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Maisonneuve Larose
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Huit ans de travaux forcés ! Même s'il est vrai qu'il a montré au tribunal plus de morgue que de regrets, la note est salée pour le petit voleur récidiviste ! De constitution fragile, Belbenoit réalise bientôt que cette condamnation est même pour lui une sentence de mort prochaine! Il n'a pas le choix, il doit s'évader.
Il lui en coûte cinq tentatives et douze années de bagne avant de faire la belle. La cavale dure vingt-deux mois, en pirogue, à cheval mais surtout à pied, à travers mers, jungles, fleuves et montagnes. Seul, sans autres papiers que ses notes - rares documents dont nous publions ici un spécimen inédit ! - , sans autres armes qu'un filet à papillons et une hachette, sans autres amis que les Indiens qui l'accueillent de temps en temps, le petit homme réussit à frayer son chemin vers la liberté.
De Cayenne à Hollywood, ce récit retrace ce destin exceptionnel. Au-delà de cet exploit extraordinaire, il trouve en lui-même le courage et la ténacité nécessaires à la réussite d'une véritable réhabilitation, démontrant ainsi qu'à cet égard, le Bagne n'était pas la bonne solution. Cette réussite, beaucoup ne la pardonneront pas à Belbenoit qui ne pourra jamais revenir en France, où son oeuvre reste méconnue, sauf, peut-être, de certains auteurs, comme Henri Charrière pour Papillon et Banco, qui s'inspireront de ses récits ou de ses aventures faute de pouvoir conter les leurs.
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Il y a deux grands personnages au monde qui n'ont jamais écrit un mot mais qui sont cependant les plus lus au monde, Jésus et Mahomet.
C'est par cette pirouette que Félix Houphouët-Boigny renvoyait ceux qui le pressaient de se dévoiler à eux, à travers des mémoires. Et il leur rappelait la vaillance des disciples qui avaient fait connaître jusqu'aux extrémités de la terre le magistère des deux princes. Frédéric Grah Mel n'est pas connu pour être un disciple du premier président de la Côte d'Ivoire. Rien ne le destinait ni l'obligeait à s'intéresser à un homme auquel il n'avait même pas eu à serrer un jour la main.
Le regard qu'il pose sur Félix Houphouët-Boigny n'a pas d'autre motivation que la volonté d'extirper de son mystère une figure politique parmi les plus marquantes de son temps, hélas abandonnée à l'oubli ou au mépris, alors que la sonder est indispensable à l'heure où son héritage traverse quelques vicissitudes. Il a pris le parti de rompre avec la mythologie des laudateurs et les diatribes des adversaires.
Au bout d'une patiente plongée dans une masse impressionnante de documents de première main, cette première partie de sa biographie de Félix Houphouët-Boigny (?-1960) donne à découvrir un tout autre visage que le héros des uns ou le délinquant des autres : un enfant miraculé, poussé aux premiers rangs de la scène publique à la fois par des circonstances favorables et un sens politique d'exception dans la classe politique ivoirienne voire africaine de son temps.
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Hadj Chérif Cadi, modeste berger des environs de Souk Ahras, devenu le premier polytechnicien algérien, fut à la veille du second conflit mondial une personnalité marquante de la société algérienne de l'entre-deux-guerres.
Officier d'artillerie, il participa en 1916, en même temps que T. E Lawrence, à la lutte, contre les Turcs installés au Hedjaz. Au cours de cette expédition militaire à laquelle participaient de nombreux militaires algériens, Cadi n'eut de cesse de s'interroger sur l'évolution de l'Islam. Rendu à la vie civile, il voulut dans " Terre d'Islam, essai et relation de voyage ", concilier les dogmes essentiels du Coran avec les acquis du monde moderne, et notamment ceux de la société française.
Ceci justifiait son attachement à la République et son souhait d'associer le destin de son pays natal à sa patrie d'adoption. Dans cet essai biographique, Jean-Yves Bertrand-Cadi, l'un de ses descendants, décrit sous forme de fresque les premiers soubresauts de l'Algérie en marche vers son indépendance et analyse les difficultés d'insertion des très rares officiers algériens dans la société militaire du début du vingtième siècle.
C'est une manière de répondre à la question que ces hommes se posaient : pouvaient-ils échapper à leur origine, et donc à leur destin ?
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Mehemet ali le grand. memoires intimes d'une dynastie 1805-2005
Ibrahim/Kurhan
- Maisonneuve Larose
- 24 Mars 2005
- 9782706818585
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Il etait une fois une sultane : chagarat al dourr
Heikal A
- Maisonneuve Larose
- Femmes En Orient
- 25 Novembre 2004
- 9782706818592
À la mort du sultan Al-Sâlih Ayyûb, " par un fait sans précédent dans l'histoire de l'Islam " et dont l'exemple ne devait plus jamais se reproduire dans le monde arabe, les émirs nommèrent en 1250 une femme à la tête de l'empire.
Aux dires de tous les historiens contemporains, la sultane d'Egypte était une personne d'une grande prudence " aucune femme ne l'égalait par la beauté, aucun homme par la force de caractère. " Ces qualités remarquables valurent à la souveraine le surnom de Chagarat al-Durr, l'Arbre de perles. Son élévation au trône bouleversa l'Orient. Ce siècle, jalonné d'incidents marquants, illustre les rapports souvent houleux ou exceptionnellement oecuméniques entre l'Orient et l'Occident : premiers dialogues islamo-chrétiens engagés par le sultan Al-Kâmil et saint François d'Assise ; affrontement du Pape Grégoire IX et de Frédéric II Hohenstaufen jugé arabophile ; croisade de saint Louis menée contre l'Egypte.
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Mehemet ali et la france 1805-1849
Gaultier-Kurhan
- Maisonneuve Larose
- 1 Septembre 2005
- 9782706819100
Méhémet Ali, durant son long règne, a toujours entretenu des relations avec les souverains français.
De cette histoire partagée, on veut faire une histoire exemplaire des relations entre les deux pays, en donner une version exempte d'aspérités comme si le pacha d'Égypte avait toujours choisi sans calcul l'alliance avec la France. Bien au contraire, il y eut des revirements, des hésitations voire des brouilles passagères, mais Méhémet Ali choisit de présenter aux yeux d'une histoire officielle, avec la complicité tacite ou non des Français, une version de son épopée à travers des relations franco-égyptiennes sans nuages.
À la chute de Napoléon Ier, Méhémet Ali attire des experts, des savants et des militaires nostalgiques de l'Empire qui viennent se mettre souvent à titre personnel au service du pacha d'Égypte, perçu comme l'héritier des idées de Napoléon en Orient. Grâce à eux, devenus fonctionnaires égyptiens, le Napoléon de l'Orient construit, en partie, un État moderne.
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