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jacques drillon
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Quand faut-il mettre un point-virgule, un deux-points ? Quelle est la différence entre un crochet et une parenthèse ? Quels sont les cent quarante cas d'emploi de la virgule ? En faut-il une avant «qui», avant «et» ? Qu'est-ce qu'un tiret ? Mais, pour commencer, la ponctuation est-elle une question de rythme, de respiration ou de syntaxe ? Est-on libre de ponctuer comme on le veut ? De quand datent les signes ? Qui les a inventés, et dans quel but ? Voici le premier ouvrage complet sur la ponctuation française. Il en retrace l'histoire chaotique, décrit les polémiques qu'elle ne cesse de susciter. Surtout, il étudie chaque signe l'un après l'autre, analyse sa fonction, décrit son effet, et donne toutes les règles qui en régissent l'emploi. Un index détaillé fait de cet essai un guide pratique indispensable.
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Cette sélection inédite de grilles réjouira les amoureux du verbe et du jeu de crayon ! Nul besoin d'être un expert en la matière pour apprécier l'humour et l'adresse lexicale de ces définitions. Jeux de mots savoureux, traits d'esprit malicieux, images truculentes : tous les cruciverbistes y trouveront leur compte. Et pour les définitions qui vous donneraient vraiment du fil à retordre, vous pouvez toujours consulter les solutions en fin d'ouvrage.
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« Jamais je n'ai voulu être un autre plus violemment que pendant mon enfance. Tout ce qui n'était pas moi me semblait désirable et supérieur, comme un malade jalouse l'infirmière qui, penchée sur lui, sent encore le savon du matin : les êtres, plus forts, plus heureux, mais aussi les objets, les animaux, les arbres, les lieux - et jusqu'à certaines heures, qui exerçaient sur moi une puissance que je leur enviais. J'aurais voulu être une rue, pour n'avoir pas à me déplacer, un cahier neuf, aux angles propres et carrés, un professeur qui savait tout, une fille, pour avoir des seins que j'aurais pu caresser jour et nuit. Au lieu de quoi je n'étais que moi-même, un petit garçon désertique et impatient. » Dans cette autobiographie légère, profonde, construite comme une cadence de concerto, libre et thématique, Jacques Drillon, tel un Antoine Doinel lecteur de Rousseau, se prend lui-même pour personnage, évoluant dans la province des années soixante. S'il ne s'interdit aucune digression, c'est pour mieux attester la diversité des rencontres, des idées, des lignes de force, et pour le plaisir du récit, du portrait subtil, du billet d'humeur... Il raconte ses années de formation - intellectuelle autant que sensuelle - avec humour et brio, tour à tour tendre et féroce à l'égard de ses proches et des autres, célèbres ou non. Par une écriture limpide, maniant l'art de la pointe, de la métaphore, de la scène-tableau, Jacques Drillon nous communique sa passion pour Saint-Simon, Voltaire, Baudelaire, Rimbaud, La Fontaine, Érasme, Melville... et son amour pour la musique, qui l'a nourri, au propre comme au figuré. On le suit en confiance, mais sûr qu'il nous mènera sur des chemins peu frayés.
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«Il m'arrive de rêver d'être enfin du côté du manche, des forts, des salauds. Du côté des imbéciles. Du côté des flics.Je suis derrière un bureau Louis XV, marqueté d'importance, et j'éconduis les solliciteurs.J'ai déboutonné ma blouse blanche, je regarde une radiographie, et j'annonce avec une gêne feinte à mon patient que cela se présente assez mal pour lui.J'écris rapidement sur du papier à en-tête : Votre texte n'est pas sans qualités, mais il ne correspond pas au type de livres que nous publions.Je donne un grand coup de marteau : Silence, ou je fais évacuer la salle ! À l'accusé : Niez-vous les faits ?Je porte une étole, et j'écoute la confession d'une jeune bourgeoise de Fontainebleau. Combien de fois par semaine, ma fille ?Je rabats d'un coup sec l'écran de mon MacBook : N'insistez pas, c'est non.Et puis cela me passe.»
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Découvrez Sept érotiques, le livre de Jacques Drillon. Tout est affaire de lieu : une cuisine, un couloir, une cage d'escalier, un bureau ne portent pas la même charge érotique, ne font pas naître les mêmes histoires. Sept pièces font sept atmosphères. Mais ces tons divers, ces formes littéraires diverses (dialogues, portraits, nouvelles, inventaires, lettres, récit dans le récit) sont moins des décors dissemblables pour une scène unique et toujours revécue qu'un point de vue renouvelé sur un rapport humain toujours changeant. Ils ont en commun d'opposer clairement le très sophistiqué et le très hard, et sont des objets littéraires d'autant plus obscènes dans la position que précieux dans le drapé. La visite de ces lieux est rythmée par des gravures érotiques de la Renaissance italienne d'Augustin Carrache (1557-1602), qui ont pour avantage, parce qu'elles réconcilient aussi le pornographique et l'académique, de tirer définitivement le texte du côté littéraire, d'effacer le moindre doute sur sa nature raffinée, mais sans rien lui ôter de son caractère troublant.
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« Inviter qqn en cure-dent : l'inviter après le repas. »(Le Grand Robert) « Ah, vous arrivez tard, dit Mme Verdurin à un fidèle qu'elle n'avait invité qu'en cure-dent. »(Marcel Proust)Ce volume reprend les « Papiers découpés », parus sur le site bibliobs.com en 2018. Il constitue donc la troisième partie des différents « Papiers », après les « Papiers décollés » (Les fausses dents de Berlusconi, Grasset, 2014), et les « Papiers recollés » (Le cul rose d'Awa, Du Lérot, 2020). 160 pages non coupées et imprimées sur bouffant crème 80 g, couverture imprimée sur camoscio 250 gÀ paraître chez le même éditeur Les pinces à linge de Céline(suite des Petits papiers de Jacques Drillon)
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«Mon beau-fils Antoine n'avait que cinq ans lorsque je l'ai connu ; je n'eus pas un regard pour lui.Il est mort vingt courtes années plus tard ; le temps pour moi d'apprendre à lui dire bonjour.»Jacques Drillon.
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En dépit de ses dénégations, le claveciniste et chef d'orchestre Gustav Leonhardt est plus qu'un simple exécutant, et plus qu'un interprète, ce qui est déjà moins simple. Il a fait entrer dans l'art de jouer la musique une qualité qu'on ne reconnaissait qu'aux créateurs, et qui chez lui se fait vertu cardinale : l'élégance. Ce n'est pas tout : alors que l'esprit du baroque s'était perdu dans le romantisme et l'artistiquement correct, et que le fil susceptible de nous relier aux anciennes pratiques était rompu, il a su, par la culture, l'exigence intellectuelle et la sensibilité, retrouver toute une époque et toute une esthétique ; ranimer ce que l'académisme avait tué ; fonder tout de nouveau une tradition - comme si cet artiste, né en 1928, était jeune de trois siècles. Un portrait enrichi d'entretiens, une analyse, un fonds biographique, un essai. Tel est ce livre, le premier jamais consacré à l'un des musiciens véritablement exemplaires d'aujourd'hui.
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Ce volume reprend les « Petits papiers », parus sur le site larepubliquedeslivres.com à partir d'avril 2019.
Il constitue la quatrième partie des différents « Papiers » après Les fausses dents de Berlusconi, Grasset, 2014 ; Le cul rose d'Awa, Du Lérot, 2020 ; Le cure dent d'Alfred Jarry, Du Lérot, 2022. -
Il ne vient à l'idée de personne d'établir une différence entre la musique qu'on écoute et celle qu'on joue. Il est pourtant frappant de constater qu'elle est seule parmi tous les arts à permettre ces deux pratiques bien différentes. Seule aussi à échapper au réel : elle n'exprime rien, n'est pas un langage, et avec elle deux fois deux ne font pas quatre. Le musicien, lui, est seul à pénétrer dans cet autre monde où les lois universelles n'ont pas cours.
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Jouez-vous de nos grilles en croisant les mots ! Une sélection de 100 grilles réalisées par Jacques Drillon, le redoutable auteur de mots croisés. Toutes les grilles réunies dans ce volume ont été publiées dans Le Nouvel Observateur. Les solutions en fin d'ouvrage.
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Théorie des mots croisés ; un nouveau mystère dans les lettres
Jacques Drillon
- Gallimard
- 5 Novembre 2015
- 9782070102228
Dans les transports en commun, on a remarqué depuis longtemps que les grilles de mots fléchés ont remplacé, chez les usagers soucieux de s'isoler, celles des mots croisés qui sans doute exigent un effort intellectuel plus soutenu.« Les mots croisés sont une lutte entre deux personnes, le verbicruciste [auteur de la grille] et le cruciverbiste [le joueur], entre deux esprits, entre deux logiques, comme dans le jeu d'échecs, qui d'ailleurs se pratique aussi sur une grille faite de cases noires de cases blanches. Tant qu'il s'accroche à sa logique, le joueur perd. Il est face à une énigme semblant se poser en termes simples, mais qui ne suffisent pas à sa résolution. Il est prisonnier de sa logique. »Avec sa Théorie des mots croisés, Jacques Drillon nous emporte dans une histoire des mots croisés où il s'amuse et, dans son enjouement, il convoque, à propos d'un passe-temps d'apparence modeste, tout ce que l'arsenal de la pensée et de la culture met à sa disposition. C'est un travail de virtuose où il ne perd jamais de vue ce qui semble n'avoir qu'un sérieux relatif, mais attire l'attention sur le sérieux profond de nos activités les plus futiles. Il n'est brillant que pour éclairer, et sans être dupe des limites de son exercice. Il fait le tour de la question, et sa théorie tient de façon aussi cohérente que celle de Luminat sur la géométrie de l'univers.
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«Mozart passe sa vie en ballon. Les peupliers sont agités par le vent, les nuages défilent à toute vitesse. Mozart lâche du lest. Il monte vers le ciel. Bientôt, il ne voit plus ni les arbres ni les routes, ni même les maisons, que hantent les hommes et les rats. Mozart lâche encore du lest. Il s'élève au-dessus des nuages. Trop de matière encore, se dit-il. Il précipite tout ce qu'il possède par-dessus bord, ses vêtements, ses chaussures. Il ne lui reste que sa nacelle, son ballon. Il les jette aussi.» Jacques Drillon.
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Quatrième volume aux Editions du Lérot des Petits papiers, initialement parus sur le site de Pierre Assouline "La République des livres"
176 pages illustrées
Illustration de couverture et frontispice par Didier Paquignon -
Propos sur l'imparfait ; petits tableaux nostalgiques et littéraires
Jacques Drillon
- Points
- Le Gout Des Mots
- 23 Septembre 2010
- 9782757819722
Explorant les textes de Proust, Balzac ou encore Flaubert, ces petites chroniques nous dévoilent les révolutions stylistiques (discours indirect libre), les plaisanteries et quiproquos (imparfait du subjonctif) ainsi que les subtilités narratives que permettent l'emploi de l'imparfait.Par opposition à la précision du passé simple, ce temps indéfini introduit le flou et l'incertain dans le récit. Un contraste que Jacques Drillon compare aux jeux de caméras d'Hitchcock et à la peinture de Vermeer.
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Mots croisés diaboliques ...
Jacques Drillon
- Larousse
- A La Croisee Des Mots
- 4 Mars 2015
- 9782035903938
Une sélection inédite de grilles parues dans Le Nouvel Observateur, voilà de quoi réjouir les amoureux du verbe et du jeu de crayon ! Nul besoin d'être un expert en la matière pour apprécier l'humour et l'adresse lexicale de ces définitions. Jeux de mots savoureux, traits d'esprit malicieux, images truculentes : tous les cruciverbistes y trouveront leur compte.
Et pour les définitions qui vous donneraient vraiment du fil à retordre, vous pouvez toujours consulter les solutions en fin d'ouvrage.
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Les Gisants : Sur «La mort des amants», de Baudelaire
Jacques Drillon
- Gallimard
- 7 Février 2001
- 9782070760640
«Baudelaire écrit une poésie qu'on peut examiner à la loupe, à la longue-vue, ou à l'oeil nu : elle rend la même musique. Chaque vers contient la totalité des Fleurs du mal. Et même, pris dans son contexte, chaque mot. L'image du très grand se retrouve dans le très petit. En somme, commenter le qualificatif "cruelle" dans "l'ennui rend ton âme cruelle", c'est donner à voir l'horizon baudelairien dans son intégralité. La biologie enseigne qu'on peut reconstituer certains organismes à partir d'un seul fragment microscopique. Les cellules qui le forment sont dites "totipotentes". De la même manière, les mots choisis par Baudelaire, du plus trivial au plus rare, sont totipotents, et les poèmes qui en naissent composent le bouquet de "fleurs maladives" qu'il offrit à Théophile Gautier. En voici un, "La mort des amants", examiné pétale par pétale.» Jacques Drillon.
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Mort de Louis XIV : Suivi d'Autres Transcriptions
Jacques Drillon
- Escampette
- 8 Mars 2006
- 9782914387736
" La musique est de tous les arts celui qui a le mieux admis la pratique de la transcription. Réduction, arrangement, orchestration, adaptation, sont des termes courants pour l'amateur comme pour le professionnel, habitué à confier à un instrument ce qui était destiné à un autre. "
Ainsi, dans ce livre, Jacques Drillon - lui-même musicologue averti et créateur de mots croisés - s'adonne à quelques transcriptions littéraires.
- Mort de Louis XIV, fondé sur les Mémoires de Saint-Simon, met en scène sur son lit de mort ce Roi soleil, dans toute son humanité, " en chemise et en cheveux ".
- La Laisse est une énumération désopilante, inspirée du système des listes utilisées par les meilleurs auteurs, de Flaubert à Apollinaire en passant par Queneau et Perec.
- Grossbibisch est une belle illustration du comique de répétition, très sérieusement ressassé par deux auteurs d'importance : Fargue et Larbaud...
- Le Culte des ancêtres (qui rappelle Litanies du scribe de Jude Stéfan), est une liste délirante, hommage aux musiciens et à la typographie.
- Choses qui ont attiré mon attention est destiné à ne finir, réellement, jamais.
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Depuis l'invention des mots croisés modernes par Robert Scipion dans les années 1970, le Nouvel Observateur est devenu le rendez-vous des cruciverbistes les plus exigeants : désirant à la fois réfléchir, s'amuser, buter, pester, s'émerveiller, éclater de rire. Lorsqu'il a pris sa suite en 2003, Jacques Drillon a eu à coeur de maintenir les grilles à ce niveau de qualité. Sans doute plus fantasque, plus capricieux que Scipion, jouant sur plus de registres (argot, à-peu-près sonores, allusions, nature grammaticale des mots, homophonies), il a par surcroît haussé le niveau de contrainte technique qu'il s'imposait, passant de 10 % de cases noires à 6 ou 7 %, horizon réputé inatteignable jusqu'alors ; c'est lui qui a fixé la codification des définitions (la règle du jeu, en quelque sorte), montré qu'on pouvait considérablement élargir le champ des énigmes proposées aux joueurs, approfondi le rapport sado-masochiste qui s'établit entre l'oedipe et le sphinx (toutes choses analysées dans Théorie des mots croisés, Gallimard, 2015).
Il a déjà réuni les trois premières centaines de grilles en trois volumes de cent chacun, dans l'ordre chronologique de leur parution. Le présent volume contient la totalité des 345 autres problèmes publiés dans le Nouvel Observateur, jusqu'à son départ en 2017. C'est donc par ses dernières grilles, les plus difficiles, les plus réjouissantes, les plus originales, que se clôt l'édition complète de cette oeuvre à proprement parler cruciale... -
Les enfants sauvent les grandes personnes - ou les damnent. Parfois, ils les ignorent, suivant un chemin connu d'eux seuls. Joints comme les côtés d'un triangle, au point que reste posée la question de l'ordre dans lequel il convient de les lire, les trois textes qui forment ce livre l'attestent à leur manière.
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Pour rendre compte d'un événement passé, nous avons à notre disposition un temps " parfait ", le passé simple, et cet autre, que nous nommons imparfait.
Ce dernier est vague, continu, étale. Ce que nous avons vécu est alors plongé dans le flou temporel. De même, notre vie est imparfaite. Nous en sommes malades et nous nous inventons des remèdes comme le tabac, qui nous fait mourir, mais nous désennuie.
Ainsi, l'imparfait nous sauve des entreprises de purification. L'imparfait est cause que les choses se transforment et la transformation des choses reste la condition de notre survie.