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André Versaille
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Comment Roosevelt fit entrer les Etats-Unis dans la guerre
Arnaud Blin
- André Versaille
- Histoire
- 20 Avril 2011
- 9782874951299
Un homme. Une décision.
Rien, au départ, ne destinait Franklin Roosevelt à la présidence des États-Unis. Et tout indiquait que ce pacifiste convaincu s'évertuerait à éviter à cette nation profondément isolationniste un nouvel engagement dans un conflit dangereux qui, longtemps, ne la toucha que de loin.
Certes, l'attaque de Pearl Harbor de 1941 facilitera les choses mais la décision, la sienne, est prise bien avant. Comment ? Pourquoi? On pose là cette question fondamentale : doit-on faire la guerre pour obtenir la paix ? Avant de pouvoir lui-même y répondre, Roosevelt va suivre un long cheminement, à la fois personnel et politique, qui l'amène à prendre cette décision et à convaincre son peuple de le suivre. Il n'est pas tout seul : il a avec lui Churchill - avec qui il met au point une vaste stratégie, bien avant Pearl Harbor, pour vaincre Hitler et Hiro-Hito -, et, surtout, sa remarquable compagne, Eleanor, avec qui il forme un tandem indissociable. Contre lui, il a ses convictions religieuses et politiques ; ses partenaires politiques et ses (nombreux) adversaires ; le peuple américain aussi, qui ne rêve que de paix. Ce livre cherche à retracer les racines profondes de cette décision tout à la fois improbable et inévitable, et mûrement réfléchie.
Il s'agit donc ici d'une analyse politique mais dont les dimensions biographique et psychologique sont également très importantes. En d'autres termes, la décision d'entrer en guerre sert de fil rouge pour comprendre l'homme, pour comprendre aussi le pays qu'il dirige et le monde qu'il va largement contribuer à redéfinir ; pour comprendre, d'une certaine façon aussi, la dialectique de la guerre et de la paix.
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Goebbels : portrait d'un manipulateur
Lionel Richard
- André Versaille
- Histoire
- 1 Novembre 2008
- 9782874950179
Qui ne connaît le dirigeant nazi Joseph Goebbels ? Dans les images documentaires d'époque, il est partout.
Apothéose du tragique et du pathétique, en 2005, une séquence du film La Chute lui est réservée : son suicide et celui de sa femme le 1er mai 1945, après avoir procédé au meurtre de leurs six enfants.
Pourtant, au-delà de ces apparitions insistantes, de ces évoca-tions anecdotiques, le grand public en sait-il beaucoup sur son environnement familial, sa personnalité, sa formation, sa vie ? Il est temps de mettre fin au « mythe » répandu par certains au-teurs allemands au lendemain de 1945. Pour accréditer la thèse d'une Allemagne « victime » de « déments diaboliques », ils voyaient en Goebbels le « démon » en action, d'ailleurs doté du pied fourchu de Satan. Dans le monde d'aujourd'hui, où propa-gande et « désinformation » s'amplifient, son activité visant à modeler l'opinion publique n'a jamais été aussi instructive.
Cet ouvrage se veut le portrait d'un polémiste impitoyable à l'égard de ses adversaires, d'un manipulateur conscient et cynique, d'un virtuose de la ruse et de la séduction, d'un jusqu'au-boutiste blasé. Grâce aux nombreuses citations tirées des textes mêmes de Goebbels, et souvent insuffisamment prises en considération par les historiens - ses écrits « littéraires », ses articles, ses allocutions radiophoniques, ses discours -, ce livre se veut en même temps un tableau de l'Allemagne nazie.
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John F. Kennedy ; une famille, un président, un mythe
André Kaspi
- André Versaille
- Histoire
- 31 Décembre 1999
- 9782874952159
Rédigée par le spécialiste français de l'histoire des États-Unis, cette biographie de Kennedy nous aide à mieux percer les mystères qui entourent, encore aujourd'hui, cette personnalité complexe.
Élu le 8 novembre 1960, le 35e président des États-Unis n'aura exercé ses fonctions que pendant mille jours. Mais la légende de John F. Kennedy continue de hanter les mémoires. C'est que, sur l'homme, sa politique, sa vie intime, sa tragique disparition, les mystères perdurent.
Mystérieux, son assassinat à Dallas, le 22 novembre 1963, dont on a longtemps tenté de résoudre l'énigme. Surprenante, cette carrière politique dont la réussite repose sur le charme et l'intelligence, le gou^t de la publicité et le souci de l'image, un " libéralisme " prudent et tâtonnant. Complexe, cette personnalité qui résiste aux analyses simplistes. Reste la fascination pour un président charismatique, pour une famille qui a formé un clan, connu bien des vicissitudes, suscité l'inlassable curiosité des médias et -
Louis Joxe, diplomate dans l'âme
Chantal Morelle
- André Versaille
- Histoire
- 20 Octobre 2010
- 9782874950988
Louis Joxe (1901-1991) est un de ces grands serviteurs de l'État dont l'action est à la fois modeste et irremplaçable. Son nom reste attaché aux Accords d'Évian qu'il a négociés au nom du général de Gaulle et signés le 18 mars 1962. Sa vie pourrait être un roman si l'on ne prenait pas en compte le côté exemplaire de la réussite de la formation offerte par l'école républicaine. Issu d'une famille modeste, son père s'est hissé au sommet de la hiérarchie de l'Instruction publique. Lui-même, après avoir suivi un cursus traditionnel, se destine à l'enseignement de l'histoire après son agrégation. Entré par son mariage dans la grande famille parisienne des Halévy, il devient proche de la journaliste Louise Weiss dans les années 1920 et du ministre radical Pierre Cot dans les années 1930. Il rencontre son troisième mentor, de Gaulle, à la faveur de la guerre, à Alger, en 1943, et il devient le secrétaire général du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Sous la IVe République, il mène une belle carrière de diplomate. En 1960, de Gaulle lui confie la plus difficile mission qui soit : celle de négocier la fin des «événements d'Algérie». Ministre d'État chargé des affaires algériennes, Joxe s'acquitte de cette tâche à haut risque avec efficacité et le plus grand dévouement. Son attachement à la personne du général de Gaulle et son gaullisme passionnel lui donnent une place à part dans la famille gaulliste. Plusieurs fois ministre par la suite, député UDR, membre du Conseil constitutionnel, Louis Joxe n'a cessé de servir l'État tout en gardant des allures de dilettante féru de littérature et de musique.
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Madame de Pompadour ; la Du Barry ; histoire de Marie-Antoinette
Jules de Goncourt, Edmond de Goncourt
- André Versaille
- Av Histoire
- 24 Novembre 2010
- 9782874951220
La marquise de Pompadour, la comtesse du Barry et la Reine Marie-Antoinette ont en commun une même destinée : d'abord adulées, encensées, idolâtrées, elles ont fini leurs jours dans l'opprobre des calomnies ou de la guillotine. Après l'apothéose, le mépris et la haine.
Favorites ou Reine, elles sont unies par un même symbole, le Roi, et une même tentation, la politique. À une époque où la femme souffrait encore d'un préjugé humiliant et discriminatoire, où on lui reprochait toutes les perversions que l'on attribuait à son sexe, toutes trois s'aventurèrent en effet dans une carrière que les femmes ne pouvaient ambitionner, pensait-on alors, sans déraison et sans malice : la politique.
Les biographies d'Edmond et Jules de Goncourt sont précieuses. L'invention de la femme au XVIIIe siècle est à porter à leur crédit. Ils ont peint la femme avec des couleurs flamboyantes dignes des plus grands pinceaux. Ils ont donné aux femmes qui ont retenu leur attention ce privilège qu'octroient à leurs modèles les grand écrivains : l'existence. Sous leur plume, la Pompadour, la du Barry et Marie-Antoinette vivent. La qualité de l'écriture, la progression dramatique de la composition, font de leurs biographies pionnières des perles littéraires.
La lecture de ces ouvrages sera, pour certains, une découverte. Les autres retrouveront avec délice la charmante, et parfois grinçante, musique d'une oeuvre qui marque une date non seulement dans l'imaginaire historiographique mais également dans l'histoire du destin féminin.
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Rejetant les faux bruits de complot et les légendes sur les «forces obscures», ce livre s'efforce de restituer à l'Histoire ce moujik insaisissable et fascinant qu'était Raspoutine. Homme de Dieu et diable sacré, dévôt et lubrique, séduisant et repoussant, devin guérisseur et débauché impénitent, ce récit est aussi celui de son incroyable influence sur la tsarine Alexandra, alors que l'Empire s'écroule.
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La vie passionné du scientifique de génie qui, avant Galilée, fut un des premiers cosmologues modernes. Jean Rocchi raconte avec brio le destin haut en couleurs, exceptionnel et tragique de ce rebelle qui, en 1600, sera condamné au bûcher par l'Inquisition pour avoir défendu la vision hérétique d'un univers infini. Un chapitre capital de l'histoire de la pensée au temps de la Renaissance italienne.
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Le 25 septembre 2013, on commémore le 30e anniversaire de la mort du roi Léopold III. C'est l'occasion de republier cette biographie, parue en 2001 et première du genre, qui retrace l'ensemble de la vie du Souverain. Jusque-là en effet, les portraits consacrés au Roi se cantonnaient à l'étude de l'un ou l'autre aspect de sa vie, et principalement à la campagne des 18 jours, à l'Occupation et à la question royale.
Pourtant Léopold III ne règne que 6 ans entre 1934 et 1940, et abdique à l'âge de 50 ans. Que fait-il après ? Comment le prince Léopold a-t-il été préparé à sa tâche ? Est-il vraiment prêt lorsqu'il monte sur le trône en 1934 ? Quels faits marquants jalonnent les six années de son règne ? Quelles sont les véritables causes de l'abdication ? Telles sont les questions auxquelles cette biographie tente de répondre.
L'ouvrage, destiné au grand public, a été établi sur base d'archives très diversifiées et souvent inédites, comme les Archives anglaises du Foreign Office, les archives des présidents des États-Unis et des Secrétaires d'État, et bien évidemment les archives royales, et rédigé par des historiens de différentes universités belges francophones ou flamandes. Le récit est en outre illustré de documents et de photographies souvent inédites et s'achève sur un chapitre consacré à l'image du Roi perçue par ses contemporains, comprenant de nombreuses caricatures, dessins ou photographies inédites.
Lors de sa lève édition en 2001, ce livre avait été chaleureusement salué par la critique. Il reste à ce jour le seul ouvrage de référence complet sur Léopold III.
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Pauline Bonaparte est un personnage fascinant. Au tournant du XIXe siècle, elle était considérée par beaucoup comme la plus belle femme d'Europe. Elle a choqué le continent par l'audace de ses amours, sa garde-robe et ses bijoux somptueux, et, surtout, par sa décision de poser presque nue pour la sculpture de Canova, laquelle a été reproduite d'innombrables fois au fil des ans.
Mais tout aussi remarquable que sa vie privée a été la fidélité de Pauline à l'empereur (si ce n'est à ses maris). Elle a été témoin des grandes victoires de Napoléon en Italie, et elle a été souvent avec lui et l'impératrice Joséphine, à Malmaison.
Quand il fut exilé à l'île d'Elbe, Pauline fut sa seule parente à le suivre là-bas, et après Waterloo, elle demanda à être autorisée à le rejoindre à Sainte-Hélène. Aucun biographe n'a été si profondément dans les sources ou n'a si étroitement examiné l'une des plus proches relations de l'homme qui a façonné l'Europe moderne.
Flora Fraser a jeté une nouvelle lumière sur l'époque napoléonienne, en peignant un portrait dynamique et vivant d'une femme envoûtante.
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De l'amour et des bombes ; épopée d'une anarchiste
Emma Goldman
- André Versaille
- Histoire
- 11 Mai 2011
- 9782874951480
En 1889, par une chaude journée d'août, une jeune juive russe émigrée arrive à New York, riche de ses vingt ans, d'une machine à coudre et d'un idéal.
En quelques années, l'Amérique ne va pas tarder à découvrir celle que les journaux nommeront «Emma la Rouge». Attentats, grèves, meetings, procès, emprisonnements se succèdent autour d'elle.
Mais dans ce tourbillon où d'autres se noieraient corps et âme, Emma Goldman n'oublie pas de vivre. Elle aime les fêtes, l'art, le raffinement, et ne craint pas de s'exprimer sur des sujets tabous même parmi les gens de gauche : le droit à l'amour et à la libre disposition de son corps, le contrôle des naissances, la prostitution, l'homosexualité, la psychanalyse, la lutte des minorités ethniques, etc. Bref, elle dérange, et pas seulement les pouvoirs en place.
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Comment de Gaulle fit échouer le putsch d'Alger
Maurice Vaïsse
- André Versaille
- Histoire
- 16 Mars 2011
- 9782874951312
Quand le 22 avril 1961, on apprend que l'armée a pris le pouvoir à Alger, c'est un coup de tonnerre.
La guerre d'Algérie dure depuis sept ans. Elle a provoqué la chute de la IVe République et le retour au pouvoir de De Gaulle. Depuis 1958, le Général a esquissé toutes les solutions : du «Je vous ai compris» en juin 1958, semblant signifier qu'il se ralliait à l'Algérie française, à «l'Algérie algérienne» en 1961, en passant par la proposition d'autodétermination de septembre 1959. Pendant ce temps, l'armée française, qui combat en Algérie, se demande pour quoi elle se bat. C'est une partie de ces militaires qui, en voulant refaire le coup du 13 mai 1958, vont faire chanceler - durant quatre jours - le régime de la Ve République.
Consultant des centaines de documents, archives, témoignages, Maurice Vaïsse a écrit un récit haletant dans lequel il s'attache à décrire les tenants et aboutissants de ce pronunciamiento dirigé par un quarteron de généraux, Challe, Jouhaud, Salan et Zeller : on apprend dans cet ouvrage comment les paras ont réussi à se jouer des forces de l'ordre et à se rendre maîtres d'Alger, comment l'événement a été vécu à l'Élysée heure par heure, comment de Gaulle a réagi, olympien et sombre tout à la fois, comment il a soupçonné les Américains d'être dans le coup et comment il a fait échouer le putsch.
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Pétain : j'accepte de répondre ; les interrogatoires avant le procès (avril-juin 1945)
Benoît Klein
- André Versaille
- Histoire
- 25 Mai 2011
- 9782874951435
Le maréchal Pétain fut interrogé à dix reprises avant l'ouverture de son procès.
Dans ces interrogatoires, nulle conférence, des questions. Les pièces de l'accusation sont présentées à l'accusé : dépositions de témoins, correspondances, ses propres déclarations. Pétain répond, successivement abattu, indigné, combatif, assumant son action ou se défaussant sur son entourage.
Sa défense s'ébauche, élémentaire, puis s'échafaude avec ses avocats.
Restés inédits dans leur intégralité jusqu'à aujourd'hui, ces procès-verbaux d'audition saisissent par l'incroyable désordre et la marche forcée des questions. L'impression est celle d'un exercice imposé, dans l'urgence, si ce n'est l'improvisation.
L'objet principal des interrogatoires n'en est pas moins saisissant : l'armistice «criminel», la collaboration ? Non pas ! Le socle de l'accusation, c'est le complot : le supposé cagoulard en chef Pétain aurait tramé la défaite pour renverser la République. Radicale, bâtie sur quelques pièces et arguments massues, l'accusation de complot convient à l'urgence judiciaire, mais aussi à l'opinion puisqu'elle disculpe l'immense majorité des Français et de leurs représentants qui ont souscrit à l'armistice et aux pleins pouvoirs.
Ces interrogatoires d'avant le procès sont suivis de l'audition de l'Île d'Yeu où les représentants de la commission parlementaire chargée d'étudier les événements qui se sont déroulés de 1933 à 1945, viendront entendre Philippe Pétain pour la dernière fois.
Ces interrogatoires appartiennent à l'Histoire. Ils ne pouvaient demeurer reclus. Leur lecture est indispensable pour bien comprendre ce que furent l'action et le régime de Vichy.