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charlotte guichard
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Vendre son art : De la Renaissance à nos jours
Sophie Cras, Charlotte Guichard
- Le Seuil
- L'Univers Historique
- 28 Mars 2025
- 9782021472110
Qu'il suscite l'engouement ou la controverse, le marché de l'art ne laisse guère indifférent. Mais, derrière les prix records et les succès spéculatifs, que sait-on vraiment du rôle qu'y jouent les artistes et leurs oeuvres ? Ni génies désintéressés ni entrepreneurs stratèges, les artistes, hommes et femmes, négocient leurs prix et leurs coûts, défendent leur art, nouent des attachements, mais rêvent aussi de publics nouveaux en inventant des formes inédites d'exposition et de vente.
Ce livre nous plonge dans l'histoire longue - depuis la Renaissance - du premier marché de l'art. Dans ce moment de transaction inaugurale, les oeuvres quittent l'atelier pour être vendues à des mécènes, marchands ou galeristes, clients familiers ou inconnus. Á l'épreuve des exigences de l'art et du marché, les oeuvres devront prouver leur valeur pour la première fois. C'est ainsi qu'entre connivence et critique, l'art participe, sans toujours y adhérer, aux déploiements du capitalisme.
Vendre son art : d'Albrecht Dürer à Frida Kahlo, d'Artemisia Gentileschi à Kehinde Wiley, un autre marché de l'art se dévoile pour la première fois sur le temps long, dans des oeuvres que ce livre fait redécouvrir et voir autrement. -
Graffitis ; inscrire son nom à Rome (XVIe-XIXe siècles)
Charlotte Guichard
- Le Seuil
- L'univers Historique
- 2 Octobre 2014
- 9782021172027
Dans cet essai illustré, Charlotte Guichard propose une enquête, visuelle et historique, sur les graffitis apposés sur les fresques romaines par les voyageurs de passage à Rome, entre les XVIe et XIXe siècles. Jamais reproduits ni même mentionnés dans les nombreux livres d'art qui traitent des fresques de Raphaël au Palais du Vatican ou à la Villa Farnesina, de celles de la Galerie des Carrache située au Palais Farnese, ces graffitis sont pourtant omniprésents. Ils furent réalisés par des artistes parfois célèbres, au cours de leur période de formation, par des amateurs lors du Grand Tour, par des soldats ou des touristes.
Loin des images lisses, intactes et éclatantes auxquelles les livres d'art nous ont habitués, cet essai met au jour des oeuvres striées de noms, de marques, de dates et d'esquisses. Il invite à un autre regard : non pas esthétique mais archéologique ; un regard de biais, littéralement, sur ces chefs-d'oeuvre de l'art. Car ces graffitis nous mènent au coeur de la tradition artistique européenne et occidentale. Apposés sur des fresques majeures, ils sont la survivance de gestes d'attestation et d'inscription, de signatures et d'écritures individuelles, manifestant un rapport matériel et familier aux oeuvres. Avec eux, c'est une autre histoire du chef-d'oeuvre, tactile et anthropologique, qui est donnée à voir et à interroger.
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La griffe du peintre ; la valeur de l'art (1730-1820)
Charlotte Guichard
- Le Seuil
- L'univers Historique
- 11 Octobre 2018
- 9782021402315
Comment le nom de l'artiste est-il devenu un élément clef de la valeur symbolique et commerciale des oeuvres ? Pourquoi les peintres signent-ils leurs tableaux ?
C'est à Paris, entre les années 1730 et 1820, que se déploie cette enquête novatrice et richement illustrée. Salons et expositions publiques, ventes aux enchères, musées : les institutions artistiques modernes imposent le nom de l'artiste au coeur des mondes de l'art. Critiques, catalogues, cartouches et cartels lui accordent désormais une place essentielle. Un contemporain constate, avec dépit, que les amateurs achètent « des noms, et non plus des oeuvres ».
Mais pourquoi placer ainsi son nom sur un panneau de bois ou sur une toile ? La tradition est ancienne, et remonte à l'Antiquité. Pourtant, les peintres de l'âge des Lumières surent investir le nom de significations nouvelles. À Paris, le marché pour leurs peintures s'était élargi. Il fallait susciter le désir de consommation au moment où un premier capitalisme commercial fondé sur le luxe et sur la mode connaissait un essor sans précédent. Avec la Révolution, la signature devenait aussi un puissant signe de l'engagement et de l'authenticité en politique.
Elle fut ce lieu, dans le tableau, où la présence de l'artiste pouvait se manifester et perdurer. L'aura de l'oeuvre en devenait indissociable.
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Les amateurs d'art à Paris au XVIIIe siècle
Charlotte Guichard
- Champ Vallon
- Epoques
- 23 Octobre 2008
- 9782876734920
Du xviiie siècle, l'histoire de l'art a retenu quelques grandes figures d'amateurs, à la fois collectionneurs, mécènes, et souvent artistes eux-mêmes : le comte de caylus, dominique-vivant denon, l'abbé de saint-non, claude-henri watelet.
Qui étaient ces amateurs ? quels rapports entretenaient-ils avec les institutions académiques ou avec le marché de l'art en pleine émergence ? pourquoi le terme même d'amateur était-il l'enjeu de débats et de polémiques ? a la croisée de l'histoire sociale des lumières et de l'histoire de l'art, ce livre entreprend de renouveler notre interprétation des mondes de l'art, en s'interrogeant sur cette figure complexe et méconnue qu'était l'amateur.
Dans l'espace artistique des lumières, encore largement structuré par l'académie royale de peinture, le développement d'une culture visuelle au sein des élites consacre la place centrale des amateurs. de joseph vernet à elisabeth vigée-lebrun, en passant par jean-baptiste greuze ou hubert robert, la peinture française contemporaine est encouragée par de nouvelles formes de sociabilité et par les commandes des amateurs.
Eux-mêmes se familiarisent avec les techniques de la peinture, de la gravure et du dessin. de plus en plus, les amateurs d'art s'affirment aussi comme des artistes amateurs. promu comme modèle du public par le système monarchique des arts, l'amateur n'est pas une figure désintéressée du goût. il est tout au contraire un acteur qui joue un rôle décisif, au coeur des tensions qui structurent les mondes de l'art, entre la naissance d'un espace public de l'art, le renouveau des valeurs académiques et l'essor des collections.
L'amateur connaît son âge d'or au siècle des lumières, après le règne du mécène et avant celui du collectionneur, qui s'impose au xixe siècle avec la professionnalisation des champs culturels.
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De l'authenticite - une histoire des valeurs de l'art (xvie-xxe)
Charlotte Guichard
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 9 Octobre 2014
- 9782859448004
En 1989, le tableau David et Jonathan de Rembrandt perdait sa prestigieuse signature. Pour un temps seulement: exposé au musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), il est de nouveau considéré comme une oeuvre du grand maître hollandais. L'authenticité, en effet, a une histoire. À travers elle, ce sont les critères mêmes qui président à la valeur de l'art qui sont interrogés dans ce volume: que signifie d'attribuer une oeuvre à un artiste? Quelle est la valeur du nom dans les mondes de l'art? Marque de fabrique, style, génie singulier? Comment passe-t-on de la cosa mentale de la Renaissance à la fascination pour la main, la performance et la matérialité du geste artistique? À travers la touche s'exprime une conception individualisée du style et des savoirs artistiques. Celle-ci deviendra un élément clef de la valeur des oeuvres dans les hiérarchies produites par l'histoire et le marché de l'art. Différentes conceptions de l'authenticité se sont déployées à travers les âges; ce livre nous mène des ateliers d'artistes dans l'Italie renaissante aux collections du siècle des Lumières et aux controverses des historiens de l'art du XXe siècle. Il invite aussi à une perspective comparatiste en se interrogeant les mutations de l'authenticité dans la Chine des Qing et dans l'Europe du XXe siècle, confrontée aux arts africains.
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Lumières n.43 : Un monde de couleurs : Représentations chromatiques au XVIIIe siècle
Aurélia Gaillard, Charlotte Guichard
- Pu De Bordeaux
- Lumières
- 13 Novembre 2024
- 9791030011111
Ce numéro de la revue Lumières a pour thématique l'univers coloré du XVIIIe siècle et prolonge le numéro 36 ( Couleurs et identités XVIIIe siècle) en s'intéressant aux représentations scientifiques et artistiques des couleurs au XVIIIe siècle
Le long dix-huitième siècle s'est passionné pour la représentation diagrammatique des couleurs. Leur multiplication dans la vie quotidienne et l'univers mental des Lumières s'est accompagnée de nombreux modes de figurations chromatiques visant, dans un contexte de profondes transformations, à discipliner et maîtriser ces nouvelles sensations visuelles?: des figures géométriques, tables, cercles, pyramides, sphères, de Newton à Goethe, mais aussi des catalogues, des nuanciers et des palettes. Plus large que les seules représentations diagrammatiques, l'intérêt pour la figuration visuelle de la couleur s'inscrit tout au long du dix-huitième siècle dans des expérimentations savantes, esthétiques et commerciales. Celles-ci manifestent le nouveau désir de couleurs dans l'univers de la consommation et du capitalisme commercial des Lumières ainsi qu'une réflexion sur la classification des couleurs qui déborde la philosophie naturelle pour affecter l'art des artistes et artisans (peintres, teinturiers des manufactures), les pratiques des industriels.
Le présent numéro examine quelques-unes de ces nouvelles représentations chromatiques dans une approche transversale en les interrogeant depuis les mondes de l'art, de l'artisanat et ceux de la science?: les gestes de classification, de figuration et d'inventaire s'y révèlent indissociables d'une philosophie du sensible, d'une expérience sensible et même sensuelle. -
REVUE DE SYNTHESE Tome 132 : les formes de l'expertise artistique en Europe (XVI-XVIII siècle)
Charlotte Guichard
- Springer
- Revue De Synthese
- 29 Avril 2011
- 9782817802152
Si chacun croit connaître la figure de l'expert, les historiens ont négligé l'expertise artistique. Loin des récits sur la naissance des institutions ou la libéralisation des arts, l'enquête porte ici sur les contextes juridiques, commerciaux ou muséaux. Elle saisit localement la constitution des savoirs. Les oeuvres sont à l'épreuve, prises entre matérialité et catégories du jugement, faisant de la singularité l'un des paradigmes de l'art.