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Italiques
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Mata hari - le dossier secret du conseil de guerre
Collectif
- Italiques
- 29 Octobre 2001
- 9782910536176
Le 15 octobre 1917, à 6 h 15 du matin, Margaretha-Geertruida Zelle MacLeod, plus connue sous son nom de scène de Mata-Hari, meurt sous les balles du peloton d'exécution au polygone de tir de Vincennes. Hier encore désiré par tant d'hommes, le corps de la belle danseuse est livré au médecin-légiste. Pourtant, avec le linceul, l'oubli ne tombe pas sur Mata-Hari. Au contraire. Les rumeurs les plus folles circulent déjà, vite relayées par la presse : elle n'est pas morte. Après un simulacre de fusillade, elle a été échangée contre un agent français. Ou plutôt non, elle a été sauvée à l'instant suprême par son beau capitaine russe, qui l'a enlevée sur son cheval blanc. Ou bien...
Les journaux répandent, en l'enjolivant chaque fois un peu plus, l'incroyable histoire de la bayadère frisonne qui, dix ans avant la guerre, avait séduit le Tout-Paris par ses " danses sacrées javanaises ". On évoque son corps voluptueux, offert nu à la ferveur d'un public haletant. On se chuchote la liste de ses amants : le prince de L***, le colonel von R***, des rois de la finance, des musiciens, des officiers, des ministres même, dont un de la Guerre ! De vraies ou fausses indiscrétions soulèvent un coin du voile, brodent sur l'amazone, ses exploits guerriers et amoureux. Vedettes et figurants du drame bombent le torse et racontent leur rôle - décisif, cela va de soi. Bien sûr, le procès était à huis clos et je n'ai pas le droit de vous le dire, mais... Chacun y va de ses mémoires de guerre ou d'alcôve, de son vrai-faux roman.
Hollywood s'empare du personnage. Les plus grandes stars internationales incarneront la belle espionne. Mata-Hari n'appartient plus à la France, à la Hollande, à son époque. Elle ne s'appartient plus, elle est patrimoine de l'humanité. Un archétype, universel et éternel : l'amour-la mort. La femme fatale. Un mythe qui, depuis, n'a cessé d'obscurcir l'Histoire.
Mais aujourd'hui, les archives parlent. Et l'histoire qu'elles racontent est plus mystérieuse, plus forte, plus pathétique que tous les scénarios. Grâce à une autorisation spéciale du ministère de la Défense, les Éditions Italiques ont pu ouvrir tous les cartons de la Justice militaire. Scanner les pièces originales du procès et les retranscrire mot à mot. C'est l'intégralité du dossier Mata-Hari qui est ainsi publiée dans ce livre, pour la première fois, alors que le secret ne devait être levé qu'en 2017.
Rapports de filatures, interrogatoires, pièces à conviction, lettres de la suppliciée écrites avec du sang et des larmes du plus profond de son infâme prison. Ces quelque 600 pages très denses, le plus souvent tragiques, parfois drôles, toujours émouvantes, révèlent enfin tous les éléments qu'ont eus en main les magistrats du 3e Conseil de guerre, le 24 juillet 1917, pour décider si " la femme Zelle MacLeod dite Mata-Hari " était bien H21, coupable " d'espionnage et d'intelligences avec l'ennemi ", et si elle devait vivre ou mourir.
Le procès en réhabilitation doit-il commencer ? Au lecteur d'en juger.
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Paul-frederic rollet,pere de la legion etrangere
Soulie Pierre
- Italiques
- 27 Octobre 2007
- 9782910536770
Figure emblématique de la Légion étrangère, le général Rollet a forgé sa légende à trois grandes époques de sa carrière militaire : comme capitaine commandant la fameuse compagnie montée du 2e Étranger entre 1909 et 1914, comme chef de corps du glorieux R.M.L.E.
(Régiment de marche de la Légion étrangère) de 1917 à l'armistice du 11 novembre 1918, et, enfin, comme organisateur des cérémonies du Centenaire de la Légion en 1931, dont l'apothéose fut l'inauguration du monument aux morts qu'il fit élever sur la place d'armes du quartier Viénot à Sidi-bel-Abbès. Pourtant, ces périodes glorieuses ne sont que les points culminants de toute une vie passée dans les rangs, puis à la tête de régiments étrangers - trente-cinq années qui courent de 1894, année de l'admission de Paul-Frédéric Rollet à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, à 1935, date de son adieu aux armes et de son passage dans la deuxième section des officiers généraux.
C'est l'ensemble de ce parcours exemplaire que nous fait découvrir ce livre, premier ouvrage d'envergure consacré à la vie et à l'oeuvre du général Rollet. Établie à partir des archives personnelles du général, léguées à sa mort au musée de la Légion, de documents du Service historique de l'armée de terre, des souvenirs du colonel Brillat-Savarin, des mémoires du général Pénicaud et d'anecdotes recueillies auprès d'anciens ayant servi sous ses ordres, cette biographie exhaustive couvre la totalité de la vie active du "Père de la Légion étrangère".
À travers elle, c'est toute l'ère classique de cette troupe d'élite qui revit aujourd'hui. Cet ouvrage remarquable, fruit de dix années de recherches menées par Pierre Soulié sous les auspices de la Légion étrangère, et enrichi par 70 cartes, photographies et illustrations inédites, a d'abord été publié dans le magazine Képi Blanc avant d'être réuni en un seul volume à l'occasion du soixantième anniversaire de la mort du "Premier légionnaire de France".
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Le moucheron du général ; mémoires en espoir de cause
Jean-Louis Gauthier
- Italiques
- 13 Janvier 2003
- 9782951450721
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Paul frederic rollet ; pere de la legion etrangere
Pierre Soulier
- Italiques
- 30 Avril 2001
- 9782910536152
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François Huet ; chef militaire du Vercors ; une vie au service de la France
François Broche
- Italiques
- 7 Avril 2004
- 9782910536480
" je n'avais pas oublié le général huet, qui avait montré ses belles qualités de chef et de soldat au cours d'une carrière longue et fructueuse ", écrivait le général de gaulle le 17 janvier 1968, en apprenant la mort de françois huet.
après un long séjour au maroc, oú l'influence de lyautey marquera profondément sa vision du rôle de l'officier, et une brillante campagne de france, oú il se montre un chef incomparable d'audace et de sang-froid, le capitaine huet est chargé de commander l'escadron de saint-cyr, puis de diriger la mission de liaison entre l'armée et les chantiers de jeunesse. il apparaît comme le symbole d'une génération officiers qui assuma le rôle ingrat de tirer toutes les conséquences du désastre militaire, dans le seul souci de forger des hommes pour la revanche.
secrétaire général des " compagnons de france ", pépinière de futurs résistants, et responsable du réseau " alliance ", animé par marie-madeleine fourcade, il sera en 1944 l'organisateur et l'âme de l'héroïque lutte qui opposa le maquis du vercors à une puissante force allemande. général de brigade en 1956, chef de la 7e division mécanique rapide en algérie, général de corps d'armée en 1962, commandant de la région militaire de lille, il disparaît en 1968, laissant à tous ceux qui l'ont connu, selon un mot du général koenig, " mieux qu'un souvenir et qu'un nom : une clarté ".
françois broche restitue ici la vie et la carrière de françois huet, dont le nom demeure à jamais attaché à la glorieuse et tragique épopée du vercors. " il a bénéficié, écrit henri amouroux dans la préface de cet ouvrage, d'archives familiales largement ouvertes, ce qui lui a permis de passer "de l'autre côté du miroir" et d'entendre, sous l uniforme, battre le coeur d'un homme. ".
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Quelle plus belle récompense, pour un " cyrard ", que d'entrer dans la carrière avec une affectation au 1er régiment étranger de parachutistes, surtout lorsqu'on est soi-même le fils d'un officier de la Légion et qu'on a passé son enfance dans ce qui était encore l'Empire français ? C'est la grâce qui fut accordée à Jacques Favreau en 1959, mais à un moment où la guerre d'Algérie connaissait son grand tournant.
Lancé dans le bain des opérations, le jeune officier découvre une situation paradoxale et traumatisante : sur le terrain, la rébellion essuie revers sur revers, la population autochtone paraît acquise à une Algérie française profondément réformée, mais, à Paris, le général de Gaulle s'est résolu à l'abandonner et à traiter avec le FLN. Si le combat pour la pacification continue, et si des hommes continuent de tomber (Jacques Favreau sera lui-même grièvement blessé), c'est pour une cause dont le sens devient donc de plus en plus brouillé.
D'où les terribles cas de conscience qui vont se poser à ces officiers qui ont tant donné, d'où la position délicate où va se trouver le 1er REP lors des journées des Barricades, qu'il contribuera de façon décisive à dénouer, d'où sa participation ou putsch des généraux de 1961, dont l'échec entraînera la dissolution du plus prestigieux régiment de la Légion... Si le hasard a voulu que le lieutenant Favreau ne prenne pas part au putsch, s'il a refusé de rejoindre les " desperados " de l'OAS, et s'il a pu poursuivre une brillante carrière militaire jusqu'au grade de général de corps armée, il n'en a jamais pour autant trahi l'idéal qu'il partageait avec ses camarades " factieux ", ni renié leur amitié.
Son témoignage sur cette période dramatique, qui verra la France au bord de la guerre civile, n'en a que plus de poids. Vivants, précis, dépourvus d'affectation ou de pathos, les mémoires de Jacques Favreau sont en effet frappés au sceau de la lucidité et de la liberté d'esprit. Ils nous volent notamment des portraits sensibles, fidèles et toujours nuancés de ceux qui furent ses amis ou ses chefs, tels le lieutenant Degueldre, qui paiera son engagement dans les fossés du Fort d'Ivry, ou le capitaine Sergent, deux " légendes " de la légion.
Aucun historien ne pourra désormais travailler sur la fin de l'Algérie française sans se référer à Lieutenant au 1er REP. Dans une première partie, Jacques Favreau évoque son enfance et son adolescence, souvent avec humour et esprit, mais aussi avec cet enthousiasme qui ne l'abandonnera jamais. Ces pages nous permettent de comprendre ce qu'a pu être, chez beaucoup d'hommes de sa génération, l'attachement à l'Empire, à cette " plus grande France " qui était chez eux un idéal humaniste, irréductible à la caricature anticolonialiste qui en a trop souvent été faite.
La grand-mère maternelle de Jacques Favreau n'était-elle d'ailleurs pas vietnamienne ? En se souvenant de sa jeunesse marocaine, l'auteur de Lieutenant au 1er REP évoque en particulier l'admirable figure du maréchal Juin, qui l'a tant marqué par sa simplicité et sa générosité. Et, là encore, ce livre apporte une contribution majeure à l'histoire de France.
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Longtemps après l'exécution de Mata-Hari au polygone de tir de Vincennes, le 15 octobre 1917, le procureur Mornet devait avouer : " Il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. " Pourtant, Mornet s'était prêté sans états d'âme à ce qui fut une véritable machination judiciaire.
Il est vrai que Mata-Hari faisait une coupable idéale : étrangère, cosmopolite, affichant une liberté de moeurs et des goûts de luxe propres à scandaliser les bien-pensants, cette danseuse à l'exotisme sulfureux avait effectivement entretenu des relations troubles avec les services secrets allemands. Mais, incapable de recueillir le moindre renseignement digne de ce nom et, à plus forte raison, de jouer un double jeu lorsqu'elle était passée au service de la France, elle fut immolée sur l'autel de la raison d'État, à un moment critique de la Première Guerre mondiale où jeter en pâture à la foule une espionne de haut vol permettait de faire oublier à l'opinion publique l'impasse sanglante dans laquelle s'étaient enfermés les belligérants.
C'est cette machination que démonte ici Léon Schirmann, après des années de recherche et à la lumière des pièces des archives françaises et étrangères qu'il est le premier à avoir analysées de façon exhaustive.
Chercheur rigoureux, Léon Schirmann fait définitivement litière des innombrables légendes qui ont depuis toujours déformé l'histoire de Mata-Hari. Son livre prouve de plus que la réalité est infiniment plus forte que la fiction : héroïne émouvante d'une véritable tragédie classique, livrée à l'implacable cruauté d'un deus ex machina qui aurait revêtu l'uniforme de l'armée française, Mata-Hari saura mourir avec un courage et une dignité qui forcèrent l'admiration de ceux-là même qui avaient joué avec sa vie.