Filtrer
Croit Vif
-
Hippolyte Verré ; capitaine au long cours et armateur ; Oléron 1828-Nantes 1899
Pierre Maussion
- Croit Vif
- Aquitaine
- 5 Septembre 2019
- 9782846545235
Hippolyte Verré, né à Saint-Georges d'Oléron en 1828, mort à Nantes en 1899, est un arrière-grand-père de l'épouse de l'auteur. Il était capitaine au long cours et a possédé et commandé plusieurs trois-mâts: la Jeune Marie,la Marguerite et la Divatte, dont l'histoire a été reconstituée depuis leur construction, l'historique de leurs voyages, jusqu'à leur disparition. Cette étude s'intéresse également aux deux grands pères de l'épouse de l'auteur, mariniers de Loire, sur son beau-frère Jules Pichaud, capitaine au long cours, sur deux cousins de son épouse, Gustav Feydt et Gabriel Bronkhorst, eux aussi capitaines au long cours et enfin sur Etienne Barjolle, le dernier capitaine et propriétaire de la Marguerite.
Nés tous les cinq autour de l'année 1830, ils suivent des trajectoires parallèles. Ils commencent très jeunes comme mousses, puis ils ont le parcours classique de jeunes hommes doués et ambitieux, d'abord novices,puis matelots, lieutenants, seconds. Ils obtiennent, jeunes, leur brevet de capitaine au long cours et commandent, comme salariés de grands trois mâts. Après quelques années au service d'un ou de plusieurs armateurs nantais, bordelais, havrais ou marseillais, ils prennent des parts dans les bateaux qu'ils commandent, ou achètent leur propre bateau, souvent grâce à la dot de leur femme. La maturité venue, vers 45/50 ans, ils se retirent et deviennent armateurs à temps plein, c'est-à-dire qu'ils se contentent alors d'armer des navires dont ils confient le commandement à de jeunes capitaines.
Pour chaque voyage décrit dans ce livre, l'auteur a retrouvé l'armateur, le capitaine, la destination du navire et les différentes escales, les marchandises transportées à l'aller et au retour le déchargement du navire avec les bénéficiaires du chargement, et, quand il existe, le rapport de mer du capitaine. L'ouvrage livre le tableau passionnant d'une dynastie de capitaines armateurs de la seconde moitié du XIXe, le jeu des alliances matrimoniales d'Oléron à Nantes, et bien sûr les navigations et les activités commerciales dans l'Atlantique et l'océan Indien. -
François VI de La Rochefoucauld, le célèbre auteur des Maximes n'a pratiqué l'art de la plume qu'après avoir longuement manié l'épée. Existence fascinante que celle de ce grand aristocrate charentais qui revendique les prérogatives ancestrales de son rang, au point d'incarner le héros par excellence de la noblesse en butte à l'essor de la monarchie absolue.
Au long de son ouvrage, Alain Mazère saisit dans son quotidien ce héros, reconstitue le journal de ses activités, de ses aventures, de ses pensées. La matière est riche, et peu banale, à la fois grâce au personnage et grâce à son temps. « Ce temps ne se retrouvera plus, disait Voltaire, où un duc de La Rochefoucauld, l'auteur des Maximes, au sortir de la conversation d'un Pascal et d'un Arnauld, allait au théâtre de Corneille. »
Ainsi défilent, sur la scène colorée de l'époque, le jeune soldat remarqué pour ses actes de bravoure et le gouverneur de Poitou engagé dans la Fronde qui met en cause l'autorité de Richelieu puis celle de Mazarin : de Paris à Bordeaux, du siège de Cognac aux remparts de la Bastille, se succèdent intrigues politiques et amours tumultueuses entrecoupées d'exils dans sa terre tant aimée de Charente, aux châteaux de La Rochefoucauld et de Verteuil.
Après les turbulences guerrières et diplomatiques, les ruptures sentimentales avec les duchesses de Chevreuse et de Longueville, sa vie n'en reste pas moins captivante : le frondeur se retire des combats ; le duc et pair, torse barré du cordon bleu du Saint-Esprit, devient l'ami inséparable de Mme de Sévigné et partage l'intimité de Mme de La Fayette. Modèle de l'« honnête homme », il exprime son goût du « fin du fin » dans ses sentences et réflexions morales, et trouve sa juste gloire en littérature.
Combattant de la liberté pour les uns, agitateur vénal pour les autres, La Rochefoucauld est avant tout un aristocrate du Grand Siècle qui transforme une destinée romanesque en oeuvre d'écrivain au style étincelant.
L'existence fascinante de François VI de La Rochefoucauld, l'auteur des Maximes, grand aristocrate charentais qui incarne le héros par excellence de la noblesse, modèle de l' «honnête homme». L'histoire du Grand Siècle de Louis XIV à travers une destinée romanesque.
-
Tout est vrai dans ce récit en trois parties : le naufrage d'une frégate, la création d'un des plus grands chefs-d'oeuvre de la peinture et quelques vies brisées entre rêves de gloire et préjugés de la société. Le naufrage est celui de la Méduse, partie de l'île d'Aix en 1816 à destination du Sénégal. Dirigée par un incapable, la frégate s'échoue en pleine mer et cent cinquante de ses naufragés dérivent douze jours sur un radeau avant d'être retrouvés par le plus grand des hasards.
Ce drame inspire Théodore Géricault qui, au milieu d'une vie compliquée, en peint un tableau devenu très vite célèbre, à la fois symbole de son art et de ses convictions politiques. Mais personne n'en connaît les arrière-plans secrets, sa vie dévastée par un amour interdit.
Le naufrage s'oublie, la vie continue, amère et tourmentée. Les rescapés de la Méduse connaissent d'autres voyages, d'autres naufrages, parfois dramatiques à l'échelle individuelle. Géricault, destiné à devenir un des plus grands peintres français , affronte à son tour le désespoir et la maladie. Tout s'achève au coeur de la Normandie, dans le silence et l'anonymat, celui d'un enfant adultérin à la recherche de son père.
-
Bernard de Saintes ; le révolutionnaire Pioche-Fer (1751-1819)
Laurent Julien
- Croit Vif
- Temoignages
- 4 Septembre 2012
- 9782361993719
Desservi dans la mémoire collective par son prénom révolutionnaire Pioche-Fer, méconnu de l'histoire de France, Bernard de Saintes s'est illustré par la prise de Montbéliard le 10 octobre 1793 et le rattachement de l'ensemble du comté à la jeune République française. Apôtre fougueux et convaincu des idées républicaines, il a été un artisan majeur de la Révolution à Saintes avant d'être élu député à l'Assemblée législative puis à la Convention dont il devint président en septembre 1794. Après les honneurs, il connut la disgrâce politique, l'emprisonnement aux derniers mois de la Convention et, à la Restauration, la condamnation à l'exil qui le fit mourir dans l'île de Madère.
Saintongeais lui-même, l'auteur retrace avec une rigueur teintée de sympathie la vie de ce fils de Saintonge qui a su ainsi mener avec détermination et habileté ses convictions et son humanité entre les écueils d'une époque dangereusement tourmentée.
-
Un marin d'infortune ; Mathieu-Cyprien Renaudin, héros méconnu du Vergeur
Jean Bodiou
- Croit Vif
- Temoignages
- 22 Septembre 2010
- 9782361990015
Histoire passionnante que celle des Renaudin, les capitaine et second du vaisseau le Vengeur, naguère légendaire, coulé, après une héroïque résistance, au cours de la bataille du 13 prairial an II (1er juin 1794) qui opposa l'escadre française commandée par Villaret-Joyeuse à l'armée navale anglaise de l'amiral Howe.
-
Monsieur Alfred ; policier allemand en Charente 1941-1944
Marion Fiegel
- Croit Vif
- Temoignages
- 22 Septembre 2010
- 9782361990022
Novembre 1941, Alfred Winnewisser pose pour la première fois le pied en Charente. Enseignant de profession, intellectuel brillant rien ne le prédispose à assumer la charge de sergent à l'antenne d'Angoulême en charge de la lutte contre les maquis. Etudier cette période se limite souvent aux actions de résistance, Marion Fiegel réussit avec ce récit à confronter les deux parties en présence, Résistance et occupant.
-
Les femmes dans l'histoire du Poitou-Charentes
Gérard Blier
- Croit Vif
- Aquitaine
- 15 Avril 2016
- 9782361995188
Elles ont régné, elles ont écrit, elles ont inventé, elles ont résisté, elles ont sauvé des vies...
En France et dans les Charentes et le Poitou, les femmes ont toujours joué un rôle important dans la société. Actrices de l'histoire, active dans tous les domaines de la vie publique, au fil des siècles et notamment ces deux derniers, elles se sont affirmées. Si l'ouvrage dessine une « condition féminine » en évolution, il montre aussi l'hétérogénéité, la diversité des statuts, des appartenances sociales, culturelles...
Par leur personnalité extraordinaire, les deux cents femmes réunies dans cet ouvrage ont eu un destin déterminant pour l'histoire régionale. Femmes d'art, de lettres, de pouvoir, de savoir, d'action ou de foi, elles font chacune l'objet d'une biographie qui illustre leur singularité et un index favorise leur consultation rapide. Dans la Résistance, elles se sont révélées très active et efficaces, payant comme les hommes un lourd tribut. De nombreuses figures féminines émergent, d'Aliénor d'Aquitaine à Isabelle Autissier, en passant par Madeleine Chapsal et Colette Besson.
Véritable panorama des grandes femmes, ce livre propose une histoire de la région au féminin.
-
Beaufort, l'amiral du vent ; une vie de sir Francis Beaufort (1774-1857)
Raymond Reding
- Croit Vif
- Aquitaine
- 17 Novembre 2017
- 9782361995591
Tous les marins du monde connaissent l'échelle Beaufort qui décrit la force du vent, une prévision météo essentielle quand il s'agit de s'aventurer en mer. Mais que sait-on de l'homme Francis Beaufort ?
Issu d'une famille de Huguenots irlandais d'origine française, tour à tour aspirant à la Compagnie des Indes orientales, lieutenant puis capitaine d'une Royal Navy qui guerroie contre la marine napoléonienne, cartographe minutieux parvenu à la tête du Bureau hydrographique de Sa Majesté, inspirateur du voyage de Charles Darwin autour du monde et du Met Office, le service météorologique britannique, Sir Francis Beaufort fut d'abord un grand marin et un soldat, mais aussi le témoin privilégié et un acteur incontournable des progrès de la navigation aux xviiie et xixe siècles, de l'âge d'or de la marine à voile aux débuts des navires à vapeur et de l'exploration polaire. S'en souvient-on aujourd'hui ? Nul n'a sans doute plus contribué à la sécurité des navigateurs à la mer que Francis Beaufort. Plus qu'une biographie, c'est un vrai récit d'aventure auquel l'auteur nous convie, une aventure maritime, géographique et scientifique, une grande aventure empreinte d'humanisme...
-
Samaritaine et philanthropie, voilà deux mots qui résument à eux seuls l'existence du couple Cognacq-Jaÿ.
Ernest Cognacq est le fils d'un modeste bijoutier de Saint-Martin-de-Ré. Rétais de souche, il est issu de vieilles familles de l'île, mêlant terriens et marins.
Louise Jaÿ est savoyarde, fille d'un pauvre maçon de Samoëns.
Après des débuts chaotiques dans le Paris du Second Empire, le travail acharné des deux époux, associé à une volonté sans failles, leur permet de construire un vaste ensemble commercial auquel ils consacrent le moindre de leurs instants.
Sans enfants, la création et le développement, pendant près de soixante ans, des grands magasins de La Samaritaine, devient l'unique but de leur vie.
Nés pauvres, ils désirent mourir pauvres. Aussi, consacrent-ils la quasi-totalité de leurs gains fabuleux à des oeuvres philanthropiques, notamment à travers la Fondation Cognacq-Jaÿ, créée en 1916, et les prix destinés aux familles nombreuses, institués en 1919. On estime à l'équivalent de plusieurs centaines de millions d'euros le montant des sommes qu'ils ont distribuées à leurs employés et aux personnes nécessiteuses, de même qu'en dons aux employés de La Samaritaine, au cours de leur existence.
Ernest et Louise Cognacq ont laissé à la postérité des réalisations hors du commun dont, un siècle plus tard, les traces sont encore visibles en Ré et à Paris.
-
Un marin charentais autour du monde, Elie Auriau (1819-1859)
Jacques Ducoin
- Croit Vif
- Temoignages
- 23 Septembre 2011
- 9782361990237
Elie Auriau (1819-1859) est un marin de la Seudre, un capitaine de long cours dont la vie permet de reconstituer bien des aspects de la marine marchande du début du XIXè siècle.
-
Oléron, jours douloureux ; Bianca Pittoni, interprète à la Kommandantur 1940-1945
Jean Bodiou, Bianca Pittoni
- Croit Vif
- Temoignages
- 16 Avril 2013
- 9782361994280
À la fin de l'été 1940, Bianca Tosoni-Pittoni (1904-1993) décide de s'installer à Saint-Denis-d'Oleron, grâce au travail qu'elle y a facilement trouvé : employée à la mairie pour assurer l'interprétariat avec la Kommandantur locale. De nationalité italienne, ayant longuement vécu en Autriche puis en France, elle parle les trois langues et est considérée par les Allemands comme une ressortissante d'un pays allié.
Mais, si Bianca a quitté l'Italie, c'est par antifascisme. D'où l'ambiguïté de son personnage : les Oleronnais la prennent pour une collabo, et les Allemands - surtout après la chute de Mussolini - pour une ennemie, à cause de son caractère indocile. Ce qui l'emporte chez elle, c'est sa révolte à fleur de peau, d'où les portraits pimentés qu'elle tire de ses contacts avec les officiers allemands, d'où surtout le titre qu'elle donne à son journal de guerre : Oleron, jours douloureux.
Elle ressent en effet la double ambiguïté dont elle est l'objet et sait qu'une grande partie du poids de l'occupation du bourg dépend des bonnes relations entre mairie et Kommandantur, donc d'elle-même. Jours douloureux, enfin, parce que sa vie figure un pan de l'histoire européenne, celui de ces réfugiés sociaux-démocrates chassés de leurs pays par le fascisme et le bolchevisme. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle se trouve à Saint-Denis-d'Oleron, auprès d'émigrés russes.
Les mots d'Arthur Miller, le grand dramaturge américain, très au fait de ce foyer de réfugiés, s'appliquent avec justesse au journal de Bianca : " Un de ces récits que seule une femme peut avoir écrit. Elle se tient à l'endroit même où les verges des grands événements entrent en contact avec la chair humaine, la brûlent, la blessent, la marquent. C'est toujours aux femmes qu'il revient d'assurer ce qu'il reste de vie dans de tels cataclysmes. "
-
Gustave Cuneo d'Ornano ; le dernier bonapartiste charentais
Jean-louis Berthet
- Croit Vif
- Temoignages
- 8 Novembre 2013
- 9782361994433
Député de Charente de 1870 à 1906, bonapartiste dans une France républicaine, Gustave Cuneo d'Ornano est injustement oublié. Il est pourtant un personnage étonnant, passant des salles de presse aux couloirs de la Chambre des députés, des théâtres parisiens aux frairies charentaises. Sa vie trépidante, sa personnalité combative, ses dons exceptionnels d'orateur et de journaliste, l'attachement qu'il suscite chez les petites gens de la campagne charentaise méritent qu'on s'y intéresse.
Étranger venu de loin, il a été pendant trente ans le député de la Grande Champagne de Cognac. Mais, pas un député comme les autres. Bonapartiste après l'effondrement de l'Empire, sans cesse dans l'opposition et donc mal placé pour dispenser les « faveurs de la République », moqué par les élites économiques et sociales, intellectuel au milieu des agriculteurs et des commerçants, conservateur quand tout bouge dans la société et les moeurs politiques, repoussé par ses pairs et condamné par les tribunaux, Gustave Cuneo d'Ornano a tout de même été élu dix fois de suite par les électeurs de l'arrondissement de Cognac... En se fondant sur des sources inédites, Jean-Louis Berthet restitue avec humanité la vie de ce démocrate exemplaire qui fut pourtant un opposant déterminé de la République parlementaire.
Ce récit captivant et émouvant retrace aussi la naissance de la Troisième République et les progrès de la Belle Époque dans une France restée largement paysanne. La vie de Cuneo d'Ornano, c'est toute une époque. Et comme toutes les vies, elle a ses victoires et ses défaites, parfois glorieuses, pas toujours honorables, ses mystères et ses secrets...
-
Julie d'Angennes et Charles de Montausier ou la guirlande de Julie
Alain Mazère
- Croit Vif
- Temoignages
- 25 Mars 2011
- 9782361990138
La double biographie de Charles de Montausier et de Julie d'Angennes, couple au parcours éclatant à la cour du roi soleil, alimentant les gazettes de l'époque, naviguant entre salons littéraires et champs de bataille, gravitant autour de Mazarin et d'Anne d'Autriche puis de Louis XIV, en n'oubliant jamais de se faire remarquer pour se voir récompensé.
-
Emile Arthur Thouar ; de l'Île de Ré à la jungle bolivienne
Didier Jung
- Croit Vif
- 16 Juin 2017
- 9782361995485
« Personnalité énigmatique », c'est ainsi que le Dictionnaire illustré des explorateurs et grands voyageurs du XIXe siècle qualifie Émile Arthur Thouar.
Fils d'un bourrelier de Saint-Martin-de-Ré, où il est né en 1853, Thouar quitte son village à vingt ans pour s'installer à Reims, où il a été recruté par la Banque de France. Passionné depuis l'enfance par les récits de grands voyageurs, il est bien décidé à suivre leur exemple. En 1879, il quitte son emploi, abandonne sa femme et son jeune fils pour un voyage qui le conduit au Mexique, en Colombie et au Venezuela.
Conquis par l'Amérique Latine, il repart, trois ans plus tard, à la recherche des restes de la mission d'un célèbre explorateur, Jules Crevaux, assassiné par les Indiens dans une région particulièrement inhospitalière de Bolivie. Fort de cette première expérience et malgré son absence de bagage scientifique, il va se consacrer, pendant près de dix ans, à l'exploration du Grand Chaco bolivien, une région désertique, infestée d'Indiens coupeurs de têtes, manquant à plusieurs reprises d'y laisser la vie. Avec obstination et courage, il s'efforcera, durant toutes ces années, de démontrer la navigabilité du Rio Pilcomayo. Ce fleuve, long de 1600 km, qui traverse la Bolivie et l'Argentine, pourrait, s'il était navigable, offrir à la Bolivie un débouché sur l'Atlantique. En 1905, après son second mariage, il s'installe pour trois ans à Caracas comme correspondant d'un grand quotidien français.
On ignore à peu près tout des dernières années de la vie d'Émile Arthur Thouar. On sait qu'il se rendait fréquemment en Argentine, où il a vraisemblablement trouvé la mort entre 1915 et 1920... Thouar était très fier de ses racines rétaises. Il est resté toute sa vie fidèle à son île où il aimait venir se ressourcer entre deux expéditions.
-
Dans l'arrière-boutique de la fabrique à sommités rochelaises, loin des spots, dormant dans les cartons de l'histoire, il y a tous ceux qui se sont fait un nom ailleurs. Nés en pays rochelais, ils l'ont quitté certains de gré d'autres de force et ont mis leur talent au service de causes ou de villes lointaines. L'une a été la première femme en ballon, une autre a écrit l'un des contes les plus célèbres au monde. L'un a créé la franc-maçonnerie moderne, un autre a été un héros du Saint-Empire Romain Germanique. L'un est aujourd'hui considéré comme le vrai fondateur de l'ophtalmologie, un autre a son nom inscrit sur l'Arc de Triomphe. L'une est la lointaine aïeule de la candidate malheureuse à la présidence des États-Unis, un autre agent secret et ami de Simon Bolivar, le héros de l'Amérique du Sud. L'un a commandé le premier sous-marin autonome du monde, un autre est devenu, post mortem, le héros d'un roman distingué du prix Interallié.
Sans eux, le monde n'aurait pas connu La Belle et la Bête, Bill Clinton n'aurait pas rencontré Hillary qui n'aurait pas affronté Donald Trump, Simon Bolivar serait mort avant de devenir le héros de l'Amérique du Sud, Monsieur le Consul n'aurait jamais été écrit, la franc-maçonnerie ne serait pas ce qu'elle est, le féminisme et la Moravie non plus.
Ces Rochelais ont marqué l'histoire de leur empreinte mais ont tourné le dos à leur terre natale... qui le leur a bien rendu par son silence à leur égard.
-
Jules Dufaure ; l'homme de la République (1798-1881)
Jean-louis Berthet
- Croit Vif
- Temoignages
- 31 Mai 2017
- 9782361995577
Ce fondateur mal connu de la République parlementaire fut un des grands hommes politiques français du XIXe siècle. Il personnifie, avec son ami Tocqueville, un centre gauche ouvert aux réformes, notamment sociales, mais hostile à tous les conservatismes comme aux violences révolutionnaires. Grand avocat, orateur réputé, chef de famille comblé, viticulteur compétent, académicien aimant les livres et la musique, ce fut le type même du bourgeois accompli. Les circonstances n'en ont pas fait un homme d'Etat, ses qualités intimes ont surpassé ses qualités publiques, la recherche du bonheur l'a détourné des décorations, des titres et des honneurs. C'est justement en cela qu'il mérite d'être réhabilité, étant le contraire de ceux qui sacrifient leur vie aux chimères et aux illusions du pouvoir.
Jules Dufaure s'identifie à la vie politique française du XIXe siècle, depuis la Restauration jusqu'à la consolidation de la IIIe République. Sa longévité politique exceptionnelle est donc pour l'auteur l'occasion de dresser un tableau passionnant des régimes qui ont fait l'histoire de France, ainsi que des hommes célèbres que J. Dufaure a côtoyés.
Le tableau de la Charente (Grézac) familiale de Dufaure ajoute, année après année, une touche provinciale et humaine à une vie publique lourde de contraintes.