Le Cherche Midi
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La cavale rocambolesque d'un spécialiste de l'évasion.
L'histoire du dénommé Armand Spilers est digne d'un roman d'aventure ! Né en 1902 dans le Nord de la France, cet ouvrier des forges est condamné en 1925 à dix ans de travaux forcés pour vols aggravés. Déporté au bagne de Cayenne, il s'en évade. Commence une cavale qui durera quasiment toute sa vie et qui le conduira en Colombie, au Venezuela, à Barcelone, Lisbonne, Paris, Bayonne, Caen, Poissy... Régulièrement arrêté, toujours évadé, jusqu'à sa dernière incarcération à Marseille, aux Baumettes, dont il sort cette fois-ci par la grande porte, avant de revenir finir ses jours à Lille.
Ce récit historique haut en couleur, construit à partir d'archives inédites, révèle la personnalité ambivalente d'un des grands " bandits " du xxe siècle : un voleur fidèle en amour comme en amitié, un criminel doublé d'un homme d'honneur dont le cas émut le président de la République lui-même. -
Ce livre est d'abord celui d'un amoureux de Berlin, imprégné depuis son enfance par le cinéma berlinois des années 1920.
Edgar Morin, dès la fin de la guerre, se passionne pour cette ville aux transformations successives - le Berlin dévasté, le Berlin reconstruit, les Berlin séparés, puis réunis. Avec son talent d'observateur unique, mais aussi d'éternel baroudeur, curieux et malin, il nous emmène dans ses pérégrinations hardies, du bureau d'Hitler ravagé, qu'il pénétra non sans malice en 1945, au Berlin-Est communiste de la guerre froide, où il se rendit pour un séjour cocasse avec des amis, dans la Celtaquatre Renault prêtée par Marguerite Duras.
Ce livre est enfin l'expression de soixante-dix ans de mémoire d'un grand sociologue et penseur, mémoire d'une ville où se sont joués, à diverses reprises, le sort de l'Europe et celui du monde.
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Au nom d'une « certaine idée de la France », Charles de Gaulle unit, dès l'enfance, son destin à celui du pays. De la Belle Époque aux lendemains de Mai 68, l'homme se confond avec son pays. Or, « le plus illustre des Français » est aussi le premier chef d'État français dont le parcours aura été très largement photographié et filmé. Raconter la vie de De Gaulle en images, comme le fait ce livre, c'est aussi raconter près d'un siècle d'histoire de la France, et notre entrée dans la modernité.
Près d'un millier de clichés, certains quasi inconnus, d'autres patrimoniaux, sur lesquels figure toujours Charles de Gaulle : de Lille à Londres, d'Alger à Paris, de Colombey à l'Élysée, le lecteur suit l'épopée de l'officier non-conformiste qui libéra la France et fonda la Ve République. Mais, à travers lui, c'est tout le XXe siècle qui se donne à voir et à comprendre.
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Les chants d'honneur ; de la chorale populaire à l'orchestre rouge ; Suzanne Cointe (1905-1943)
Christian Langeois
- Le Cherche Midi
- 6 Avril 2017
- 9782749150697
" Dans le combat contre la nuit... " En 1936, la musique est partout, se mêle à la foule. De la salle de concert où elle se tenait autrefois, distante et respectée, elle descend dans la rue, les stades, les usines en grève, les cinémas, les fêtes populaires et toutes les manifestations. La musique revendique la place qui lui est due, au premier rang, dans le combat contre la nuit qui s'avance...
Dans le sillage de Jacques Prévert et du Groupe Octobre, Suzanne Cointe, professeur de piano, fille de général, partage les aventures, les expériences culturelles, les engagements des années d'entre-deux-guerres. La guerre venue, elle occupe un rôle-clé dans le dispositif parisien du réseau d'espionnage soviétique, l'Orchestre rouge. Prise par la Gestapo, elle est guillotinée à la prison de Berlin-Plotzensee. Puis l'oubli s'installe.
Ce livre dénoue les sources de cet engagement patriotique et culturel. Il restitue la richesse de la vie musicale des années du Front populaire et fait enfin sortir de l'ombre une femme d'exception.
" Ce que j'aime chez Christian Langeois, c'est son sens du temps historique, gage d'authenticité : il restitue gens et choses avec les caractéristiques de leur époque et de leur parcours personnel - dans leur jus, comme disent les antiquaires des objets et des meubles. " Gilles Perrault -
Le 6 août 1945, à 8 h 15 du matin, une gigantesque boule de feu est apparue 500 mètres au-dessus de la ville japonaise d'Hiroshima. Avec le bombardement nucléaire déclenché par les États-Unis, « le feu du plus atroce génie humain s'abattait sur une population d'enfants, de femmes, de vieillards et d'hommes innocents », selon les mots de l'écrivain Bernard Clavel.
Keiji Nakazawa habitait avec sa famille à un peu plus d'un kilomètre du centre-ville, dans un quartier où les maisons coexistaient encore avec les champs et les potagers. Keiji avait 6 ans. Il a échappé à la mort. Soixante-quinze ans après la tragédie, son témoignage, dans sa nudité même, est glaçant de vérité. L'auteur nous fait littéralement voir, à travers ses yeux d'enfant puis sa mémoire d'adulte, l'horreur qu'a vécue la population de cette ville martyre.
L'apocalypse nucléaire à Hiroshima a tué, selon les sources, entre 140 000 et 200 000 personnes, le 6 août 1945 et dans les années qui suivirent.
Cette édition comprend un texte de Bernard Clavel, « La Peur et la Honte ».
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Fin du XIXe siècle. Henri de Rothschild descend d'une dynastie qui s'illustre dans la finance. Pourtant, il renonce à une voie toute tracée - celle de la banque - pour se lancer dans les grandes aventures de son époque : la médecine, les découvertes scientifiques, les courses automobiles, le théâtre aussi. Curieux et passionné, il crée un hôpital, met au point une pommade qui soigne les blessés de la guerre 1914-1918, imagine le chocolat en poudre, monte le Théâtre Pigalle, collectionne les autographes...
Médecin, inventeur, homme de lettres, mécène, épicurien et entouré de femmes de caractère, il casse les codes de son milieu pour être là où on ne l'attend pas.
Dans cette biographie inédite et savoureuse, Nadège Forestier rend hommage à ce philanthrope éclairé et méconnu : Henri de Rothschild était un être de génie, visionnaire, original et généreux.
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Tous les Français connaissent Charles de Gaulle, le militaire, le politique, l'homme d'État, et sa gouaille, son esprit, son sens de l'humour, de la repartie et, bien sûr, sa causticité inimitable.
Tous, autour de lui, en ont fait les frais, à l'instar de ce parti politique dont il déclarait : « Je ne peux pas dire que je les déteste, on peut détester Hitler ou Staline, on ne peut pas détester le néant. » Chacun de ses « Traits » faisait mouche, quelle qu'en fût la cible, mais l'humour, féroce à souhait, n'était jamais vraiment gratuit.
Je n'estime que les gens qui me résistent... mais je ne peux pas les supporter.
- Comme un homme politique ne croit jamais ce qu'il dit, il est tout étonné quand il est cru sur parole.
- La démocratie n'est supportable qu'à une condition : y avoir la majorité.
- - Mon général, pour qui faut-il voter ?
- Sachez qu'on ne vote jamais pour quelqu'un mais contre quelqu'un.
- Je préfère un homme dont je sais qu'il a été une fripouille à un homme dont j'ignore s'il ne va pas devenir une fripouille.
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Une femme d'influence à découvrir.
Marie-Anne Detourbay (1837-1908), dite Jeanne de Tourbey, fillette issue d'un milieu pauvre, employée à 8 ans au rinçage de bouteilles de champagne, quitte Reims, sa ville natale, à 15 ans pour, dit-elle, avoir " Paris à mes genoux ". Le premier à y être, Dumas fils, la baptise " la Dame aux violettes " et la laisse à Émile de Girardin qui la " cède " au prince Napoléon. Dès lors, ouvrant un salon littéraire, elle commence une carrière d'égérie. Flaubert lui adresse de folles lettres d'amour. Grande dame du Tout-Paris, elle fait aussi bien des hommes politiques que des académiciens. Il n'est pas impossible qu'elle soit le modèle de L'Origine du monde, le tableau de Courbet qui fit scandale.
En 1870, Ernest Baroche, personnage du gouvernement, meurt en défendant Paris. À Jeanne, qu'il voulait épouser, il laisse une fortune qu'accroît le comte Edgar de Loynes, qui l'épouse et disparaît aux Amériques.
Puissante sous le Second Empire, elle l'est encore dans les trente premières années de la IIIe République, régnant sur ce qu'il y a de plus en vue dans le monde de la littérature et de la politique. Partie prenante du boulangisme et de l'affaire Dreyfus, elle est efficace, voire indispensable, à la création d'un mouvement et d'un journal aussi importants que L'Action française.
De Sainte-Beuve à Mata Hari, de Gounod à Marie Curie, de Renan à Clemenceau, tout ce qui, pendant un demi-siècle, compta dans les arts, les lettres, la politique, aura croisé pour un moment la vie extraordinaire de la comtesse de Loynes. Inspiratrice et conseillère, elle exerça avec une exceptionnelle discrétion son influence sur les choses et les êtres, s'appliquant à rester dans l'ombre. C'était, jusqu'ici bien oubliée, l'une des femmes les plus curieuses et passionnantes de notre histoire. -
15 octobre 2015 - 70e anniversaire de l'exécution de Pierre Laval
" Moi, Josée Laval, dont le nom aujourd'hui fait si peur à certains, j'ai été, dans l'entre-deux-guerres et pendant ces années si passionnantes de l'Occupation, une des reines de Paris. La seule qui ait vraiment compté, la seule qu'on ait autant couverte de fleurs et de cadeaux, de compliments et de louanges, et la seule qui, par sa présence, faisait frémir ou trembler les assistances et les soirées. "
Elle avait aimé son père jusqu'à la folie. Partis de rien, ils s'étaient élevés ensemble dans le grand monde. Pacifiste et homme de gauche, Laval devint la figure noire de la collaboration. Son procès et sa mort furent qualifiés de " crime judiciaire ". Spectre des années noires, sa fille erra ensuite en solitaire dans la France d'après guerre.
Moi, Josée Laval est une pierre lancée à nos figures qui rappelle une histoire terrible dont on a honte. -
Chavaniac Lafayette ; le manoir des deux mondes
Hadelin Donnet
- Le Cherche Midi
- 24 Mai 2012
- 9782749127248
L'histoire de Lafayette (1757-1834) et du château de Chavaniac où il passa les onze premières années de sa vie, et où ce symbole romantique de la jeunesse, héros de la guerre d'indépendance américaine, général de la Révolution française revint, dans les moments difficiles, chercher des raisons nouvelles d'agir et d'espérer.
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Un géant de l'Histoire à la folie Shakespearienne.
Avec ce Joseph Staline, Edvard Radzinsky livre l'ouvrage que, sa vie durant, il a voulu écrire, clôturant la trilogie entamée par Alexandre II et Nicolas II. Après les biographies du dernier grand tsar et du dernier tsar, c'est celle du premier tsar rouge que le dramaturge et homme de télévision donne à lire au lecteur français.
C'est réellement le travail d'une vie : Mon père est décédé en 1969, et c'est là que j'ai commencé à l'écrire. J'y ai travaillé, entouré des ombres d'hommes que j'avais connus, enfant. Et j'ai inclus dans mon texte leurs récits sur Staline.
Témoignages de proches et de survivants se mêlent ici aux innombrables fonds d'archives inconnus ou mal connus qu'Edvard Radzinsky a minutieusement fouillés. Il ressuscite, avec sa compréhension charnelle de l'histoire russe et son intuition de dramaturge, une ère d'épouvante dans laquelle la masse du peuple entre dans le jeu sadique de Staline, tandis que les dirigeants, responsables de cet état de fait, s'entredévorent, avant d'être vaincus par l'ancien séminariste géorgien et de mourir en lui hurlant leur amour.
Un ouvrage captivant et salutaire parce qu'il démystifie radicalement, s'il en était besoin, l'une des figures les plus controversées de l'Histoire mondiale. -
Moi, Vladimir Oulianov, dit Lénine le roman du bolchevisme
Alexandre Dorozynski
- Le Cherche Midi
- 5 Septembre 2001
- 9782862748917
Fils d'un fonctionnaire du gouvernement impérial de la Russie, membre de la noblesse héréditaire, écolier, puis lycéen brillant, sportif et athlète accompli, champion d'échecs, exilé volontaire, auteur de milliers de pages d'essais politiques, Vladimir Illich Oulianov était quasiment inconnu en Russie lorsqu'il y revint en 1917, quelques semaines après qu'une révolution a renversé le régime autoritaire du Tsar. Sous le pseudonyme de Lénine, Oulianov réussit un audacieux coup d'État, dispersa par la force la première assemblée démocratique élue de son pays, et installa au pouvoir un parti unique, le sien. Au nom de la " dictature du prolétariat ", il organisa la répression de l'opposition par la terreur, instaura le monopole idéologique et l'athéisme militant, inaugura les camps de concentration et la prise et l'exécution d'otages. Lénine conserva le pouvoir pendant six ans. Quelques mois avant sa mort en 1924 à l'âge de 54 ans, déçu par les résultats de sa politique, et craignant sans doute les abus et dérives de ses successeurs, il tenta de libéraliser son régime par une " nouvelle politique économique. "
C'est après la disparition de Lénine que son interprétation des doctrines de Marx et Engels fut désignée sous le terme de " marxisme-léninisme ". Quelques dizaines d'années plus tard, près de la moitié de la population du monde vivait sous le communisme, système politique sans précédent dans l'Histoire.
Qui donc était Lénine, personnage vénéré par les uns, honni par les autres, qui avait posé les premières pierres de l'édifice de ce totalitarisme ? Des centaines, sinon des milliers d'ouvrages, ont tenté de répondre à cette question. Depuis la chute de ce régime et de l'Union soviétique, de nombreux documents on dévoilé des épisodes soigneusement dissimulés pendant que s'érigeait le culte de cette personnalité. Lénine reste néanmoins un mystère.
Toute biographie n'est-elle pas fiction, alimentée par des incertitudes, des préjugés, des erreurs et des omissions. L'auteur a décidé de renoncer à une impossible objectivité, de se mettre dans le contexte de l'Europe d'il y a cent ans, et dans la peau de Moi, Vladimir Oulianov dit Lénine qui raconte sa propre histoire. Les commentaires des contemporains sont tous authentiques, ainsi que les documents cités. -
Jacques le Français ; pour mémoire du goulag
Jacques Rossi, Michèle Sarde
- Le Cherche Midi
- Documents
- 20 Mars 2002
- 9782862749396
Il aura fallu la parution de deux ouvrages -Le Manuel du Goulag en 1997 et Qu´elle était belle cette utopie ! Chroniques du Goulag en 2000 - pour que le public découvre le destin singulier et extraordinaire de Jacques Rossi, ce Français emprisonné au Goulag. Mais, si ces deux ouvrages donnaient toutes les clés du système concentrationnaire soviétique et exprimaient les souffrances inouïes des déportés, ils ne disaient rien du parcours de l´auteur avant et après son séjour au Goulag. C´est l´objet de ce livre où il s´est confiéà l´écrivain Michèle Sarde.
Jacques le Français, surnom qui lui fut donné par ses compagnons de captivité, relate avec force, vivacité et humour l´existence de Jacques Rossi. Né en 1909 d´une mère française, il vécut en Pologne une adolescence de fils de famille et adhéra très jeune au Parti communiste, ce qui entraîna une première peine de prison. En 1929, il se trouvait à Berlin où ses talents de polyglotte (il pratique une dizaine de langues) lui valurent d´être affectéà la section des liaisons internationales OMS du Komintern et au service de renseignements de l´Armée rouge, le GRU. Pendant environ huit ans, le jeune agent secret mena à bien de dangereuses missions en voyageant à travers l´Europe sous des identités d´emprunt.
Pendant la guerre d´Espagne, agent de liaison pour le compte des Républicains sur le territoire de Franco, il est rappeléà Moscou lors des grandes purges de 37. Accusé d´espionnage, il est condamné, sans autre forme de procès, à« huit ans de camp de redressement par le travail » qui se prolongeront en vingt années forcées en Arctique et en Sibérie. Après la mort de Staline, il sera assignéà résidence à Samarcande en Asie centrale pendant quatre ans. Au sortir d´URSS, la vie de l´ancien Goulaguien sera consacrée à rentrer dans sa patrie française où il ne retournera définitivement qu´en 1985 et à témoigner sur un siècle qui restera dans l´Histoire celui de l´inhumanité idéologique, symbolisée par les totalitarismes nazi et soviétique.
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Nicolas II le dernier des tsars
Edvard Radzinsky
- Le Cherche Midi
- Documents
- 13 Novembre 2002
- 9782749100425
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Le Roum ; le spahi du général de Gaulle
Nicolas Roumiantzoff, Didier Pazery
- Le Cherche Midi
- Ailleurs
- 25 Janvier 2018
- 9782749142937
"Je conviens avec Leclerc qu'un groupement tactique, commandé par Roumiantzoff, sera porté, dès le matin, en couverture vers le Bourget." Dans ses Mémoires de guerre, le général De Gaulle, rend hommage à l'action du comte Nicolas Roumiantzoff (1906-1988), lors de la Libération de Paris le 25 août 1944. Ce guerrier dans l'âme que l'on surnommait "Le Roum" fut un militaire exemplaire au parcours romanesque.
Il avait fui la Russie communiste et s'était mis au service de la France. Après une formation à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et Saumur, ce fils d'un général de cavalerie du tsar est affecté à l'une des plus prestigieuses unités de l'armée : la Légion étrangère. Après la campagne de France, fait prisonnier au Maroc, il s'évade. Il rejoint les "Français libres" à Londres, dans l'état-major du général de Gaulle.
Il combat Rommel en Afrique du Nord au sein du 1er Régiment de marche de Spahis marocains, et bloque son offensive en Tunisie en mars 1943. Après la Libération de la France, tacticien de la reconnaissance militaire au sein de la 2ème DB, il s'illustre en Indochine et en Afrique du Nord. Auréolé d'une gloire légendaire, décoré en France et dans de nombreux pays étrangers, le soldat au vingt-deux citations finit général de brigade.
Sa fameuse table au Fouquet's devint son bureau où il recevait ses amis et délivrait quelques conseils sur la marche du monde. Avec une rigueur historique qui n'exclue pas la passion filiale, Nicolas Roumiantzoff raconte le parcours atypique et édifiant de cet aristocrate russe qui devint le spahi du général De Gaulle.
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On les croyait beaux, vaillants et sans défaut. La réalité était tout autre.
Du Guesclin était tordu comme un bretzel.
Jeanne d'Arc n'avait rien d'une blanche colombe.
Napoléon - le plus grand cocu de tous les temps - avait des lèvres de lézard et une brioche de dindonneau.
Quant à Saint Louis, Charlemagne, Vercingétorix, Cléopâtre et quelques autres. autant pour eux !
L'ami Pierrot remet enfin les pendules à l'heure et nous révèle tous les savoureux détails que l'on nous avait ignominieusement cachés et qui pourtant font l'Histoire.
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Depuis le XVe siècle, la France, à l'instar d'autres pays d'Europe, s'est aventurée sur les mers. À mesure que les navigateurs, nourris d'angoisses et de fantasmes, descendaient vers ce qu'ils avaient cru être les limites du monde - et qu'ils y découvraient des peuples différents -, apparaissait le préjugé de couleur qui servirait de justification facile à l'esclavage et à la colonisation.
Par la force des choses, de la rencontre avec les côtes d'Afrique et les îles d'Amérique, sont nées bien des figures remarquables. Plusieurs d'entre elles ont joué un rôle éminent. Pourtant, l'histoire officielle les a longtemps négligées ou écartées.
À travers ces portraits de personnalités oubliées ou occultées de l'histoire de France - souvent inédits, toujours romanesques -, Claude Ribbe lève un coin du voile sur une autre histoire, bien étonnante, qui donne à réfléchir et permet de mieux comprendre la France d'hier et d'aujourd'hui.
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Blessé à la bataille de Verdun, cet homme politique consacrera toute son énergie pour venir en aide aux anciens combattants et victimes de toutes les guerres. André Maginot, conscient des drames provoqués par ce long et sanglant conflit, préconise, dès 1917, la création d'un ministère chargé des pensions primes et allocations de guerre. La France avait enregistré 1 400 000 tués et comptait quelques 3 000 000 blessés. Il fait régler trois millions de dossiers ainsi que celui des veuves, des orphelins et des ascendants. Il fait entreprendre le regroupement des sépultures militaires. Il négocie âprement la gratuité des soins aux mutilés avec les professions de santé ainsi que des réductions de tarif avec les compagnies de chemin de fer. Le monde combattant lui doit également la création de l'Office national des mutilés (2 janvier 1918), la loi reconnaissant le droit à réparation de toutes les catégories d'anciens combattants et victimes de guerre (31 mars 1919), la création de la carte du combattant (18 décembre 1926) et la loi reconnaissant la qualité de combattant volontaire (6 avril 1930). Enfin, lors du second anniversaire de l'armistice, André Maginot décide de faire inhumer à Paris, sous l'arc de triomphe, le corps d'un soldat inconnu choisi au cours d'une cérémonie à la citadelle de Verdun. Et c'est le 11 novembre 1923, alors qu'il est ministre des pensions, qu'il allume la flamme éternelle du souvenir sur la dalle sacrée. L'oeuvre sociale d'André Maginot, cet homme illustre, est considérable. Elle se perpétue de nos jours par les nombreuses actions, humanitaires, de solidarité et de mémoire, que mène sans relâche, la Fédération Nationale André Maginot.
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La vie romanesque d´Eugène Bullard (1894-1961), aviateur afro-américain, jazzman, activiste et francophile, était bien assez romanesque pour inspirer un roman. Né dans la Géorgie ségrégationniste de la fin du XIXe siècle, le jeune Bullard, traumatisé par une tentative de lynchage visant son père, s´enfuit en clandestin sur un steamer en partance vers une Europe qu´il idéalise.
Pour survivre, il deviendra cible vivante dans une foire, artiste de music-hall, boxeur, avant de découvrir le Paris de la Belle époque au moment même où l´Europe s´embrase. C´est la guerre.
D´abord engagé dans la légion et frère d´armes du peintre Kisling, Bullard, blesséà Verdun, rejoint l´aviation française et devient le premier pilote militaire « noir » de l´histoire, avant de participer à la naissance du jazz dans le Montmartre de l´entre-deux guerres qui va servir de cadre, sur fond de Charleston, à une trépidante histoire d´amour.
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Mitterrand ; dans l'oeil du photographe ; 1972-1995)
Pascal Lebrun
- Le Cherche Midi
- Beaux Livres
- 25 Octobre 2012
- 9782749124353
En le suivant quasi quotidiennement pendant près de vingt-cinq ans, Pascal Lebrun a pu l'observer à loisir et lever une part du mystère.
Caché derrière le viseur d'un appareil, l'oeil du photographe a saisi l'improbable, le fugitif : l'homme sous le masque, l'individu privé sous la personnalité publique, le sceptique sous le cérémonieux, le sage sous le madré, le sensible sous le stratège, l'inquiet sous le tranquille, le rêveur sous l'imperator...
François Mitterrand sereinement endormi ou lisant sans ciller Charlie Hebdo, un passant qui l'aborde ou son chien qui le bouscule affectueusement, son chapeau qui s'envole au vent de Pékin : autant d'instantanés imprévus mais authentiques, de moments rares et insolites, d'images inattendues.
C'est « un autre Mitterrand » que révèle Pascal Lebrun : plus complexe et plus humain à la fois.
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De Gaulle et les Français.
Dix ans durant, de 1959 à 1969, Jacques Boissay, reporter photographe à France-Soir, a suivi au plus près le fondateur de la Ve République. Des milliers de photos prises du Général, il en a sélectionné une centaine. Elles nous montrent un géant de l'histoire, à la fois impressionnant et proche des gens. Saisi sur le vif, le général de Gaulle se révèle dans toute sa diversité : l'acteur, avec sa gestuelle et ses mimiques dans son face-à-face avec des centaines de journalistes lors de ses conférences de presse-marathon ; l'homme de terrain qui allait à la rencontre des Français pour se ressourcer et expliquer sa vision de la France.
En regardant ces dizaines de photos dans les plus petites bourgades de l'hexagone et de l'outre-mer, on comprend pourquoi l'expression " bain de foule " a été inventée pour " l'Homme du 18 juin ". Et l'on retrouve aussi, admiratifs, joyeux, fiers, ces milliers de Français anonymes qui se pressaient pour saluer, toucher, embrasser " le plus illustre des Français ". Une légende de l'histoire toujours présente aujourd'hui dans le coeur des Français, plus de quarante ans après.
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Alexandre II ; la Russie entre espoir et terreur
Edvard Radzinsky
- Le Cherche Midi
- Documents
- 15 Octobre 2009
- 9782749105925
Bien rares furent les tsars de Russie qui eurent la chance de finir leurs jours dans leur lit : à croire qu'une véritable malédiction s'est abattue sur les descendants mâles de Pierre le Grand, du début du XVIIIe siècle jusqu'au massacre final de 1918 ! Alexandre II (1818-1881), sans doute l'un des plus grands monarques de la dynastie Romanov, ne fait pas exception à la règle. Comment le « tsar libérateur », adulé par son peuple, le « Lincoln russe », qui eut le courage inespéré d'abolir le servage, en vint-il à vivre en bête traquée, pour finalement tomber sous les bombes des révolutionnaires ?
Pour comprendre le mystère de cette existence flamboyante et contradictoire, ce sont plusieurs histoires que nous narre Edvard Radzinsky. Celle d'un siècle de complots et de coups d'État à la cour de toutes les Russies.
Celle d'un homme d'État qui vécut sans retenue ses passions privées, allant jusqu'à promettre à sa maîtresse adorée de l'épouser au cas où l'impératrice viendrait à décéder... et tenant sa promesse au mépris de toutes les convenances !
Celle des premiers « poseurs de bombes », les fameux « démons » dépeints par Dostoïevsky, lointains ancêtres des terroristes de notre sinistre actualité.
Celle de Dostoïevsky lui-même, et du mystère de ses derniers jours, étrangement liés à l'ultime complot contre le souverain.
Celle de la Russie, tout simplement, qui ne fut sans doute jamais aussi proche de la modernité européenne que sous le règne d'Alexandre II.
Un règne placé à la croisée des chemins, entre espoir et terreur.
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L'edgar ; biographie d'edgar faure, 1908-1988
Patrice Lestrohan
- Le Cherche Midi
- 8 Mars 2007
- 9782749105857
Même s'il n'a jamais été président de la république, edgar faure (1908-1988), ami de jeunesse de pierre mendès france, longtemps familier de françois mitterrand, aura été l'un des personnages les plus importants de la vie politique française d'après guerre.
Ii a été deux fois président du conseil, en 1952 et 1955. et douze autres fois ministre sous la ive (aux finances, notamment) et la ve : c'est à lui, le " grand ministre ", que de gaulle confie, avec succès, l'éducation nationale au lendemain de mai 68. il est ensuite président de l'assemblée nationale (1973-1978).
Il a été à l'origine d'événements d'importance, comme l'indépendance du maroc et, pour partie, celle de la tunisie.
Supérieurement cultivé, curieux de tout, il a aussi écrit des chansons, publié des romans policiers et des biographies. surtout, il a sans doute été l'homme politique le plus drôle de notre histoire ; vingt ans après sa disparition, ses amis et anciens collaborateurs citent encore ses kyrielles de bons mots et de blagues. edgar, car on ne l'appelait qu'ainsi, était amusant : ça manque dans le paysage contemporain.
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Le prophète de Guyane ; la vie aventureuse de Jean Galmot
André Bendjebbar
- Le Cherche Midi
- 29 Avril 2010
- 9782749113784
Les 6 et 7 août 1928, de sanglantes émeutes éclatèrent à Cayenne. " Galmot mouri ! Galmot mouri ! " criaient les femmes en créole. Ces émeutes survinrent à la suite de la mort de l'aventurier Jean Galmot. Cet homme, sorti de la forêt de Bossoul en Périgord, la tête pleine des histoires de Jacquou le Croquant, épousa la cause du peuple de Guyane. Il rêva qu'un jour viendrait où le peuple élirait le candidat de son choix. Cet homme fut élu député de la Guyane en novembre 1919. Pour la première fois dans l'histoire coloniale française, un fils d'instituteur né pauvre, sans parti, parvint à se faire élire député d'un territoire colonial en lieu et place du candidat officiel du gouvernement. Ce coup d'Etat par les urnes ne lui fut jamais pardonné. Jean Galmot n'est pas le prophète qu'il parut être mais il fut pris pour tel. Or, le 6 août 1928, il mourut subitement. On crut que le poison avait eu raison de lui. C'est alors que la ville de Cayenne vécut deux nuits d'effroi et de pillages. La foule tua six hommes. Pourquoi ces meurtres, crimes et assassinats ? Le sang de Galmot était-il donc si pur ? Plus qu'un homme politique, Jean Galmot fut un passeur de rêves, un vendeur de l'oiseau de paradis, un joueur-né. Une biographie qui donne vie à l'histoire vraie et qui se lit comme un roman d'aventures.