L'Age D'Homme
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cela fait vingt ans qu'ariane laroux rencontre l'ethnologue et résistante germaine tillion, dont elle a fait le portrait au cours de trente déjeuners, et lors de grandes conversations qui duraient tout l'après-midi, réalisant ainsi de nombreux dessins et interviews de cette femme qui a été de tous les engagements de ce siècle.
c'est devenu une coutume : déjeuner, peindre et parler avec germaine tillion. de faisan en canard fourré, l'ethnologue des aurès évoque au moment du café son réseau de résistance du musée de l'homme, créé dès 1940. arrêtée et déportée à ravensbrück, elle y effectue une enquête pour comprendre le mécanisme du système concentrationnaire. elle y écrit, cachée dans une caisse, une opérette que les résistantes ont chantée là-bas et qui dénonce le quotidien des camps.
délivrée par la croix-rouge suédoise et le comte bernadotte, elle séjourne en suisse pour se refaire une santé. par la suite, elle participe dès 1954 à l'enquête internationale de david rousset sur les goulags, lutte en algérie contre la torture et sera l'avocate de l'émancipation de la femme méditerranéenne. elle s'est éteinte à 101 ans, le 19 avril 2008. parmi les livres de germaine tillion : il était une fois l'ethnographie, ravensbrück, le harem et les cousins.
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Pierre Marie Gallois ; géopolitique, histoire, stratégie
Christian Malis
- L'Age D'Homme
- 9 Avril 2009
- 9782825139417
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L'auteur de ce livre, psychanalyste installé à Paris, démontre, en s'appuyant sur de nombreuses références historiques et surtout sur les propos tenus par Staline en privé, que le dictateur soviétique n'était pas un paranoïaque, comme on le répète à l'envi, mais un pervers narcissique - diagnostic bien plus grave qui rend mieux compte de ses méfaits. Se basant sur les descriptions comportementales des proches de Staline, ainsi que sur l'examen de son cerveau à l'autopsie, Paul Fuks affirme que, dans les dernières années de sa vie, Staline était atteint non de « paranoïa galopante », mais de « démence vasculaire ».
Cette étude passionnante offre une nouvelle interprétation, originale et inédite, du « cas Staline ».
« Je n'ai pas la prétention de clore le débat des historiens sur ce qui du stalinisme a procédé du caractère personnel du dictateur ou du bolchevisme comme système, de la "paranoïa personnelle du dictateur" ou de la "paranoïa institutionnelle" considérée comme l'essence du stalinisme. Même si l'on considère la psychologie des acteurs de l'Histoire comme secondaire quant à la genèse d'un régime politique, cette dimension n'en existe pas moins et, comme telle, mérite d'être étudiée. Quelle que sera la place qu'on voudra lui donner, je propose de réfléchir sur le soubassement psychique de l'action de Staline. Ainsi, une attention particulière sera portée ici aux propos tenus en privé, où notre personnage n'était pas en représentation et où quelque chose de sa personnalité intime se laisse entrevoir. »
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Onassis , l'âme du Grec ; 1903-1975
Valéry g. Coquant
- L'Age D'Homme - Rue Ferou
- 1 Juin 2017
- 9782825146309
Onassis. L'âme du Grec.
Il aurait pu n'être qu'un personnage de roman. L'Histoire en a décidé autrement.
Onassis a tout connu. La fortune, la gloire, les femmes. Le chagrin.
Pourtant... L'adolescent Aristote n'a pas appris la vie en allant à l'école ou en faisant des études à la faculté. Son apprentissage, il l'a fait en sauvant sa peau. A fond de cale ou dans des cloaques immondes. Tout avait pourtant bien commencé. Né dans une riche famille, il avait tout pour se fondre dans un certain conformisme. Un héritier qui marche dans les traces que d'autres ont initié avant lui.
Adulte, il n'en a pas fini avec ces luttes d'intérêts. Guerres du pétrole, guerre froide, manipulations politiciennes forment le contexte dans lequel il gravite. Il est autant acteur que spectateur, semant lui-même, parfois, la tempête. Onassis croit en lui. Il croit en son destin. Dès lors, Onassis ne connaît que ses propres limites et ses propres règles. Les autres sont des entraves mises en place par des hommes sans envergure. Onassis n'a que faire de ces restrictions. Son talent autant que son instinct les ignorent.
Il voulait bâtir un empire et une dynastie. Il y a tout sacrifié, se jetant corps et âme dans ce projet insensé. Comme s'il avait passé un pacte avec les dieux de l'Olympe. Son royaume, il le conquiert dans le monde maritime, devenant une sorte de Poséidon moderne... Avant de toucher les rives de la toute puissance, renvoyant ainsi à Zeus.
Dans cette course effrénée, il lutte contre des États voulant sa perte. Il séduit Maria Callas et épouse Jackie Kennedy.
C'est cette saga flamboyante, riche de succès et de tragédies, que nous invite à suivre, Valéry Coquant.
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Illuminé par une enfance paradisiaque qui marquera et sa personnalité et son oeuvre, c'est - après le chef-d'oeuvre Mère paru en 1935 - dans le recueil posthume Souvenirs, l'un des derniers écrits par Maurice Carême, que se reflètent et l'éblouissement et aussi la nostalgie des bonheurs vécus enfant et adolescent. L'image du « poète de la joie » que certains de ses contemporains ont tenté de lui apposer ne résiste pas à une lecture approfondie ni de sa poésie ni de sa prose.
La dualité de sa vision du monde en fait bien davantage « un poète de la grandeur et de la misère de l'homme. Concise, discrète et pénétrante, son oeuvre nous parle de la solitude profonde de l'homme et de la joie de l'existence » (Laszlo Ferenczi, universitaire hongrois).
Malgré toutes les clartés que projettent tant et tant de vers de « Souvenirs », les ombres sont là qui font de Maurice Carême, dans sa miraculeuse simplicité, un des poètes majeurs du XXe siècle.
AUX FENÊTRES DU TEMPS Aux fenêtres du temps, J'ai regardé le monde.
Je me suis vu, enfant, Jouant tout seul dans l'ombre.
Que faisais-je, riant Dans les herbes profondes ?
Aux fenêtres du temps S'enfuyaient les colombes.
Je me voyais parlant Comme l'on parle en songe Dressé sur le ciel sombre Ainsi qu'un rosier blanc Aux fenêtres du temps.