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Douro
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Quel est l'auteur d'un entretien : est-ce celui qui pose les questions, ou est-ce celui qui y répond ? Ici sera privilégié, à raison, le premier cas. Et qu'est-ce qu'un ou qu'une rebelle ? Quelqu'un qui ne fait pas comme les autres, qui vit une vie différente, qui ose alors que les autres préfèrent suivre ? Il y a rebelle et rebelle. Je veux dire il y a les vrais rebelles et il y a les personnes différentes, qui mènent une vie différente, qui ont créé leur vie sans forcément crier plus fort. Des rebelles et de grands passionnés, en quelques sortes, qui tous poussent leur passion jusqu'au bout et sans se soucier le moins du monde de leur milieu social, professionnel ou familial . Tous et toutes ont donc à nous apprendre. Que ce soit ici Salah Al Hamdani, Alejandro Jodorowsky, Michel Maffesoli, Alain Duault, mais aussi un culturiste, un recordman de l'Everest, une conservatrice créatrice du plus grand festival de poésie en Europe, etc.
Et pourquoi pas ? Et pourquoi ne ferais-je pas ce que j'entrevois pour moi, qui me ferait rêver et me permettrait de vraiment vivre, vraiment être vivant. C'est un petit peu tout cela que semble chercher Éric Desordre dans ces entretiens qu'il mène tambour battant. Et en dresse le portrait . Portraits rebelles : une sorte de mode d'emploi ! -
La Maison loin de la mer Fragments
France Burghelle-Rey
- Douro
- La Diagonale De L'ecrivain
- 1 Juin 2021
- 9782492381263
Ce texte sensible, La maison loin de la mer, Fragments I, se veut intime, voire confidentiel, dans la discontinuité des souvenirs, avec le parti pris intéressant de l'alternance prose, poèmes. Poésie-journal ? précisons reconstruction intemporelle à partir des expériences fondatrices de l'enfance et de la jeunesse. L'écriture s'impose dans ce texte comme réparation de soi, des blessures intimes : « Chez lui je suis sans fenêtre, prisonnière de l'air... » « nous resterons jumeaux » « Amputée de moi-même »... Et cet étonnement, comme une déchirure intérieure : « Voici que pour la première fois j'écris un livre au féminin... » Un traumatisme à peine évoqué, mais qui semble un repère biographique essentiel : « Belle cousine que j'aimais tant / Je l'appelais ma fille » ... Autocensure ? Pudeur extrême ? La parenté avec l'écrivain Colette s'impose : attachement à la terre, à la maison d'enfance, au premier jardin... comme une terre entremetteuse. L'écriture est « le lieu de la répétition, du bégaiement » pour France Burghelle Rey qui signifie que « le poetae est un glaneur quotidien » ( de Fernando Pessoa à Agnès Varda !) Le travail psychanalytique sur soi ou l'écriture de soi comme révélateur de ce qui advient (Jacques Ancet), de ce qui est refoulé, etc., traverse l'ouvrage de France Burghelle Rey : une autobiopoésie écrit-elle.
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« Le ciel n'écrit rien » est un titre qui m'est venu, tandis que je contemplais un nuage, qui bien sûr se formait sous mes doigts. J'ai souvent considéré les petites proses que j'écrivais alors comme de ces petits météores qui se dessinent dans le ciel et racontent des histoires que nous inventons nous-mêmes. Ces nuages ne sont que les pages sur lesquelles nous écrivons. Quant au ciel, c'est le clavier qui nous tombe sur la tête quand nous titille ce vice impuni d'écrire. Tout est dans l'accointance avec le décousu d'un cumulo-nimbus. Les yeux dans le clavier des suites à donner à la démolition des murs de notre vue, ébouriffent leur cécité de ciment frais. Quelque-chose s'éclaire dans un noir corbeau pour élaguer le ciel et balafrer son vide hilare et son col blanc. Et ce fauteuil-pivot dans lequel est assis le voyeur de ces lignes est donc à cet instant le plus spatialement proche et donc le plus sérieux, car on voit décousu sa structure en gros plan et la bosse du vent dans ce linge précis qu'est tout d'abord le ciel et son agencement.
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Puis, comme il parcourait le livre, il quittait les méandres de la philosophie et la rigueur des mathématiques, et en vint au Catalogue des Etoiles... Georges Duquin - Georges Duquin renoue avec la poésie originelle qui est philosophie dans son grand oeuvre, Le rêve. Sa manière syncrétique, dans l'Ouvert, est pure philosophie de vie. Le chemin s'ouvre et chaque bifurcation est à la fois choix et hasard, chaque bifurcation enfonce dans la vie... mais nous n'avons pas la maîtrise du vent. Philippe Thireau
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La littérature, à propos de
Alain Marc
- Douro
- La Diagonale De L'ecrivain
- 1 Juillet 2023
- 9782384062492
Bien en ligne avec « La diagonale de l'écrivain ». Le deuxième ouvrage d'Alain Marc paru dans cette collection nous plonge dans l'univers d'un écrivain, qui joue de tous les possibles du journalier pour arpenter les voies de pénétration, jusqu'aux sentes, de la pensée appliquée aux problématiques de l'intellectuel confronté à son art. « Lorsque l'on regarde la littérature hors de tout mouvement littéraire, histoire, ou auteur, toutes les associations surprenantes deviennent possibles », écrit-il. Les associations surprenantes sont légions dans l'ouvrage écrit avec finesse, élégance et profondeur. « Nous écrivons pour quoi dire au fond ? Nous ne pouvons tout simplement pas nous taire... » Se taire serait un crime contre soi, contre l'autre également qui attend nourriture, d'où la nécessité d'une publication pour faire connaître. L'auteur se fait passeur de sa singularité en marquant son attachement viscéral, jour après jour, à la littérature de fragments, tambour de la résonance humaine. La Littérature, À propos de est l'éloge du « jamais la pensée ne s'arrête ».
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Journal d'une Peinture Amoureuse
Lauwrence
- Douro
- La Diagonale De L'ecrivain
- 1 Décembre 2023
- 9782384062904
Journal d'une peinture amoureuse a été publié en 2013 à quelques exemplaires fabriqués main aux micro éditions Première impression. J'ai toujours rêvé de le voir publié un jour à plus grande échelle : c'est chose faîte aujourd'hui. Il est des écrivains que l'on ignore. Parce qu'ils n'ont publié qu'une oeuvre ou parce qu'ils ne cadrent pas avec l'en place du moment. Lawrence est de ceux-là. Lawrence est peintre. Et quel peintre ! Il s'agit donc en l'occurrence d'une « Diagonale de l'artiste » : écrit littéraire - et quel écrit ! - d'un artiste. Peut-être la seule oeuvre littéraire de sa vie ! Et donc journal, suivi de poèmes : et quels poèmes ! Dignes des plus grands : j'ose l'affirmer. Alain Marc.
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Amor Fati : Les Lois du théâtre
Alain Jugnon
- Douro
- La Diagonale De L'ecrivain
- 1 Mars 2024
- 9782384063321
Alain Jugnon cherche, cherche la révolution dans le théâtre et la révolution dans le théâtre de l'écriture. Il la cherche dans le texte de ses amis et amie que sont Michel Surya, Amandine André, Jacques Sicard, Philippe Blanchon ou Jacques-Henri Michot. Il la cherche dans ses livres, dans les livres d'Artaud, de Bousquet, de Beckett, de Duras, ou encore de Gombrowicz, de Pasolini, de Genet. Et de bien d'autres. Il la cherche aussi avec les penseurs qui le suivent chaque jour que sont entre autres Nietzsche, Deleuze, Derrida, Vuarnet ou Stiegler. « Je suis dorénavant entièrement théâtre et pensée de la tête aux pieds. Entièrement et dorénavant théâtre de la bouche au sphincter, à main droite et à main gauche. Ce que je veux : l'écriture du théâtre que je deviens. Soit : le théâtre de l'écriture que je suis. Ce que je peux : lire Nietzsche et lire Artaud comme s'ils avaient préparé ensemble au Vieux Colombier les dernières représentations du théâtre de la cruauté. »
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Raisons secrètes / Saison nouvelle
France Burghelle rey
- Douro
- La Diagonale De L'ecrivain
- 1 Juin 2024
- 9782384063505
France Burghelle Rey cultive la pratique du fragment. « Livre de souvenirs », dit-elle en ouverture de ses Fragments II, qui prend la suite de La Maison loin de la mer - Fragments I paru dans cette collection en 2021, mais aussi réflexions en parallèle de ses lectures. Ce sont des idées qui se suivent parfois, et se développent, sur plusieurs fragments, évoluant, se ramifiant, comme les branches, sous branches et sous sous branches d'un arbre. C'est aussi une réflexion continuée sur la lecture, toujours chez l'auteur, en lien avec son être le plus intime qui a croisé plusieurs épreuves. « Ainsi se recollaient les morceaux du puzzle éparpillés par la tempête de la panique qui m'avait envahie et la désorganisation de l'esprit qu'elle avait provoquée. » On devine en creux la vie de l'auteur, ses embûches et ses relevées. Il faut inventer un terme. France Burghelle Rey avance celui d' autobiopoésie . Mais il s'agit aussi d'une autobio du jour présent, du présent de l'écriture, montrant aussi l'écrivain au travail, entamant correspondances et cherchant à progresser sur la voie de la réalisation. Alors quel terme employer ? En rester à celui de « fragments », de « fragments de vie » ? J'avancerai celui de « fragments continués » et de vie de l'écriture où on croise aussi bien Proust que des noms beaucoup moins connus comme ceux d'Aharon Appelfeld et de John Muir. Livre, carnets à lire, peut-être comme un roman de vie.
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Plancher du ciel fait suite à Le Ciel n'écrit rien qui est paru dans cette même collection de « La Diagonale de l'écrivain » l'année dernière. Chaque pièce, qui constitue ce livre, est bien souvent constituée d'une citation suivie d'un texte. Les autres, Gilbert Bourson a décidé d'inscrire leur toute première lettre en caractère gras, un peu à la manière des lettrines des copistes du moyen-âge. Première constatation : il n'est pas question d'écrire comme mais plutôt d'écrire avec. Quel est le statut de ces textes ? De purs exercices de style ? Pas si simple. Car on a la nette impression, en lisant chacun, que chaque texte s'écrit par lui-même, de lui-même, qu'il en quelque sorte, s'auto-génère. Pour aller où me direz-vous ? Mais pour aller vers lui-même, tout simplement. Et on ne peut que penser à Roland Barthes et à son Plaisir du texte. Car chaque texte écrit ici, comme dans le précédent livre par Gilbert Bourson, est une pure merveille. Mais il y a aussi ce qui est peut-être le plus important, à savoir la sensation que tout lecteur de Bourson ressent : celle de vivre et d'atteindre, le lisant, une certaine forme de métaphysique. Métaphysique de la langue et métaphysique de l'Être. Gilbert Bourson est incontestablement un styliste hors pair.
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La saleté est partout depuis toujours, mais nulle part autant que dans les familles, pour commencer. Dans laquelle à peu près tout le monde qui y a trempé trempe encore et fait tremper tout le monde, pour finir. La famille, la trahir, l'accuser : déréliction assurée. À moins d'en rire, d'un rire aussi sale que la famille elle-même l'est. Mais plus personne pour, le respect l'a emporté partout. Si Jugnon, avec En ordre de Bataille, théâtre. Théâtre tout droit venu de... Les noms n'abondent pas : Müller, Bernhard, bien sûr. Plus directement : Jarry & Beckett. Jarry pile sérieux, Beckett face farce. En ordre de Bataille : à mettre entre toutes les mains de tous les vieux de tous âges. Pour en finir avec leurs vénériennes vénérations familiales. Michel Surya
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L'Éros fou : Essai sur l'amour et l'érotisme chrétien
Philippe Guénin
- Douro
- La Diagonale De L'Écrivain
- 2 Juin 2025
- 9782384064939
Existe-t-il un mysticisme chrétien ? Oui, bien sûr ! Est-il sexuel ? Quoi ! De quoi me parles-tu ? À la manière d'un Pascal Quignard, Philippe Guénin scrute tous les écrits anciens relatifs à saint Jean de la Croix et aux grandes mystiques chrétiennes que sont Thérèse d'Ávila, Angèle de Foligno et autres, les décrypte pour en faire ressortir l'inavouable, ce qui ne se dit et ne s'est encore jamais dit de la sorte. Il les rend enfin clairs, à la vue et à la compréhension de tous. Philippe Guénin a bénéficié de deux résidences d'écriture au monastère de Saorge, près de la frontière italienne, pour rédiger ce livre : il n'y avait pas meilleur endroit que les cellules de ce monastère pour écrire cette étude érudite. Après l'avoir lue, vous ne pourrez plus lire - pour ne prendre que cet exemple - le vers de l'Ecclésiaste « [...] dans le Seigneur/attachez-vous à lui pour qu'il vous affermisse » de la même façon !