A partir d'octobre 2017, #MeToo devient un phénomène mondial, en diffusant internationalement le slogan que Tarana Burke, militante new-yorkaise contre les violences sexuelles avait lancé dix ans plus tôt. Une multitude de victimes témoignent sur divers supports numériques et médiatiques, reformulant et intensifiant des luttes féministes en cours contre les violences sexistes.
A l'initiative d'une nouvelle génération de chercheuses et chercheurs francophones sur les violences de genre, ce premier ouvrage académique en France sur #MeToo cherche à comprendre l'événement. Il propose une approche empirique de ce mouvement mondial. Il décrypte d'abord l'événement #MeToo dans sa matérialité, ses contextes de réception et d'appropriation et s'efforce de montrer comment l'usage des réseaux socionumériques permet d'articuler de nouvelles formes de militantisme ou de renforcer des pratiques militantes existantes en ligne et hors ligne. Il inscrit ensuite #MeToo dans une histoire des luttes féministes de plus long terme et s'efforce de questionner son unité à travers l'étude de ses résonances contrastées dans différents milieux professionnels.
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, la France doit non seulement diminuer sa consommation globale d'énergie mais également réduire l'utilisation des énergies les plus carbonées (gaz, pétrole et charbon). La sortie de la dépendance aux énergies fossiles implique néanmoins une forte électrification de nos usages (bâtiments, transports, industrie) entraînant une consommation d'électricité accrue d'ici 2050. Pour répondre à ces nouveaux besoins tout en conservant un mix électrique décarboné, le président Emmanuel Macron a annoncé en février 2022 à Belfort sa volonté de développer massivement les énergies renouvelables, et plus particulièrement les capacités photovoltaïques et éoliennes en mer, tout en modernisant le parc nucléaire.
Les capacités de production d'électricité anticipées par le président suffiront-elles à couvrir nos besoins énergétiques à venir et à éviter des pénuries ? Non, montrent les travaux menés par les auteurs de cet ouvrage. Tout d'abord parce que, le nucléaire ne permettra pas de sécuriser l'intégralité des besoins en raison de la fermeture du parc de réacteurs historiques et d'un rythme de construction insuffisant de nouveaux réacteurs. Ensuite, parce que les capacités renouvelables prévues pour 2050 ne suffiront pas à couvrir les nouveaux besoins d'électricité, d'autant plus dans un contexte de réindustrialisation. Enfin, l'intégration d'énergies renouvelables intermittentes dans le mix électrique constituera un défi pour assurer l'équilibre permanent de l'offre et de la demande électrique. Il faudra donc développer des moyens de flexibilité (modulation de la demande, imports-exports, stockage).
En plus d'éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté énergétique, cet ouvrage offre des pistes de réflexion et d'action d'une grande utilité pour les décideurs publics et les entreprises.
Parfois trop vite réduit à un espace mal défini entre Strasbourg et Mulhouse, un simple entre-deux, le Territoire d'industrie Alsace Centrale se distingue pourtant à plusieurs titres. Innovant et fortement tourné vers l'international, il offre à ses entreprises un positionnement géographique au carrefour de l'Europe, des infrastructures de transport et numériques de qualité et des outils de production modernes. Flânez le long d'un axe Molsheim-Obernai, Colmar et Sélestat et vous découvrirez un tissu d'industries variées et d'entreprises familiales.
Ce Territoire d'industrie puise sa force dans son histoire et dans sa proximité culturelle et économique avec l'Allemagne. En outre, depuis les années 2000, a émergé une culture du dialogue entre les acteurs publics et privés, qui participe à la construction de l'identité du territoire et à sa résilience face aux crises. L'ancrage à long terme des entreprises en garantit la pérennité : quand on s'installe en Alsace Centrale, on ne la quitte plus !
Cet ouvrage s'adresse aux décideurs publics, aux collectivités locales et aux dirigeants d'entreprise qui réfléchissent aux moyens de stimuler le développement industriel de leur territoire, ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent à la diversité des territoires industriels français.
Que faire du droit quand on est sociologue du travail ? Quelle place lui laisser à? côté? des pratiques et normes informelles ? Longtemps négligé?car considéré?comme relevant des seuls juristes, les évolutions récentes du travail et des modes de régulation rendent plus que jamais l'étude sociologique du droit du travail indispensable. Que ce soit pour analyser ses évolutions, la façon dont il participe à la constitution des relations de travail, dont il est utilisé, critiqué, détourné ou ?évite , l'analyse sociologique du droit du travail permet d'appréhender plus globalement l'évolution du travail et de ses règles.
?
À partir d'analyses générales et d'études de cas empiriques, ce livre collectif démontre l'acuité et la pertinence du regard sociologique pour expliquer l'évolution et les pratiques sociales du droit du travail.
Il invite à?dépasser l'opposition entre normes formelles et informelles pour comprendre comment le droit, tel que les travailleurs et employeurs se l'approprient, participe à l'ordre social. Au-delà de la seule sociologie, il offre un point de vue original et stimulant sur les bouleversements en cours des mondes du travail et la remise en cause de son droit.
Les chercheurs du monde entier ont récemment alerté sur le dépassement de la limite planétaire liée à la pollution chimique, portant à six sur neuf le nombre de limites planétaires franchies. Cette pollution constitue l'une des pressions majeures exercées par l'Homme sur l'environnement.
Or, quantifier la pollution liée aux émissions de composés chimiques n'est pas chose facile. Des hypothèses et des modèles sont nécessaires pour représenter la multiplicité des composés chimiques et de leurs comportements dans l'environnement.
Cet ouvrage s'intéresse à l'évaluation de l'empreinte chimique des produits du quotidien, tels ici les shampoings, après-shampoings et autres savons, et plus particulièrement aux effets écotoxicologiques potentiels liés à leur fin de vie. Pour ce faire, l'autrice amorce le développement d'une méthode pour estimer la quantité de composés chimiques émise dans les égouts, liée à l'utilisation des produits étudiés. La méthode va encore plus loin en montrant comment prédire de manière plus fiable les impacts écotoxicologiques des composés chimiques, sans mener plus de tests sur des organismes vivants. L'amélioration de la fiabilité des facteurs clés qui déterminent l'empreinte chimique des produits du quotidien proposée ici permet d'identifier les leviers d'action pour réduire la pression environnementale liée à notre utilisation de composés chimiques.
Dans le contexte environnemental actuel, notre empreinte chimique doit être repensée pour répondre aux pressions pesant sur notre avenir.
Quelle est l'influence réciproque entre l'environnement numérique, les organisations en réseau et les processus de communication ? Quels sont les effets de l'accélération des échanges par le numérique et de l'amplification par les réseaux ?
Pour aborder ce sujet et proposer des réponses, le groupe TIC.IS, qui est un des groupes de travail de la Société Française des Sciences de l'Information et de la Communication, poursuit ses réflexions épistémologiques. Dans cet ouvrage nous proposons d'interroger deux phénomènes dans le champ de la science des systèmes : la fractalité et la résonance.
Ces deux thèmes ont fait l'objet de deux journées d'études du groupe :
-Fractalité et auto-similarité. L'émergence de nouveaux modèles dans les environnements numériques -Résonances, Échanges et interactions à l'ère du numérique.
Nous avons fait le choix de réunir et de confronter ces deux thématiques, car bien qu'elles convoquent des cadres de référence et des modes de pensée différents, elles nous amènent toutes les deux à remettre en cause la vision habituelle des événements extrêmes et les mécanismes de pensée qui les accompagnent pour ouvrir d'autres horizons.
Que font les pollutions à ceux qui habitent à proximité de leurs zones d'émission ? La cohabitation forcée avec des résidus chimiques, potentiellement toxiques, est vectrice de contraintes fortes et de troubles, mais elle n'empêche pas l'attachement aux territoires concernés. Cette cohabitation favorise d'ailleurs le déploiement de tactiques pour vivre avec le danger, forgées par les riverains à partir de leurs perceptions et savoirs expérentiels...
Grâce à une série d'enquêtes inédites menées à la fois en France, par exemple dans le golfe de Fos, mais aussi en Espagne et au Portugal, l'auteure analyse les expériences quotidiennes des personnes qui vivent à proximité d'usines polluantes. Elle s'intéresse aux conséquences sociales et écologiques de la contamination chronique et aux changements de pratiques censés les contenir. Elle identifie aussi des pistes de récupération collective, arguant que l'hybridation des savoirs experts et profanes, via des expérimentations de métrologie participative, pourraient permettre de définir des méthodes de régulation des risques environnementaux et sanitaires plus précautionneuses.
Great Resignation aux Etats-Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore, quiet quitting et protestations vis-à-vis du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointent vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement auprès des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d'une quête de sens au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences vis-à-vis de l'employeur (surtout en matière d'engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d'un meilleur équilibre vie pro-vie perso.
La littérature faisant état de différences marquées liées à l'appartenance sociale et au niveau d'éducation, ce Doc propose d'apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l'Ecole polytechnique et de l'université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.
Cet ouvrage s'adresse aux chefs d'entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu'entretiennent les jeunes générations à l'égard du travail.
Les outils de gestion sont la « vérité nue » du management, la manière dont la gestion se présente concrètement aux acteurs dans les organisations. Pourtant, ils restent des « technologies invisibles », des objets si banals et si évidents qu'on ne les remarque plus guère.
Délaissant les modèles managériaux, déjà bien connus et décrits, ce livre examine cette multitude d'artefacts qui fourmille dans les organisations : le simple protocole qu'un salarié prévoyant a pris soin de rédiger, le tableau Excel recensant les employés qui se complexifie à mesure qu'une PME grandit, l'application sur le smartphone d'un chauffeur-livreur ou encore un planning affiché dans une salle du personnel, etc.
Face à cette grande diversité d'artefacts, comment proposer une anatomie globale et cohérente ? En les considérant comme des textes écrits par un concepteur qui imagine son futur utilisateur, nous nous inspirons des sémioticiens spécialistes de l'analyse des textes, et particulièrement d'Umberto Eco et de sa théorie du lecteur modèle. Elle permettra de proposer une théorie originale et globale de la manière dont les outils de gestion sont conçus et utilisés, souvent de manière inattendue et surprenante. Dans ces situations de gestion complexes, on rencontrera un concepteur souvent anonyme, un utilisateur idéal imaginé par l'outil, et un utilisateur réel qui s'entêtera à ne pas s'y conformer.
Cet ouvrage est aussi pratique : six exemples de dissection fournissent une méthode de déconstruction et de conception des outils de gestion et s'adresse directement à trois publics :
-les chercheurs, et particulièrement ceux impliqués dans une étude de terrain (sciences de gestion, sociologie, etc.) ; il sera particulièrement utile aux doctorants et aux jeunes chercheurs qui ont besoin d'une revue de littérature complète et récente sur les outils de gestion et d'une grille d'analyse pour étudier les outils sur le terrain ;
-les praticiens : de nombreux exemples concrets permettent d'analyser et de réfléchir à la conception d'outils de gestion adaptés aux besoins des utilisateurs ;
-les enseignants en école de management : la méthode et les cas concrets d'analyse peuvent être facilement utilisés en classe comme études de cas.
La mécanique des milieux continus décrit le mouvement, la déformation et les écoulements de la matière en faisant abstraction de son caractère moléculaire. Cette discipline est présentée ici en deux volumes et résulte du cours de l'École des Mines de Paris, enseigné par Samuel Forest depuis 2004 et bénéficiant largement des contributions de Michel Amestoy.
La devise de l'École des Mines, Théorie et Pratique, est particulièrement adaptée puisque le corpus théorique et les problèmes résolus sont traités à parts égales.
L'originalité de l'ouvrage réside dans l'analyse étendue de nombreux problèmes d'élasticité linéarisée des matériaux et des structures. Les solutions sont largement illustrées par des simulations numériques par la méthode des éléments finis. La partie théorique porte une attention toute particulière à la question de la formulation des lois de comportement qui sont limitées à la visco-élasticité héréditaire et à l'élasticité. La théorie est présentée dans le cadre des transformations finies et sa linéarisation est réalisée avec soin. Les applications concernent aussi bien des phénomènes familiers de la déformation des corps matériels (flexion, torsion, effet bilame en thermoélasticité, etc.) que des problèmes industriels importants (réservoirs sous pression, applications aéronautiques, génie civil représenté par l'essai brésilien, le barrage-poids, applications électromagnétiques, etc.). Il n'en demeure pas moins que l'ouvrage n'aborde qu'une partie limitée de la mécanique des milieux continus et que les éditions ultérieures s'élargiront à d'autres problèmes.
Samuel Forest est directeur de recherches au CNRS et enseigne la mécanique des milieux continus à l'École des Mines de Paris. Ses travaux concernent la modélisation et la simulation numérique en mécanique des matériaux: calculs de microstructures, effets d'échelle en plasticité, visco-plasticité cristalline, endommagement, rupture... Il développe la mécanique des milieux continus généralisés permettant une prise en compte de la microstructure dans le comportement de la matière. Il a reçu la médaille d'argent du CNRS en 2012 et le Grand Prix Huy Duong Bui de l'Académie des Sciences en 2021.
Les individus modestes sont-ils exclus de la révolution numérique ? On l'a longtemps cru. Ils sont peu ou pas diplômés et exercent des métiers qui ne demandent pas d'usage de l'informatique. Pourtant, ils se sont pleinement emparés d'internet et en ont fait un instrument de leur vie quotidienne. La recherche en ligne leur a ouvert un monde jusque-là hors de portée : elle leur permet de percer le mystère des termes médicaux, leur fournit des armes pour l'aide scolaire aux enfants, leur ouvre de nouvelles activités. Des biens et des services, auxquels il leur était impossible d'accéder avant dans ces zones rurales, sont à portée de clic, à des prix imbattables. Internet est aussi un lieu de parole et de réconfort : dans l'entre soi des comptes Facebook sont confiés aux proches les drames de la vie en milieu populaire - le célibat subi, la perte d'emploi, les incertitudes du travail précaire.
Mais cette aventure a un coût. Ces outils, dont le potentiel d'individualisation est fort, fragilisent la vie collective familiale en multipliant les "moments à soi" entre conjoints et en rendant le contrôle de la sociabilité des enfants impossible. Les achats en ligne contribuent à détruire le petit commerce et à désertifier l'environnement immédiat. Les relations électroniques avec Pôle Emploi ou la CAF tournent souvent au cauchemar et transforment l'État providence en État tourmenteur.
Fondée sur des entretiens et l'analyse approfondie de comptes Facebook, cette recherche sur les classes populaires non précaires, éclaire la tension constante entre ouverture et risque que représente la course à la modernité électronique.
Entre mi-2021 et mi-2022, les prix du gaz et les coûts de production de l'électricité ont été multipliés par quatre. Cette situation exceptionnelle a eu un impact considérable sur les industriels, dont la facture énergétique totale a été multipliée par deux dans tous les secteurs d'activité et dans tous les pays européens.
Dans ce contexte inédit, certains ont pu remettre en cause le fonctionnement du marché européen de l'électricité, craignant une « inflation importée » du fait de la forte consommation de gaz ailleurs en Europe, et regrettant que les industriels français ne profitent pas assez de la compétitivité de « notre » électricité nucléaire.
Cette Note montre que la réalité est tout autre. Pendant les 14 années qui ont précédé la crise, les industriels français ont bien bénéficié d'un prix de l'électricité plus faible qu'en Allemagne. Mais la pénurie d'offre, principalement du fait de l'indisponibilité des centrales nucléaires, se faisait déjà sentir dès 2016. L'envolée du prix du gaz n'est responsable que pour moitié de l'augmentation récente des prix de l'électricité en France, qui tient tout autant à des déséquilibres spécifiquement nationaux et ne doit rien à l'intégration des marchés européens.
L'urgence écologique, le développement éthique de l'intelligence artificielle, le stockage et la maîtrise de l'énergie... Tels sont les défis majeurs auxquels la France est confrontée et qui impliquent des transformations profondes de notre société.
Répondre à ces enjeux s'annonce d'autant plus difficile que notre système démocratique est en crise : défiance envers les institutions et leurs élus, abstention sans précédent et polarisation de la vie politique en sont des symptômes préoccupants.
Inquiets de cette situation et conscients de leurs responsabilités, trois ingénieurs du Corps des mines proposent par cet ouvrage d'étudier une nouvelle forme de démocratie : la démocratie délibérative.
À visée pédagogique, il permet tout d'abord de mieux comprendre ce qu'est la démocratie délibérative en s'appuyant sur son histoire, ses principes et des exemples concrets. Il propose un cadre d'emploi clair pour faire émerger l'intelligence collective au service des politiques publiques et dans le respect des institutions existantes.
Les auteurs dessinent une voie profondément enthousiasmante vers un renouveau démocratique et des politiques publiques plus justes et plus efficaces, voie qu'ils nous invitent à défendre avec détermination.
La mécanique des milieux continus décrit le mouvement, la déformation et les écoulements de la matière en faisant abstraction de son caractère moléculaire. Cette discipline est présentée ici en deux volumes et résulte du cours de l'École des Mines de Paris, enseigné par Samuel Forest depuis 2004 et bénéficiant largement des contributions de Michel Amestoy.
La devise de l'École des Mines, Théorie et Pratique, est particulièrement adaptée puisque le corpus théorique et les problèmes résolus sont traités à parts égales.
L'originalité de l'ouvrage réside dans l'analyse étendue de nombreux problèmes d'élasticité linéarisée des matériaux et des structures. Les solutions sont largement illustrées par des simulations numériques par la méthode des éléments finis. La partie théorique porte une attention toute particulière à la question de la formulation des lois de comportement qui sont limitées à la visco-élasticité héréditaire et à l'élasticité. La théorie est présentée dans le cadre des transformations finies et sa linéarisation est réalisée avec soin. Les applications concernent aussi bien des phénomènes familiers de la déformation des corps matériels (flexion, torsion, effet bilame en thermoélasticité, etc.) que des problèmes industriels importants (réservoirs sous pression, applications aéronautiques, génie civil représenté par l'essai brésilien, le barrage-poids, applications électromagnétiques, etc.). Il n'en demeure pas moins que l'ouvrage n'aborde qu'une partie limitée de la mécanique des milieux continus et que les éditions ultérieures s'élargiront à d'autres problèmes.
Samuel Forest est directeur de recherches au CNRS et enseigne la mécanique des milieux continus à l'École des Mines de Paris. Ses travaux concernent la modélisation et la simulation numérique en mécanique des matériaux: calculs de microstructures, effets d'échelle en plasticité, visco-plasticité cristalline, endommagement, rupture... Il développe la mécanique des milieux continus généralisés permettant une prise en compte de la microstructure dans le comportement de la matière. Il a reçu la médaille d'argent du CNRS en 2012 et le Grand Prix Huy Duong Bui de l'Académie des Sciences en 2021.
Qu'est-ce que le cinéma? Un lieu, la salle, dans lequel des spectateurs assistent, dans le noir et en silence, à un spectacle collectif sur grand écran? Ou plutôt un film, objet artistique né de l'imaginaire des auteurs, que le spectateur apprécie quel que soit l'écran choisi? La question divise alors que se multiplient les ½uvres réalisées par des metteurs en scène renommés, qui ne sortent plus en salle, mais sont directement diffusées sur Netflix ou Amazon Prime Vidéo.
L'ouvrage éclaire d'un regard nouveau les mutations d'une filière industrielle. Il montre la dislocation progressive de l'économie commune qui liait la salle et le film au profit d'économies multiples. Les frontières entre le film et les autres productions deviennent poreuses. La salle s'intègre dans une large économie mondialisée des écrans. La régulation de l'audiovisuel, passion française, est sommée de s'adapter au monde numérique. L'industrie hollywoodienne, longtemps dominante, est soumise à rude épreuve, tantôt absorbée par les géants du numérique, tantôt confrontée à des pays qui, comme la Corée ou la Chine, veulent, à leur tour, faire de l'audiovisuel un outil de soft power.
L'EMNS - École des Médias et du Numérique de la Sorbonne - dirigée par Joëlle Farchy, est un pôle pluridisciplinaire qui rassemble les activités de formation du Master 2 Économie de la culture et numérique (m2ecn) de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et les activités de recherche de la Chaire Pluralisme culturel et Éthique du numérique (PcEn).
Joëlle Farchy est professeure à l'Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne, spécialiste de l'économie des industries culturelles.
La vision moderne de la gravitation fait appel à la théorie de la relativité générale, très riche en conséquences, avec par exemple les trous noirs, les ondes et lentilles gravitationnelles, ou encore la cosmologie et la description de l'expansion de l'univers. Elle est parfois perçue comme difficile d'accès, alors que ses concepts de base sont accessibles aux étudiants de licence ou de master.
Cet ouvrage propose une introduction à la relativité générale qui se veut la plus explicite possible, et la plus proche des conséquences mesurables de la théorie d'Einstein.
Ce livre reprend le cours enseigné à MINES ParisTech. Il propose en particulier une approche orientée sur la géométrie, qui permettra au lecteur de se familiariser avec les résultats les plus emblématiques de la relativité générale dans le système solaire et en cosmologie, qui sont présentés en détail.
UN NOUVEL APPRENTISSAGE Vous souhaitez apprendre le fonctionnement des systèmes énergétiques thermiques en limitant au maximum le recours aux bases de mathématiques et de physique ?
Les développements théoriques sont volontairement réduits au strict minimum dans cet ouvrage, au profit d'explications technologiques et d'études de modèles réalistes résolus en utilisant Thermoptim, un environnement logiciel à la fois puissant et relativement simple d'utilisation. L'apprentissage est guidé par de nombreuses ressources numériques disponibles en ligne, notamment des explorations dirigées qui vous permettront de vous initier progressivement à la modélisation d'une quarantaine de systèmes énergétiques.
Ce premier tome comprend deux parties. La première est dédiée à l'initiation à la discipline : découverte des fonctions mises en jeu dans les composants des cycles élémentaires, des évolutions de référence subies par les fluides, tracé des cycles dans le diagramme enthalpie-pression et modélisation avec Thermoptim. La seconde partie introduit de puissants concepts qui seront utilisés dans les deux autres tomes : calculs de combustion, échangeurs de chaleur, définition de l'entropie et de l'exergie, bilans exergétiques, méthode du pincement.
Le site Web dédié à ce livre fournit toutes les précisions sur ces sujets : https://www.s4e2.com/portail/web/co/SiteLivreSE-2022.html
Avant 2020, le télétravail restait une pratique très limitée dans la plupart des entreprises françaises. Il faisait en outre l'objet de nombreux préjugés que l'expérience, forcée par la crise sanitaire, aura en partie permis de lever. Une page se tourne...
Cet ouvrage entend poser la question du travail à distance au-delà de l'épisode pandémique, de ses effets et de ce qu'il nous enseigne. Il dessine le futur du travail à la lumière de cette expérience inédite. Fondé sur des auditions d'experts (sociologues, ergonomes, DRH, managers, aménageurs) et sur des centaines d'enquêtes et études académiques, il fournit des points de repère et de vigilance à toutes les entités qui doivent repenser l'organisation du travail : management, espaces, temps du travail, outils numériques, communication... Au passage, l'ouvrage met au jour des débats qui ne sont pas encore tranchés, comme l'épineuse question de l'éligibilité au télétravail et des inégalités qui en résultent, la productivité qu'il permet mais également sa compatibilité avec la QVT, son impact sur le lien social, la confiance, la collaboration, l'innovation et la créativité... C'est bien un travail hybride - sur site et à distance - qu'il s'agit dès aujourd'hui de préparer.
Cet ouvrage intéressera les entreprises confrontées à ces transformations organisationnelles et managériales, et plus particulièrement les DRH, les directions immobilières, les directions de la transformation numérique, les syndicalistes et représentants du personnel, les consultants, mais aussi tous les managers quotidiennement en prise avec ces défis.
La méthanisation est - avec la pyrogazéification et le power-to-gas - l'un des trois procédés qui permettent la production de gaz vert. Cette énergie renouvelable non fossile est proche de la neutralité carbone et contribue à la transition écologique. Le gaz vert est produit à partir de déchets organiques : résidus agricoles, agroalimentaires, ménagers. Il présente les mêmes propriétés que le gaz naturel et peut donc facilement être injecté dans le réseau de distribution. Le contenu carbone du biométhane produit en France est en moyenne de 23,4g CO2eq/kWh PCI, soit environ dix fois inférieur à celui du gaz naturel. Ce premier tome d'Ingénierie et Gestion du Gaz propose aux futurs décideurs une vision complète de la méthanisation, de ses enjeux au coeur de la transition énergétique et offre une compréhension globale des contraintes des différentes parties prenantes : sociétés gazières, décideurs politiques, monde agricole, etc.
Cet ouvrage présente l'évolution tendancielle du modèle économique du gaz et intègre les nouvelles technologies. Ainsi, sont abordées successivement la méthanisation et la mutualisation d'épurateurs pour des réseaux biogaz, la méthanation issue de la méthanisation et de l'hydrogène renouvelable, ainsi que la valorisation du CO2 issu des unités de méthanisation. Pour chacun de ces volets, des études de cas technico-économiques complètent la présentation.
La question de la transition énergétique se pose comme une réforme nécessaire des solutions énergétiques dans leur ensemble : comment réduire leur empreinte carbone, en termes de production d'énergie, mais aussi dans notre utilisation de celle-ci au quotidien et ce, à travers le globe ? Cette question complexe nécessite une approche systémique afin que des solutions performantes, durables et favorables pour l'environnement puissent émerger.
Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à l'hydrogène en tant que vecteur énergétique. Que ce soit au sein d'une entreprise, d'une ville, d'un pays, de zones interconnectées ou non, quelle solution peut apporter l'hydrogène au paysage énergétique de demain ? A travers quels systèmes énergétiques et dans quel contexte géographique pourrait-il se démarquer d'autres solutions ?
De nombreuses recherches ont été effectuées sur le sujet, la plupart se concentrant sur des applications spécifiques de l'hydrogène. Cet ouvrage collectif proposé par les élèves du Mastère Spécialisé OSE a pour but d'analyser ce vecteur hydrogène-énergie dans sa globalité : la mobilité, la production d'énergie, son stockage, sa flexibilité, son apport dans les microgrids sont autant d'aspects qui seront traités à travers deux approches. La première, écosystémique, montrera l'intérêt de développer ce vecteur énergie en local alors que l'approche macro systémique y préfèrera des actions à grande échelle ; le tout tentant de répondre à une seule et même question : l'hydrogène sera-t-il le vecteur énergétique de demain ?
Un consensus semble apparaître sur le fait que la crise Covid va entraîner une accélération des transformations organisationnelles et managériales au sein des entreprises afin de répondre à de nouveaux défis comme le travail hybride et s'adapter à un univers de plus en plus incertain. Ces transformations sont multiples et interconnectées : organisationnelle (structure et modes de fonctionnement), managériale (confiance et type de leadership), culturelle (raison d'être, valeurs), digitale et des métiers.
Pourtant, en 2018, une étude de la chaire Innovations managériales d'Audencia Nantes/BVA indiquait que seulement 15 % des dirigeants faisaient de l'innovation managériale une priorité, loin derrière les innovations produits, technologiques ou opérationnelles. De plus, près de 63 % des dirigeants estimaient que leur management était innovant, contre seulement 29 % des salariés. Au-delà d'une rhétorique largement adoptée, les entreprises sont-elles vraiment prêtes à basculer dans de nouveaux modes de gestion ? Dans ce contexte, l'ouvrage a pour ambition de mieux faire connaître les nouveaux modes de management et d'organisation (NMMO), leurs implications et la manière de les implanter avec succès, à un moment crucial où l'impératif de transformation paraît encore plus urgent que par le passé.
Comment la mobilisation des savoirs et la construction d'une expertise peuvent-elle façonner une trajectoire sociale? La biographie intellectuelle de Philippe Frédéric de Dietrich (1748-1793) tente de répondre à cette question en examinant le cas du fils d'un riche maître de forges alsacien, souvent présenté comme celui qui aurait délaissé le monde de l'entreprise au profit d'une carrière savante, administrative puis politique.
L'observation des pratiques et des habitudes de travail de Dietrich met en lumière ses liens avec plusieurs collectifs de pensée: les naturalistes, les minéralogistes, le groupe de l'Arsenal, les bureaux du Contrôle général, les hommes des mines et les réformateurs influencés par le caméralisme d'outre-Rhin. L'examen de ses écrits permet de cerner la façon dont il a établi sa position à la confluence de plusieurs mondes. Par ses entreprises de traduction, il a contribué à la circulation de savoirs entre l'espace germanique et la France. Ses mémoires rédigés pour le contrôle général témoignent de sa lecture économique des ressources minières, de même que ses efforts pour élargir aux techniques le corpus des savoirs mis à la disposition de l'Etat monarchique. Au début de la Révolution, il tente de concilier réformes et carrière personnelle.
Entrepreneur des savoirs, Dietrich l'est donc à plus d'un titre et son parcours, des années 1770 aux années 1790, offre un observatoire privilégié de ce qui se joue dans le dialogue entre savoirs et pouvoirs.
Depuis la pandémie de Covid-19, la valeur « travail » dévisse. Démissions en cascade, désengagement silencieux, de plus en plus de Français estiment que la vraie vie est ailleurs. D'où vient ce raz-de-marée ? Comment faire pour y remédier, quand le virage de la transition énergétique requiert l'engagement de tous ?Pressés par le besoin de comprendre et d'agir, un groupe d'artisans, sociologues du travail, ingénieurs, formateurs, enseignants, employeurs, se sont réunis en association. Le Festival des Vocations, organisé en mai 2022 à Mirmande, est leur première réalisation. Aussi fécondes qu'improbables, les rencontres qui s'y sont tenues sont la matière de ce livre. On y voit dialoguer des horlogers avec des neurochirurgiens, des ingénieurs avec des maraîchères, des charpentiers avec des médecins... Leur point commun ? Manuels comme intellectuels, tous vibrent de passion pour leur métier et partagent une même vocation : celle de réparer - les objets, les esprits, les lieux, les corps, le lien social. Leur message : le bonheur au travail est à portée de toutes et de tous.L'empêcher dès l'école est un crime de lèse-citoyen. Y renoncer, c'est démissionner de la vie.