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Boreal
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Gaston Miron ; la vie d'un homme
Pierre Nepveu
- Boreal
- Boreal Compact
- 15 Septembre 2015
- 9782764622353
Le 21 décembre 1996, dans la modeste église de Sainte-Agathe, avaient lieu les funérailles nationales d'un poète. Avant Gaston Miron, aucun écrivain n'avait reçu des autorités politiques québécoises un honneur pareil. Comment une telle chose pouvait-elle se produire dans une société qui avait jusque-là si mal traité ses poètes, de Nelligan à Saint-Denys Garneau ? C'est tout simplement que Gaston Miron incarne mieux que quiconque le Québec moderne. Miron est notre contemporain capital. Écrire la biographie de Gaston Miron, c'est faire davantage que retracer la vie d'un homme, c'est raconter le Québec de la Grande Noirceur et des communautés religieuses, la Révolution tranquille, la renaissance du nationalisme et les mouvements de gauche, la crise d'Octobre, les deux référendums, c'est raconter l'histoire de l'édition au Québec et la naissance d'une institution littéraire semblable à celle dont sont dotées les autres nations. À l'étranger aussi, le Québec, c'était Gaston Miron, tant parmi la confrérie des poètes que sur les plateaux de la télévision française. Après de nombreuses années de recherche qui l'ont amené à rencontrer les proches de Miron et à traverser d'abondantes archives, le poète, romancier et essayiste Pierre Nepveu arrive à embrasser l'empan de cette vie hors du commun. Il sait bien sûr faire ressortir toute l'envergure du poète, mais il réussit également comme nul autre à peindre l'homme, sa rudesse, sa fragilité, son grand rire franc, ses coups de gueule, sa misère natale qu'il portait comme un stigmate, son espoir indomptable.
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Francois-xavier garneau - poete, historien et patriote
Groulx Patrice
- Boreal
- 3 Septembre 2021
- 9782764626207
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Idola Saint-Jean, l'insoumise
Marie Lavigne, Michèle Stanton-jean
- Boreal
- 15 Février 2018
- 9782764625002
En écrivant cette première biographie d'Idola Saint-Jean, Marie Lavigne et Michèle Stanton-Jean font un véritable travail de réhabilitation et un acte de mémoire d'une des premières féministes québécoises.
Le 9 avril 1945, les portes de l'église Saint-Léon de Westmount s'ouvrent pour laisser passer un étrange cortège funèbre. Le cercueil est porté par neuf femmes, des amies qui ont mené aux côtés de la disparue l'un des plus longs combats pour la démocratie. Dans les mois qui suivent les funérailles d'Idola Saint-Jean, journaux et revues célèbrent son engagement indéfectible pour l'obtention du suffrage féminin, l'amélioration du sort des plus vulnérables et la promotion de la langue française. Puis, silence radio. Idola Saint-Jean tombe dans l'oubli ou presque. Pourquoi ?
À la différence de la plupart des femmes qui ont marqué notre histoire durant la première moitié du XXe siècle, elle n'est ni religieuse ni mariée. Il s'agit d'une femme autonome qui assure seule sa subsistance. Comédienne, gardienne de la langue française, journaliste, militante, Idola Saint-Jean est une self-made woman. En un mot, c'est une femme insoumise, qui refuse de se plier aux stratégies tout en douceur des féministes au langage réservé, comme Marie Gérin-Lajoie, ou au ton diplomatique, comme Thérèse Casgrain. Ce qui distingue son action, c'est la recherche d'une identité différente, urbaine, francophone, dégagée d'un lourd nationalisme du terroir. -
Homme des Prairies, Tommy Douglas était d'ascendance écossaise. Il croyait profondément en l'apport du mouvement coopératif au bien commun. Il se lança d'abord dans une carrière de boxeur avant de devenir ministre de l'Église baptiste. Il abandonna ensuite la chaire du prêcheur pour la tribune du politicien et se fit connaître comme un redoutable orateur. Il fut pendant dix-sept ans premier ministre de la Saskatchewan, où il implanta un système de soins de santé universel qui allait servir de modèle à tout le Canada.
À partir de 1961, comme leader du Nouveau Parti démocratique, Tommy Douglas s'est révélé un irréductible défenseur des libertés civiles. Il s'opposa farouchement à Pierre Elliott Trudeau quand celui-ci imposa les mesures de guerre, en 1970. C'est grâce à lui que la social-démocratie s'est établie durablement sur la scène politique canadienne.