Editions De La Sorbonne
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Arthur Adamov, ici et maintenant ; exil, théâtre et politique
Nathalie Lempereur
- Editions De La Sorbonne
- Histoire Contemporaine
- 9 Juillet 2020
- 9791035105365
Au croisement de l'histoire de la décentralisation théâtrale, du brechtisme, du militantisme politique et culturel, et de l'éducation populaire, émerge la figure d'un auteur et d'un intellectuel singulier, Arthur Adamov, arménien du Caucase arrivé en France dans les années 1920.
Adamov est une personnalité ambivalente, provocante et scandaleuse du théâtre contemporain, autour de laquelle gravite une "nébuleuse" d'acteurs du théâtre politique des années 1950-1960. Dans une perspective d'histoire culturelle et sociale, l'autrice met au jour dans cette étude les circulations liées à la décentralisation théâtrale, celles des acteurs, des nouvelles scènes de banlieue et des réseaux militants, pour la plupart communistes. Ce livre propose ainsi une géographie du théâtre engagé, en France et en Europe, après la Seconde Guerre mondiale. Il vient également enrichir l'histoire des intellectuel-le-s par celle de la politisation d'Adamov, lui qui fut le compagnon de route du Parti communiste au temps de la guerre froide, de la guerre d'Algérie et des guerres coloniales et dont l'engagement est lié à l'itinéraire d'une autre actrice de l'époque, Jacqueline Autrusseau-Adamov. En retraçant ainsi l'itinéraire d'un auteur autant contesté qu'admiré par un pan entier de sa génération, ce livre invite à penser les rêves, les craintes, les espoirs, les fantasmes et les échecs d'une époque. Alors qu'elle lui a trop souvent été confisquée, faire à nouveau entendre la parole d'Adamov permet de questionner l'écriture de l'exil et de faire resurgir un théâtre de la révolte - théâtre qui fait écho à nos préoccupations contemporaines.
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Maurice Agulhon ; aux carrefours de l'histoire vagabonde
Christophe Charle, Jacqueline Lalouette, Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 1 Juin 2017
- 9791035100186
Professeur d'histoire contemporaine à Aix-en-Provence puis à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et au Collège de France, Maurice Agulhon (1926-2014) est l'un des historiens majeurs du second XXe siècle. Il a non seulement renouvelé l'histoire de la France contemporaine dans une triple dimension politique, sociale et symbolique et a ouvert de nouvelles pistes aux historiographies d'autres pays, mais il a aussi établi des liens fructueux avec les études littéraires, la science politique et l'ethnologie. Un an après son décès, une journée d'étude, dont ce volume rassemble les contributions, a éclairé la multiplicité de ses apports à l'histoire comme discipline, à la fonction d'historien comme maître, à la vie intellectuelle française comme citoyen engagé dans son époque.
Ce portrait intellectuel, humain et politique n'entend pas se tourner seulement vers le passé. A l'heure où les grands combats que Maurice Agulhon a menés, pour la liberté et l'inventivité intellectuelles, la République et l'émancipation humaine, sont plus que jamais d'actualité, les contributions montrent comment il a su être un guide et un exemple pour l'avenir de l'histoire, de l'université et de la République, trois engagements indissociables dans sa vie et dans son oeuvre.
Les auteurs :
Philippe Boutry, Jean-Claude Caron, Jean-François Chanet, Christophe Charle, José-Luis Diaz, Raymond Huard, Dominique Kalifa, Jacqueline Lalouette, Laurent Le Gall, Pierre Lévêque +, Stéphane Michaud, Gilles Pécout, Michel Pigenet, Antoine Prost, Vincent Robert, Rosemonde Sanson, Martine Segalen, Anne-Marie Sohn, Jean-Noël Tardy et Michel Vovelle.
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Max Sorre, une écologie humaine
Dylan Simon
- Editions De La Sorbonne
- Histoire Environnementale
- 20 Mai 2021
- 9791035106324
Construire la géographie comme une écologie humaine, tel fut le projet de Max Sorre (1880-1962). Cette biographie inédite retrace la trajectoire de ce pionnier de la pensée écologique, tout à la fois géographe de terrain, théoricien et savant encyclopédiste. Par son oeuvre, qui s'attache aux relations entre l'homme et son environnement, il s'est intéressé à des questions jusque là délaissées par les sciences sociales, comme les maladies, l'alimentation, le climat, les genres de vie, le rapport des sociétés aux végétaux et aux animaux, ou encore la mobilité.
L'oeuvre de Sorre est dense, depuis sa thèse en 1913, Pyrénées méditerranéennes, à son essai de 1961 L'Homme sur la Terre, en passant par Les fondements de la géographie humaine (1943-1952). Élève de Paul Vidal de La Blache, formé à l'écologie végétale par Charles Flahault, il a traversé de multiples scènes savantes : à l'université de Lille, à la Sorbonne, au Centre universitaire méditerranéen, à la direction de l'Enseignement primaire, au sein des réseaux résistants, au Centre d'études sociologiques qu'il dirige dans les années 1950, il collabore avec des scientifiques de tous horizons, multipliant avec eux les échanges intellectuels.
Le portrait brossé dans ce livre, loin de faire l'hagiographie d'un classique, replace ainsi Max Sorre dans les pratiques, les discussions savantes et les controverses de son temps. Dévoilant une part importante et méconnue de la tradition écologique, dans la diversité de ses origines et de ses redéploiements, cette biographie dessine une histoire collective des sciences humaines aux prises avec l'environnement.
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Autobiographies souveraines
Pierre Monnet, Jean-claude Schmitt
- Editions De La Sorbonne
- Histoire Ancienne Et Medievale
- 13 Avril 2012
- 9782859446925
Parcourant une longue série de textes de nature autobiographique rédigés ou dictés par des souverains depuis l'Antiquité jusqu'aux XVIIE-XVIIIe siècles, les auteurs de ce livre s'interrogent sur le statut, l'autorité et les enjeux d'une parole par laquelle certains souverains - pas tous - ont affirmé simultanément leur maîtrise de soi et leur domination sur un territoire et des sujets.
Cette interrogation concerne les Res gestae d'Auguste ou les écrits de Julien l'Apostat autant que la Saga de Sverrir, les livres de Jacques Ier d'Aragon et de Pierre le Cérémonieux ou encore les témoignages de Frédéric III, Maximilien Ier, du pape Pie II Piccolomini et plus tard de Catherine II de Russie. D'autres documents de cette nature, produits dans des contextes culturels, religieux et géographiques différents, sont également convoqués comme les mémoires d'Abdallah de Grenade au XIe siècle, les écrits de Jean VI Cantacuzène (1347-1354) ou du grand Moghol Babur (mort en 1530).
Un faisceau de questions soutient ce parcours : elles portent sur les titres donnés à ces ouvrages singuliers, sur le ou les auteurs, les formes d'écriture, les manuscrits et leur diffusion, les stratégies discursives, les relations entre autobiographie et mémoires, le choix de la langue savante ou vernaculaire, les espaces et les temps de la narration, les destinataires de l'oeuvre. À chaque fois, un triple processus de construction est mis en scène, qui concerne fondamentalement les particularités du texte autobiographique, les formes de subjectivité et les régimes de souveraineté politique.
Ce volume rassemble les actes d'un colloque international organisé par Pierre Monnet et Jean-Claude Schmitt, tous deux directeurs d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, les 14 et 15 mars 2008 à la fondation Singer-Polignac et à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Il est issu d'un programme de recherche du Groupe d'Anthropologie historique de l'Occident médiéval (Centre de recherches historiques de l'EHESS et du CNRS), financé par l'Agence nationale de la recherche, sur les écritures de soi et la souveraineté politique.
Cette recherche collective a permis aussi la publication, sur le même thème, de Vie de Charles IV de Luxembourg. Présentation, édition et traduction par Pierre Monnet et Jean-Claude Schmitt, Paris, Les Belles Lettres, 2010 ("Les Classiques de l'Histoire au Moyen Âge", volume 49).
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Penser l'histoire de l'Amérique latine ; hommage à François-Xavier Guerra
Collectif
- Editions De La Sorbonne
- 3 Janvier 2013
- 9782859447199
En hommage au très grand historien que fut François-Xavier Guerra (1942- 2002), ce livre réunit dix-huit essais inspirés par son oeuvre et son enseignement sur l'Amérique latine contemporaine. Succédant en 1985 à François Chevalier à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, F.-X. Guerra fut internationalement connu comme historien des révolutions hispano-américaines: Révolution mexicaine de 1910, révolutions d'indépendance du début du XIXe siècle, à travers lesquelles il s'est consacré à interroger les paradoxes et les dilemmes de l'avènement de la modernité politique.
Il les pensait dans le vaste espace transnational qu'il appelait l'Euro-Amérique, où, avec les hommes et les imprimés, circulent et s'échangent les cultures politiques. A travers discussions historiographiques, bilans méthodologiques et cas concrets, les essais ici rassemblés reprennent à nouveaux frais des questions telles que : les modalités de la transition entre ancien régime et société libérale, qui engagent la définition de la modernité politique, mais invitent aussi bien à réfléchir d'un oeil neuf aux transitions démocratiques de la fin du XXe siècle ; le rôle joué par la sphère publique dans les processus de sécularisation; les conditions de pertinence de l'identification des acteurs dans l'histoire du politique; ou encore, le questionnement du nationalisme à partir de l'espace euro-américain.
Des historiens européens et latino-américains, collègues ou anciens élèves de F.-X. Guerra, poursuivent ainsi le dialogue avec cette oeuvre généreuse et féconde qui n'a pas cessé d'irriguer la réflexion des latino-américanistes.
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L'historien et les relations internationales : autour de Robert Frank
Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Histoire Contemporaine
- 5 Juillet 2012
- 9782859447021
Historien passionné, penseur libre, professeur d'histoire des relations internationales à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1994-2012), Robert Frank a durablement marqué ses élèves. Il a su, par son esprit lumineux et sa personnalité chaleureuse, les guider et les encourager sur le chemin exigeant de la recherche. Ce livre est un hommage de la jeune génération d'historiens qu'il a contribué à former ; ils tentent aujourd'hui d'illustrer à leur manière, à travers une trentaine de contributions inédites, les principaux champs de recherche qui ont le plus inspiré son oeuvre scientifique : les aléas de la puissance, le couple franco-britannique, les imaginaires et représentations collectives et l'unité européenne. Ce volume témoigne de la vitalité de l'école française des relations internationales qui, à l'exemple de Robert Frank, a su se montrer fidèle à l'oeuvre de ses prédécesseurs tout en ouvrant de nouvelles pistes.