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La cité écologique ; pour un éco-républicanisme
Serge Audier
- La découverte
- Sciences Humaines
- 15 Octobre 2020
- 9782348059803
Dans la crise écologique que nous traversons, la dimension politique est à la fois un problème et une solution. Un problème : nos idées et nos institutions ne sont pas à la mesure des défis actuels. Une solution : ni la morale ni la technique ne nous sauveront seules, faute d'une transformation des façons d'agir en commun pour les affaires communes.
Ce livre entend contribuer au renouvellement de la politique écologique, en montrant que nous ne partons pas de rien. Et c'est tant mieux : nous disposons d'un patrimoine théorique et pratique qui, depuis l'Antiquité, n'a cessé de chercher les voies d'un " bien commun " et d'un " pouvoir de tous ". Le républicanisme et le socialisme démocratiques, en particulier, ont exploré les moyens d'articuler les exigences de liberté, d'égalité et de solidarité. Il est urgent de les actualiser, tant il est clair que la question écologique est aussi une question sociale et démocratique, et que les inégalités sont un facteur décisif de blocage de toute mutation.
Ces idéaux d'émancipation prennent une portée inédite, à l'heure où l'horizon de la responsabilité s'étend dans l'espace et dans le temps, et où l'on réapprend que le monde commun n'est pas constitué que d'humains. La cité écologique que défend l'auteur implique de refonder la vie démocratique et l'économie dans cette perspective élargie.
Prix des Rencontres philosophiques de Monaco 2021 -
La société écologique et ses ennemis ; pour une histoire alternative de l'émancipation
Serge Audier
- La découverte
- Sciences Humaines
- 16 Mars 2017
- 9782707194008
Si les ennemis de la société écologique se trouvent assurément du côté des forces du capitalisme et du néolibéralisme, il ne faut pas oublier que la défense de l'environnement a par la suite été marginalisée, voire combattue par les courants dominants de la gauche, qui ont souvent vu dans les amis de la nature des réactionnaires romantiques et des adversaires du progrès social. Un livre essentiel pour comprendre et dénouer les blocages intellectuels qui caractérisent notre époque.
Alors que monte la prise de conscience du péril environnemental, les obstacles à une véritable mutation écologique des sociétés contemporaines restent massifs et les modèles alternatifs peinent à s'imposer. Les traditions intellectuelles de la gauche semblent souvent impuissantes à apporter des réponses. Pire, n'ont-elles pas contribué, par leur culte des forces productives , à l'impasse actuelle ?
La généalogie intellectuelle proposée par Serge Audier revient sur des évidences trompeuses, notamment celle qui voudrait que les mouvements émancipateurs n'aient abordé que très tardivement les enjeux écologiques. On redécouvre certes peu à peu des voix minoritaires qui, de Henry D. Thoreau à William Morris, avaient manifesté très tôt un souci inédit de la nature. Mais en les érigeant en héros solitaires, on contribue à occulter une nébuleuse beaucoup plus large et méconnue qui, entre socialisme et anarchisme, a esquissé les traits d'une société écologique . L'objectif de ce livre est d'exhumer et de reconstituer une pensée sociale de la nature et de l'émancipation, construite aux marges du grand récit socialiste et républicain.
De fait, cette tendance dissidente a été ignorée, marginalisée, voire combattue par les courants hégémoniques, qui ont souvent vu dans l'écologie un conservatisme traditionaliste ou un romantisme réactionnaire... Si les ennemis de la société écologique se trouvent bien entendu du côté des forces du capitalisme, il serait faux et dangereux d'oublier qu'ils font aussi partie de l'histoire même de la gauche et du socialisme dans ses orientations majoritaires, encore prégnantes. -
L'invention du néolibéralisme, histoire, concepts, controverses Tome 2 : qual néolibéralisme ? les "pèlerins" en quête d'hégémonie
Serge Audier
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'Eau
- 16 Juin 2023
- 9782356878717
L'invention du néolibéralisme, dans les années 1920- 1930, est un évènement fondamental dont nous n'avons pas encore fait le tour. À l'épreuve de la crise du libéralisme, il entend refonder le libéralisme et l'économie de marché concurrentielle sur des bases nouvelles, élaborées notamment lors du Colloque Walter Lippmann (1938) et reformulées avec la fondation de la Société du Mont Pèlerin (1947). Ce n'est pas assez de dire que le néolibéralisme a une histoire :
Il est une histoire, il se constitue comme courant structuré à la fois par des convergences et des divergences - ne minimisons pas les premières, mais n'oublions pas non plus les secondes. Soudé par un agenda fédérateur minimal - rétablir les mécanismes de marché - et par des ennemis communs - le « collectivisme », le dirigisme, l'État social, etc. -, le néolibéralisme n'en est pas moins traversé de failles, souvent occultées par ses protagonistes, dont le repérage aide à en comprendre les rapports de forces et les évolutions. Ce faisant, un tel repérage permet aussi de saisir les lignes dominantes, les ambivalences et les contradictions d'une des plus importantes entreprises théoriques et idéologiques du XXe et du XXIe siècle, animée par le souci de sauver le libéralisme et le capitalisme face à leurs critiques, y compris dans des phases d'incandescence pour le libéralisme. Sous cet angle, cette recherche est aussi une contribution à la compréhension intellectuelle des défis et des problèmes jamais résolus du capitalisme et de ses défenseurs. Pour accomplir cette vaste fresque, mobilisant de nombreuses sources inédites, Serge Audier reconstitue les ramifications et les évolutions du néolibéralisme à travers la postérité du Colloque Lippmann et les tribulations de la Société du Mont-Pèlerin, en combinant histoire et conceptualisation.
Le volume 1 L'invention du néolibéralisme. Histoire, concepts, controverses. Devant la crise du libéralisme. Du Colloque Lippmann à la Société du Mont Pèlerin a été publié en novembre 2022. -
L'invention du néoliberalisme, histoire, concepts, controverses Tome 1 : devant la crise du libéralisme le Colloque Walter Lippmann et ses postérités
Serge Audier
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'Eau
- 4 Novembre 2022
- 9782356878700
Ce n'est pas assez de dire que le néolibéralisme a une histoire : il est une histoire. Ce livre en est la fresque. Serge Audier reconstitue les ramifications et les évolutions du néolibéralisme à travers la postérité du Colloque Lippmann et les tribulations de la Société du Mont-Pèlerin, en combinant histoire et conceptualisation.
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L'âge productiviste ; hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives écologiques
Serge Audier
- La découverte
- Sciences Humaines
- 7 Février 2019
- 9782707198921
La crise écologique actuelle prend ses racines dans une histoire faite de possibles, parfois aboutis, d'échecs et de renoncements. Près de deux siècles de politiques environnementales que Serge Audier synthétise ici à la lumière des entraves et des infléchissements qui les ont forgées, les empêchant encore aujourd'hui de répondre efficacement à l'urgence toujours plus criante.
Depuis la fin du XXe siècle, des signaux d'alarme écologiques ne cessent de retentir : réchauffement climatique toujours plus incontrôlable, destruction exponentielle et dramatique de la biodiversité, déforestations accélérées, pollutions diverses, " plastification " des mers, etc. Pourtant, les défenseurs de la cause écologique peinent à véritablement convaincre l'ensemble de la société ainsi que les décideurs économiques et politiques de la nécessité d'un changement urgent de modèle. Pourquoi les forces politiques, de droite mais aussi de gauche, n'ont-elles pas su ou voulu prendre en charge le défi écologique ?
C'est à cette question que s'intéresse ce livre de Serge Audier, qui offre une ample fresque inédite sur les racines philosophiques, idéologiques et politiques de la crise actuelle. Au croisement de l'histoire et de la philosophie, cette généalogie intellectuelle examine les logiques doctrinales et politiques qui, depuis près de deux siècles, ont présidé aux prises de position et aux programmes en matière environnementale, à leurs réussites comme à leurs nombreux échecs. L'auteur montre notamment pourquoi, dans de nombreuses régions du monde, la logique socio-économique, politique et culturelle dominante est allée dans le sens d'un modèle productiviste qui a provoqué une destruction accélérée et sans précédent du milieu naturel.
Parallèlement, il soulève la question des " possibles " non aboutis ou non réalisés, et invite à (re)découvrir des voies alternatives - entre anarchisme et socialisme - qui ont cherché à articuler critique sociale et critique écologique du capitalisme, dans l'horizon d'une " cité écologique " à venir.
Serge Audier, Prix Paul Ricoeur 2019 -
" Spectateur engagé ", analyste des tragédies et des mutations du XXe siècle, Raymond Aron a renouvelé la réflexion sur la démocratie contemporaine à travers une investigation consacrée à la philosophie de l'histoire, la sociologie des sociétés industrielles et les relations internationales.
Sa pensée trouve son unité dans une interrogation qui réhabilite le politique, à une époque encore dominée par la croyance en la primauté de l'économique et du social. Dans cette perspective, Aron souligne le rôle du conflit et de la délibération publique dans les démocraties, en intégrant les apports de la tradition libérale et du socialisme. Ainsi ouvre-t-il la voie à un libéralisme politique très éloigné du néolibéralisme contemporain, accordant une place centrale à la participation civique et à la recherche du bien commun.
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Tocqueville retrouvé : Genèse et enjeux du renouveau tocquevillien français
Serge Audier
- Vrin
- 19 Septembre 2005
- 9782711616305
Après une longue éclipse, l'oeuvre de Tocqueville s'est imposée ces dernières décennies comme une référence centrale dans la pensée française contemporaine. Tout se passe comme si, après l'hégémonie du marxisme, la pensée de Tocqueville était devenue le nouvel « horizon indépassable » de notre temps. Cependant, les raisons de ce retour de Tocqueville demeurent obscures : quant il n'est pas réduit à un discours idéologique, le renouveau tocquevillien français est souvent assimilé à une simple entreprise de « restauration » du libéralisme classique. Contre ces simplifications, ce livre fait ressortir les étapes qui ont conduit à la redécouverte de Tocqueville et explore les enjeux philosophiques de ces déplacements. Tous en montrant le rôle capital joué par R. Aron, on examine comment, dès la première moitié du XXe siècle, la problématique tocquevillienne a été mobilisée dans le cadre d'une critique de la modernité ou, au contraire, dans la perspective d'une légitimation des idéaux démocratiques, centrée sur la dynamique égalitaire. Enfin les présupposés du courant « néo-tocquevillien », accordant une place capitale à la thématiqure de l'individu, sont portés au jour et discutés en prenant pour fil conducteur d'autres lectures de Tocqueville, issues notamment de la phénoménologie.
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Les théories de la république
Serge Audier
- La découverte
- Reperes Decouverte
- 9 Juillet 2015
- 9782707178503
Cette remarquable synthèse clarifie les débats contemporains sur la république, dont la généalogie historique et conceptuelle réapparaît en Europe avec la Renaissance. De Machiavel et Rousseau via les théoriciens de la IIIe République jusqu'à analyse des principales théories politiques contemporaines, Serge Audier propose un panorama complet des grandes théories de la république.
D'où viennent les idéaux républicains et que signifient-ils précisément ? La république (du latin res publica : la " chose publique"), qui réapparaît en Europe avec la Renaissance, incarne la liberté politique contre l'arbitraire : ses grands thèmes sont le primat de l'intérêt commun sur les intérêts particuliers, le gouvernement des lois, la vertu civique. On présente ici comment ces idées ont été reprises, de Machiavel et Rousseau jusqu'aux théoriciens de la IIIe République, qui ont élaboré un modèle républicain irréductible au libéralisme et au socialisme. L'idée républicaine est aujourd'hui au centre de nouvelles interrogations, aussi bien en France que dans le monde anglophone. Quelles réponses le républicanisme peut-il apporter aux difficultés des sociétés démocratiques, marquées par la montée de l'exclusion et la crise du lien social et politique ? Doit-il se transformer dans le contexte actuel de la globalisation, caractérisé par un affaiblissement des États-nations et la montée du multiculturalisme ? À partir d'une analyse des principales théories politiques contemporaines (Rawls, Skinner, Pettit, Habermas ou encore Taylor), l'ouvrage dégage la logique des positions en présence sur le sens et l'avenir de l'idée républicaine. -
La pensée anti-68 ; essai sur les origines d'une restauration intellectuelle
Serge Audier
- La découverte
- 20 Mars 2008
- 9782707153371
La haine de Mai 68 est devenue un thème à la mode. Le slogan de Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle de 2007, sur l'indispensable liquidation du legs de 68, ne doit donc pas être réduit à un propos de campagne. Il s'appuie en réalité sur un travail idéologique qui a commencé dès les lendemains des événements et qui s'est poursuivi de commémoration en commémoration, jusqu'à devenir une vulgate à la fin des années 1990.
Faut-il voir, dans cette fièvre anti-68, une simple « rhétorique réactionnaire » ? Quelles en sont les origines ? Quarante après, Mai 68 méritait-il de tels réquisitoires ?
Pour répondre à ces questions, ce livre reconstitue la généalogie intellectuelle de ce discours. L'auteur montre ainsi comment Mai 68 n'a cessé d'être attaqué depuis des bords politiques opposés, de la droite extrême à la gauche communiste. Il souligne aussi que ce long procès s'est accompagné de profondes mutations dans le monde intellectuel, marqué par une contre-offensive libérale et conservatrice, une réaffirmation de « l'humanisme » et un retour au mythe républicain. Il montre enfin que cette entreprise de liquidation, justifiant un retour à des positions conservatrices, s'est accomplie à partir d'interprétations erronées de Mai 68.
La Pensée anti-68 offre ainsi, pour la première fois, une discussion d'ensemble de tout un pan de la pensée française qui a voulu tourner la page des « maîtres à penser » des années 1960.
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Parmi les pensées fondatrices de la modernité politique, l'oeuvre de Machiavel est sans doute celle qui a suscité les appropriations et les lectures les plus contradictoires. Tantôt dénoncé comme l'initiateur maléfique d'une vision cynique du pouvoir, tantôt intronisé parmi les précurseurs de la science politique, Machiavel est apparu aussi comme l'une des figures majeures du républicanisme moderne.Cette dernière dimension a focalisé les recherches récentes, avec le courant néo-républicain : il s'agissait pour des auteurs tels que Pocock ou Skinner de montrer non seulement le poids des thématiques républicaines au sein de l'histoire moderne, mais aussi de retrouver en Machiavel une conception alternative au libéralisme.Ce livre propose une lecture différente du Florentin, centrée sur la thématique de la conflictualité politique et sociale, suivant les principales interprétations du XXe siècle, dont l'enjeu est de penser autrement la relation republicanisme-libéralisme attribuant au conflit un rôle clé dans l'avènement de la liberté.
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La pensée anti-68 ; essai sur les origines d'une restauration intellectuelle
Serge Audier
- La découverte
- 5 Novembre 2009
- 9782707158734
La haine de Mai 68 est devenue un thème à la mode. Le slogan de Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle de 2007, sur l'indispensable liquidation du legs de 68, ne doit donc pas être réduit à un propos de campagne. Il s'appuie en réalité sur un travail idéologique qui a commencé dès les lendemains des événements et qui s'est poursuivi de commémoration en commémoration, jusqu'à devenir une vulgate à la fin des années 1990.
Faut-il voir, dans cette fièvre anti-68, une simple « rhétorique réactionnaire » ? Quelles en sont les origines ? Quarante après, Mai 68 méritait-il de tels réquisitoires ?
Pour répondre à ces questions, ce livre reconstitue la généalogie intellectuelle de ce discours. L'auteur montre ainsi comment Mai 68 n'a cessé d'être attaqué depuis des bords politiques opposés, de la droite extrême à la gauche communiste. Il souligne aussi que ce long procès s'est accompagné de profondes mutations dans le monde intellectuel, marqué par une contre-offensive libérale et conservatrice, une réaffirmation de « l'humanisme » et un retour au mythe républicain. Il montre enfin que cette entreprise de liquidation, justifiant un retour à des positions conservatrices, s'est accomplie à partir d'interprétations erronées de Mai 68.
La Pensée anti-68 offre ainsi, pour la première fois, une discussion d'ensemble de tout un pan de la pensée française qui a voulu tourner la page des « maîtres à penser » des années 1960.
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Quels sont les fondements intellectuels de la solidarité républicaine en France ? D'où viennent les idéaux qui ont donné naissance à la SDN puis à l'ONU ? Pour y répondre, la redécouverte du Prix Nobel de la paix, Léon Bourgeois (1851-1925), figure politique majeure de la IIIe République, est indispensable. Inspirateur de lois sociales décisives sur les accidents du travail, l'hygiène ou les retraites, « père spirituel » de la SDN, il a théorisé la dictrine du « solidarisme » pourfonder la solidarité républicaine en conservant le meilleur du socialisme et du libéralisme.
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À tort, on fait du socialisme libéral la doctrine des New Democrats américains et du New Labour britannique. Luttant contre ces stéréotypes, cet ouvrage étudie la généalogie et l'actualité du socialisme libéral qui s'est imposé dans les années 1930 avec le groupe antifasciste "Justice et liberté ", à la recherche d'un socialisme dépassant les limites du libéralisme économique et du socialisme autoritaire.
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Pour beaucoup, le néo-libéralisme constitue le phénomème majeur de notre temps. C'est lui qui donnerait la clé de la crise économique et financière, des nouvelles formes de management, ou encore de la "privatisation du monde". Il est pourtant difficile d'y voir clair à travers cette notion. Le néo-libéralisme, est-ce le "laisser-faire" ou bien l'avènement d'un Etat fort au service de la concurrence ? S'agit-il d'un modèle hyper-individualiste et libertaire, ou bien d'un nouveau conservatisme normalisateur ?Pour s'y retrouver, ce livre propose une généalogie internationale des idées néo-libérales depuis les années 1930, à travers ces moments que furent le Colloque Walter Lippmann (1938) et la société du Mont Pèlerin (1947). Il montre comment la crise du libéralisme, après le Krach de Wall Street, a entraîné des révisions et des réaffirmations doctrinales visant à sauver les idées libérales. Mais, loin de toute vision complotiste et linéaire, il soutient aussi que la redéfinition du libéralisme a fait l'objet de conflits féroces entre ceux que l'on appellera les "néo-libéraux".Sur cette base sont établies des distinctions historiques et conceptuelles entre des mouvements que l'on confond trop souvent : le conservatisme, le néo-conservatisme, le libertarisme et le néo-libéralisme. Revenant sur le travail des think tanks et des principaux théoriciens de ces mouvances, le livre montre aussi la présence de traditions nationales hétérogènes. Alors que la "droitisation" de l'Europe semble aujourd'hui en marche, une telle mise en perspective permet de mieux déchiffrer la crise de légitimité du capitalisme et les réponses politiques qui lui sont données.
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La pensée solidariste ; aux sources du modèle social républicain
Serge Audier
- PUF
- Le Lien Social
- 17 Novembre 2010
- 9782130570950
Quels sont les fondements de la protection sociale en France ? Existe-t-il une
philosophie qui sous-tend les politiques de solidarité, depuis l'assurance-
maladie jusqu'aux retraites ? L'objectif de ce livre est de redécouvrir les
arguments et les visions de la société qui ont pu justifier, depuis la fin du
XIXe siècle, une intervention des pouvoirs publics pour la protection
collective des citoyens, en particulier des plus mal lotis. Il existe, en
effet, une doctrine sociale qui a pris en charge l'impératif de vaincre
l'insécurité sociale que subissaient des millions d'individus : elle fut
baptisée le solidarisme. C'est sous la bannière de l'idée de « solidarité » que
des réformateurs sociaux, des hommes politiques et des intellectuels ont
formulé une théorie sociale pour la IIIe République. En exhumant tout un pan de
ce courant et de nombreux textes fondateurs, cet ouvrage plonge aux sources de
l'État social en France. Serge Audier est maître de conférences à l'Université
Paris-Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France. Il a notamment
fait paraître Le Socialisme libéral (La Découverte, 2006), Léon Bourgeois.
Fonder la solidarité (Michalon, 2007) et Célestin Bouglé. Les idées égalitaires
(Le Bord de l'eau, 2007).
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Le Colloque Lippmann : Aux Origines du Neo-Liberalisme
Serge Audier
- Le Bord de l'eau
- 23 Mai 2012
- 9782356871671
Rendre compte des mutations que nous vivons depuis la grande vague libérale et individualiste portée par les gouvernements Thatcher et Reagan. Si nous disposons aujourd'hui de nombreuses reconstructions de la crise financière, beaucoup plus rares sont les généalogies intellectuelles du néo-libéralisme.
Sait-on même d'où vient ce concept, et s'il a toujours signifié la même chose ? C'est en 1938, à Paris, lors du lieux Colloque Walter Lippmann, que le mot commence à pénétrer dans le débat public : pour répondre à la crise du libéralisme consécutive au krach de Wall Street, de nombreux économistes de premier plan - Hayek, Mises, Röpke, etc. - posent les bases d'un renouvellement du libéralisme. En rééditant les actes de ce Colloque, ce livre apporte ainsi un des documents les plus exceptionnels de l'histoire de la contre-offensive libérale mondiale.
Mais il montre aussi à quel point la nébuleuse dite néo-libérale fut divisée entre plusieurs tendances, liées notamment à des particularités nationales - Autrichiens, Allemands, Américains, Français, etc. - qui perdureront dans la fameuse Société du Mont Pèlerin fondée en 1947. La présentation et la postface de Serge Audier, qui revient sur le contexte et la postérité du Colloque Lippmann, feront mesurer cette complexité en traçant une interprétation nouvelle qui examine l'apport et les limites des grands analystes du néo-libéralisme, de Michel Foucault à Pierre Bourdieu.
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Penser le "neo-libéralisme" ; le moment néolibéral, Foucault et la crise du socialisme
Serge Audier
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'Eau
- 20 Mai 2015
- 9782356874030
Pour comprendre le néolibéralisme actuel, revenons sur la trajectoire du dernier Foucault. S'il a longtemps marqué la théorie critique internationale sur les thèmes de la folie ou de la prison, son infl uence plus récente tient particulièrement à l'immense écho suscité par ses cours au Collège de France de 1978-1979 sur la biopolitique et le néolibéralisme. Sa « découverte » de néolibéraux tels que Hayek, Röpke ou Friedman n'estelle pas une anticipation de la révolution néolibérale actuelle ? Ses textes faussement transparents suscitent aujourd'hui un ample débat : pour les uns, Foucault y déploie une critique radicale du néolibéralisme, tandis que pour les autres, il manifeste alors, sinon une adhésion, du moins une fascination réelle pour les néolibéraux.
Pourquoi Foucault s'est-il tant intéressé au néolibéralisme et en quoi son approche a-t-elle révolutionné notre compréhension de celui-ci ? Ses analyses historiques avaient-elles la capacité d'éclairer les transformations socio-économiques et politiques de l'époque - du coup d'État de Pinochet à la révolution thatchérienne et reaganienne ? Les études « foucaldiennes » sur le néolibéralisme sont-elles fi dèles à son inspiration ? Au regard de la fécondité mais aussi des limites éventuelles de l'analyse que fait Foucault du néolibéralisme, Serge Audier examine le basculement des années 1970, la crise fi nancière de 2007 et ses conséquences actuelles.
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Repenser l'écologie politique - Héritages, luttes, perspectives
Serge Audier
- La découverte
- 18 Septembre 2025
- 9782348083815