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jan laurens siesling
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" Je dois rendre au public l'artiste maudit qu'il vient de perdre.
Et j'ai cru juste de lâcher à nouveau, le temps de ce récit, le spectre de la malédiction qui pèse sur les arts de certaines époques et tue les artistes. J'ai rencontré la consolation de la littérature : avant de mourir, Vincent van Gogh aura dressé le bilan de ses déambulations dans le monde. " J. L. S.
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Le Maître de La Tour-du-Pin : Roman
Jan laurens Siesling
- Le Temps Qu'Il Fait
- Littérature
- 19 Mai 1998
- 9782868530639
Le Maître de la Tour-du-Pin, une fiction? L'histoire de l'art méconnaît, fut-ce sous un nom auxiliaire, le peintre qui prend la parole dans ce livre.
Ses traces sont effacées, il n'existe pas. Cependant il habite une tradition locale, vieille de quatre siècles : d'origine nordique il aurait fait le voyage d'Italie, serait tombé malade lors de son retour, aurait été soigné à l'Hôtel-Dieu turripinois, et, chose exceptionnelle, il n'y serait pas mort. Cet artiste légendaire, dont l'existence n'est nullement prouvée, pas plus que celle de Dieu ni du Diable, aurait fait un tableau.
Un triptyque de bonnes dimensions, avec un cadre orné d'or. Pour l'hospice, dit-on. Le Maître de la Tour-du-Pin, une fiction? Mais le triptyque existe! Indéniablement. Dans l'église. Un panneau du Syndicat d'Initiative le prouve... Or, afin de prêter à son auteur un souffle de vie, une (brève) existence, enfin, il convient de lire l'oeuvre. Lire une oeuvre ignorée, serait-ce joyeusement prêter vie? Mystérieusement prêter mort?
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La tulipe rouge
Paule-Marie Duquesnoy, Jan laurens Siesling
- Éditions Unicité
- 20 Avril 2017
- 9782373551129
Nous connaissons Paule Marie Duquesnoy pour sa poé-sie. C'est une voix unique, la sienne, dans le paysage fran-çais. Je devrais dire, ici, dans le jardin français, tant il est vrai que l'idée du jardin convient à sa poésie (à toute poésie peut-être ?). Mais dans le recueil que voici, elle prend le large, elle laisse ses arbres et ses buissons en attente, ses massifs de fleurs préférées et les plates-bandes, et elle se lance dans les grands paysages. Qu'elle parcourt à Grande Vitesse pour aller dans les grandes villes (les jardins d'hommes ?). Elle abandonne un instant la botanique et s'adonne à l'art. Quel nom trouver pour ces essais (exer-cices ?), pour cette approche originale du monde de l'art ? Pages d'un journal ? Journal de voyage ? Notes d'un pro-meneur, bloc-notes d'un visiteur d'art ? Commentaires d'une dilettante ? Poétique de la pérégrination moderne ? En feuilletant ces proses enjouées on n'échappera pas à se poser la question : avec quoi les comparer, avec quel format classique ? Car tout cela y figure, et plus ! Extrait de la préface de Jan Laurens Siesling
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"Voisiner l'extrême limite, se balader sur les crêtes, aller aux frontières où la peinture n'est presque plus de la peinture, où les formes en sont à leur dernier point de tension", tel était le credo de Thierry Vernet (1929-1993). Et de fait, ce peintre originaire de Genève, mais de longue date installé à Paris, ami intime et complice de Nicolas Bouvier, fut un risque-tout de la forme et de la couleur, s'exprimant avec la même aisance à l'aquarelle ou à l'huile. Si sa peinture d'un lyrisme joyeux et spirituel célèbre la beauté des petits instants de la vie, une certaine mélancolie en émane également.