Que faire du droit quand on est sociologue du travail ? Quelle place lui laisser à? côté? des pratiques et normes informelles ? Longtemps négligé?car considéré?comme relevant des seuls juristes, les évolutions récentes du travail et des modes de régulation rendent plus que jamais l'étude sociologique du droit du travail indispensable. Que ce soit pour analyser ses évolutions, la façon dont il participe à la constitution des relations de travail, dont il est utilisé, critiqué, détourné ou ?évite , l'analyse sociologique du droit du travail permet d'appréhender plus globalement l'évolution du travail et de ses règles.
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À partir d'analyses générales et d'études de cas empiriques, ce livre collectif démontre l'acuité et la pertinence du regard sociologique pour expliquer l'évolution et les pratiques sociales du droit du travail.
Il invite à?dépasser l'opposition entre normes formelles et informelles pour comprendre comment le droit, tel que les travailleurs et employeurs se l'approprient, participe à l'ordre social. Au-delà de la seule sociologie, il offre un point de vue original et stimulant sur les bouleversements en cours des mondes du travail et la remise en cause de son droit.
Les outils de gestion sont la « vérité nue » du management, la manière dont la gestion se présente concrètement aux acteurs dans les organisations. Pourtant, ils restent des « technologies invisibles », des objets si banals et si évidents qu'on ne les remarque plus guère.
Délaissant les modèles managériaux, déjà bien connus et décrits, ce livre examine cette multitude d'artefacts qui fourmille dans les organisations : le simple protocole qu'un salarié prévoyant a pris soin de rédiger, le tableau Excel recensant les employés qui se complexifie à mesure qu'une PME grandit, l'application sur le smartphone d'un chauffeur-livreur ou encore un planning affiché dans une salle du personnel, etc.
Face à cette grande diversité d'artefacts, comment proposer une anatomie globale et cohérente ? En les considérant comme des textes écrits par un concepteur qui imagine son futur utilisateur, nous nous inspirons des sémioticiens spécialistes de l'analyse des textes, et particulièrement d'Umberto Eco et de sa théorie du lecteur modèle. Elle permettra de proposer une théorie originale et globale de la manière dont les outils de gestion sont conçus et utilisés, souvent de manière inattendue et surprenante. Dans ces situations de gestion complexes, on rencontrera un concepteur souvent anonyme, un utilisateur idéal imaginé par l'outil, et un utilisateur réel qui s'entêtera à ne pas s'y conformer.
Cet ouvrage est aussi pratique : six exemples de dissection fournissent une méthode de déconstruction et de conception des outils de gestion et s'adresse directement à trois publics :
-les chercheurs, et particulièrement ceux impliqués dans une étude de terrain (sciences de gestion, sociologie, etc.) ; il sera particulièrement utile aux doctorants et aux jeunes chercheurs qui ont besoin d'une revue de littérature complète et récente sur les outils de gestion et d'une grille d'analyse pour étudier les outils sur le terrain ;
-les praticiens : de nombreux exemples concrets permettent d'analyser et de réfléchir à la conception d'outils de gestion adaptés aux besoins des utilisateurs ;
-les enseignants en école de management : la méthode et les cas concrets d'analyse peuvent être facilement utilisés en classe comme études de cas.
Great Resignation aux Etats-Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore, quiet quitting et protestations vis-à-vis du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointent vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement auprès des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d'une quête de sens au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences vis-à-vis de l'employeur (surtout en matière d'engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d'un meilleur équilibre vie pro-vie perso.
La littérature faisant état de différences marquées liées à l'appartenance sociale et au niveau d'éducation, ce Doc propose d'apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l'Ecole polytechnique et de l'université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.
Cet ouvrage s'adresse aux chefs d'entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu'entretiennent les jeunes générations à l'égard du travail.
Cet ouvrage renouvelle notre compréhension du développement (ou de l'extinction) de l'industrie dans les territoires. Fruit des rencontres de l'observatoire des Territoires d'industrie, il ne prétend pas apporter « la » recette du succès, mais appréhende au contraire la diversité des situations. Les ressources héritées de l'histoire peuvent constituer des opportunités pour un territoire mais également l'enfermer dans une trajectoire de déclin. Dès lors, c'est aux acteurs locaux (collectivités, industriels, opérateurs économiques, société civile...) de se mobiliser pour renouveler ces ressources et activer des synergies latentes. Cet ouvrage documente diverses initiatives ayant revitalisé des tissus industriels, en agissant sur la formation, l'attraction des talents, la stimulation de l'innovation, l'offre de foncier ou encore la mise en réseau des compétences.
Il s'adresse aux décideurs publics, collectivités territoriales et agences liées, dirigeants et salariés d'entreprise, chercheurs et étudiants qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires et en comprendre les ressorts.
Avant 2020, le télétravail restait une pratique très limitée dans la plupart des entreprises françaises. Il faisait en outre l'objet de nombreux préjugés que l'expérience, forcée par la crise sanitaire, aura en partie permis de lever. Une page se tourne...
Cet ouvrage entend poser la question du travail à distance au-delà de l'épisode pandémique, de ses effets et de ce qu'il nous enseigne. Il dessine le futur du travail à la lumière de cette expérience inédite. Fondé sur des auditions d'experts (sociologues, ergonomes, DRH, managers, aménageurs) et sur des centaines d'enquêtes et études académiques, il fournit des points de repère et de vigilance à toutes les entités qui doivent repenser l'organisation du travail : management, espaces, temps du travail, outils numériques, communication... Au passage, l'ouvrage met au jour des débats qui ne sont pas encore tranchés, comme l'épineuse question de l'éligibilité au télétravail et des inégalités qui en résultent, la productivité qu'il permet mais également sa compatibilité avec la QVT, son impact sur le lien social, la confiance, la collaboration, l'innovation et la créativité... C'est bien un travail hybride - sur site et à distance - qu'il s'agit dès aujourd'hui de préparer.
Cet ouvrage intéressera les entreprises confrontées à ces transformations organisationnelles et managériales, et plus particulièrement les DRH, les directions immobilières, les directions de la transformation numérique, les syndicalistes et représentants du personnel, les consultants, mais aussi tous les managers quotidiennement en prise avec ces défis.
L'orientation des politiques d'innovation est une préoccupation constante des États depuis des décennies, que ce soit pour atteindre des objectifs géostratégiques, soutenir la croissance ou plus récemment répondre aux grands enjeux sociétaux.
Depuis le début des années 2010 en effet, la mise en place de politiques ambitieuses en matière de recherche et d'innovation, s'attaquant aux grands défis énergétiques, numériques, environnementaux... est devenue une priorité stratégique des pays de l'OCDE et au-delà, comme si les incitations transversales à l'innovation ne suffisaient plus. En France, les divers dispositifs mis en place au fil de notre histoire récente (grands programmes technologiques, réseaux thématiques de recherche, agence de l'innovation industrielle, etc.), racontent cette adaptation progressive aux caractéristiques des différentes époques. Comme dans d'autres pays, ces ambitions ont connu quelques grands succès mais aussi des difficultés.
Sur la base d'une étude de l'OCDE comparant les politiques d'innovation dites « orientées mission » dans une vingtaine de pays, cet ouvrage vise à comprendre comment ces politiques peuvent aider à mieux piloter l'innovation et répondre aux défis sociétaux, mais aussi comment la France se saisit (avec retard ?) aujourd'hui de ce type de dispositif, notamment au travers du programme d'investissements d'avenir 4e génération.
Un consensus semble apparaître sur le fait que la crise Covid va entraîner une accélération des transformations organisationnelles et managériales au sein des entreprises afin de répondre à de nouveaux défis comme le travail hybride et s'adapter à un univers de plus en plus incertain. Ces transformations sont multiples et interconnectées : organisationnelle (structure et modes de fonctionnement), managériale (confiance et type de leadership), culturelle (raison d'être, valeurs), digitale et des métiers.
Pourtant, en 2018, une étude de la chaire Innovations managériales d'Audencia Nantes/BVA indiquait que seulement 15 % des dirigeants faisaient de l'innovation managériale une priorité, loin derrière les innovations produits, technologiques ou opérationnelles. De plus, près de 63 % des dirigeants estimaient que leur management était innovant, contre seulement 29 % des salariés. Au-delà d'une rhétorique largement adoptée, les entreprises sont-elles vraiment prêtes à basculer dans de nouveaux modes de gestion ? Dans ce contexte, l'ouvrage a pour ambition de mieux faire connaître les nouveaux modes de management et d'organisation (NMMO), leurs implications et la manière de les implanter avec succès, à un moment crucial où l'impératif de transformation paraît encore plus urgent que par le passé.
Le constat dressé depuis quelques années sur les fragilités de l'industrie française, couplé au retentissement médiatique des fermetures d'usines, nourrissent le sentiment que les travailleurs exposés à la mondialisation sont plus vulnérables que ceux qui en sont abrités. Est-ce vraiment le cas ? Quels sont les risques de licenciement ?
La tarification du carbone qui se développe partout dans le monde constitue un élément essentiel des politiques climatiques mises en oeuvre par les Etats signataires des Accords de Paris. Il s'agit d'inciter les producteurs à investir dans des technologies bas carbone, devenues rentables du fait du renchérissement des émissions, et donc in fine d'encourager l'innovation permettant de limiter les coûts de la transition climatique.
Cet ouvrage présente le niveau de surcoût auquel chaque secteur d'activité risque de faire face, en l'état actuel des techniques de production et dans l'hypothèse d'un prix du carbone de 250€ par tonne. Pour ce faire, il modélise la répercussion du prix du carbone le long des chaînes de valeur, en tenant compte de la capacité relative de chaque secteur à absorber ou à transférer une partie de ce "surcoût carbone" dans ses prix de vente. En bout de chaîne, l'étude montre que les ménages assument près de la moitié du surcoût induit par la tarification des producteurs européens (hors taxe carbone à la consommation, donc) quand certains secteurs fortement émetteurs sont également très significativement affectés, à hauteur de plusieurs points de chiffre d'affaires.
Cette étude aborde un aspect, et un aspect seulement, des effets attendus de la tarification du carbone. Le déplacement global de l'offre et de la demande sous l'effet du "coût carbone" dépendra également d'autres paramètres tels que l'inflation et son acceptabilité, la compétitivité des entreprises face à la concurrence, les effets de substitution, le progrès technologique et les investissements. Cette étude permet toutefois d'identifier les secteurs pour lesquels un effort d'investissement semble prioritaire pour soutenir la transition énergétique et en minimiser l'impact sur les consommateurs.
Cette note s'adresse aux dirigeants d'entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les effets de la tarification du carbone et de sa répercussion au sein des chaînes de valeur.
Peut-on relier marketing et « chose publique » ?
L'idée d'une spécificité du management public date d'une quarantaine d'années, mais a été rapidement mise en cause par l'affirmation d'une supériorité du modèle de l'entreprise privée. Depuis quelques années cependant, plusieurs évolutions se conjuguent pour faire émerger un intérêt nouveau pour le « marketing public » :
- une autre manière de conduire le changement s'impose avec une reconnaissance de nouvelles préoccupations comme celles de donner du sens, de partager des valeurs et de valoriser une performance durable;
- l'affirmation progressive d'une responsabilité sociétale conduit à des échanges de savoir-faire entre opérateurs publics et privés autour d'enjeux communs de citoyenneté;
- les inégalités sociales et territoriales et les situations de tension qui en découlent mettent au centre du débat la question du maintien ou du renforcement de l'offre de service public comme levier d'apaisement, de rééquilibrage et de développement.
En empruntant aux sciences de gestion, mais aussi aux sciences économiques, politiques, sociologiques et psychologiques, ce manuel développe les composantes d'un marketing public plaçant la « valeur » à produire au c½ur de la conception, du pilotage et de l'évaluation des politiques et des services publics. Il fournit de nombreuses fiches-outils et des exemples de situations de référence Les auteurs proposent une contribution théorique et pratique pour le développement au sein des fonctions publiques d'une nouvelle culture professionnelle. Ils prennent en compte de manière concrète que les publics ne sont pas seulement des usagers-consommateurs de services publics mais, aussi et avant tout, des acteurs à part entière de la réussite des politiques publiques.
Loin de l'image d'Epinal d'un pays fermé, mercantiliste et au protectionnisme agressif, la Chine cherche aujourd'hui à normaliser son économie et à intégrer pleinement le multilatéralisme mondial. En effet, dans beaucoup de secteurs, la Chine a atteint la même maturité industrielle que les entreprises occidentales. Pour continuer à se développer, ses champions nationaux ont besoin d'un cadre compétitif propice aux innovations plutôt que d'un blocage de la concurrence par le gouvernement.
Pour autant, les entreprises occidentales connaissent désormais de plus en plus de difficultés pour pénétrer le marché chinois. Cet ouvrage dresse le portrait de la Chine d'aujourd'hui, entre libéralisation et nationalisme. A partir d'une série d'entretiens menés auprès de responsables industriels, il propose également une typologie originale de secteurs du marché chinois selon leur degré d'ouverture.
Sans prétendre à l'exhaustivité, cette typologie a pour but de livrer des conseils utiles et des bonnes pratiques aux responsables industriels voulant investir en Chine. Ce Doc de La Fabrique s'adresse à toutes les personnes intéressées par l'économie chinoise, et notamment aux dirigeants d'entreprises qui souhaitent se lancer à la conquête de l'Empire du Milieu.
« Faire de Paris la capitale européenne du crowdfunding » - telle est l'ambition politique affichée à l'heure actuelle. Cet outil de l'économie du partage permet à des entrepreneurs à la recherche de financement de faire appel à un grand nombre d'épargnants internautes via des plateformes web. Cet ouvrage apporte un éclairage sur l'avenir du crowdfunding à la française. Il propose une analyse méthodique de l'écosystème français du financement participatif illustrée de cas concrets, en s'appuyant sur une comparaison de plus d'un millier de plateformes internationales ainsi que sur des entretiens avec toutes les parties prenantes du secteur en France.
De cette minutieuse étude découlent des propositions opérationnelles à court, moyen et long termes, fondées sur trois principes-clés : la réglementation, la communication et l'éducation financière. Ces propositions à destination des pouvoirs publics et des plateformes visent à un développement pérenne et dynamique du crowdfunding en France.
La recherche opérationnelle (RO) ou OR (pour Operations Research) offre des outils pour optimiser et explorer les meilleures solutions à de nombreux problèmes d'aide à la décision et de gestion en entreprise. Ce domaine est également appelé Management Science (MS).
Cet ouvrage permet de découvrir les différentes applications de la recherche opérationnelle (production, chaîne d'approvisionnement, finance). Il fournit des outils de modélisation et de résolution par étapes utilisant principalement la programmation linéaire et la théorie des graphes. L'ouvrage est basé sur de nombreux exercices résolus (avec Excel).
Comment le luxe est-il fabriqué ? Ce livre porte ici le regard sur l'arrière-cour, mal connue et souvent dissimulée de la production des produits précieux, le travail des sous-traitants. La beauté des produits manufacturés, l'attachement aux marques et les défis technologiques, esthétiques et calendaires inscrivent les opérations de ces fabricants dans l'univers du luxe, mais ils doivent aussi faire face à des mutations considérables liées à l'intégration des petites maisons dans de grands groupes internationaux et à une demande de plus en plus versatile qui pousse aux innovations et à la mondialisation de l'offre comme de la demande.
Ces industriels ont dû adapter leur modèle de production, passant de la pièce unique au module semi-fini et de la seule fabrication à une offre de service plus large. On verra que le luxe est une industrie encore protégée par les "made-in" mais qui doit faire face à une mutation organisationnelle déjà entamée au niveau international. L'ouvrage propose une enquête empirique au coeur de fabriques d'horlogerie et de parfum, en France et en Suisse.
L'auteur connaît bien le milieu pour avoir passé une partie de sa vie professionnelle dans une grande entreprise de parfum de luxe qu'elle a désormais quitté pour l'université technologique de Compiègne où elle est enseignante-chercheuse en gestion, membre du laboratoire COSTECH.
L'un des facteurs les plus importants expliquant le haut niveau du chômage des jeunes en France est l'incapacité de nos systèmes de formation à les préparer à la possibilité d'un emploi. 140 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme, ni préparation à la vie professionnelle. Parallèlement, les entreprises ne parviennent pas à pourvoir des emplois, en particulier dans les métiers industriels. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Grand connaisseur de la formation professionnelle et technique, Yves Malier pointe quarante ans d'incurie et d'errements à l'égard de la voie professionnelle dont nous payons aujourd'hui les lourdes conséquences. Collège unique, orientation uniformisatrice, inadéquation des formations à l'emploi, inadaptation des profils d'enseignants, gouvernance mal pensée des établissements, politiques contradictoires ou incohérentes, la liste est longue de cette exception française dont les dégâts économiques, sociaux et politiques sont immenses.
Pour reconnecter la formation à l'emploi, ce livre propose des pistes de solutions concrètes aux dirigeants du système éducatif, aux responsables politiques et aux chefs d'entreprise.
Peut-on se libérer des mails ? " On devient assujettis aux mails qui tombent ", " On ne peut jamais se vider la tête ", " On met tout le monde en copie pour se déresponsabiliser ", " Certains sont pros dans la mise en visibilité par le mail ", " Si on ne répond pas vite, on est soupçonné de ne pas être loyal ". Ces témoignages montrent la prégnance de l'usage du mail dans le travail contemporain. En effet, nombreux sont ceux qui ne déconnectent jamais de leur travail.
Par choix, obligation ou incitation, près de 80% des cadres regardent leurs mails le soir ou durant leurs congés. Par ailleurs, le développement sans limites des mails a un impact sur la productivité des salariés dont les tâches sont sans cesse interrompues. Faut-il imposer des journées sans mail comme l'ont fait Canon ou Sodexo ou former à un nouvel usage du mail comme l'a initié Engie ? A partir d'une recherche - action conduite dans une collectivité de l'Ouest de la France - cet ouvrage propose de questionner le rôle que jouent l'organisation du travail et le management dans le développement des mails.
A contre-courant des poncifs sur la place omnipotente du numérique, il suggère de repenser l'organisation pour canaliser l'usage du mail, car loin de simplifier la coordination et la coopération, ce dernier peut créer des e-bureaucraties en exacerbant des comportements d'évitement, de déresponsabilisation ou de déni du réel.
La transformation digitale est devenue une priorité affichée pour toutes les entreprises. On entend cependant dire souvent que les grandes organisations françaises auraient pris du retard dans cette transformation. Qu'en est-il vraiment ? À travers une vingtaine d'entretiens approfondis avec des dirigeants d'entreprises historiques, d'ETI, et des responsables d'organisations publiques ou mutualistes, l'auteur nous emmène dans les coulisses de la transformation au plus haut niveau.
Contrairement à un cliché trop répandu, les dirigeants sont plongés 24H/24 dans ce monde digital qui rebat les cartes des métiers et des positions acquises. Quelle est leur préparation ? Comment se saisissent-ils de cette problématique ? Comment conçoivent-ils leur rôle ? Avec quelle vision stratégique et quels moyens ? Si chacun aborde la question selon les priorités de son secteur d'activités, tous sont à la manoeuvre pour relever le défi lancé par ce nouveau monde. Ni désespérés, ni impuissants face aux avancées des pure players, ces grands patrons semblent avoir les idées claires sur leurs atouts, leurs faiblesses et les moyens de tirer leur épingle du jeu, en cultivant leur singularité. Certains semblent même y avoir trouvé une nouvelle combativité.
Leur parole pourra inspirer utilement des entreprises moins avancées, ainsi que les dirigeants des nombreuses PME et ETI qui s'interrogent sur la façon d'aborder cette question à l'échelle de leur entreprise ou de leur écosystème.
Le constat est unanime : la France souffre d'un déficit d'ETI et de grosses PME. Ces entreprises constituent pourtant un moteur de l'emploi, de l'innovation, du développement de nos territoires, et du succès de notre économie à l'international. Il est donc crucial d'identifier et d'analyser les stratégies susceptibles de favoriser la croissance des PME industrielles et de les transformer en ETI.
Cet ouvrage, construit à partir de témoignages de dirigeants de PME et d'ETI, examine deux accélérateurs possibles de la croissance des PME industrielles : la croissance externe soutenue ou "build-up", et les alliances entre PME. Au travers de récits inspirants, l'étude livre des enseignements précieux sur les clés de la réussite de ces stratégies de croissance, sans éluder les difficultés d'ordre financier, psychologique, managérial ou organisationnel, qu'elles impliquent.
Grossir, passer de PME à ETI, est parfois difficile à appréhender pour les dirigeants de PME. Parmi les facteurs déterminants d'une croissance externe réussie, on retiendra par exemple : la construction d'une vision stratégique de long terme, le choix d'un bon équilibre entre centralisation et autonomie des filiales, ou encore, dans le cas spécifique des alliances, la définition d'un périmètre pertinent faisant jouer les complémentarités, et la mise en place d'une gouvernance efficace fondée sur le respect de l'équité entre les partenaires. Cet ouvrage s'adresse aux dirigeants d'entreprises ainsi qu'aux journalistes, analystes et étudiants intéressés par les conditions d'émergence de nouveaux champions industriels dans nos territoires.
Ne pas pouvoir joindre un médecin généraliste après 20h, attendre des semaines pour un rendez-vous avec un spécialiste, accumuler les versions papier des synthèses et analyses médicales, remplir pour la énième fois les formulaires administratifs avant d'entrer à l'hôpital, en sortie ne pas trouver une infirmière disponible le week-end... Ces problèmes, nous les connaissons tous ! Pourtant, des solutions existent pour en finir avec le parcours du combattant : outils de coordination, d'échange d'informations, de prise en charge à distance.
Au-delà des outils, c'est l'organisation qui semble devoir être repensée pour améliorer la coordination des soins entre l'ensemble des acteurs. Il s'agit pour l'ensemble de notre système de santé d'un changement majeur dans son mode de production "d'un patient en bonne santé".
Composante essentielle de la capacité d'innovation d'un pays, la coopération public-privé peine en France à s'ancrer dans les pratiques. Malgré les nombreux dispositifs créés ces dernières décennies pour faire tomber les cloisons entre la recherche publique et les entreprises, la coopération entre ces deux mondes peut encore progresser, en regard de ce que l'on observe dans les pays les mieux placés dans la course mondiale à l'innovation.Les auteurs de cet ouvrage commencent donc par dresser un tableau objectivé de cette situation, avant de proposer quelques pistes pour y remédier. Sans révolutionner le paysage législatif ni augmenter les dépenses publiques, ces propositions sont le fruit de nombreux entretiens menés sur le terrain et reposent sur deux piliers : le rapprochement culturel entre les mondes académique et socio-économique d'une part, et le renforcement de la gestion de la valorisation de la recherche d'autre part.En plus d'éclairer les lecteurs sur le fonctionnement et les dispositifs de collaboration entre recherche publique et privée, cet ouvrage apporte des pistes de réflexion et d'action utiles pour les décideurs publics, les entreprises et les acteurs de la recherche.
Le droit d'auteur, élaboré sur les fondements analogiques de la rareté du support, est remis en question par le numérique, qui s'appuie sur la copie, la réappropriation et le partage. Il a été adapté au rythme des innovations techniques de reproduction et de diffusion et peut conduire aussi bien au contrôle de l'accès qu'à la constitution de biens communs. Les processus d'élaboration des normes et standards techniques et d'extension des droits ont été pensés de manière indépendante, entraînant des tensions entre les industries culturelles et les droits du public.
L'ouvrage propose un modèle techno-juridique de la régulation du partage de la culture. Fondé sur la lex informatica, il intègre code juridique et code informatique pour exprimer les informations sur les droits et élargir les catégories actuelles du droit d'auteur pour faciliter l'utilisation, la création et le partage non marchand.
Ce livre est basé sur plus de dix ans de participation à la régulation juridique et technique du droit d'auteur. Co-fondatrice et responsable juridique de Creative Commons France au CERSA (CNRS Université Paris II) entre 2003 et 2013, l'auteure a pris part à la standardisation technique MPEG (ISO), à deux commissions du CSPLA (ministère de la Culture) et à des travaux de l'OMPI (Nations unies) avec le statut d'observateur en tant que présidente de Communia, l'association internationale pour le domaine public numérique.
Dès la fin 2019, la pandémie de Covid frappe dramatiquement les populations et paralyse des pans entiers de l'économie. Les confinements et fermetures des frontières occasionnent des ruptures d'approvisionnement en cascade, mettant à l'arrêt de nombreuses activités et soulevant de vives préoccupations sur le plan sanitaire. Jusqu'alors perçue comme un risque ponctuel et circonscrit, la rupture des approvisionnements stratégiques occupe le devant de la scène médiatique et politique. Réapparaît en même temps le concept de souveraineté économique, édulcoré en autonomie stratégique ouverte sur les marchés les plus libéraux.
Mais quelle stratégie un État peut-il mener pour sécuriser "ses" approvisionnements ? Quel est le rôle de chaque acteur dans sa mise en oeuvre ? S'appuyant sur neuf mois d'enquête et une centaine d'entretiens, cet ouvrage analyse les difficultés d'une telle stratégie et fournit des clés pour les lever. Il propose notamment une méthode d'analyse des vulnérabilités des approvisionnements, ouvrant la voie à une coopération renforcée entre l'État et les entreprises.
En plus d'éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté économique, cet ouvrage offre des pistes de réflexion et d'action d'une grande utilité pour les décideurs publics et les chefs d'entreprise.