Qu'est-ce que le cinéma? Un lieu, la salle, dans lequel des spectateurs assistent, dans le noir et en silence, à un spectacle collectif sur grand écran? Ou plutôt un film, objet artistique né de l'imaginaire des auteurs, que le spectateur apprécie quel que soit l'écran choisi? La question divise alors que se multiplient les ½uvres réalisées par des metteurs en scène renommés, qui ne sortent plus en salle, mais sont directement diffusées sur Netflix ou Amazon Prime Vidéo.
L'ouvrage éclaire d'un regard nouveau les mutations d'une filière industrielle. Il montre la dislocation progressive de l'économie commune qui liait la salle et le film au profit d'économies multiples. Les frontières entre le film et les autres productions deviennent poreuses. La salle s'intègre dans une large économie mondialisée des écrans. La régulation de l'audiovisuel, passion française, est sommée de s'adapter au monde numérique. L'industrie hollywoodienne, longtemps dominante, est soumise à rude épreuve, tantôt absorbée par les géants du numérique, tantôt confrontée à des pays qui, comme la Corée ou la Chine, veulent, à leur tour, faire de l'audiovisuel un outil de soft power.
L'EMNS - École des Médias et du Numérique de la Sorbonne - dirigée par Joëlle Farchy, est un pôle pluridisciplinaire qui rassemble les activités de formation du Master 2 Économie de la culture et numérique (m2ecn) de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et les activités de recherche de la Chaire Pluralisme culturel et Éthique du numérique (PcEn).
Joëlle Farchy est professeure à l'Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne, spécialiste de l'économie des industries culturelles.
Quelles sont les pratiques émergentes dans les cités en matière de design ?
La cité entendue au sens large, tant physique que politique, économique, social, culturel et sémiotique, est le théâtre de nouvelles pratiques en lien avec le design. Cet ouvrage porte un regard particulier sur ces pratiques innovantes. Il s'intéresse aux processus, process ou objets qui permettent aux concepteurs (designers, ingénieurs, architectes) de penser ou de repenser le fonctionnement des organisations publiques ou privées, de les accompagner par des outils et de questionner la capacité individuelle d'action qui devient une capacité collective à travers les démarches contributives.
Dans ces milieux, fortement orientés par les usages numériques, ce livre est un témoignage sur la vie et les organisations de la cité.
L'industrie cinématographique mondiale fait l'objet, depuis une décennie, de mutations économiques sans précédent. Les festivals internationaux offrent un miroir saisissant des évolutions du cinéma d'auteur pour lequel la circulation des films hors des frontières nationales constitue un enjeu majeur. Face à l'offre pléthorique de contenus numériques, le rituel bien huilé des festivals reste en effet le lieu de légitimation du film comme oeuvre artistique, un maillon essentiel d'une mécanique économique précise et le reflet de la géopolitique mondiale.
À partir de l'exploitation d'une base de données originale, l'ouvrage compare l'ambition internationale de la programmation et l'importance des critères nationaux et locaux. La place des femmes, la nationalité des films et réalisateurs sélectionnés, l'évolution des langues parlées, le rôle de chaque festival dans la carrière internationale des films, l'apparition de plateformes numériques comme Netflix sont autant de thématiques sur lesquelles un regard inédit est porté.
L'EMNS - École des Médias et du Numérique de la Sorbonne - est un pôle pluridisciplinaire de recherche et de formation créé par l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, en partenariat avec des entreprises et des institutions publiques. Dirigée par Joëlle Farchy, elle a pour vocation de décrypter l'actualité des médias et de la culture à l'ère numérique.
Matériau rare, l'or a d'abord servi à fabriquer des objets ornementaux ou culturels, ou encore de la monnaie. Mais qu'en est-il de son usage sous forme de feuilles ou d'éléments de décoration ? C'est à l'aspect de la dorure que les auteurs consacrent cet ouvrage.
Embarqués à bord des sondes spatiales Voyager, des disques plaqués or contenant des images et des sons censés représenter la diversité terrestre étaient lancés dans l'espace en 1977 : 90 minutes de musique, dont des oeuvres de Bach, Beethoven, Chuck Berry, Louis Amstrong, Mozart, ou encore des chants de bergers bulgares ou de jeunes filles pygmées, dérivent ainsi depuis dans l'espace intersidéral. On imagine alors la surprise de civilisations extra-terrestres découvrant ces objets déroutants et déjà... obsolètes. Car musique rime, quarante plus tard, avec streaming, Youtube, sodcasting, MP3, Justin Bieber et Hatsune Miku.
Entre dispositifs et dispositions, changements socio-techniques et normes instituées, l'écoute musicale se reconfigure en permanence. Et avec le passage de la discomorphose à la numérimorphose, ce sont peut-être nos manières de découvrir, de classer, de partager la musique qui se sont transformées radicalement : dans ce monde d'abondance, les algorithmes de la recommandation, les casques et les logiciels de stream ripping, les smartphones et les fichiers compressés ont pris le pas sur les CD, la presse rock spécialisée, le disquaire du coin et le son HiFi.
Existe-t-il un fil conducteur, un principe téléologique, qui permette de penser l'histoire de nos oreilles ? Comment décrire nos nouvelles habitudes d'écoute en régime numérique ? Les innovations technologiques nous laissent-elles entrevoir ce que pourraient être nos prochaines expériences de la musique ? En réunissant universitaires et professionnels du secteur, dans une perspective interdisciplinaire, cet ouvrage propose d'apporter des réponses à une question en apparence très simple : où va la musique ?
Dans un marché de l'art en plein essor, la mondialisation des échanges s'accompagne d'une forte concurrence entre les différentes places de marché. Introduit pour la première fois en France en 1920, le droit de suite est une forme particulière de droit d'auteur réservée à la revente sur le second marché d'oeuvres d'arts graphiques et plastiques. Progressivement étendu à de nombreux pays, il n'a cessé cependant d'alimenter fantasmes et polémiques en raison de ses effets négatifs supposés notamment en terme de délocalisation des transactions. Les places européennes les plus actives comme Londres ou Paris ne subissent-elles pas, en appliquant le droit de suite, une perte d'attractivité au profit de New-York ou Shanghai leurs principales rivales ?
L'ouvrage propose de répondre à cette question tout en soulignant l'importance des difficultés méthodologiques rencontrées. Des analyses empiriques originales complètent une revue des arguments économiques couramment avancés. Au terme de ce travail, le choix du lieu de vente d'une oeuvre d'art apparaît largement déconnecté de l'existence du droit de suite.
De multiples facteurs jouent sur la localisation des transactions, l'émergence de nouvelles places de marché ou le déclin de celles historiquement dominantes. Toutes, à leur manière, conservent de fortes spécificités locales.
L'histoire des réparations participe d'un courant fort de l'histoire des techniques, un courant empirique et matériel, favorisant l'étude du continuum des usages, des appropriations, des adaptations longtemps ignorés des récits du progrès technique. Histoire des usages mais aussi des difficultés d'usage, l'histoire des réparations révèle les dimensions constitutives des techniques, indissociables de la résolution des contraintes. Elle donne accès à la texture des techniques et à la subtilité des savoir-faire qu'aucun traité ne peut restituer. Considérer les objets comme réparables, c'est reconnaître leur technicité, c'est leur accorder une considération qui contraste avec le consumérisme et l'obsolescence programmée. Même au coeur des processus électroniques se nichent des savoir-faire incorporés complexes, ciments culturels de milieux professionnels établis. Les réflexions dans ce livre issu d'un colloque, suggèrent que le registre matériel foisonne d'exemples de réparations à toutes les époques. Les études rassemblées permettent d'appréhender les valeurs attribuées aux réparations par chaque société, jusqu'aux fonctions les plus symboliques - ce qui n'est pas le moindre des paradoxes de la technique.
Et si le héros de cinéma et le manager efficace selon les manuels spécialisés partageaient un certain nombre de traits comportementaux sur la longue durée ? Alors, le recours au cinéma dans les enseignements en sciences sociales et en gestion, qui se développe fortement depuis une vingtaine d'années, ne reposerait pas seulement sur le pouvoir d'illustration de l'image animée. Il révélerait une figure à la fois mythique et pragmatique de héros, proposée en modèle aux sociétés modernes, ancrée dans la culture populaire et une éthique dominante du monde du travail.
A partir d'un corpus d'une trentaine de traités de management et de plus de deux cents films américains, ce livre brosse le portrait d'un "héros-leader managérial et hollywoodien" dont le caractère principal est de parvenir à saturer un ensemble de prescriptions, en partie paradoxales, touchant aux domaines de l'action, de l'innovation et de l'interaction avec les autres.
Energie, citoyens et ville durable - 26 septembre 2013 : treizième événement organisé par les étudiants du Mastère Spécialisé OSE (Optimisation des Systèmes Energétiques) du Centre de Mathématiques Appliquées de MINES ParisTech.
Pour la promotion 2012 du mastère spécialisé OSE des Mines ParisTech, la thématique de la ville durable a été le fil conducteur des sujets de réflexion tout au long de son année de formation.
Le Congrès Ose est l'un des aboutissements de ces réflexions. Il prend la forme de présentations et de tables rondes organisées en deux thèmes répartis par demi-journée. Le premier thème aborde la ville durable en tant que ville intelligente ou "Smart City" en présentant le point de vue des grands industriels du secteur et les perspectives technologiques. Une table ronde prolonge le débat en s'intéressant à la vision internationale des enjeux de la ville durable. Le second thème élargit le sujet au travers de points de vue diversifiés allant du politique à la prospective en passant par le citoyen, clé de la mutation des villes en villes durables.
En parallèle de la conférence, des exposants constitués d'entreprises et de start-up ont pu expliciter leur positionnement et coeur de métier ainsi que présenter leurs réalisations. L'intégralité des présentations et échanges de cette journée ont été retranscrits dans ce recueil.
Ce sujet synthétise un grand nombre de problématiques et d'enjeux d'actualité sur des domaines aussi divers que la technique, l'économie, la politique et le social. De nombreux thèmes d'actualité tels que la transition énergétique, l'avènement des "smart-energies", l'économie circulaire ou les enjeux du vivre ensemble trouvent leurs échos dans la thématique de la ville durable. Le congrès 2013 du mastère spécialisé OSE traite ce sujet pluriel avec un focus particulier sur l'énergie, tout en l'éclairant sous des angles originaux. Les contrastes au niveau mondial, la prospective et la question de l'adhésion citoyenne sont ainsi abordés.
Les conférenciers et invités des tables rondes sont des experts et représentants de citoyens, d'industries et d'institutions à même d'apporter une contribution inédite et pertinente aux nombreuses problématiques soulevées par la ville durable.
La montée en puissance de firmes issues de pays émergents a bel et bien commencé.
Et ce n'est que le début, la vague arrive. les classements internationaux bruissent de nouveaux noms qu' il va falloir s'habituer à lire. les flux d'investissements du sud vers le nord s'accroissent à une vitesse exponentielle, avec y compris d'énormes acquisitions et les plus spectaculaires sont encore à venir. qui sont ces champions chinoisoe indiensoe russesoe qu'est-ce qui les fait couriroe comment se développent-ilsoe en s'appuyant sur quels atouts spécifiquesoe en se heurtant à quelles difficultésoe autant de questions cruciales pour qui veut comprendre le monde économique de demain, et auxquelles cet ouvrage tente de répondre.
Le développement des réseaux numériques et la dématérialisation dans le domaine de l'audiovisuel ont un impact sur l'ensemble des processus, de la production à la diffusion des images. Il devient indispensable que les acteurs disposent des compétences et connaissances opérationnelles relevant de la convergence des domaines informatique/réseaux et vidéo/broadcast.
Cet ouvrage présente une analyse de la mutation des métiers dans l'audiovisuel et s'intéresse en particulier aux techniciens, pour lesquels les référentiels métiers n'intègrent pas les nouvelles compétences liées, notamment, au domaine de l'informatique dédiée et des environnements dématérialisés. Il propose ainsi un référentiel métier qui facilitera l'adaptation des entreprises de l'audiovisuel et des médias à cette mutation.
Ce référentiel métier représente une contribution ouverte avec pour objectif principal de participer à l'avancement de la réflexion générale dans un domaine où les enjeux nationaux et internationaux sont aujourd'hui très forts.
Ouvrage publié avec le soutien de l'association Transferts-LR et de la Région Languedoc-Roussillon.
Aujourd'hui, les séries télévisées font l'objet d'une reconnaissance sociale et culturelle dont témoignent l'affection déclarée d'une partie des Français pour ce genre, leur place centrale dans les stratégies éditoriales des chaînes et des plateformes de vidéo-à-la-demande comme Netflix, ou encore leur récente mise aux agendas médiatiques et académiques. Cet ouvrage met en lumière la culture, les goûts et les expériences que produit la pratique des séries, dans un contexte de multiplication des équipements et services audiovisuels, d'une part, d'inflation du nombre de séries à disposition des spectateurs, d'autre part.
Cette analyse s'inscrit dans le contexte contemporain d'appréhension des pratiques culturelles, pratiques en mutation depuis les années 1990 dans la société française et décrites comme plus éclectiques, moins contraintes institutionnellement et matériellement et diverses du point de vue de l'expérience. Cet ouvrage rend compte des résultats de la toute première enquête par questionnaire réalisée sur la pratique et le goût des séries télévisées des Français.
Menée dans le cadre du dispositif Elipss/CDSP (Sciences Po/CNRS), celle-ci s'appuie sur un panel de 2439 personnes, interrogées en 2017, représentatif de la population française adulte métropolitaine.