Austère, sévère, intolérant, ainsi apparaît Calvin à beaucoup de ses détracteurs, qui l'accusent d'avoir brûlé Servet, transformé Genève en dictature, prédestiné la majorité des humains à l'enfer éternel. Mais d'autres célèbrent en lui un théologien génial, un maître de la langue française, le " fondateur d'une civilisation " (É. Léonard), l'un de ceux qui ont le plus contribué à l'avènement du monde moderne. En 2009, un chocolatier suisse a voulu célébrer sa naissance en créant un chocolat qui, sous une couche pralinée classique, contient en son coeur un caramel à la crème suisse pour exprimer la douceur et la tendresse de Calvin dans son action concrète.
Les images de Calvin sont parfaitement contradictoires. L'homme, qui n'a jamais voulu être honoré ni considéré comme un saint, qui a voulu s'effacer totalement derrière la Parole de Dieu, dont on ne sait même pas où il a été exactement inhumé et dont on a peu de portraits, a donné naissance à de nombreux mythes. Aussi est-il nécessaire de dresser un portrait rigoureux du réformateur afin de faire la part de la légende et de comprendre à la fois ce qu'il était et pourquoi il a été compris de manières si différentes. C'est tout l'objet de ce livre.
Alexandrie : le simple nom de la ville fondée par Alexandre le Grand suffit à faire surgir un tourbillon d'images évocatrices. Monuments célèbres (le tombeau d'Alexandre, le Phare, la Bibliothèque), figures illustres du monde gréco-romain (Jules César, Marc Antoine, Cléopâtre), conquérants de l'âge moderne (Bonaparte, Mehemet Ali), poètes et écrivains de l'époque cosmopolite (Cavafis, Durrell) ont éclairé tour à tour l'histoire de cette ville. Cet étonnant cortège témoigne du rôle qu'a joué, pendant plus dedeux mille ans, la cité des Ptolémées. Première métropole du monde méditerranéen dans la période hellénistique, rivale de Rome à l'époque impériale, Alexandrie domine les chroniques de l'Antiquité. Plate-forme commerciale du Levant après la conquête arabe, porte d'entrée en Égypte sous l'Empire ottoman, Alexandrie se trouve encore, à l'époque moderne et contemporaine, au coeurdes relations entre Orient et Occident : c'est devant ses murs que débarquent, en 1798, les soldats de l'expédition d'Égypte menée par Bonaparte.Mais l'histoire millénaire d'Alexandrie compte au moins autant pour elle-même que pour les prolongements érudits ou rêveurs qu'elle a pu susciter : depuis l'Antiquité, historiens et poètes ont cultivé sa mémoire et façonné son image. « Cité d'or » selon le grammairien grec Athénée, « première du monde » pour l'historien Diodore de Sicile, la ville de la Bibliothèque et du Phare s'est inscrite à jamais dans notre imaginaire. Lieu de tous les savoirs, creuset des sagesses antiques et des grandesreligions, Alexandrie n'a cessé d'alimenter les utopies. C'est là, précisément, l'objet de cet ouvrage : la somme des récits, des témoignages ou des contes par lesquels s'est formé, aux confins de l'histoire et du songe, le mythe d'Alexandrie.
Alésia, 52 av. J.-C. Un pays se soulève à l'appel d'un jeune homme. Moins de dix mois de lutte. La réussite, si proche... et la célèbre reddition du vaincu.Les études sur Vercingétorix et César sont nombreuses. Pourtant la controverse actuelle sur l'emplacement d'Alésia pourrait remettre en cause bon nombre d'idées reçues sur le jeune Arverne. Entre les tenants de l'Alésia bourguignonne (Alise-Sainte-Reine) et les défenseurs d'une Alésia jurassienne, une âpre guerre s'est déclenchée.Il ne s'agit pas là d'une simple affaire de spécialistes car l'appréciation que l'on peut porter sur Vercingétorix est intimement, absolument, irrévocablement liée à la question de l'emplacement d'Alésia. Dès lors qu'il n'est plus gibier mais chasseur, Vercingétorix acquiert une autre envergure, ses desseins une autre profondeur, sa lutte juvénile et généreuse une plus grave autorité. Et ce nouveau personnage mérite la découverte.L'auteur examine une à une les pièces du dossier, en commençant par une relecture attentive de la Guerre des Gaules confrontée à des observations géographiques, archéologiques et stratégiques. Elle nous livre la biographie d'un Vercingétorix audacieux, énergique et fin stratège, qui aurait pu vaincre Rome.
Ernesto Guevara, surnommé le « Che », n'a cessé de fasciner au-delà des frontières. Par son charme, son attitude non conformiste, ses discours enflammés, son charisme, sa personnalité impétueuse et le caractère extrême de ses engagements, il a acquis une célébrité mondiale et a marqué les esprits de générations entières. Médecin, révolutionnaire, homme d'État, écrivain, guérillero, théoricien et économiste, il fut un peu tout cela à la fois et passionne par sa personnalité complexe et son destin exceptionnel.Quelles motivations ont guidé son action et ses luttes ? Quelles circonstances l'ont amené à Cuba et quel rôle y a-t-il joué ? Comment s'est traduite sa position particulière à l'égard des États-Unis et de l'URSS ? Quelle évolution dans ses idées explique son départ de Cuba et ses derniers combats ?Au-delà de la célèbre photographie du révolutionnaire au regard inspiré, reproduite à l'infini, il importe de connaître précisément l'histoire de celui qui reste l'un des plus grands révolutionnaires du xxesiècle.
Définition : Première étape : les pieds sur terre - Deuxième étape : la tête en enfer - Troisième étape : frissons garantis - La mort, l'amour, l'humour - Exercices Chronologie : Avant 1760 : mythes, dieux et fées - 1760-1810 : l'extinction des Lumières - 1810-1860 : l'âge d'or des monstres - 1860-1918 : perdre la tête - 1918-1945 : des tranchées aux trancheurs de rêves - 1945-2000 : des trancheurs de peuples aux trancheurs de gorges - Exercices Le problème des frontières : Fantastique et merveilleux - Fantastique et science-fiction - Fantastique et roman policier - Fantastique et roman d'aventure - Fantastique et conte philosophique - Exercices L'évolution du fantastique : la métamorphose : Premiers symptômes - Gare au loup ! - Avatars de tous poils - De tubes en essais - Exercices La narration fantastique : L'ancrage dans la réalité - L'altération - La peur - Exercices Les thèmes traditionnels : Je ne veux pas mourir - Je ne suis pas un monstre - Je suis chair et esprit - Je brise mes chaînes - Exercices Variations sur le vampire : entrez donc mon saigneur ! : La source sanglante - Car la plume est dans le sang - Miroir, mon beau miroir - Frères de sang - Exercices Les différents visages du fantastique : La peinture - La musique - Le cinéma - La télévision - La bande dessinée - Exercices Bibliographie - Glossaire
« Connais-toi toi-même » : tel est un des oracles rendus, dans l'ancienne Grèce, par la pythie de Delphes, un des rares à nous avoir été transmis et qui nous apprend, à tout le moins, que l'étude de soi, comme exigence intellectuelle, est une ambition qui n'a pas d'âge.
Mais si l'autobiographie semble un phénomène humain si ancien que son origine est mythique, elle n'est entrée de plein droit dans la littérature que depuis deux cents ans. La Publication, en 1782 et 1789, des Confessions de Jean-Jacques Rousseau a ouvert une tradition littéraire nombreuse.
Le présent ouvrage veut arracher le genre à sa fausse évidence - il n'est pas si simple de se raconter - et préciser ses caractéristiques dans plusieurs directions :
- Formellement : définir avec exigence l'autobiographie comme un genre qui demande la réunion de nombreux éléments ; et en même temps, observer que, dans ses rapports avec le roman et les autres formes de littérature personnelle, l'identification de l'autobiographie comme un genre littéraire pose de nombreux problèmes.
- Historiquement : suivre ce genre dans les infléchissements successifs que différents auteurs (et plus généralement différentes époques) lui ont donnés. L'autobiographie montrera sa dépendance par rapport à l'évolution des représentations de la vie de la personne humaine et de sa place dans la société.
Définition du genre, description de la vision de l'existence et du monde qu'il véhicule, histoire du genre : pour mener à bien cette triple ambition, on soumettra ici l'autobiographie à un observation d'ensemble, mais on s'arrêtera aussi, précisément, à l'étude des réalisations particulières les plus notables qui l'ont illustrée.
Destiné, comme son titre l'indique, à tous les naufragés, perdus dans l'océan des vieilles civilisations, devant des textes latins qui, tels les antiques Sirènes, les charment sans qu'ils puissent en déchiffrer jamais les mystères, ce livre tente de les aider à acquérir les mécanismes qui leur manquent. Seul, un travail personnel et continu permet les remises à niveau qui s'imposent, aussi bien à ceux qui abordent les études supérieures au terme du bref dégrossissage qu'ont permis les études secondaires, qu'aux grands...
Sur la place San Zanipolo de Venise s'élève la statue équestre de Bartolomeo Colleoni. Du haut de son piédestal, le condottiere s'apprête à foudroyer ses ennemis dans un assaut décisif. Meneur d'hommes, véritable professionnel de la guerre, il est l'un de ces capitaines d'aventure qui ont fait la puissance et la ruine de l'Italie à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance (xiiie-xvie siècle). Objet de mépris, d'envie ou d'admiration, le condottiere est une figure obligée de la Renaissance au même titre que le prince ou l'artiste. En effet, s'il représente le côté sombre, violent et brutal de cette époque, il sait aussi se faire humaniste et mécène dans la compagnie des savants et des artistes. Le capitaine n'ignore pas comment utiliser leur talent au service de sa gloire.
Faiseur d'Histoire, le condottiere est devenu objet d'histoire ; en témoigne une abondante historiographie en italien et en anglais. Il demeure cependant un personnage trop méconnu en France. Certes, quelques figures emblématiques comme celles de Federico da Montefeltro, César Borgia, Francesco Sforza évoquent des images mêlées de luxe, de cruauté et de ruse, mais ces capitaines sont trop souvent assimilés à des princes ordinaires et leur aspect guerrier, oublié, gommé ou lissé. Cette synthèse souhaite combler une lacune, en proposant un double regard, celui de l'historienne de l'art et de l'historien.
Cet ouvrage vise à présenter 50 pièces du théâtre français, écrites entre le XIIIe siècle et le XXe siècle, que nous avons jugées essentielles. Il s'adresse aussi bien à des lecteurs désireux de (re)découvrir des pièces-clefs de notre patrimoine littéraire qu'à des lycéens ou étudiants, à l'université ou en classes préparatoires économiques, scientifiques ou littéraires, soucieux d'améliorer leurs connaissances littéraires. Il peut aussi intéresser les candidats aux différents concours administratifs pour lesquels une bonne culture générale est requise.
Pour chacune des 50 pièces, d'auteurs variés (outre les incontournables Molière, Corneille, Racine, Musset ou Sartre, figurent des dramaturges moins connus comme Adam de la Halle, Jarry ou Claudel, ainsi que bien d'autres), sont présentés leur contexte, leur résumé, leurs thématiques ou leurs intérêts principaux, ainsi qu'un extrait caractéristique.
L'ouvrage offre une présentation claire et précise des structures et de l'histoire de l'ancien Empire germanique à l'époque moderne, une entité au fonctionnement complexe et fondamentalement différent de tous les autres États européens.
Il montre comment une interprétation tout à fait nouvelle du christianisme millénaire, la Réforme luthérienne, a utilisé les structures impériales pour se répandre en quelques décennies, avec une rapidité telle que, vers 1550, une bonne moitié de l'Allemagne était convertie. Il répond également à de multiples questions relatives aux évolutions internes consécutives à cette scission confessionnelle : comment l'ancien Empire a-t-il pu « digérer » une telle secousse, comment ses structures politiques ont-elles assimilé un tel choc, quelles en ont été les conséquences pour l'État central, pour les multiples entités qui composaient l'Empire et pour les populations ? Quelles ont été la part de la religion et celle du politique dans l'alternance de paix et de guerres qu'a connu l'Empire après la Réforme ? Quel rôle ont joué les empereurs de la maison de Habsbourg ?
Enrichi d'annexes consacrées aux territoires internes et à leur évolution pendant la période considérée ainsi que de nombreuses cartes, cet ouvrage de synthèse fondé sur l'exploitation des recherches les plus récentes offre un panorama complet du Saint Empire, de 1495 (Diète de Worms) à 1648 (paix de Westphalie).
Cet ouvrage propose un moyen rapide de mettre à jour ses connaissances dans des domaines aussi variés que l'histoire, l'économie, la littérature, les arts ou encore le cinéma, la politique et le géographie. Les résumés proposés se veulent simples et faciles d'accès.Unique dans ce domaine, cet ouvrage s'adresse aux esprits curieux désireux de comprendre certains textes d'actualité ainsi qu'à tous les candidats devant affronter une épreuve prenant en compte leur connaissance de la culture italienne.
Cet ouvrage est destiné à faire connaître les hommes autant que les oeuvres. Il y a derrière le nom des grands physiciens une richesse humaine insoupçonnée ; on y trouve des prodiges tel Gauss, des savants hommes politiques tel Arago, des esprits universels tel Young, des autodidactes tel Faraday, des génies suprêmes tel Newton, des dynasties telle celle des Bernoulli, on découvre le plus souvent des personnalités attachantes, ce qui fait dire à Millikan : « les physiciens sont plus intéressants que la physique ». Les grands domaines de la physique (mécanique, électricité, optique, thermodynamique) sont traités successivement pour une lecture plus aisée et une meilleure mise en relief de l'évolution des idées à travers l'histoire. Le XXe siècle est, quant à lui, abordé par grands thèmes (structure de la matière, relativité, mécanique quantique, nouvelles interactions et ère nucléaire, modèle standard). Un index détaillé et une bibliographie étendue permettent l'approfondissement de cet ouvrage destiné à un large public.
Constantin (v. 273/274-337) est le premier empereur romain chrétien, celui qui a engagé l'empire dans la voie du christianisme mais dont la conversion personnelle suscite toujours bien des interrogations : en 312, avant la bataille du Pont Milvius, Constantin aurait reçu en songe l'injonction d'adopter un signe chrétien sur les boucliers de son armée afin de remporter la victoire.
S'il est difficile de connaître les conditions individuelles de cette conversion, qui eut bien lieu en 312, on peut envisager la signification de la légalisation du christianisme à partir de 313. L'Empire romain sortait alors de la plus violente persécution jamais infligée aux chrétiens, ce qui constituait un puissant facteur de désordre. Les chrétiens étant alors très minoritaires dans la société romaine, le pari de l'empereur fut certainement guidé par une ambition politique.
Cette biographie replace la conversion de Constantin dans une perspective plus large, en considérant tous les domaines d'intervention de l'empereur. La concentration progressive du pouvoir lui permit de mener une vaste oeuvre de centralisation monarchique au service d'une société fondamentalement romaine mais ouverte aux chrétiens. Le symbole en reste la fondation de Constantinople.
L'examen de tous les types de sources permet de dresser le portrait parfois inattendu d'un premier empereur chrétien resté profondément romain. L'ouvrage se termine sur une évocation méconnue de la légende orientale de Constantin : le monde byzantin fit de lui le saint fondateur de l'empire chrétien, gommant la coexistence entre les religions qui constitua l'originalité de son règne.
Martin Luther (1483-1546) fait partie des personnages historiques les plus connus, un de ceux dont l'influence sur le cours de la civilisation européenne, voire mondiale, a été considérable. Il a fait l'objet de très nombreux travaux. Mais les historiens ne sont sans doute pas ceux qui se sont le plus intéressés à lui. Luther, en provoquant la Réformation, a en effet inauguré le protestantisme, un courant encore très vivant aujourd'hui. C'est pourquoi les lectures historiques peuvent difficilement se démêler des lectures religieuses de Luther. Ayant provoqué un bouleversement majeur dans la foi des chrétiens d'Occident, il a suscité aussi bien l'admiration que le rejet. Premier Allemand à avoir eu un tel rôle dans l'histoire, il a été récupéré par tous les courants, du XVIe siècle à nos jours. Faire une biographie historique de Luther, c'est donc à la fois tenter de retrouver le Luther du XVIe siècle aussi bien que tous ceux qui ont été imaginés, reconstitués, brandis ou rejetés, jusqu'à notre époque, en recourant aux textes, aux images et même au cinéma.
L'Europe au siècle des Lumières est aujourd'hui l'objet de nombreuses recherches qui permettent de la revisiter. Plurielle, elle voit la naissance et l'affirmation de l'espace public. Ses souverains réformateurs recherchent ouvertement l'adhésion de l'opinion nationale et " publient " leur amour du bien commun. Ses intellectuels poursuivent la tradition de la République des Lettres. Le grand commerce international connaît alors un essor sans précédent qui amène les contemporains à s'interroger sur la globalisation, la dissolution des identités nationales en des termes très actuels. Les administrateurs confrontent leurs pratiques et leurs savoirs à l'échelle du continent et inaugurent une " science de l'État ". C'est cette Europe, à la fois distante et familière, que ce livre se propose d'étudier.
Nestor a connu tout ce que la Grèce a porté de héros. Il a fréquenté Thésée, conseillé Agamemnon, vu combattre Achille et Ulysse. Il est la mémoire de la Grèce. Trois mille ans plus tard, son histoire est pour nous l'occasion de découvrir ou de redécouvrir, chronologiquement et en totalité, tous les épisodes de la guerre de Troie, de la naissance d'Hélène à la mort de Didon. Elle renoue les liens entre Lucrèce et Racine, Eschyle et Sartre, sous l'arbitrage bienveillant d'Homère, de Virgile et d'Ovide. Les personnages de la mythologie homérique se retrouvent alors et dialoguent dans un texte continu et suivi.Récit passionnant d'une histoire puzzle dont on a recollé les morceaux, ce livre est aussi le témoignage de la richesse d'une épopée qui a nourri toute la culture occidentale. Il invite le lecteur à en redécouvrir les grands épisodes au travers des extraits les plus célèbres de la littérature, parfois donnés dans leur langue originale, souvent accompagnés de reproductions d'oeuvres fondamentales. Il sera le fil qui vous permettra de ne pas vous perdre dans le dédale de l'Antiquité.
Haendel ? Ce « tonneau de porc et de bière », comme l'écrivait Berlioz ? Ce compositeur officiel de la pompeuse Angleterre, selon l'image encore diffusée dans la première moitié du xxe siècle ?
Heureusement, tel n'apparaît plus aujourd'hui Georg Friedrich Haendel (1685-1759), grâce en soit rendue à la redécouverte de la musique dite baroque depuis quelques décennies !
Lorsqu'on s'intéresse à sa vie et à ses oeuvres - produites pour la plus grande partie dans l'Angleterre des années 1710-1759 -, on s'aperçoit que Haendel est bien plus que l'auteur de « l'Alléluia » du Messie. Il est non seulement l'un des compositeurs de musique vocale les plus importants du xviiie siècle (42 opéras italiens, de nombreux oratorios, des centaines de cantates), mais aussi un cas particulier dans l'histoire des rapports entre la musique et la société de son temps.
Haendel a été le spectateur du passage d'une culture politique et artistique centrée sur la vie de cour à un nouveau contexte dans lequel la culture est devenue un produit et un marché destiné à un auditoire plus large que celui des courtisans.
Le portrait d'un Haendel officiel et guindé dans une raideur toute britannique s'oppose radicalement à sa véritable personnalité, curieuse, inventive et cosmopolite. Revenir au « temps de Haendel » et le débarrasser des scories accumulées depuis sa mort est indispensable pour tenter de comprendre l'homme et son oeuvre. C'est le but de cette biographie historique.
La France... Nous croyons tous la connaître. Et nous rêvons parfois d'une France éternelle, porteuse de valeurs sur lesquelles s'appuierait notre projet commun. Et pourtant, depuis le milieu du Moyen Âge, la conception de la nation et le regard que les Français portent sur eux-mêmes n'ont cessé de changer.
La France d'hier et celle d'aujourd'hui ne s'opposent pas : cet ouvrage retrace pour vous les multiples évolutions dont notre nation actuelle est le fruit. C'est un récit accessible et vivant dont la France et les Français sont les héros. Un récit qui vous parle de nous.
« Nous ne pensons pas encore », « L'existence précède l'essence », « Marie-toi ou ne te marie pas, tu le regretteras dans les deux cas », « Il n'y a pas de rapport sexuel », « On ne peut pas entrer deux fois dans le même fleuve », « Dieu ou la Nature », « La propriété, c'est le vol »... Qui sont les auteurs de ces phrases ? Quelle signification leur attribuer ? Accessible à tous, ce livre donne les références et l'explication philosophique de trente citations énigmatiques. Certaines sont bien connues, d'autres moins. Toutes ont pour particularité de susciter l'étonnement ou de heurter le sens commun. Mais il ne s'agit pas de procéder à un commentaire systématique et scolaire de la pensée des auteurs. Tout en respectant fidèlement l'esprit de leurs doctrines, le but est plutôt d'approfondir le questionnement et d'inviter le lecteur à une réflexion personnelle. Là est toute l'originalité du livre : donner l'occasion de philosopher grâce à la philosophie et non pas, comme cela est trop souvent la règle, sur la philosophie.
Richard III, le plus célèbre des tyrans shakespeariens, apparaît comme l'une des incarnations les plus tragiques du vice au pouvoir. Depuis sa composition à la fi n du XVIe siècle, la popularité du Richard III de Shakespeare ne s'est jamais démentie sur scène ou à l'écran.
Cet anti-héros par excellence est pourtant un personnage historique bien réel, acteur majeur dans la tourmente des guerres civiles anglaises - la fameuse guerre des Deux-Roses -, à la fin du XVe siècle.
Dernier roi yorkiste, il s'empare du pouvoir en 1483, à la mort de son frère Édouard IV, en éliminant ses jeunes neveux. Son règne fut bref : le 22 août 1485, il est vaincu à la bataille de Bosworth par le fondateur de la dynastie des Tudor, Henri, comte de Richmond. Pour les Anglais, cet événement marque la fin d'un Moyen Âge dont Richard est le fossoyeur.
Du jour même de son usurpation, Richard a suscité passions et fascination, qui ont conduit à sa transformation en monstre mythique. Cette biographie souhaite d'abord lui rendre sa dimension historique, replacer ses actes dans le contexte de la société anglaise de la fin du Moyen Âge, en proie à de profondes transformations sociales, politiques et culturelles. Mais il s'agit aussi d'analyser la métamorphose d'un homme au fil des siècles et de comprendre les ressorts de la naissance et du développement d'un mythe nourri par la question de la perversion du pouvoir et de ses conséquences sur l'(in)humanité.
Tantôt perçus comme des bruits, tantôt comme de la musique, les sons baignent nos oreilles et font partie intégrante de notre environnement. Leur signification n'est pas la même pour le physicien, le musicien, le médecin ou l'homme de la rue. Comment décoder leur message ? À travers 150 courtes questions et réponses, des plus classiques aux plus originales, l'ouvrage présente les sons dans toute leur diversité, sans formules ni équations, par le seul prisme de l'approche historique, de l'anecdote ou de l'expérience. Qu'est-ce que le mur du son ? Un oiseau peut-il chanter le bec fermé ? Pourquoi l'homme a-t-il deux oreilles ? Qu'est-ce qu'un tempérament en musique ? À quoi servent les cordes sympathiques d'une viole d'amour ? Quelle est la vitesse du son dans le diamant ? D'où vient le murmure des ruisseaux ? Quelle est l'origine des dunes chantantes ? Peut-on sculpter le son ?
La philosophie n'est pas réductible à une liste inerte de notions que des penseurs aux orientations et aux méthodes souvent opposées auraient successivement traitées. Son histoire est traversée par une série de distinctions conceptuelles qui en constituent la trame problématique. Ces termes et le rapport qu'ils entretiennent constituent d'authentiques repères pour la recherche philosophique. Certains de ces repères trouvent leur origine dans des définitions métaphysiques fort anciennes qui n'ont jusqu'ici pas trouvé de substituts satisfaisants dans le vocabulaire contemporain. D'autres, au contraire, tout en s'enracinant dans cette même tradition, ont vu leur sens s'infléchir sensiblement en fonction des usages qui en étaient faits. Dans les deux cas, une même tâche paraît s'imposer : formuler le plus clairement possible une définition des concepts concernés et articuler les différentes acceptions que ceux-ci ont pu prendre dans l'histoire des idées. La liste des notions ici proposées est celle que le nouveau programme de philosophie en classe de terminale a placée en complément des grands thèmes que chaque enseignant doit présenter en cours. En avoir une connaissance et une compréhension plus fines devrait être, pour les enseignants comme pour les étudiants - et pour tout lecteur exigeant -, un instrument d'analyse philosophique utile.
Cet ouvrage réunit des extraits de lettres d'amour issus des correspondances d'écrivains français, permettant ainsi l'étude du genre épistolaire. Pour chaque extrait, des questions de réflexion sont proposées.
Elle était belle la république de Caton, pour un aristocrate romain tout au moins ! Car si elle cultivait l'égalité, ce n'était pas celle des hommes mais des groupes. Il s'agissait d'un brillant système oligarchique, parfaitement adapté à la domination d'un territoire limité, italien.
Malheureusement, quand Rome se fut rendue maîtresse de la Méditerranée tout entière, il montra d'incontestables faiblesses. Non seulement l'administration d'un immense empire grâce aux structures d'une cité se révélait très difficile mais la conquête entraînait une profonde modification de l'identité romaine. La situation devint explosive quand il fut clair que l'aristocratie au pouvoir n'accepterait aucune modification du système politique en vigueur.
La confrontation avec les espérances de la plèbe, ellesmêmes appuyées par les troupes d'imperatores, était alors inévitable.
La République mourut de ces luttes, alors que Rome connaissait une opulence jamais vue en Méditerranée.