il s'abstiendra d'attaquer la petite garnison ou les gendarmes d'Elven. Mais ses hommes, embusqués dans la forêt de Molac ou surveillant du haut des tours de Largoët la circulation sur la route reliant Vannes à Rennes, se livrent à une guerre de partisans... On retrouve Guillaume Gambert et ses chouans dans les combats de Vannes, Locminé, Grandchamp... On le rencontre aussi aux côtés de Cadoudal lorsque celui-ci prépare au château de Callac deux attaques consécutives sur Elven et plus tard dans les difficiles combats des tours d'Elven et du Pont-du-Loch. Condamné à mort pour une attaque de diligence à laquelle il n'a peut-être pas participé, Gambert reste insaisissable. Pourchassé par la police de Fouché, il s'exile en Angleterre avec plusieurs officiers de la Chouannerie.
Revenu en France, Guillaume Gambert se distingue de nouveau pendant les Cent-Jours, notamment à la bataille de Muzillac où il renverse la situation en faveur des chouans. Nommé maire d'Elven en 1826, il meurt dix ans plus tard, entouré de toute l'affection de ses compatriotes.
Cet ouvrage réalisé le plus souvent avec des documents inédits se révèle particulièrement exhaustif et permet de mesurer l'évolution politique d'un terroir breton au cours du XIXe siècle. Il est complété par la généalogie de la famille Gambert qui a donné de nombreux officiers à l'Armée française. -
Pierre Guillemot, le premier des chouans
Jean Guillot, Philippe Le May
- Montagnes Noires
- 22 Juin 2016
- 9782919305865
Un magistrat jacobin écrit en 1832 en parlant de Guillemot : "Le nom de Guillemot est historique, comme vous le savez parmi les chouans et leurs partisans, Guillemot que les paysans n'appelaient que le "Roi des Brigands" a été pendant quinze ans à la tête des chouans de notre département... Son extrême bravoure, la grande énergie, la discipline qu'il faisait observer, l'assassinat et le pillage qu'il empêchait, lui avait acquis une immense influence."
Lorsque Bonaparte met fin à la persécution religieuse, Cadoudal va vouloir poursuivre le combat, funeste décision, qui le mènera à l'échafaud. Pierre Guillemot, son adjoint et fidèle compagnon, trahi par l'un de ses proches, le suit quelques mois plus tard devant un peloton d'exécution à Vannes.
Les auteurs racontent ici la vie de Pierre Guillemot, le premier chouan, et des siens, au sein d'une population très largement complice et acquise à la cause royaliste avec ses drames personnels, ses embuscades, ses combats et ses exécutions. -
Journal de guerre d'un poilu de Saint-Hernin (1916-1919)
Pierre Emery
- Montagnes Noires
- 16 Juillet 2010
- 9782919305001
Pierre Émery a été peu de temps à l'école. Son long séjour à l'armée lui a permis d'améliorer son expression. Il s'est lancé dans l'écriture et le récit. « Petite Histoire » diraient certains qu'on oppose trop souvent à la « Grande » exposée dans les livres de classe.
Pierre Émery juge peu. Le mot « Boche », « ar Boched » en breton, est beaucoup moins dur qu'en français. Son récit en lui-même est un extraordinaire document pour l'historien. C'est un témoignage pour la famille qu'il va construire au retour, pour ses proches sur ce qu'on pensait être la « der des der ».
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Ce deuxième volume d'Etonnants Léonards propose une nouvelle galerie de portraits de personnages, souvent hauts en couleur, qui se sont distingués, du VIe siècle à nos jours, dans des domaines aussi variés que la politique, l'armée, le clergé, la marine, la science, la littérature, la musique, l'économie, le journalisme, le droit, la gastronomie, le sport...
Plus qu'une simple succession de biographies, cet ouvrage tente de cerner cette mentalité léonarde si particulière quitte, au passage, à bouleverser quelques idées reçues...
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Une amazone bretonne ; Vefa de Saint Pierre (1872-1967)
Claire Arlaux
- Montagnes Noires
- 8 Juillet 2016
- 9782919305872
Tour à tour chasseresse, exploratrice, reporter, écrivain, mécène et ardente militante du mouvement culturel breton, la comtesse Vefa de Saint Pierre a partagé son temps avec une égale ferveur entre ses trois passions : Dieu, la chasse, la Bretagne.
Née dans un château des Côtes-d'Armor en 1872, Geneviève de Méhérenc de Saint Pierre fait preuve dès son plus jeune âge d'un tempérament original, avec un goût prononcé pour l'indépendance, les tenues masculines, la chasse et les voyages lointains.
Elle rêve de devenir officier de marine. Mais aux jeunes filles de la bonne société ne s'offre alors que le choix du mariage ou du couvent...
Novice d'une congrégation missionnaire, elle traverse l'Équateur à cheval en 1899. Puis troque définitivement l'habit religieux contre des pantalons et un fusil pour une nouvelle vie placée sous le signe de l'anticonformisme et de l'aventure.
C'est au manoir de Ménez Kamm, sur la crête des montagnes Noires, que la généreuse amazone vit cependant ses plus belles années, avant de faire de sa demeure un haut lieu culturel interceltique.
C'est presque un siècle d'histoire de la Bretagne qui défile, au gré du destin d'un personnage truculent, haut en couleur et déjà légendaire.
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Fils d'un bûcheron-sabotier des environs de Laval, ce garçon va d'abord connaître des débuts difficiles avant de défendre la cause du Roi. Animé d'une grande foi chrétienne, bien qu'illettré il va fréquenter les plus grands chefs de l'insurrection vendéenne. Il tient une partie du département de la Mayenne et trouve refuge dans le bois de Misedon avec le plus souvent un groupe de quelques hommes seulement. Il aide les vendéens lors de la virée de Galerne, sauve des prêtres réfractaires, aide et défend les paysans persécutés et multiplie les actions contre les troupes révolutionnaires. Il sera l'ami du prince de talmont qu'il tentera de délivrer des geôles de la République. Il se bat avec l'énergie du désespoir et voit mourir presque toute sa famille dans cette insurrection. Sa fin sera à l'image de son combat, un sacrifice.