Arléa
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Semiramis, reine de babylone et autres recits
Diodore de sicile
- Arléa
- Essais Arlea
- 22 Avril 2005
- 9782869596931
Historien grec né en Sicile au Ier siècle de notre ère, Diodore a composé une monumentale Bibliothèque historique comprenant quarante livres.
C'est dans le deuxième qu'apparaît la figure semi-légendaire de Sémiramis. Enlevée par le roi des Assyriens, puis héritière du royaume à la mort de celui-ci, Sémiramis fonde Babylone, où seront aménagés les fameux " jardins suspendus ", dont Diodore nous livre une fabuleuse description. Après la fondation de Babylone, Sémiramis va se lancer dans une politique de conquête.
À la tête d'armées gigantesques, l'intrépide souveraine monte des expéditions en Égypte, en Éthiopie, et enfin en Inde, où elle multiplie les exploits.
Sa fin reste entourée de mystère : informée qu'un complot est ourdi contre elle, la souveraine disparaît sans laisser la moindre trace.
Diodore évoque ensuite les successeurs de Sémiramis, parmi lesquels se détache la figure de Sardanapale. Vivant dans le luxe et la débauche, Sardanapale finit par susciter
haine et dégoût, provoquant le soulèvement de son peuple. Pour échapper à ses sujets en colère, il s'enferme dans son palais avec ses concubines et ses amants avant d'y mettre le feu.
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Marie Gresholtz (la future Madame Tussaud) est née en 1760 à Berne, en Suisse. Son père (mort avant sa naissance) était un militaire, aide de camp du général Wurmser, sa mère la fille d'un pasteur. Six ans après la naissance de Marie, le frère de sa mère, John Christopher Curtius, qui exerçait la profession de médecin mais passait la plupart de son temps à modeler des anatomies et
portraits à la cire, fut attiré en France et encouragé dans son art par hommes de la cour, dont un prince du sang. Après avoir adopté légalement sa nièce Marie, il rentra en Suisse afin de ramenertoute sa famille dans la capitale française. Madame Tussaud se rappelle parfaitement son arrivée dans la capitale française, ainsi que l'accession au trône de Louis XVI. À l'époque, la demeure de son oncle était le rendez-vous des Français les plus talentueux, notamment parmi les écrivains et les artistes (Voltaire, Rousseau, le
Dr Franklin, Mirabeau et La Fayette...). La soeur de Louis XVI, Madame Élisabeth, passionnée par la sculpture sur cire et désireuse d'apprendre cet art, se lia avec Marie, qu'elle installa à Versailles, près de ses appartements. C'est de ce poste avancé que la future Madame Tussaud put observer et noter les soubresauts de la Révolution française, enregistrer ce qui allait faire la matière des deux tomes de ses Mémoires. Le livre n'est pas écrit à la première personne par Marie. Édité par Lea & Blanchard, à Philadelphie,
en 1839, il se présente comme la relation, par Francis Hervé (un Français émigré lui aussi à Londres), des souvenirs de Marie. Cet ouvrage nous livre sur des événements connus un témoignage hors du commun, celui d'une très jeune femme, proche de la famille royale française, mais qui avait fréquenté très tôt les hôtes de son oncle (des hommes des Lumières jusqu'aux révolutionnaires proprement dits) qui avaient nom Voltaire, Rousseau, La Fayette, mais aussi Danton, Marat, Desmoulins... Si Marie ne montre pas beaucoup de sympathie pour la Révolution en général (n'oublions pas
qu'elle est une "émigrée"), si elle avoue sa fidélité et un véritable amour pour Louis XVI et Marie-Antoinette, elle fait cependant montre d'une adhésion profonde aux idées de liberté, ce qui rend ses Mémoires éminemment subjectifs, à la fois quant à la description des événements, et quant aux portraits des acteurs.
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Le roi Behanzin du Dahomey à la Martinique
Patrice Louis
- Arléa
- Essais Arlea
- 7 Avril 2011
- 9782869599383
Béhanzin, roi du Bénin Patrice Louis "Un homme va mourir. Un roi.
Il est loin de chez lui, mais du moins se trouve-t-il sur le continent de ses ancêtres.
Il s'appelle Béhanzin, il fut roi du Dahomey. Il a soixante et un ans. Il vit ses derniers instants à Alger après avoir par deux fois traversé l'Océan, monarque déchu d'une dynastie fabuleuse.
Quelle vie que la sienne ! L'histoire est abracadabrantesque.
Descendant d'une lignée séculaire, Béhanzin a régné en despote sur le Dahomey, gagné des batailles face au colonisateur français, avant de s'incliner. C'est alors qu'il s'est retrouvé en exil, de l'autre côté de l'Atlantique, là où les Africains que ses parents avaient vendus furent envoyés en esclavage.
Un roi noir en Martinique. Souverain sans royaume, avec une cour rabougrie, il mène une existence pittoresque et dérisoire, entre la bonne société qui le visite, distante, et un volcan - la Montagne Pelée - dont il sera témoin du réveil.
Vingt ans avant la naissance d'Aimé Césaire, un illustre Noir connaît une villégiature forcée de douze années en Martinique. Huit décennies avant Léopold Sédar Senghor, c'est le premier chef d'État africain à fouler le sol de l'île.
Sans cesse, Béhanzin exigera son retour sur sa terre natale. Il n'obtiendra que son transfert en Afrique du Nord, où il s'éteindra, à Alger, en 1906.
Sur le trône pendant quatre ans (dont deux en résistance), en exil pendant douze ans, son sort le rapproche de Toussaint Louverture, Louise Michel, Ranavalona III...
Aujourd'hui, au Bénin (ex-Dahomey), il figure au rang des plus grands héros de la lutte pour l'indépendance.
C'était en un temps pas si ancien."
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À ce témoignage unique, qui nous apprend mille choses sur la vie politique et sociale des citadins de cette époque, Pierre de L'Estoile a ajouté une collection exceptionnelle de ces étonnants pamphlets, libelles et dessins satiriques que les factions rivales s'envoyaient au visage. Reflets fidèles de l'esprit d'une époque, ses Registres-Journaux, d'abord empreints de tristesse devant le conflit grandissant entre catholiques et protestants, traduisent ensuite, à partir de 1588, un véritable effroi : Henri III est chassé de Paris, où rien ne semble plus résister à la Ligue catholique qui, d'abord contrôlée par la noblesse ralliée aux Guise, tombe vite aux mains d'un parti populaire. La terreur règne alors dans la capitale en révolte.
Philippe Papin nous propose ici, dans une version en français moderne, la partie de ces Registres-Journaux qui commence avec le règne d'Henri III et s'achève à l'avènement d'Henri IV.
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Entré en 1806 au service de Napoléon, Louis-Etienne Saint-Denis (né à Versailles en 1788) passe en décembre 1811 au service intérieur comme " second mameluck ".
C'est par la volonté de l'Empereur qu'il s'appellera désormais Ali. Faux mameluck mais vrai témoin, toujours dans l'entourage immédiat de son maître, Ali note tout par le menu, depuis la campagne de Russie jusqu'à la mort de l'Empereur - en passant par le premier exil à l'île d'Elbe, la défaite des armées françaises à Waterloo et l'embarquement pour Sainte-Hélène. Comme l'a écrit Jean-Paul Kauffmann : " Ali est la mémoire visuelle de la captivité.
" Publiés pour la première fois en 1926 et jamais réédités depuis, les " Souvenirs " du Mameluck Ali sur l'Empereur Napoléon constituent un témoignage unique sur l'homme qui a marqué l'Histoire à tout jamais.
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Pour tout le monde, le nom de « Robespierre » renvoie bien sûr à Maximilien Robespierre, à la Révolution française, au jacobinisme et à la Terreur. Mais Robespierre est aussi le nom de son jeune frère Augustin, « Bonbon » pour ses proches, personnage dont il n'est fait que bien rarement mention dans les livres d'histoire, si ce n'est pour évoquer la date du 28 juillet 1794, jour où les deux frères ont été condamnés à mort.
Augustin, cependant, eut un rôle significatif pendant la Révolution. Lui aussi homme de loi, jacobin militant, député de la Montagne, Bonbon fut avant tout un homme de terrain, qui parcourut la France de la Révolution du nord au sud.
Sans doute est-ce à force de regarder la Terreur dans les yeux qu'il comprit que la violence révolutionnaire devait cesser afin de préserver les conquêtes de la Révolution.
Mais s'il fut convaincu que la Révolution devait prendre fin pour être sauvée, s'il osa manifester quelque opposition à Maximilien, il fit preuve, à la fin, d'un courage exemplaire en demandant d'être associé à son frère dans le supplice de l'échafaud.