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Michalon
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De Gaulle : L'éthique du panache
William Bourton
- Michalon
- Le Bien Commun
- 7 Novembre 2024
- 9782347003531
Lorsque l'on croit avoir tout lu et tout dit sur De Gaulle, demeure un mystère : comment cet homme d'ordre, militaire certes rebelle mais attaché aux valeurs du conservatisme catholique, est-il devenu une figure du syncrétisme patriotique, un mythe français, adulé par la gauche souverainiste aussi bien que par la droite sociale et le centre ?
Peut-être faut-il chercher la réponse du côté de ses propres contradictions : d'abord auteur, homme de lettres, ce " soldat, c'est-à-dire poète épique ", dira-t-il même, a incarné le courage de dire non au totalitarisme.
Si de Gaulle fascine tant, c'est donc au titre de son éthique si particulière, celle du panache, qui lui permit d'engager tout entier son destin au service d'une certaine idée de la France et ainsi, de la marquer durablement de son empreinte.
Dans ce texte indispensable à l'heure où l'on s'interroge sur le devenir de la Ve République qu'il forgea à son image, quelque part entre culte de la grandeur et refus de l'impuissance, à la recherche d'une troisième voie entre capitalisme et communisme, William Bourton revisite cette incarnation des passions politiques hexagonales. -
Proudhon ; un socialisme libertaire
Edouard Jourdain
- Michalon
- Le Bien Commun
- 1 Mai 2009
- 9782841864904
« Qu'est ce que la propriété ? C'est le vol », « Dieu, c'est le mal ». On ne retient le plus souvent de Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) que ces formules provocatrices, dont l'écho n'a d'égal que leur incompréhension. Il a été taxé de petit-bourgeois, de communiste, ou de réactionnaire par ses adversaires de tous bords. Sa pensée mérite pourtant d'être redécouverte, car sa critique radicale des institutions sociales ouvre sur une pensée du droit très originale. Proudhon n'envisage jamais la justice comme une simple idée abstraite : elle constitue avant tout une force en prise avec l'histoire. En critiquant la Loi pervertie par l'Etat, la religion ou la propriété, il entend redonner toute sa crédibilité et toute sa puissance au droit afin qu'il se rapproche au mieux de la Justice. « Pour qu'il y ait une société entre des créatures raisonnables, il faut qu'il y ait engrenage réciproque : ce qui ne peut se faire qu'à l'aide d'un autre principe, le principe mutuelliste du droit. » L'anarchie prônée par Proudhon est une philosophie du droit.
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La pensée politique de Léon Blum (1872-1950) a puisé largement à la source du droit. Sa réflexion revêt une dimension juridique primordiale qu'il s'agit de mettre en lumière : la République, identifiée par la défense des libertés publiques fondamentales, le socialisme, comme projet d'un droit de réparation des désordres du monde, la démocratie enfin, dans sa double dimension nationale et internationale, soumettant le socialisme aux contraintes de la pluralité. Malgré la haine qui ne cessa de faire une sombre escorte au cheminement de Léon Blum, malgré la sinistre parodie du procès de Riom, malgré les prisons et Buchenwald, le maître mot de ce parcours est l'espérance. De cet héritage, nous voudrions ici dégager ce qui pourrait bien en être le fil conducteur, à savoir le souci du droit et de la justice sociale.
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Philip Pettit ; le républicanisme
Jean-Fabien Spitz
- Michalon
- Le Bien Commun
- 14 Octobre 2010
- 9782841865413
2ème semestre 2010 : opération spéciale Le bien commun en librairie Un titre inédit offert pour deux titres de la collection achetés Édition d'un coffret "sélection cité-philo" Né en 1945 en Irlande, professeur à Princeton, Philip Pettit est l'un des grands théoriciens politiques contemporains. Il est à la tête du courant républicaniste qui défend une idée à la fois exigeante et minimaliste du bien commun : la seule " chose publique " (res publica) est la non-domination. La fonction essentielle du droit est de la garantir.
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Bon-Adrien Jannot naît en 1754 dans le Doubs. Issu d'une famille de soldats, il obtient un premier grade de sous-lieutenant en 1779. Partisan de la Révolution française, il devient commandant en chef de l'armée des Pyrénées-Orientales et sort victorieux des batailles menées en Espagne. Suite au coup d'État du 18 brumaire, il rejoint Bonaparte, qui lui confiera le commandement des armées à Lyon face au sinistre ministre de la Police, Fouché, avant de le nommer à la tête du corps d'armes nouvellement créé : la gendarmerie nationale.
Fidèle au premier consul, puis à l'Empereur, Moncey sera le héros magnifique des tragiques guerres d'Espagne et de la seconde campagne d'Italie. Lorsque Napoléon est contraint d'abdiquer, il sauve l'honneur de la France en refusant que Paris capitule sans avoir combattu, comme en témoigne sa statue érigée place de Clichy. Il sauve également l'honneur des armées en refusant de présider le tribunal militaire qui doit juger le maréchal Ney, dans un acte héroïque de désobéissance au roi. Enfin, devenu à 87 ans gouverneur des Invalides, doyen des maréchaux de Napoléon, il sera là au retour des cendres de Sainte-Hélène, et prononcera ce mot resté célèbre : « Et maintenant, rentrons mourir. » À travers l'extraordinaire épopée du maréchal Moncey, Axel Brücker retrace l'histoire de la Révolution et de l'Empire, jusqu'à la Restauration et le retour de l'empereur, auprès de qui Moncey repose aujourd'hui, dans la crypte des Invalides, gardien fidèle de celui qu'il avait tant aimé.
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Quels sont les fondements intellectuels de la solidarité républicaine en France ? D'où viennent les idéaux qui ont donné naissance à la SDN puis à l'ONU ? Pour y répondre, la redécouverte du Prix Nobel de la paix, Léon Bourgeois (1851-1925), figure politique majeure de la IIIe République, est indispensable. Inspirateur de lois sociales décisives sur les accidents du travail, l'hygiène ou les retraites, « père spirituel » de la SDN, il a théorisé la dictrine du « solidarisme » pourfonder la solidarité républicaine en conservant le meilleur du socialisme et du libéralisme.
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Emile Mayer: un prophète bâillonné
Jacques Schapira, Henri Lerner
- Michalon
- 1 Septembre 1995
- 9782841860166
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Bien des rues de notre pays portent son nom, et pourtant Léon Gambetta reste un homme politique méconnu.
Par sa superbe plaidoirie au procès Baudin, en 1868, ce fils d'un petit épicier italien galvanise l'opposition républicaine au Second Empire, préférant gagner pacifiquement les masses au lieu de fomenter des insurrections sans lendemain.
La guerre de 1870, voulue par Bismarck, révèle l'homme d'Etat : refusant la défaite, il lève des armées, gouverne la France et manque de peu de forcer le destin.
Ni la capitulation qu'on lui oppose, ni l'élection d'une assemblée monarchiste ne l'abattent. Orateur magistral, immensément populaire, " commis voyageur de la démocratie ", inventeur des campagnes électorales et virtuose des joutes parlementaires, Gambetta va réussir, à l'issue d'une lutte acharnée, à instaurer durablement la République.
Dans le peu qu'il lui reste à vivre - il mourra à 44 ans - son charisme lui vaut d'exercer une influence décisive, même si la mesquinerie de ses rivaux l'écarte du pouvoir.
En avance sur son temps à bien des égards (rôle de l'Etat, grands travaux, politique culturelle), il est un des rares à comprendre les questions internationales, préparant lucidement une confrontation européenne qu'il sent inévitable.
Cette biographie vivante et très documentée redonne vie à celui qui, ne dissociant jamais la République de la nation, inspira maints hommes politiques, de Clémenceau à Jaurès, du général de Gaulle à Mendès-France...
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Née d'une mère française juive et d'un père berbère et musulman, Nadia, journaliste de vingt-quatre ans, part s'installer dans les Territoires palestiniens où elle retrouve Amjad, jeune réfugié dont elle est tombée amoureuse lors d'un précédent voyage.
Le couple est fusionnel et le mariage s'impose. Très vite, la jeune femme va découvrir la réalité de la vie quotidienne : les camps de Naplouse, l'occupation israélienne, l'entraide entre réfugiés... et le poids de la tradition. Pour Nadia, le contraste est rude. Mais sous le voile de l'épouse obéissante, la jeune Occidentale résiste, couvre le conflit israélo-palestinien et multiplie entretiens et reportages afin d'échapper à l'emprise de son mari. Entre Ramallah et les camps de réfugiés, en plein coeur des bombardements et incursions de l'armée israélienne, la jeune femme se cherche. Elle, que tout le monde surnomme « la fille des camps », doit se plier aux exigences de la société : elle est l'une des leurs. Jusqu'au jour où tout va trop loin : Amjad la frappe, violemment. Admise de toute urgence dans un hôpital israélien, Nadia n'a d'autre choix que de subir une opération du crâne. Pour la jeune femme, c'est la première étape d'une spirale infernale dont elle ne sortira pas indemne. Rien ne sera jamais plus comme avant...
Le témoignage unique d'une jeune femme en quête d'identité, prise dans les paradoxes de la société palestinienne, entre résistance et survie, tradition et modernité, crime d'honneur et violence extrême, résignation et espoir.
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Mémoires de Ben ; procureur à Nuremberg et avocat de la paix mondial
Benjamin Ferencz
- Michalon
- 15 Novembre 2012
- 9782841866748
Benjamin Ferencz raconte le New York des années 20, son adolescence dans les quartiers pauvres. Diplômé de Harvard (en droit) alors que rien ne l'y destinait, il s'engage dans l'armée en 1943 sous les ordres du général Patton et est confronté à la violence de la deuxième guerre mondiale : il assiste au débarquement à Omaha Beach et à la libération de certains camps de concentration, enquête pour les premiers procès pour crimes de guerre. En 1946, il est renvoyé en Allemagne pour participer aux procès de Nuremberg. Il sera à l'origine de celui des Einsatzgruppen. Il livre ses souvenirs de ce procès, de l'audience et de l'absence de remords des accusés. À partir de 1948, Benjamin Ferencz se voit confier divers programmes de réparation des victimes, d'abord à Berlin jusqu'en 1956 puis à New York où il est en charge des dossiers IG Farben et Krupp (travail forcé des détenus des camps de concentration). À partir de 1970, il se concentre sur des travaux juridiques et diplomatiques et contribue personnellement à l'instauration de la cour pénale internationale. Aujourd'hui il est sollicité sur toutes les grandes questions juridiques internationales. Il réagit notamment dans ce texte au procès de Saddam Hussein et aux assassinats de Ben Laden et de Kadhafi.