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Tituli
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Ces poèmes, nés de l'expérience sensible (Brebis) ou de la réflexion historique (Féérie), mesurent les chances (ce que l'on « chérit », selon le mot de Rimbaud) de retrouver la franchise première.
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Proses contemplatives du monde minuscule des insectes dans une langue disparue dont Alexis Buffet recueille les cendres volatiles.
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Une ode à la violette, cette fleur discrète dont le parfum est tellement reconnaissable qu'on le décline en goûts et senteurs d'une infinité de parfums, boissons et friandises. Si petite qu'elle peut passer inaperçue et qui nous accompagne en toutes saisons sauf l'été. Ce recueil l'appréhende sous toutes ses facettes et mentionne ses déclinaisons chez les nombreux artistes qu'elle a inspirés.
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C'est en américain contemporain que ce traducteur s'essaie aux fables, recréant l'humour et le ton du texte initial dans une version allègre où les trouvailles abondent. Il se sert très à propos des tournures énergiques du parler familier, afin de restituer la verve incisive du fabuliste. Confrontée à la langue du 17ème siècle, la mise en regard de cette très moderne version anglaise avec les tangrams d'Edith de Tarragon est très adaptée pour les enfants. Les vidéos de lectures par le traducteur, indiquées par des flashcodes, invitent le lecteur à apprécier la musicalité des textes dans les deux langues.
Trraduction anglaise de Christopher Carsten.
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Il s'agit d'une conversation épistolaire sous forme de poèmes, elle se noue entre Marie-Louise Girardin, qui, travestie en homme sous le nom de Louis Girardin, a navigué aux confins du Pacifique engagée comme «commis aux vivres» sur le vaisseau La Recherche, en pleine révolution française, et Marie-Antoinette dernière Reine de France. Cet échange entre ces deux femmes aux destins tragiques, l'une à Versailles et Paris, l'autre jusqu'en Tasmanie où vit Adrienne Eberhard, nous place au coeur d'une amitié sororale où l'autrice se sert du simple pour atteindre au sublime. Catherine de Saint Phalle traduit remarquablement cette poésie intimiste au mysticisme immanent.
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La lettre à Girardin (comment j'ai volé les confessions)
Philippe Sabres
- Tituli
- 15 Novembre 2018
- 9782373651119
Philippe Sabres donne à lire un premier roman magistral et lumineux qui a pour point de départ l'allergie au théâtre qui chez Jean-Jacques Rousseau atteignait une dimension passionnelle. A partir de l'intrigue du vol du manuscrit des Confessions par un modeste apprenti-comédien, c'est tout l'univers de leur auteur qui est soumis à la fois à un hommage et une critique pétris d'humour et de tendresse. Ce jeune Parisien d'obscure condition qui rêve de devenir célèbre se lie d'amitié avec l'écrivain, qui souffre plus qu'il ne jouit d'une célébrité entachée de rumeurs et de malentendus. A la suite d'une brouille, il lui dérobe le manuscrit tenu secret des Confessions. Peu de temps après la mort du philosophe qui avait été accueilli pour les dernières semaines de sa vie au château d'Ermenonville par le marquis de Girardin, le jeune homme, accablé de remords, adresse à ce dernier une longue lettre. Il y a dans ce texte tout à fait précis quant à la description des évolutions du théâtre dans le contexte historique mouvementé de cette fin de 18ème siècle, tout un arsenal d'artifices à la louange de cet art.
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Chaque page de ces poe`mes en prose est une contemplation de petits paysages. Des paysages pensants qui nous regardent de´sormais plus que nous les regardons.
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Bivouac est né d'une confrontation avec l'expérience de Jack London, telle que concentrée dans Martin Eden. Cartographie d'une année 2017 vécue sur le mode de l'exploration, la pratique du trek y rejoint les exercices avec l'enfant, la découverte de la grotte Chauvet, les stations dans les cafés et les friches.
Premier recueil d'une forte puissance intellectuelle assortie d'une grande richesse thématique, il suscite l'enthousiasme par sa modernité. La ponctuation très singulière, où les virgules et les tirets sont le reflet d'un rythme intérieur cohérent, forme les bases d'une architectute magistrale où la sincérité parfois un peu rugueuse traduit un rapport à la réalité prenant la forme d'un kaléidoscope ou d'un cube Rubik.
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"Cette célébration du quotidien, transfigurée par une lumière intarissable au coeur même du périssable, l'auteur la ponctue de dessins où taches et traits, couleurs tendres et nuages obscurs, disent à leur manière de «choses muettes», pour reprendre la belle formule de Nicolas Poussin, que c'est cette tension qui est le gage mystérieux d'une promesse infaillible." Emmanuel Moses
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D'une rive à l'autre : quand les poètes traduisent les poètes
Marie-Christine Masset
- Tituli
- Essai
- 23 Mai 2023
- 9782373651621
Subjuguée et intriguée par ce qui repose et oeuvre dans un livre traduit, happée par ce passage d'une langue à l'autre, par l'effacement des rives-frontie?res, j'ai voulu percer plus fort et plus loin ce myste?re de la traduction (et de l'écriture !).
Qu'en est-il des autres ? Comment vivent-ils cette aventure extraordinaire ? Quelle voie est privilégiée pour traduire, traverser la langue de l'autre ? Accueillent-ils le souffle de cette langue dans leur propre écriture ? Lui résistent-ils ou le laissent-ils se déposer là ou? il veut ? La difficulté de trouver un titre alliant l'ensemble des textes ici réunis est une réponse : le myste?re se poursuit et avec lui la chance de n'avoir assez d'une vie pour le sonder.
Il est autant d'approches et de saisies de la traduction que de poe?tes. L'heureuse singularité des contributions ouvre le champ d'une perspective inoui?e. La traduction est une voyageuse, elle n'en a pas fini de parcourir landes, roches, mers et pays. Chaque poe?me écrit en est empreint. Elle nous unit et nous distingue tout à la fois. Cette traversée d'une langue à l'autre est ce qui nous a fait parler pour la premie?re fois.
Ainsi revenons-nous à la source, et nous rendons cette eau, alors inconnue et étrange?re, désormais familie?re et dicible. Partagée entre toutes et tous, jusqu'en ses ondoiements invisibles qui nous portent toujours plus loin. -
D'un recueil à l'autre, Bernard Dilasser s'efforce de viser, à travers les "mille feux de l'adieu", un sacré que, loin des abstractions désincarnées, il appréhende dans une sorte d'ivresse où l'on se roule "parmi les fruits rouges de la finitude".L'exercice est rude, sans doute, mais empreint d'une ardeur, d'une joie qui se confondent avec l'acte de nommer.
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Jubilation est écrit dans cet espace "entre la vie et la mort" qu'évoquait Nathalie Sarraute. C'est à une véritable aventure spirituelle qu'est convié le lecteur, à une méditation sur le rapport entre le temps et l'éternité. Et puis il y a des fulgurances, comme ce "je" qui, selon l'auteur, est le nom que l'on donne à "la blessure ouverte des mémoires". Un très beau livre, dont la justesse rare des images, des métaphores discrètes mais qui portent, nous mène en « eaux profondes », là où aux confins du langage s'exprime l'ineffable.
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Le monologue du poète inspiré par ce qui l'entoure en ces lieux habités : la maison aux mille pièces, le jardin aux mille plantes, environnement riche en objets chargés d'ans et de vivants, auxquels elle adresse ces mots dans une quête éperdue pour les rejoindre.
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De`s que son mal de vivre commence a` l'ane´antir, Arvo Pallas s'en va, fermant derrie`re lui les portes de ses vies ante´rieures. Arvo Pallas est le nom fictif d'un e^tre intense dont la vie, bien re´elle, reste e´nigmatique. Ce re´cit polyphonique le suit dans sa trajectoire douloureuse : l'invasion de l'Estonie par l'Arme´e rouge, les re´seaux des services secrets pendant la Guerre froide, le ro^le du jeu d'e´checs dans cette ne´buleuse, la flambe´e des mouvements contestataires puis leur extinction. Les femmes de sa vie racontent un combat plus inte´rieur. Mais quels que soient les e´clairages, intimes ou pas, Arvo Pallas ne coi¨ncide jamais avec les portraits que les gens dressent de lui.
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Chacune des sept journées que constitue cet heptaméron - forme jadis éprouvée par Marguerite de Navarre - a trouvé sa propre forme. Plus ou moins fragmenté, prosé, ou versifié, le matériau textuel composé chaque jour de la semaine pourrait fonctionner de manie?re autonome. C'est curieusement le contexte sanitaire que nous avons traversé, et plus précisément sa temporalité, qui a permis à la voix du poe?me, conjurant peut-e?tre l'ennui, d'inventer sa mobilité, et de se distribuer à l'envie dans les formes respectives qu'auront prises les sept séquences du livre.
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Alors que l'on parle d'esprit cartésien, de système cartésien, les écrits de Descartes ne posent pas un édifice stable ni clos, leurs conquêtes sont mouvantes, inquiètes, traversées de contradictions et retouches. Bataille - peut-être le meilleur lecteur de Descartes - dira qu'il a eu une intuition non-subordonnée qu'il a tenté de domestiquer en la soumettant à des principes. Comment peut-on être cartésien ? En le voyant raisonner, méditer, écrire, sur un théâtre personnel.
Essayiste et poète, Claude Minière est né à Paris le 25 octobre 1938. D'abord instituteur dans la campagne beauceronne, il a ensuite exercé différentes missions au Ministère de la Culture. Dernie`res parutions : Un coup de de´s (essai sur Blaise Pascal), Tinbad e´diteur, 2019, Itus et reditus, poe`mes, Le corridor bleu, 2020, Le Livres des amis et des ennemis, poe´sie, Za e´ditions, 2020, Refaire le monde, poe`mes, Gallimard, coll. Blanche, 2021.
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Dans ces poèmes en vers libres, Paule Marie Duquesnoy parle de l'amour, du départ des êtres chers et du temps qui passe. Sensible aux variations de la nature, puisant à la source de l'enfance, elle cultive les mots, au gré des saisons et des couleurs.
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55 courts poèmes exprimant le deuil et la renaissance dans le style si singulier de cet auteur prolixe. Nous retrouvons là la qualité exceptionnelle de cette écriture ciselée.
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Journal d'une transmission féminine, Comme après rend hommage à la tante maternelle, suédoise, qui représentait pour l'auteure un modèle d'indépendance. La question de l'identité se décline à travers des jeux de miroir impliquant d'autres figures de femmes ; l'exercice physique, la promenade ou la photographie servent de tremplin à la rêverie. Le style d'une prose poétique apparemment relâchée, de fait admirablement tenu, pourrait être le pendant français de Mayröcker.
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Deux thèmes s'entrecroisent dans La Visite : le doute progressif du narrateur, quant à ses origines, qu'instille avec une discrète cruauté la vieille dame à qui il rend visite, et la naissance soudaine et miraculeuse, en lui, d'une vocation poétique dont on devine qu'elle le sauvera de cette espèce d'effondrement de soi.
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Fagots de lumière marque une nouvelle étape dans la démarche poétique de Bernard Dilasser, qui vise à une sorte de célébration paradoxale de figures essentiellement phobiques en même temps qu'à un détachement du moi, dans ce qu'il a d'imaginaire.
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Ces trois pièces évoquent des événements historiques majeurs, dressant les portraits en action de deux souverains de la famille angevine, Jeanne, reine de Naples au XIVe siècle, et le Roi René, un siècle plus tard, tous deux ayant été, en leur qualité de «comte» et «comtesse», possesseurs de la Provence, qui rejoindra le domaine royal et sera française peu après la disparition de ce dernier, tandis que le Comtat Venaissin et la ville d'Avignon, - département actuel du Vaucluse -, resteront des états pontificaux jusqu'à la Révolution, et ne seront rattachés à la France qu'en 1793. C'est dans le Luberon, aux limites sud du Comtat, qu'en avril 1645 ont été pourchassés et massacrés comme hérétiques les paysans « vaudois », nom issu de leur maître Valdo, précurseur du protestantisme dès le 12ème siècle.
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Le fait que les thèmes abordés ont l'air de se répondre comme des thèmes musicaux à mesure que se succèdent ces scènes de la vie quotidienne, provoque un état proche de la sidération, reflet d'une dépossession de soi qui trouve sa résolution dans les "pénultièmes" pages, avec l'aboutissement d'une authentique expérience spirituelle, une forme de dépouillement, dans l'acceptation de la mort et de la finitude de notre condition.
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C'est en américain contemporain que ce traducteur s'essaie aux fables, recréant l'humour et le ton du texte initial dans une version allègre où les trouvailles abondent. Il se sert très à propos des tournures énergiques du parler familier, afin de restituer la verve incisive du fabuliste. Confrontée à la langue du 17ème siècle, la mise en regard de cette très moderne version anglaise illustrée de gravures anthropomorphes évoquant les souffrances intimes de l'animal humain, est des plus percutantes. Les vidéos de lectures par le traducteur, indiquées par des flashcodes, invitent le lecteur à apprécier la musicalité des textes dans les deux langues. Ouvrage préfacé par Michael Edwards de l'académie française.
An outstanding new translation of a French classic. Christopher Carsten offers a modern, learned and witty translation of a selection of La Fontaine's fables. Through the translator's bold translation choices and his sense of humour, the 350-year old fables acutely resonate with today's world. This bilingual edition of the Fables takes the reader on a poetic journey between the French and English languages. Artist Sophie de Garam's anthropomorphic silhouettes strongly convey the vicissitudes of the human soul. The translator invites the reader to enjoy the musicality of the text by means of videos indicated by flashcodes. Presented by Michael Edwards, from the French Academy.