Filtrer
Jean Picollec
-
-
Le Breton Maurice Noguès ouvrit la voie aérienne Paris-Saïgon. C'est le pendant de Mermoz défrichant l'Amérique du Sud.
Cette biographie y conte les efforts, la ténacité, le courage de cet aviateur qui sut susciter une équipe de qualité pour vaincre les dangers, du désert arabique aux forêts tropicales de l'Asie du Sud Est, mais aussi repérer, aménager les escales et ce malgré les soubresauts qui secouent la compagnie.
Ce livre d'histoire (qui dépeint une des grandes épopées du siècle : la conquête de l'air) se dévore comme un vrai livre d'aventures, avec rebondissements, tragédies, exploits, angoisses.
Et ce n'est pas sa conclusion (l'avion de Noguès s'écrasant dans le Morvan dans la tempête, il y a 80 ans) qui pourrait aller à contre-sens de cette odyssée pensée, voulue et bâtie par un homme hors du commun : Maurice Noguès.
Pour tous les fanas de l'aviation.
Pour tous les adeptes de l'Histoire de terrain et non des bureaux ternes et feutrés.
Pour les amoureux de l'aventure.
-
Ce sont les mémoires de Maurice Papon, écrites en partie en prison sur lesquelles j'ai travaillé, avec lui, jusqu'à quelques jours de sa mort. L'auteur y parle de son enfance, sa famille, sa formation, ses fonctions tant administratives que politiques. Mais bien sûr, le coeur du livre est le " procès Papon ". L'auteur y décrit la situation de Bordeaux pendant l'Occupation, son rôle, il brosse le déroulement des audiences, les positions des accusateurs, de ses témoins. L'auteur cite des faits, donne des noms, fustige les faux- culs, analyse les motifs et arrières pensées de ceux qui ont provoqué, 50 ans après, un tel tamtam médiatique.
Un livre sans haine et sans concession ; un livre qui éclaire la France sous l'Occupation.
-
Quelle prodigieuse aventure que l'existence du duc de Morny ! Sa personnalité d'abord : aux manières raffinées d'un grand seigneur, il joint l'audace, l'esprit d'entreprise et l'absence de scrupules d'un arriviste. Rien n'est banal dans son destin, à commencer par sa naissance en 1811, entourée de ténèbres épaisses, car c'est un enfant de l'amour. Et pas n'importe quel amour : celui d'une reine, Hortense, la belle-fille de Napoléon, et du général de Flahaut, lui-même fils adultérin de Talleyrand. Celui dont le nom officiel est Demorny se fait vite appeler comte de Morny et, après avoir servi en Algérie comme officier, se lance avec succès dans les affaires. Ami du duc de Chartres, dandy, arbitre des élégances, il vit fastueusement grâce à la générosité de sa maîtresse, épouse de l'ambassadeur belge, Mme Le Hon. Avec son atavisme, Morny a hérité du sens du complot qu'il sait mettre au service de son ambition. S'étant rapproché de son demi-frère devenu président de la République en 1848, il le pousse activement vers le trône, ce qui lui fera dire : « Je crois pouvoir déclarer que, sans moi, le coup d'Etat n'aurait jamais eu lieu. » Napoléon III le récompense en le nommant ministre de l'Intérieur. Il entre ensuite au Corps législatif qu'il présidera de 1854 à 1865, et où il saura séduire les députés par ses manières affables, en évitant de leur faire sentir l'autorité souvent pesante du gouvernement. En 1858, l'empereur le nomme membre du Conseil privé,éventuel Conseil de régence, qu'il crée après l'attentat d'Orsini. Morny, alors au faîte de sa puissance, passe dans l'opinion pour l'éminence grise du régime. Dans d'autres domaines, il multiplie les activités : auteur dramatique, spéculateur, créateur de la plage de Deauville et de l'hippodrome de Longchamp, il ouvrira à la France les portes de l'économie moderne en favorisant l'extension du crédit bancaire et l'éclosion du chemin de fer. Il meurt en 1864, empêtré dans le scandale de l'expédition du Mexique. On l'accusera longtemps d'avoir poussé l'empereur dans ce désastre pour ne pas perdre les fruits d'une spéculation menée par ses soins.
-
Les projecteurs sont braqués sur le Proche-Orient : la poudrière de notre planète.
Or, Ariel Sharon, un des principaux acteurs, l'homme qui tient les cartes de la paix en main, est terrassé brusquement par la maladie. Le monde retient son souffle. Mais qui est Sharon ? Tour à tour, ou simultanément, attaqué ou encensé, haï ou acclamé, qui est cet homme sur qui le sort du monde repose ? Guerrier victorieux puis négociateur habile, voici le parcours de cette figure de proue aux multiples facettes : sa vie, ses actions tant militaires que politiques, ses triomphes, ses échecs, voire ses zones d'ombre, y compris ses drames familiaux.
Très documenté, fourmillant de révélations, de faits, de précisions, cette biographie offre un éclairage nouveau sur ce Grand. Une vraie radioscopie pour comprendre Israël demain et le monde qui va.
-
En 1260, le chrétien Kitbouka, général mongol au service des petits-enfants de Gengis Khan, à la tête d'une armée de Mongols, d'Arméniens et de Francs du nord de la Syrie, vient de s'emparer de Damas, de Bagdad et fonce sur ses objectifs : Jérusalem et Le Caire...
Mais le 3 septembre, à Aïn Djalout en Galilée, Kitbouka est battu par une armée musulmane, les mamelouks d'Egypte, appuyés par d'autres Francs, ceux de Saint-Jean-d'Acre. Cette bataille - bien que très peu connue - est capitale : en brisant cette "croisade" mongole, elle a bouleversé le sort et l'histoire du Proche et Moyen-Orient jusqu'à aujourd'hui. Cette défaite mit définitivement un terme au rêve de Gengis Khan et de celui de ses héritiers.
C'est toute cette épopée que l'auteur nous décrit, chevauchées nées dans les steppes d'Asie centrale, déferlant sur la Chine, la Perse, le Caucase, la Russie, le Levant et lorgnant vers l'Europe occidentale. Ce livre est une histoire de batailles, de violences, de massacres, d'incendies, de diplomatie et d'amours. Voici l'histoire d'un Empire qui est encore vivace - même si elle est mal connue - dans la mémoire collective.
L'histoire d'une tentative d'alliance entre, d'une part, les Mongols influencés par les chrétiens nestoriens, d'autre part les Croisés latins et les Byzantins, qui a ébranlé le monde et a failli en changer la face.
-
-
-
-
Pas de clairon pour l'amiral Henri Blehaut (1889-1962)
Bernard Blehaut
- Jean Picollec
- 9 Août 1996
- 9782864771128
-
-
" Rien n'est beau comme Kléber un jour de combat ".
Tels sont les mots que Bonaparte choisit pour le qualifier. Né à Strasbourg en 1753, Jean-Baptiste Kléber débute sa carrière comme simple soldat dans les troupes autrichiennes. Démobilisé, il exerce avec talent la profession d'architecte et de paysagiste. La Révolution le propulse, à quarante ans, au sommet de la hiérarchie militaire. Le siège mythique de Mayence, digne de celui de Denfert-Rochereau à Belfort, la guerre de Vendée, son rôle dans l'armée de Sambre-et-Meuse autant de glorieux combats qui révèleront sa force de caractère, son courage et surtout sa grande humanité et son ascendant sur tes hommes.
En 1798, lors de l'aventureuse expédition d'Egypte, Kléber seconde Bonaparte, avant de lui succéder comme général en chef de l'armée d'Orient quelques mois plus tard. Les relations entre ces deux grands hommes sont sous le signe d'une admiration réciproque, qui n'est pas sans frictions. " L'indomptable " jamais ne se soumet et c'est sous les coups de poignard d'un Egyptien qu'il trouve la mort au Caire en 1800.
-
Michel Cointat : itinéraire d'un homme politique, de De Gaulle à Mitterrand
Alain Cointat
- Jean Picollec
- 14 Décembre 2022
- 9782864775003
Michel Cointat, enfant d'un arrondissement populaire de Paris, est remarqué très tôt pour ses idées nouvelles (surnommé le forestier hérétique), il sera haut fonctionnaire, député Breton puis ministre sous les présidents Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing.
Il fut témoin et acteur de la scène politique de De Gaulle à Mitterrand.
Le livre dévoile, à travers son parcours singulier, les dessous de certains évènements de la Cinquième République et la face cachée des plus hautes personnalités qui nous ont gouvernées.
Ce récit, vivant et drôle, bourré d'anecdotes, entraine le lecteur derrière le décor officiel de la politique, à la découverte d'un homme de passion, idéaliste et poète. -
Né dans une famille de l'aristocratie new-yorkaise, Théodore Roosevelt, 26e président des États-Unis (1901-1909), est le symbole même de la jeune Amérique, pleine d'optimisme et d'une ambition sans limite.
Passionné par la nature, il voyage à travers le monde dès ses 14 ans, devient cow-boy dans le Dakota, avant de suivre des études à Harvard. À 23 ans, il commence sa carrière politique : il réforme la fonction publique fédérale et la police de New York avant d'en devenir le gouverneur. Élu vice-président des Etats-Unis, il en devient le président à 42 ans après l'assassinat de son prédécesseur : c'est le plus jeune président de l'histoire américaine ! Durant ses deux mandats, il combat les trusts et les monopoles et engage une politique de protection de la nature et de l'environnement (ce qui n'était alors pas à la mode). Favorable au rayonnement de son pays, il est le promoteur de la " Présidence impériale " avec ses opérations dans le canal de Panama et la Guerre de Cuba. Après sa présidence, il conduit des explorations scientifiques en Afrique et en Amazonie. En 1914, il milite avec acharnement pour l'entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés des alliés contre les Empires allemand et autrichien (deux de ses fils mourront au champ d'honneur en France, l'un pendant la première guerre mondiale, l'autre durant la seconde).
À travers l'incroyable destin de cet homme, Yves Mossé rend compte ici des quatre décennies qui, à partir de 1880, ont transformé les États-Unis et en ont fait une grande puissance mondiale " sûre d'elle et dominatrice " : ce qui a changé la physionomie du monde.
-
Cet officier espagnol d'Amérique, va être confronté à la guerre d'indépendance des États-Unis. Imprégné des idées novatrices de liberté, il sera pourchassé par les autorités de Madrid, car il est l'un des précurseurs des indépendances des colonies d'Amérique du Sud.
Contraint de se réfugier en France au début de la Révolution française, il va côtoyer certains de ses acteurs principaux : Dumouriez, le maire de Paris Pétion, Robespierre, les brissotins, etc.
Il participera à la bataille de Valmy (il est général), son nom est sur l'Arc de Triomphe, avant d'être emprisonné sous la Terreur. Puis il va être obligé à faire le tour de l'Europe, de la Russie à l'Angleterre, avant de tenter un débarquement au Venezuela puis d'être arrêté par les Espagnols (quel rôle y a joué Bolivar, l'autre Libertador ?).
La vie de Miranda fut un vrai roman émaillé de rencontres prestigieuses, de faits remarquables, sans oublier sa séduction naturelle (éclairée par de nombreuses liaisons, de madame Pétion à la grande Catherine de Russie).
Voici la biographie romancée d'un acteur haut en couleur de la fin du XVIII et du début du XIXe siècle.