Le premier chef d'oeuvre de la littérature grecque et européenne. L'Iliade raconte le siège de Troie par les armées grecques, qui dura dix ans. L'oeuvre a nourri vingt siècles de littérature et d'art. L'abondance des personnages, le romanesque des situtations, les nombreuses tragédies que renferme l'épopée, l'alliance des dieux et des hommes, les leçons politiques, la violence des conflits, la beauté des scènes, la poésie font la richesse d'une oeuvre de près de 15 000 vers qui se lit sans reprendre haleine.
Le plus célèbre roman de la littérature russe, et qui a produit un chef-d'oeuvre de l'opéra, était d'abord un poème, en strophes rimées.
L'auteur y a mis sa vie - et sa mort. l'héroïne, tatiana, tombe amoureuse d'un héros byronien, qui tue en duel le fiancé de la soeur de celle-ci. les années passent, onéguine revient, découvre qu'il aime passionnément tatiana, maintenant mariée ; elle l'aime aussi ; que choisira-t-elle ? " et le bonheur était si proche, si possible " chante pouchkine.
Un jeune homme qui s'ennuie, la plus touchante des jeunes filles, un poète de dix-sept ans, un vieux mari, des créatures de rêve.
C'est le roman des rencontres manquées, des amours perdues, des remords sanglants. c'est aussi, comme dit nabokov, " une des oeuvres les plus brillantes jamais composées, un classique international aussi grand que hamlet, ou moby dick.
Cette traduction, entièrement nouvelle et remarquable d'aisance, reste fidèle au rythme de l'original, à sa " langue de diamant ", à sa miraculeuse limpidité.
"Homère et Hésiode ont donné aux dieux leurs noms".
Voilà ce que pensait Hérodote, quelques siècles après la mort des deux poètes. De fait, c'est dans la théogonie, dans les hymnes homériques que les petits grecs, pendant des siècles, ont appris ce qu'il fallait savoir des immortels. Cette poésie religieuse n'est pas une poésie sacrée. Pas de vérité révélée. Pas de dogmes. des récits qui se développent librement. Les divinités sont d'abord des figures lumineuses qui, soudain, apparaissent.
Elles ne sont pas encore entravées par des allégories. Hésiode a rencontré les muses. Il a vu les dieux. Il sait que son art, comme le leur, contribue à l'ordre du monde. " Cosmos " veut dire à la fois " monde " et " ordre ". Ordre fragile. Le poète, comme les olympiens, résiste au chaos qui toujours menace. Il a soin de la justice. Il a soin de la musique.
Le livre du philosophe russe Simon Frank (1877, Moscou - 1950, Londres) intitulé Cinq essais sur Pouchkine s´ouvre par un paradoxe : l´univers intellectuel du grand poète, dont l´oeuvre et la vie ont pourtant été étudiées par les spécialistes dans leurs moindres détails, demeure méconnu. Ces études s´adressent à un large public. Elles nous font découvrir un Pouchkine aussi profondément européen qu´intrinsèquement russe. Animé d´une religion de dimension universelle, cet immense poète concilie paradoxalement les principes libéraux avec le conservatisme dans une vision synthétique où les destins de la Russie et de l´Europe apparaissent étroitement liés. Ses pensées sur l´amour, l´amitié, la sociabilité et la solitude constitue un trésor de sagesse inépuisable. « Quel trop-plein de diversité et de vie dans cet étonnant univers spirituel qui a nom Pouchkine ! » Simon Frank
Pour écrire The Tragical History of Doctor Faustus, Christopher Marlowe (1564-1593) a visiblement utilisé le livre mis en vente en 15 8 7 à la foire de Francfort, livre anonyme, intitulé : Historia von D.
Johann Fausten, mais qu'il est d'usage, depuis longtemps, d'appeler " Volksbuch ", c'est-à-dire " livre populaire ", comme si le peuple allemand lui-même en était l'auteur. Il est vrai que cette biographie sans doute fantaisiste du personnage très réel qu'a été Faust se présente comme une collection d'anecdotes drôles ou terrifiantes, dont plusieurs viennent de la tradition orale. Mais le but de l'ouvrage est clair, et avoué.
C'est un but édifiant. Il s'agit de mettre en garde les jeunes intellectuels contre la tentation d'étudier la magie. Marlowe reprend une grande partie de la matière narrative de l'Historia, aussi bien les clowneries que les épisodes tragiques. Mais il n'est pas sûr que cet athée notoire emboîte le pas aux prédicants lorsqu'il s'agit de suggérer une interprétation. Son Faust ne paraît guère héroïque. Dans son irrémédiable détresse, il n'en est que plus émouvant.
On trouvera ici l'Historia, dans la version de 1587, avec tous les chapitres qui ont été ajoutés dans les différentes rééditions de la fin du XVIe siècle. En revanche, la tragédie de Marlowe est donnée dans le texte de la première édition, posthume, de 1604 ; l'édition de 1616, qui donne un texte plus long, surchargé par des ajouts dont l'authenticité paraît douteuse, n'a pas été prise en compte.
Le premier recueil du grand poète symboliste russe joue sur d'infinies variations de couleurs, de rythmes et de registres.