La Table Ronde
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Bakounine : la vie d'un révolutionnaire
Hanns-erich Kaminski
- La Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 21 Septembre 2017
- 9782710385318
La silhouette d'un colosse traverse les révolutions po- litiques de l'Europe en 1848-1849. Michel Bakounine, le premier Russe absolument libre, accourt là où règne l'émeute, et la crée quand elle n'existe pas. L'insurrec- tion de Dresde amènera son arrestation, sa tête mise à prix dix mille roubles d'argent. Condamné à mort par les Saxons, puis par les Autrichiens, il est livré au tsar Nicolas. Ses forteresses le retiendront six ans, mais pas la Sibérie, d'où il s'enfuiera en 1861 pour reprendre son combat contre toutes les autorités de la terre. In- lassablement, il insistera sur la nécessité de saper les fondements juridiques de l'ordre existant pour rendre vaine toute tentative de restauration, s'attaquant aux institutions plutôt qu'à ceux qui ont le malheur de les représenter.
Des conspirations de sa jeunesse à la « dictature in- visible » qui lui paraîtra mieux adaptée, dans ses der- nières années, à son projet d'incendier les châteaux, de brûler cadastres et hypothèques, Bakounine cher- chera à réunir les conditions d'une liberté qui ne doit pas être octroyée, mais conquise... Détruire les anciens rapports sociaux, produire l'étincelle qui mettra le feu aux poudres à la bonne heure, cette illumination d'un monde nouveau, il ne cessera de la vivre pour la rendre plus proche à ceux de ses compagnons qui rêvaient moins ardemment que lui.
Hanns-Erich Kaminski a su décrire avec justesse et cha- leur la vie étonnante de cet aristocrate russe devenu un vagabond magnifique et dépenaillé, à qui on ne pouvait refuser de partager son rêve...
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Michael Collins, une biographie
Pierre Joannon
- La Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 6 Avril 2017
- 9782710383154
Pour les Irlandais, il est le «Big Fellow», l'homme qui a réussi à mettre en échec toutes les forces conjuguées d'un empire qui s'étend, au lendemain de la Première Guerre mondiale, jusqu'aux confins du globe. Pour les Anglais, qui ont mis sa tête à prix, Michael Collins est le stratège le plus diabolique d'une armée de l'ombre et de la nuit. Dublin est son royaume. Il y règne sans partage et sans peur. Sa ténacité a raison d'un régime colonial vieux de sept cents ans. Dans l'ultime et tragique affrontement entre frères ennemis, la guerre civile, Collins rencontrera à la fois la victoire et la mort, fusil au poing, au bord d'une route verdoyante de son comté natal.
Cette vie pleine de bruit et de fureur, de sang et de larmes, de rires et d'espoir, a été portée à l'écran par Neil Jordan, dont le film Michael Collins, avec Liam Neeson, avait obtenu le Lion d'Or au Festival de Venise en 1996. -
Le censeur de Baudelaire ; Ernest Pinard (1822-1909)
Alexandre Najjar
- La Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 27 Janvier 2011
- 9782710367031
"Voilà une biographie à la fois inattendue, brillante et bienvenue. [...] Ernest Pinard, qui en est l'objet, fut un procureur soumis en tous points à l'ordre social de son temps, un ministre de l'Intérieur somme toute médiocre, et sa postérité, à vrai dire, n'avait jamais encore interpellé quiconque. [...] On eût été tenté de rejeter d'emblée le souvenir d'un homme qui eut pour titre de gloire - ou, à tout le moins, pour chemin vers la notoriété - de faire condamner Flaubert, Baudelaire et Eugène Sue, qui s'opposa à l'érection des statues de Baudin et de Voltaire, et eut maille à partir avec Zola. Excusez du peu !
[...] Au travers du destin d'un homme, on traverse une époque, les yeux et les oreilles aux aguets. On voit s'achever la monarchiede Juillet, avec ses fausses certitudes, s'édifier la Deuxième République, celle de toutes les ambiguïtés, vivre le Second Empire, avec ses contradictions si souvent fécondes, s'improviser la Troisième République avec l'entrelacis de ses arrière-pensées.
Nul ne pourra plus écrire sur le Second Empire sans tenir compte de la contribution d'Alexandre Najjar. C'est le témoignage à lui rendre. » Extrait de la préface.
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Tovarich kapitaine foch (souvenirs de guerre)
Henry Fournier-Foch
- La Table Ronde
- 9 Mai 2001
- 9782710324164
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Edouard-Alfred Martel ; explorateur du monde souterrain
Norbert Casteret
- La Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 6 Mars 2014
- 9782710371847
Pendant près de cinquante ans, Edouard-Alfred Martel (1859-1938), fondateur de la spéléologie moderne, a sillonné la France et l'Europe pour explorer et étudier gouffres, grottes et canyons. Découvreur de plusieurs sites remarquables - le plus connu étant le gouffre et la rivière souterraine de Padirac -, il dirigea de nombreuses expéditions à vocation scientifique, s'attachant à mieux comprendre le monde souterrain.
Ce livre retrace la vie exceptionnelle de cet aventurier des abîmes, nous faisant partager les peurs et les joies des voyages sous la terre, et rend un bel hommage à ce visionnaire qui fut parmi les premiers à alerter le monde sur les dangers de la pollution de l'eau.
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Comment une beauté frêle, timide, au maintien modeste et à l'éducation sommaire, montée sur le trône en 1952 sans aucune préparation, a pu atteindre un tel prestige ? comment cette petite femme, aristocrate de naissance, petite-bourgeoise dans ses goûts, a réussi en un demi-siècle de règne tumultueux à asseoir l'une des institutions les plus anachroniques au monde : la monarchie britannique ? quand elle ne sera plus là, la monarchie continuera, mais sous une autre forme, moins éclatante.
La parution de la première biographie en français de la reine coïncide avec le triomphe du film the queen, la célébration du dixième anniversaire de la mort de diana, et les noces de diamant d'elizabeth et philip.
Ce livre s'articule autour de plusieurs rencontres de l'auteur avec la reine et des officiels du palais de buckingham. il se lit comme un roman d'amour, un conte de fées, un thriller de la haute société la plus secrète et la plus puissante du monde.
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«Qui n'a pas connu mai 1968 à Paris n'a pas connu l'ardeur de vivre. S'il me fallait résumer toutes ses images en une seule, je dirais qu'au-dessus d'une demi-ville (la rive gauche de la Seine) le possible s'était ouvert comme un immense éventail. Tout ce qu'on avait cru à jamais planifié, dépolitisé, aseptisé, enfermé dans des conformismes, barré par des feux rouges, se libérait d'un coup pour une improvisation absolue. C'était la fête, avec ce qu'elle comporte de désordre et de destruction. Le potlatch, comme disent les spécialistes. Les économistes avaient cru, à tort, que l'homme moderne peut s'en passer.» Alfred Fabre-Luce.
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La mort de Jean-Marc Roberts
Jean-marc Parisis
- La Table Ronde
- Vermillon
- 10 Octobre 2013
- 9782710370956
«S i Jean-Marc Roberts me fut proche, c'est parce que je lisais ses livres et qu'il éditait les miens.
On ne saurait parler d'amitié ou même de sentiment. Le rapport était plus théorique, plus passionnant, plus mystérieux.
La mémoire est un charme, elle ne ment pas sur le sien.
Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui incarne autant la notion de personnage, déportant la fiction dans la vie, vivant dans les virtualités de ses doubles, aussi présent qu'insaisissable. Quand il disait mentir tout le temps, il mentait encore.
Il aimait chanter et danser dans un métier qu'on dit souvent aphone et figé. À sa mort, à 58 ans, en mars 2013, la presse l'a salué comme le dernier aventurier d'une profession. François Hollande s'est souvenu de son audace. Généralement, la mort d'un patron n'émeut pas tant. Une telle unanimité en dit long, mais pas assez.
Roberts, c'était l'espoir, le jeu, l'exception contre la règle, la liberté du « on s'en branle, on les emmerde », une certaine noirceur aussi, une curieuse solitude d'écrivain.
Il venait d'ailleurs, d'un autre temps, même s'il ne fut jamais vieux. L'éternel jeune homme qui avait débuté dans les années 70 répétait souvent : « Tout est possible.
» Le livre est le monde de tous les possibles.
Penser à lui, c'est penser aux pouvoirs de la littérature, aux visages de l'écriture, à ce que ces mots recouvrent depuis vingt, trente ou quarante ans, pour le meilleur et pour le pire, dans l'espace social et celui de la critique littéraire.
C'est penser, par réfraction, à Pier Paolo Pasolini, à Guy Debord, à d'autres irréductibles.
C'est évoquer des maladies contemporaines (nostalgie, idéologie, parodie) et cette récurrente tumeur nationale nommée « rentrée littéraire » qui s'aggrave chaque automne d'une épidémie de prix littéraires. Un écrivain, cela n'a jamais été un premier de la classe - encore moins un mouchard.
Et comme on en est au littéraire, il n'est pas inutile de préciser que La Mort de Jean-Marc Roberts se tiendra loin du milieu.
Ce n'est pas non plus un hommage, le genre ne lui seyait guère.
Ce n'est évidemment pas une autofiction. Je laisse à d'autres le soin de iacuber Roberts, selon les méthodes de plus en plus douteuses d'un genre qui fut l'un de ses labels et qui a contribué à brouiller les lignes.
Jean-Marc Roberts est parti à l'heure où certains annoncent, avec un trouble soulagement, la fin du livre et du papier. D'autres dramatisent et spéculent sur l'agonie de la littérature. Tous sont plus morts que lui. » Jean-Marc PARISIS
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À l'inverse de la médiatisation que connaissent les familles royales du continent, la vie quotidienne de la reine d'Angleterre reste protégée, voire secrète.
Elle n'a jamais donné d'interview à la presse. Aucun de ses biographes, même les plus sérieux, n'a eu accès à ses archives personnelles. Faire parler d'elle le moins possible : tel est le leitmotiv de la Cour. Ce livre raconte comment, après six décennies de règne, Elizabeth II a su garder son prestige intact tout en asseyant plus solidement que jamais la monarchie britannique. Il montre que cette monarchie, en restant garante de la démocratie, constitue le dernier rempart moral contre les dérives du libéralisme économique.
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Pierre Rabhi, le chant de la terre
Jean-pierre Cartier, Rachel Cartier
- La Table Ronde
- 27 Mars 2002
- 9782710324928
Pierre Rabbi est né dans l'oasis de Kenadsa, dans le Sud algérien. Au contact des Occidentaux, et notamment lors de sa venue en France, il constate que la Terre n'est pas perdue comme une source inestimable de vie. Il enseigne ensuite dans plusieurs pays d'Europe et d'Afrique les méthodes et les bienfaits de l'agriculture biologique ; il rappelle à tous que rester près de la Terre, c'est rester près de soi. " De ses propres mains, a pu écrire Yehudi Menuhin, Pierre Rabbi a transmis la vie au sable du désert, car la vie est une, et la féconde transformation bactérienne rend au sable lui-même le don de pouvoir renouveler les espèces. Cet homme très simplement saint, d'un esprit net et clair, dont la beauté poétique du langage révèle une ardente passion, cet homme a fécondé des terres poussiéreuses avec sa sueur, par un travail qui rétablit la draine de vie que nous interrompons continuellement. "
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De l'enfance, au camp de concentration puis au secrétaire général de la CGT, le parcours d'Henri Krasucki semble ne réserver aucune surprise. Militant communiste et syndical, fidèle quoi qu'il arrive à son parti, si pénibles que soient les circonstances, il a obtenu à son heure les responsabilités qu'il est capable d'assumer, et son existence ne recèlerait rien d'autre que les travaux, parfois dangereux, d'un partisan tenace.
Mais les biographies officielles d'Henri Krasucki changent de signification, dès lors qu'on les confronte à la réalité française ou polonaise, où elles s'inscrivent tout au long de son chemin. Sous la casquette du prolétaire de Belleville, il y a beaucoup plus que la lutte de classe. Ce qu'il occulte ou refoule ne lui appartient pas en propre. Pour comprendre le PC et la CGT d'aujourd'hui, il est nécessaire de découvrir l'arrière-plan ignoré d'une carrière faite d'oublis.
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Le père Joseph fut conseiller du cardinal de Richelieu, fondateur d'un ordre de religieuses contemplatives, chef de redoutables services spéciaux, missionnaire et poète.
Un mélange de saint Jean de la Croix, du père de Foucauld et de Talleyrand. Un politicien de pouvoir et un mystique pratiquant. Tout au long de cette biographie au galop, dans la foulée d'Alexandre Dumas, Aldous Huxley mène une réflexion passionnée sur les rapports entre politique et religion. Il y révèle aussi sa vision de l'humanité, rebelle aux idéologies ambiantes : marxisme et scientisme, libéralisme et freudisme.
" Un monde privé de mystiques serait un monde totalement aveugle et insensé... Nous sommes dangereusement loin sur la route des ténèbres. " Un livre d'une remarquable intelligence. Un héros français vu par un Anglais.
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René Biard nous raconte, dans ce second livre, sa libération de maison de correction. Sans famille, sans argent, sans vêtements, sans logement, sans travail, il ne réussira pas sa réintégration dans la société et retournera en prison.
Avec le franc parler que nous lui connaissons, il explique ses longues années de détention. De 1947 à 1957, René Biard eut dans son infortune une chance. Une chance de reporter «verni». Il se trouva en prison alors que les «collaborateurs» venaient y relever les résistants qui n'avaient pas été acheminés vers les camps d'extermination.
Biard, qui était un homme «en marge» de l'histoire, assista donc à ce bouleversement historico-pénitentiaire et, à Fresnes notamment, il vit comment firent face à l'adversité des hommes qui n'étaient plus rien, mais qui avaient été des grands de ce monde... Mafia en taule contient des anecdotes sur ces gens si divers, mais le livre laisse une place importante aux gens du «milieu», de l'éternel milieu.
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La mort de Pierre Beregovoy ; vingt ans de questions sans réponse
Dominique Labarrière
- La Table Ronde
- Quai Voltaire
- 19 Avril 2013
- 9782710370307
Le 1?? mai 1993, le corps sans vie de Pierre Bérégovoy est retrouvé au bord du canal de Nevers. Non seulement l'émotion suscitée par cette fin brutale demeure intacte vingt ans après, mais les mystères qui l'entourent ne se sont pas dissipés. Au contraire. L'existence de deux lettres du disparu a été révélée; son fameux carnet noir a fait une surprenante réapparition; des précisions ont été apportées sur la nature des blessures et la prise en charge du corps. Surtout, la question cruciale de l'arme qui a causé la mort de l'ancien Premier ministre de François Mitterrand peut désormais être abordée sous un angle neuf. Ce livre fait le point sur l'affaire et recense ses trop nombreuses zones d'ombre dans le but de contribuer à la manifestation de la vérité.
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Adulé ou haï, Fidel Castro apparaît comme un des figures politiques les plus remarquables de la seconde moitié du XXe siècle. De sa première tentative de putsch en 1953 à son hospitalisation en 2006, l'homme surprend, guerroie, lutte, enflamme les foules et menace l'équilibre mondial. Tantôt héros ou dictateur, Fidel Castro a traversé les époques sans baisser la garde, dirigeant Cuba pendant cinquante ans.
L'album photos retrace en 96 pages cette vie hors du commun. Recueil d'images, de témoignages et de paroles du jefe, cet ouvrage s'adresse à tous les néophytes, jeunes ou moins jeunes qui veulent faire connaissance avec un homme de légende.
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Un essai, un recueil de poèmes et une conférence inédite accompagnés de dessins de M. Jacob, sont commentés par le spécialiste de l'écrivain, Antonio Rodriguez.
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Le Corps de la France parle de gens qui ont réellement existé. Ils ne se connaissaient pas, mais la plupart ont vécu à la même époque, pendant et entre les deux guerres mondiales, en France et hors de France, au Québec. Ce sont des écrivains : LéonWerth, Henri Calet, Maurice Genevoix, Antoine de Saint-Exupéry, Louis Hémon, des musiciens : Jehan Alain, Arthur Honegger, Charles Munch, un chanteur, Charles Trenet, un sculpteur, Paul Landowski, et Charles de Gaulle. Le livre commence au mois de juin 1940, à Paris que quittent dans une vieille Bugatti un écrivain et sa femme. Le flot de l'exode les entraîne vers la Loire où ils assistent aux derniers combats. Plus rien ne sera pareil pour LéonWerth. Pas plus que pour le mitrailleur Henri Calet capturé au même moment, à la tombée de la nuit, dans un village de l'Yonne. Ils voient, de ce jour, ce qui était près d'eux et en eux, et qu'ils n'avaient jamais vu. L'un dialogue avec l'Histoire, l'autre avec son chagrin. Les deux écrivains sont entrés dans un étrange pays : le leur. Ils y croisent d'autres artistes, des soldats et des marins, des illustres et des humbles, les siècles et l'avenir, la campagne sous le soleil, les quais de la Saône à Tournus, la neige, des coureurs du Tour de France, « La route enchantée ». Le Corps de la France est un chant d'amour.