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Laville
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La Géorgie, la famille, le séminaire, la clandestinité, la déportation, telles sont les étapes qui vont marquer la formation de Staline.
Quand il abordera le marxisme, ce sera d'une manière vécue et concrète, ce qui représentera une grande force dans les débats auxquels il participera. Son marxisme porte et frappe juste ; et, très vite, les militants de base se reconnaîtront en lui. Il assume la Russie, quand, au sein des instances communistes, ses adversaires assument la Révolution. Trotski est l'un d'eux, le principal par son envergure intellectuelle et sa place dans le Parti.
Cette biographie est loin de n'être qu'un procès à charge et tout son intérêt réside dans le fait que, durant neuf ans, Trotski a partagé avec Staline le pouvoir soviétique au sein du Politburo, avant d'être exilé et assassiné. Aucun autre biographe n'a eu une connaissance aussi intime de " Koba ".
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La fête de l'Être suprême imaginée par Robespierre est le point central du livre. A partir de là, et dans l'ambiance de l'époque, va s'élargir la toile dans laquelle Robespierre va se faire prendre et qui va le conduire à la mort.
Le peuple est fatigué du climat de terreur dans lequel il vit et il ne comprend pas grand chose à cette fête, bien que certains y voient un retour à l'église ofrficielle.
Pour les conventionnels, plus critiques, c'est une « rigolade » et pour l'un d'eux, Vadier, député de l'Ariège et voltairien de tempérament, c'est contraire à l'esprit de la Révolution. Vadier est justement président du Comité de Sûreté générale. Il va demander à ses deux adjoints d'enquêter parmi les nombreuses sectes, animées souvent par des prêtres défroqués, afin de savoir ou d'imaginer s'il n'y aurait pas des références à Robespierre dans ces milieux. Ils vont trouver une certaine Catherine Théot qui se fait appeler la « Mère de Dieu ». Elle a des lettres et des papiers de prière que l'on peu soupçonner comme étant adressés à Robespierre. Avec ces documents Vadier pourra monter à la tribune de la Convention, le 9 thermidor, pour ridiculiser Robespierre. Le conventionnel Tallien, dont la femme est condamnée à mort, lui succèdera pour réclamer sa mise en accusation.
G. Lenotre est un auteur attentif à tous les détails et son livre rassemble une foule de témoins, qui ont existé, bien sûr, et avec qui nous faisons connaissance avant la tragédie et dont nous apprenons l'histoire après les événements.
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On connaît l'empereur, ses batailles, son code civil qui perdure, bref les évènements qui ont marqué son règne, son talent de chef de guerre et son sens de la famille, mais moins son enfance et sa jeunesse corse, le climat familial, la formation et les responsabilités qui ont très tôt pesé sur lui.
C'est un grand physionomiste et, comme ses compatriotes, il sait lire dans leurs yeux. Il aime à parler, parfois tout seul. Il est corse dans ses proclamations et ses écrits. Il avait au plus fort degré l'imagination et l'orgueil des Corses.
Napoléon a dit que la maison Bonaparte datait du 18 brumaire, qu'il devait toute sa fortune à son épée et à son amour du peuple et qu'il était de ces hommes « qui sont tout par eux-mêmes et rien par leurs aïeux ». Mais sa famille était une des plus anciennes de l'île.
Il avoue que son caractère impérieux perçait déjà dans sa toute petite enfance et qu'il avait l'humeur turbulente.
De ses camarades de Brienne il fit des généraux comme Nansouty qui fut aussi premier écuyer de l'Empereur.
Il avait 16 ans et était à l'École militaire quand son père mourut. Il en fut très affecté.
Il sera moins taciturne à l'École militaire qu'il ne l'avait été à Brienne, mais peu de ses camarades rejoignirent l'Empire et choisirent de servir dans les armées des Princes. Excepté peut-être Labédoyère, célèbre général de la Grande Armée. C'est qu'en réalité, les hommes de l'Empire sont des hommes formés d'abord par la Révolution. Ils en ont le tempérament.
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Esprit particulièrement brillant, on rêve de ce qu'aurait pu être Sénèque sous Auguste : son collaborateur, sans doute, son premier ministre et peut-être son successeur.
Il n'eut pas cette chance et dut participer au pouvoir d'une famille malade : Caius, l'empereur fou et ses deux soeurs Julie et Agrippine, cette dernière étant la mère de Néron.
Ce livre est un chapitre de l'histoire politique de Rome. Le temps du ministère de Sénèque tranche sur les périodes précédentes et suivantes ; car c'est le temps de la liberté politique et de la liberté individuelle.
Il n'y aura plus, après Sénèque, de liberté politique dans l'empire romain. Ce que les Grecs appelaient la démocratie s'est, pour très longtemps, évanoui de la surface du monde habité.
Sénèque est aussi un philosophe stoïcien et un moraliste. Sa philosophie lui commandait le dévouement au bien public. Il l'a pratiqué au pouvoir et son influence de moraliste se fit sentir dans l'administration de la chose publique. Sa régence éphémère fut un grand moment de la politique romaine et sa mort, ordonnée par Néron, un assassinat.
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Les empereur romains ; caractères et portraits
Jules Zeller
- Laville
- Notre Monde Latin
- 17 Septembre 2013
- 9791090134348
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La vie de Mahomet se distingua par un savoir-faire économique et un savoir-faire guerrier sans que jamais ces deux façons d'être ne l'emportent sur sa propre mission comme prophète qui se vouait à l'unité de Dieu. " Les immenses richesses, qui lui revinrent des tributs et des dépouilles de la guerre, furent employées à préparer les victoires de la foi et à soulager les plus pauvres de ses adhérents ; au point que son trésor était souvent épuisé jusqu'à la dernière obole.
Omar - ibn - Al - Hareth déclare que Mahomet, à sa mort, ne laissa ni un denier d'or, ni un dirham d'argent, ni un esclave : rien enfin que sa mule Daldad, ses armes et le terrain qu'il donnait à ses femmes, à ses enfants et aux pauvres. Ses triomphes militaires n'éveillèrent en lui ni orgueil, ni vanité, comme c'eût été le cas s'il les avait recherchés par des motifs personnels. Au temps de son plus grand pouvoir, il conserva la même simplicité et les mêmes dehors qu'aux jours de son adversité.
Il était tellement loin d'affecter aucune pompe royale qu'il était mécontent, si, quand il entrait dans un appartement, on lui témoignait quelque marque de respect inusité. S'il visa à la domination universelle, ce fut à la domination de la foi. La Prière, ce devoir vital de l'islamisme, cet infaillible purificateur de l'âme, était son constant exercice. "