Marx s'était proposé de traiter de l'économie capitaliste mondiale dans un volume 6 du Capital, qui n'a jamais vu le jour. De ce fait les marxismes historiques, largement confinés dans l'exégèse des écrits de Marx, ont éliminé de leur programme la réflexion, pourtant indispensable, sur la mondiali-sation de la loi de la valeur. Samir Amin tente dans cet ouvrage de combler cette lacune et propose une analyse de la transformation de la loi de la valeur en loi de la valeur mondialisée. Il dégage ainsi les fondements théoriques de la polarisation produite par l'expansion mondialisée de la domination du capital.
Une partie de mon enfance s'est écoulée dans les jardins du Sacré-Coeur. Ma mère, pour m'y conduire, empruntait la rue du chevalier de La Barre dont la pente est raide et durcit les mollets. J'ai cru, longtemps, que La Barre était un chevalier servant qui aidait les jolies dames, les enfants et les vieillards à se tenir bien. Je trouvais judicieux que l'on eût dédié une rue afin de l'honorer. Quelques années plus tard, j'étais en première au lycée Chaptal. J'en fus conduit à revoir certaines appréciations de mon enfance. Saine attitude qui m'amena, en premier lieu, à reprendre la ruelle que j'avais depuis quelques années délaissée. Je la grimpais avec une émotion nouvelle, agrippant cette barre dont je commençais à penser qu'elle devait aider à bien se conduire dans la vie. A l'intérieur du petit jardin public qui gît au pied des escaliers de la basilique, était un socle qui avait supporté la statue du chevalier, installée en 1905 par un comité de libres penseurs et retirée en 1941 sur ordre du gouvernement de Vichy. Un socle vide, comme un univers privé d'utopie. C'était dans les années soixante-dix.
Le capitalisme est un système mondial. Ses victimes ne peuvent donc faire face efficacement à ses défis qu'à la condition de s'organiser également à cette échelle.
La mondialisation des stratégies du capitalisme dominant appelle celle de la riposte de ses victimes. Alors pourquoi ne pas concevoir qu'une nouvelle Internationale puisse fournir un cadre efficace pour la construction des convergences nécessaires au succès des luttes engagées par les peuples contre le capital oe
La réponse que je fais à cette question est positive, sans hésitation, mais à condition que l'Internationale envisagée soit conçue comme le fut la Première, et non la Seconde, la Troisième ou la Quatrième.
Les prestations de Bernard-Henri Lévy se caractérisent par une double imposture: philosophique et journalistique. Ce n'est pas le personnage «glamour», philosophe mondain ou journaliste «romantique», qui nous intéresse ici, mais le système qu'il a mis au point et qu'il a trouvé à vendre: il s'agit de démonter les bouffonneries qu'il fait passer pour de la philosophie et du journalisme, avec l'aide des médias et de la grande édition qui sont les chiens de garde de l'idéologie la plus réactionnaire.
Le personnage aspire au statut d'intellectuel total et prétend maintenant s'ériger en maître à penser de «la vraie gauche». Un philosophe et un journaliste lui répondent pied à pied, dénudant le système Bernard-Henri Lévy -serviteur de l'empire américain et du libéralisme mondialisé, ego médiatique vide et surdimensionné-.
Ce livre s'adresse aux professeurs de philosophie, aux journalistes et aux citoyes qui luttent pour un espace public critique de la pensée, de l'information et de la formation de l'opinion.
Ce travail présente, sur la base des archives originales, une histoire de l'intégration européenne assez éloignée de celle qui caractérise l'historiographie dominante française. Il offrira donc aux étudiants qui préparent l'agrégation ou le CAPES d'histoire en 2007-2009, sur la question de Contemporaine : « Penser et construire l'Europe, 1919-1992 », l'occasion d'une ouverture sur une vision moins « europtimiste » que celle qui a envahi, sinon submergé le champ éditorial. Les autres lecteurs y trouveront l'écho d'une préhistoire et d'une histoire de l'intégration européenne annonçant les orientations sur lesquelles ces étapes préliminaires ont débouché.
" Vers la fin du XXe siècle un mal a frappé le monde.
Tous n'en sont pas morts, mais tous en furent atteints. On a donné le virus qui était à l'origine de l'épidémie le nom de " virus libéral ". Celui-ci avait fait apparition vers le XVIe siècle à l'intérieur du triangle Paris-Londres-Amsterdam. Les symptômes par lesquels il se manifestait alors paraissaient anodins et les hommes (que le virus frappait de préférence aux femmes), non seulement s'y accoutumèrent et développèrent les anticorps qu'il fallait, mais surent même tirer parti du tonus renforcé qu'il provoquait.
Mais le virus traversa l'Atlantique et trouva dans la secte de ceux qui le colportèrent un terrain favorable, démuni d'anticorps et de ce fait donnait à la maladie qu'il provoquait des formes extrêmes. " Samir Amin.
'Je l'avoue, je ne suis pas un 'bon français'. Quand onze fouteux milliardaires remportent le 'mondial', l'idée ne me viendrait pas d'entonner 'We are the champions' en descendant les Champs Elysées derrière un chef d'Etat en maillot bleu suivi de cent mille compatriotes en liesse. Je ne vibre pas davantage à l'unisson des journalistes 'patriotes', quand ils encensent le french doctor Kouchner jouant les proconsuls de l'Otan en Yougoslavie occupée. Lisant à l'envers l'histoire officielle de mon pays, je tiens que ces 'mauvais français' que furent Henri Martin et Henri Alleg ont sauvé l'honneur de la France, quand messieurs Lacoste, Mollet, Mitterrand, Chirac, Massu, et autres étoiles du colonialisme français foulaient aux pieds la devise républicaine en Indochine ou en Algérie. Mais toutes ces preuves de déviance ne sont rien en comparaison de ce fait aussi impardonnable qu'inexplicable: républicain, syndicaliste, internationaliste, antifasciste, antiraciste et laïque, de gauche en un mot, j'ai le front d'aimer la France et de considérer sa mise en tutelle 'constitutionnelle' par l'Europe de Maastricht comme une félonie...'
« Depuis une vingtaine d'années, la gauche en Europe et dans le monde est de plus à plus acculée à des positions défensives. Il est aujourd'hui du devoir de tout citoyen progressiste d'essayer de penser une alternative, qui soit courageuse, audacieuse, sans rien céder au fatalisme ambiant, et, en même temps, responsable, intégrant une réflexion solide sur ce qu'est l'État, sur les relations internationales, sur les rapports économiques. Que chacun s'efforce de penser un programme politique cohérent, en en évaluant les bénéfices et les coûts (car toute avancée suppose des sacrifices). Pour aider à ce travail de chacun, pour sortir des discours creux, des bonnes intentions irréfléchies, je propose ici une esquisse de programme, sans tabou, et la soumets à la discussion collective. Comme on le verra, ce livre inverse la perspective ; il imagine une politique de gauche « décomplexée » dans le monde tel qu'il est, en envisageant aussi bien les avantages à en attendre, que les résistances qu'elle provoquerait, et les moyens de les surmonter.
L'important est de redonner ici à l'imagination aussi bien qu'à l'intelligence toutes les ressources nécessaires pour ne pas se voiler la face. »
" Ceci est un pamphlet, une attaque contre un écrivain pusillanime qui occupe aujourd'hui le devant de la scène en dépit de son indigence intellectuelle et littéraire. Si, comme ton serviteur, ami lecteur, tu es excédé de te voir sans cesse présenter cette icône par tous les chantres du libéralisme, si les Raffarin, Villepin et Sarkozy sont venus à bout de ta patience à force de condamner l'Etat, la Révolution, à force de mépris du peuple et d'exhortations à l'esprit d'entreprise, si tu ne supportes plus le culte de la responsabilité individuelle et de l'égoïsme libéral qui empoisonnent ta vie quotidienne, alors ces quelques pages te plairont.
Si, par-delà la joie de la lecture, tu t'interroges sur le monde que les édiles libéraux nous concoctent, si tu cherches à percer le mystère de leurs noirs dessins, afin de mieux te révolter contre leurs ambitions cruelles et sans bornes, alors je te dédie ce livre, à toi et à tout ceux qui refusent que l'homme, ton semblable, ton frère, ne soit qu'un instrument et un jouet entre les mains des puissants."