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charles eloi vial
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Talleyrand : La puissance de l'équilibre
Charles-Éloi Vial
- Perrin
- La Bibliothèque Des Illustres
- 7 Mai 2025
- 9782262109325
Le plus " illustre " des diplomates.
La vie de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, le plus célèbre des diplomates français, a été scrutée à de nombreuses reprises par les historiens, tour à tour fascinés par les talents de négociateur de l'homme du congrès de Vienne ou révulsés par la corruption et les multiples trahisons du " diable boiteux ". Les plus grands artistes, de Chateaubriand à Sacha Guitry, ont alimenté sa légende noire, tout en faisant passer à la postérité quelques-uns des plus beaux traits d'esprit de la langue française.
Tâchant de réconcilier les différentes facettes de ce personnage mythique, cette biographie étudie à nouveaux frais, à l'aide de témoignages peu connus, la formation et l'évolution de la pensée de l'évêque défroqué devenu le premier président du Conseil de notre histoire, mais aussi ses goûts artistiques et littéraires, ses réseaux, ses méthodes de travail et enfin ses relations houleuses avec Napoléon, qu'il admirait et haïssait tout à la fois, mais aussi avec Louis XVIII, Charles X et enfin Louis-Philippe, sans oublier son meilleur ennemi Fouché.
Splendidement illustrée par les collections de manuscrits, de gravures, de livres rares et de dessins de la Bibliothèque nationale de France, cet ouvrage a bénéficié de l'apport inattendu de documents inédits tirés des Archives diplomatiques et d'une sélection de tableaux provenant des plus grands musées. Le récit percutant de cette vie hors du commun constitue, pour les étudiants comme pour le grand public, une introduction à l'histoire mouvementée de l'âge des révolutions, mais aussi une synthèse efficace sur l'histoire des relations internationales au XIXe siècle. -
" Toujours lui ! Lui partout ! " (Victor Hugo)
Napoléon a souvent été décrit comme un conquérant frugal, insensible au luxe, mais il recherchait en réalité à la fois le confort bourgeois et le faste propre aux grands souverains, attitude paradoxale que révèle l'étude de ses habitudes quotidiennes, dans ses périodes de repos comme dans le secret de son cabinet de travail. Loin d'avoir toujours vécu dans des palais meublés selon l'austère style Empire, Napoléon a connu des atmosphères variées, qui scandent les étapes de son ascension vertigineuse puis de sa brutale chute.
En cinquante et une années de vie, de sa jeunesse corse jusqu'à sa triste fin à Sainte-Hélène, l'empereur a vécu dans d'innombrables demeures. Certaines sont devenues emblématiques de sa légende, comme la maison natale d'Ajaccio, les garnisons de Valence et d'Auxonne, le palais Serbelloni, le palais d'Elfi Bey du Caire, l'Élysée ou Compiègne, sans oublier la résidence des Mulini de l'île d'Elbe. D'autres sont plus éphémères mais tout aussi emblématiques : général puis empereur itinérant, Napoléon a passé de longs mois hors de France, que ce soit en Italie, en Égypte, mais aussi en Allemagne, en Autriche et en Russie, logeant chez ses adversaires ou séjournant chez ses alliés. Le château de Potsdam et celui de Schönbrunn, tout comme le Kremlin, sont des lieux napoléoniens, au même titre que la tente de campagne, " demeure " provisoire sous laquelle il logea à de nombreuses reprises au soir des grandes victoires, les navires où il campa plusieurs semaines d'affilée, et bien sûr les lieux de passage, châteaux réquisitionnés, hôtels particuliers, monastères, auberges, cabanes et relais de poste. Parmi ces dizaines de résidences, certaines, où il travailla, médita ses grands projets et prit quelques-unes de ses plus importantes décisions, ont parfois été, pendant plusieurs jours d'affilée ou simplement pour quelques heures, le centre du monde.
En soixante-six lieux, ce tour d'horizon inattendu éclaire sous un autre jour l'homme et sa légende. À l'aide d'archives inédites, de témoignages d'époque et de plans d'architecte, complétés par un examen in situ des oeuvres d'art, des objets et des meubles utilisés pendant des années par Napoléon, Charles-Éloi Vial s'attache à restituer les véritables décors de l'épopée, esquissant un portrait biographique d'un genre nouveau tout en revenant aux sources du mythe impérial. -
Le Mémorial de Sainte-Hélène : Histoire et postérité
Pierre Branda, Charles-Éloi Vial
- Perrin
- 17 Avril 2025
- 9782262102616
Un nouveau regard sur un texte de légende.
Début 1823, la publication des huit volumes du Mémorial de Sainte-Hélène fit l'effet d'une bombe, indignant les royalistes tout en enthousiasmant l'opposition libérale. Compte rendu des conversations d'exil de Napoléon durant ses premiers mois de captivité, écrit comme un roman à l'ambiance crépusculaire, ce livre légendaire a fasciné la génération romantique et ressuscité le bonapartisme, anéanti après la chute de l'Empire.
Sans avoir été le " best-seller " du XIXe siècle comme on l'a beaucoup écrit, cet ouvrage hagiographique a été constamment réédité dans de nombreuses langues, et bénéficie aujourd'hui encore d'une notoriété mondiale.
Ce n'est pourtant qu'en 2017, avec la publication du manuscrit original aux éditions Perrin, que les historiens ont commencé à comprendre à quel point le Mémorial avait été retravaillé par son auteur, qui n'a pas hésité pas à inventer de longues citations attribuées à l'Aigle déchu.
Les actes de ce colloque, organisé par la Fondation Napoléon à l'Institut de France les 15 et 16 novembre 2023, à la lumière des plus récentes découvertes, appuyées par des archives inédites étudiées par les meilleurs spécialistes, reviennent sur la personnalité complexe de Las Cases, sur la genèse du Mémorial , les enjeux éditoriaux autour de sa parution, son influence sur la pensée politique et militaire du XIXe siècle, et enfin son immense impact sur la légende napoléonienne, sur l'art et sur la littérature. -
La plus célèbre inconnue de l'histoire de France.
Fruit de nombreuses années de recherches, cette biographie-fleuve tranche avec toutes les précédentes. Dégageant les couches successives de l'historiographie, elle se concentre, pour retrouver la figure originale, sur les sources premières (archives et textes d'époque) afin d'exhumer le rôle politique et diplomatique de la reine de France sans négliger, bien sûr, sa relation avec son mari, ses enfants et ses amis intimes, dont Fersen, mettant en lumière son influence méconnue sur le gouvernement et ses rapports avec les différents ministres de Louis XVI, tels Maurepas, Turgot, Necker, Calonne ou Loménie de Brienne.
Le biographe distingue la femme de son mythe, qu'il s'agisse des circonstances de son mariage en 1770, de son accession au trône, de sa formation intellectuelle ou de ses liens avec Fersen, de ses années d'insouciance à Versailles et au Petit Trianon à l'époque du déclin du système de cour, jusqu'à l'époque des tragédies, aussi bien personnelles que politiques, revisitant à frais nouveaux l'affaire du Collier, la convocation des états généraux, l'épisode de Varennes, la chute de la monarchie, l'emprisonnement au Temple, son procès et son exécution, point de départ de sa légende.
Il en ressort une image très différente de celle laissée à la postérité, d'une reine aimant par-dessus tout la mode, les bijoux, les bals et les fêtes. Celle d'une femme mélancolique aspirant désespérément à la tranquillité, dépassée par l'ampleur de son impopularité, mais aussi capable de faire face à l'adversité avec un immense courage.
Un ouvrage rare, novateur, ambitieux qui conjugue comme rarement maîtrise des sources et art de la narration. -
Le siècle des chutes : Abdications et déchéances en France (1814-1870)
Charles-Éloi Vial
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 14 Août 2024
- 9782262108410
La révolution permanente.
1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 : une cascade d'abdications qui ont marqué l'histoire de France.
En seulement deux générations tous les modèles monarchiques s'effondrent soit deux empires et deux monarchies constitutionnelles (Restauration et monarchie de Juillet) sous le coup des défaites militaires (1815,1870), de complots (1814) et de révolutions (1830, 1848).
Mêlant la mystique du pouvoir aux considérations politiques, diplomatiques ou juridiques les plus complexes, offrant des récits riches en suspense, ces déchéances successives ont aussi pour caractéristique paradoxale de renvoyer une autre image du régime qu'elles terminent, comme si la nature même d'un pouvoir souverain ne se dévoilait jamais mieux qu'au moment de sa disparition. Le XIXe siècle fut peut-être le siècle des révolutions, mais il fut aussi celui des couronnes brisées, une épidémie ayant frappé toute l'Europe, dont les abdications contemporaines des XXe et XXIe siècles sont les héritières directes
Avec son talent coutumier, Charles-Eloi Vial conjugue la fluidité du chroniqueur et la profondeur de l'historien pour nous raconter l'histoire des chutes de Napoléon, Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III. Utilisant avec bonheur sources imprimées et manuscrites (souvent inédites), il raconte les petites et la grande histoire de la fin de l'idée monarchique qu'elle soit légitimiste, bonapartiste ou orléaniste. -
15 août 1811 : l'apogée de l'Empire ?
Charles-Éloi Vial
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 22 Juin 2023
- 9782262104412
Du triomphe à la chute, il n'est qu'un pas. (Napoléon) 15 août 1811 : la Saint-Napoléon, fête nationale de l'Empire, bat son plein. À Paris, à Milan ou à Amsterdam, des feux d'artifice ou des concerts célèbrent l'anniversaire du maître de l'Europe qui fête ses 42 ans et vient d'être père du roi de Rome, conférant au Premier Empire une légitimité dynastique dont il était dépourvu. Pourtant, les festivités sonnent étrangement faux. Les Français ont faim, souffrent de la crise économique et manifestent leur désaffection. À Naples, à Madrid, à Stockholm, des crises politiques couvent et l'autorité de Napoléon est ouvertement contestée. À Londres, à Vienne, à Berlin, les dirigeants se préparent à une prochaine guerre entre la France et la Russie. Aux Tuileries enfin, Napoléon va lui-même gâcher la fête en insultant publiquement l'ambassadeur du tsar, le prince Kourakine. La nouvelle de cet esclandre va se répandre comme une traînée de poudre en Europe et déclencher les préparatifs de la funeste campagne de 1812. Tournant majeur du règne, le 15 août a marqué durablement les contemporains. Jamais Napoléon n'avait été aussi puissant qu'en ce jour de fête qui marqua paradoxalement le début de la fin de l'épopée. L'étude de cette journée particulière à l'échelle de l'Europe, menée à partir de sources inédites, offre une plongée dans les arcanes de la haute politique tout en proposant une analyse sans appel du système napoléonien et de ses limites.
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Napoléon : la certitude et l'ambition
Charles-Éloi Vial
- Perrin
- La Bibliothèque Des Illustres
- 5 Novembre 2020
- 9782262084530
Un écrin pour un joyau biographique. Le premier titre de la collection "La Bibliothèque des illustres" en partenariat par Perrin et la BNF.
Lancement de la Bibliothèque des Illustres : une iconographie largement inédite et spectaculaire conjugué à une biographie écrite avec nervosité, accessible à tous et centrée sur la personnalité retenue. L'alliance entre l'image et le texte contribue à renouveler l'art biographique en profondeur.
C'est particulièrement le cas pour Napoléon raconté de main de maître par le nouveau maître de l'histoire impériale.
" Il faut avoir un peu de courage pour oser découvrir Napoléon de près, par les yeux ou par les oeuvres de ceux qui l'ont vu. Décaper la légende pour en revenir aux points fondamentaux de la construction de sa personnalité, de son rapport au pouvoir et de ses relations avec ses contemporains permet de faire émerger une autre image de l'immortel empereur. Tout se résume peut-être à ce seul enjeu : comprendre qui il était et s'il fut maître de son destin ou prisonnier d'une fatalité qui le dépassait. Dans cet intervalle entre les deux visions - de l'homme et du génie - se noue le pari biographique napoléonien. " La vie de Napoléon fut une épopée, celle d'un homme aux prises avec son époque. Une plongée inédite dans les collections de la Bibliothèque nationale de France peut aider à mieux le comprendre : les images, les témoins et leurs archives sont prêts à parler. -
La première histoire globale de référence sur la captivité tragique des Bourbons.
Le 10 août 1792, l'émeute parisienne renverse un trône devenu fragile ; trois jours plus tard, la famille royale est enfermée au Temple, plus précisément dans la tour qui jouxte le donjon du xiiie siècle. C'est dans ce lieu sinistre que va se dérouler une authentique tragédie puisque périront successivement Louis XVI, Marie-Antoinette, la soeur du roi, Madame Élisabeth - tous trois guillotinés - et enfin le dauphin " Louis XVII ", mort dans des conditions qui feront couler beaucoup d'encre. Seule survivante, la fille du couple royal, Marie-Thérèse de France, sera finalement libérée le 19 décembre 1795, mettant fin à une captivité de plus de mille jours. Entre-temps, le Directoire a remplacé la Convention et les thermidoriens tentent de terminer la Révolution en faisant oublier la Terreur.
S'il existe de nombreuses biographies et des études parcellaires, aucun historien n'avait raconté l'histoire globale de cette captivité qui raconte en creux l'histoire chaotique de la Première République. Charles-Éloi Vial relève le défi en maître. Nourri de nombreuses archives jamais exploitées, il raconte non seulement le quotidien de la captivité mais dépeint l'ensemble des protagonistes : les captifs, bien sûr, mais aussi les geôliers, les employés, les gardes et les visiteurs avec un sens rare de la narration. S'il adopte la distance propre à l'historien, il sera difficile au lecteur de rester insensible face à un récit prenant qui interroge la Révolution, et plus précisément la Terreur, sur l'antinomie entre la grandeur de ses principes et certains de ses actes. Le Temple comme incarnation et origine de la guerre entre les deux France.
Au final, un grand livre d'histoire qui signe la consécration d'un grand historien. -
Sauver l'Empire : 1813, la fin de l'Europe napoléonienne
Charles-Éloi Vial
- Perrin
- 2 Février 2023
- 9782262094614
La mort du grand Empire.
De toutes les années de l'épopée napoléonienne, 1813 est une de celles qui ont le moins retenu l'attention des historiens, la bataille de Leipzig en octobre demeurant seule dans la mémoire collective. Cet affrontement titanesque où l'Empereur fut battu par une gigantesque coalition levée contre lui venait pourtant à la suite de longs mois de combats incertains et d'innombrables pourparlers. Malgré le désastre de la campagne de Russie, Napoléon avait tout fait pour préserver ses conquêtes, refusant de voir que ses alliés conspiraient contre lui. Outre l'Angleterre, la Russie et la Suède, la Prusse, l'Autriche, puis finalement tous les États souverains de l'Allemagne tournèrent le dos au conquérant, le grand Empire se réduisant comme peau de chagrin. Or, ce tableau d'une Europe excédée fait écho à celui d'une France harassée, déjà prête à tourner la page.
À l'aide d'archives inédites, Charles-Éloi Vial revient notamment sur les premiers mois durant lesquels Napoléon parvient à reconstituer son armée et remporter sa dernière campagne. Conjuguant histoire politique et militaire, il raconte et analyse également l'action oubliée des diplomates, qui tentèrent de sauver l'édifice de la ruine, au cours de négociations serrées dans les différentes capitales européennes et lors d'un congrès de paix de la dernière chance organisé à Prague. Le fameux entretien de plusieurs heures entre Napoléon et Metternich au palais Marcolini, qui scelle le sort du premier Empire, est ici raconté avec une rare maestria. Vient enfin le temps de la triste campagne d'automne, de la défaite et de la consommation de la trahison des anciens vassaux.
Cet ouvrage novateur révèle la fragilité de l'oeuvre napoléonienne et découvre la naissance de l'Europe contemporaine. -
La France défaite à Waterloo, Napoléon se livre aux Anglais le 15 juillet 1815, sans se douter qu'il sera envoyé sur une île perdue au beau milieu de l'Atlantique Sud. Le 17 octobre suivant, après une traversée de plus de deux mois, il débarque à Sainte-Hélène où il y vivra ses dernières années sous étroite surveillance. Cet exil, tragique, marque le point de départ de la légende napoléonienne.
Explorant les collections de la Bibliothèque nationale de France, Charles-Éloi Vial a étudié des documents d'exception, pour la plupart méconnus ou entièrement inédits. En grande partie rédigés de la main même de Napoléon ou de celle de son « geôlier » Hudson Lowe, les lettres, factures, rapports de surveillance, plans de fortifications et autres témoignages nous livrent des pans entiers de la vie quotidienne à Longwood House.
Dans ce livre richement illustré, amateurs et spécialistes découvriront, au fil des pages, une histoire renouvelée de la captivité et de la mort de l'empereur des Français.
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Les derniers feux de la monarchie
Charles-Éloi Vial
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 10 Octobre 2019
- 9782262083120
La cour de France n'est pas morte avec l'Ancien Régime. Au contraire, elle n'a cessé de renaître de ses cendres et de se métamorphoser sous les quatre rois - Louis XVI, Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe - et les deux empereurs, Napoléon Ier puis Napoléon III, qui ont occupé le pouvoir de 1789 à 1870.
Écrit à partir de nombreuses archives inédites, ce grand livre raconte la vie quotidienne des souverains successifs et de leurs courtisans. D'une plume alerte, l'auteur transcrit leurs voyages, leurs fêtes et représentations publiques, mais aussi le coeur de leur intimité, à la fois au zénith de leur apogée, puis dans la brutalité de leur chute.
Charles-Éloi Vial explique enfin la permanence d'une tendance à l'enfermement et d'une volonté politique d'ouverture, paradoxe fondateur de la cour et plus largement de la vie politique nationale.
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L'histoire des Cent-Jours ne cesse de fasciner à juste titre. Entre mars et juillet 1815, année sans pareille, la France passe de Louis XVIII à... Louis XVIII en passant par le spectaculaire retour de Napoléon et un gouvernement provisoire dirigé par Joseph Fouché, ancien et futur ministre de la police. La guerre entre l'abeille et le lys se double d'une nouvelle guerre européenne de trois jours qui se solde par la terrible débâcle de Waterloo, chant du cygne de la domination française sur l'Europe. Incroyable période, incroyables acteurs. Outre Napoléon et Louis XVIII, le lecteur voit notamment passer Talleyrand, Fouché, mais aussi Chateaubriand, Benjamin Constant, les maréchaux Ney et Grouchy, Wellington, Blücher et tant d'autres illustres ou oubliés.
L'exceptionnalité du moment a attiré les plus grands écrivains (Aragon, Stendhal), politiques (Dominique de Villepin) et historiens (Houssaye, Waresquiel), chacun porté par sa sympathie ou sa répulsion pour la geste impériale et sa fin tragique.
L'originalité du propos de Charles-Eloi Vial consiste à proposer une première histoire totale, à la fois globale et objective. Outre son sens consommé de la synthèse, il y parvient notamment par le dépouillement de sources nouvelles en particulier les rapports des préfets et les dépêches diplomatiques. Elles éclairent sous un jour neuf l'état de l'opinion et le jeu des puissances. Sa plume, sobre et inspirée, visite l'ensemble des lieux de l'épopée: Paris, Vienne, l'île d'Elbe, l'actuelle route Napoléon, Gand (refuge de la cour royale en exil) et naturellement la Belgique sans oublier un large tour dans les provinces systématiquement oubliées. L'ouvrage revient largement sur le dénouement spectaculaire qui voit Napoléon partir vers Sainte-Hélène tandis que le gouvernement de Louis XVIII peine à contenir la Terreur Blanche qui fait rage et condamne à terme la Restauration.
Un grand livre d'histoire qui fera date.
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La révolution permanente.
1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 : une cascade d'abdications qui ont marqué l'histoire de France.
En seulement deux générations tous les modèles monarchiques s'effondrent soit deux empires et deux monarchies constitutionnelles (Restauration et monarchie de Juillet) sous le coup des défaites militaires (1815,1870), de complots (1814) et de révolutions (1830, 1848).
Avec son talent coutumier, Charles-Eloi Vial conjugue la fluidité du chroniqueur et la profondeur de l'historien pour nous raconter l'histoire des chutes successives de Napoléon, Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III. Utilisant avec bonheur sources imprimées et manuscrites (souvent inédites), il raconte les petites et la grande histoire de la fin de l'idée monarchique qu'elle soit légitimiste, bonapartiste ou orléaniste.
Si le mot abdication recouvre plusieurs réalités - déposition forcée, renonciation volontaire ou départ précipité entériné a posteriori par un nouveau pouvoir -, toutes ces fins de règne ne firent en réalité que perpétuer, tout en les remettant au goût du jour, des modèles anciens. Les derniers souverains de notre histoire étaient sans le savoir des héritiers des déchéances passées, vivant dans un siècle fasciné par l'histoire et par les tragédies.
Mêlant la mystique du pouvoir aux considérations politiques, diplomatiques ou juridiques les plus complexes, offrant des récits riches en suspense, ces déchéances successives de 1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 ont aussi pour caractéristique paradoxale de renvoyer une autre image du régime qu'elles terminent, comme si la nature même d'un pouvoir souverain ne se dévoilait jamais mieux qu'au moment de sa disparition. Le XIXe siècle fut peut-être le siècle des révolutions, mais il fut aussi celui des couronnes brisées, une épidémie ayant frappé toute l'Europe, dont les abdications contemporaines des XXe et XXIe siècles sont les héritières directes. -
La famille royale au temple ; le remords de la Révolution ; 1792-1795
Charles-Éloi Vial
- Perrin
- 16 Août 2018
- 9782262070823
Le 10 août 1792, l'émeute parisienne renverse le trône fragile de Louis XVI. Trois jours plus tard, la famille royale est enfermée au Temple, dans un donjon édifié au xiiie siècle. Dans ce lieu sinistre périront successivement le roi, sa femme Marie-Antoinette, sa soeur Madame Élisabeth, tous trois guillotinés ; et enfin son fils, le dauphin « Louis XVII ». Seule survivante, la fille du couple royal, Marie-Thérèse de France, sera finalement libérée le 19 décembre 1795, après une détention de plus de mille jours. Entre-temps, le Directoire a remplacé la Convention et les thermidoriens tentent de terminer la Révolution en faisant oublier la Terreur.
Pour la première fois, un historien se penche sur l'histoire globale de cette captivité. Nourri de nombreuses archives encore inexploitées, Charles-Éloi Vial raconte avec un sens rare de la narration le quotidien des captifs et brosse le portrait de l'ensemble des protagonistes du drame, la famille royale au premier chef, mais aussi les geôliers, les employés, les gardes et les visiteurs, sans oublier les figures politiques souvent rivales à l'instar d'Hébert et de Robespierre. Ce récit prenant interroge enfin la Révolution, et plus précisément la Terreur, sur l'antinomie entre la grandeur de ses principes et certains de ses actes. Un grand livre d'histoire sur un lieu d'histoire et de mémoire, qui incarne et marque l'origine de la guerre entre les deux France.
Archiviste paléographe, docteur en histoire, Charles-Éloi Vial est conservateur à la Bibliothèque nationale de France. Après un remarqué Les Derniers Feux de la monarchie. La cour au siècle des révolutions (Perrin, 2016), sa biographie de Marie-Louise a été couronnée en 2017 par le prix Premier Empire de la Fondation Napoléon.
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Publiés il y a plus d'un siècle, les passionnants Mémoires du premier secrétaire du cabinet sont d'une lecture incontournable pour quiconque s'intéresse à l'homme Napoléon et à son règne.
D'une construction originale, ils dépeignent le quotidien de l'Empereur en faisant pénétrer le lecteur dans ses différents lieux de travail, de pouvoir et de vie (châteaux, bureaux, bivouacs...), avant de proposer un portrait mémorable du souverain à l'âge de 40 ans. Sous la plume fidèle de Fain, Napoléon parle, dicte, commande, agit, mange vite et dort peu. Ministres, maréchaux, courtisans et grands commis de l'État impérial forment à ses côtés une fresque de personnages et d'anecdotes ciselée à la perfection.
Il manquait à ces Mémoires d'État une édition critique de référence. Charles-Éloi Vial l'établit au moyen d'une introduction substantielle et de plus de 500 notes explicatives éclairantes.
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Napoléon et les bibliothèques : livres et pouvoir sous le Premier Empire
Charles-Éloi Vial
- CNRS
- Histoire
- 26 Août 2021
- 9782271116888
" L'une des meilleures manières de recréer la pensée d'un homme : reconstituer sa bibliothèque.?" La formule lapidaire de Marguerite Yourcenar invite, dans le cas de Napoléon, à une tâche qui paraît presque impossible : en 1814, Antoine-Alexandre Barbier, bibliothécaire de l'empereur, estimait que ce dernier possédait 68 700 volumes répartis en ses différents palais.
Pour autant, les volumineuses archives de ce bibliothécaire, les témoignages et souvenirs des contemporains, les livres reliés aux armes impériales eux-mêmes ainsi que leurs multiples catalogues permettent bel et bien de jeter une lumière inédite sur le quotidien de Napoléon, ses goûts littéraires, ses méthodes de travail, mais aussi sur l'histoire de son règne et des grandes décisions qui en scandent la chronologie. Si l'histoire de France a compté de nombreux souverains bibliophiles, tels Charles V, François Ier ou même Louis XVI, aucun ne semble avoir à ce point aimé les livres. Sources de divertissements autant qu'outils de connaissance, ils ont surtout modelé sa conception et sa pratique du pouvoir.
De la préparation de ses campagnes militaires à ses rêves grandioses de centralisation à Paris de tous les imprimés d'Europe, des Tuileries à Fontainebleau en passant par Malmaison et Compiègne, l'Égypte et la Russie, l'île d'Elbe et Sainte-Hélène : cette reconstitution aussi érudite que passionnante fait pour la première fois pleinement ressortir la figure d'un empereur-lecteur à la mémoire extraordinaire, passionné d'histoire et de littérature. -
Le dernier voyage de l'Empereur
Charles-Éloi Vial
- Vendemiaire
- Bibliotheque Du Xixe Siecle
- 17 Septembre 2015
- 9782363581907
Le 18 juin 1815, alors que se dissipe la fumée des canons de Waterloo, l'Empire s'écroule. Napoléon revient brièvement à Paris, avant d'abandonner le pouvoir face à l'opposition parlementaire. Face à la catastrophe, il hésite : partir aux États-Unis ? S'en remettre aux Anglais ? Jouer le tout pour le tout en tentant de plonger la France dans une guerre civile ?
Nourri de témoignages inédits, ce récit permet pour la première fois de rendre compte, au plus près, des sentiments, des regrets et des doutes qui furent ceux du souverain en fuite au moment de quitter définitivement l'édifice politique qu'il avait bâti pendant quinze ans.
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L'adieu à l'Empereur ; journal de Marie-Louise
Charles-Éloi Vial
- Vendemiaire
- Bibliotheque Du Xixe Siecle
- 23 Janvier 2015
- 9782363581471
Mardi 27 mars 1810, trois heures de l'après-midi, sur la route de Soissons à Reims. Un empereur de quarante ans bondit dans une voiture, à la grande surprise d'une jeune princesse de dix-huit ans. Napoléon Bonaparte vient de faire la connaissance de sa future épouse, Marie-Louise, fille de François Ier d'Autriche. Pour elle, qui fut élevée dans la haine de la Révolution française, c'est d'abord un choc. Lui s'est peu préoccupé du cérémonial : divorcé depuis quelques semaines et décidé à sceller cette alliance avec une vieille monarchie européenne, il est impatient de rencontrer celle qui lui donnera un héritier. Alors que rien ne les y préparait, l'amour surgit entre eux.
Après « l'incomparable » Joséphine, Marie-Louise, qui connut l'apogée de l'Empire puis sa chute, fut souvent considérée comme une enfant gâtée, prompte à abandonner son époux vaincu pour rejoindre les siens. Pourtant, entre la timide adolescente de 1810 et la souveraine déchue qui doit quatre ans plus tard retourner auprès de son père sous protection militaire, le chemin parcouru a été grand.
C'est le mérite de ces différents journaux de voyage, pour la première fois publiés dans leur totalité, que de nous faire découvrir les coulisses de l'Empire, mais surtout les mouvements intimes et la personnalité complexe de cette étonnante jeune fille, à la fois fidèle et capricieuse, moqueuse et amoureuse jusqu'à la mélancolie.
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Le Grand veneur de Napoléon Ier à Charles X
Charles-Éloi Vial
- Ecole Nationale Des Chartes
- 29 Mars 2016
- 9782357230798
Activité royale par excellence, pratiquée par tous les rois de France, la chasse était plus qu'une simple distraction, mais bien un accessoire du pouvoir, un moyen de représentation et de contrôle des courtisans. Disparues avec la Révolution française, les chasses royales furent remises au goût du jour par Napoléon Ier, soucieux de s'approprier les apparences du pouvoir et qui en fit un instrument politique puissant. La Restauration, au lieu de revenir à l'organisation d'Ancien Régime, choisit de conserver l'équipage de Napoléon, qui fonctionna jusqu'en 1830, année où la révolution de juillet se déchaîna contre la figure du roi-chasseur, personnifiant l'impopularité de Charles X et de son fils.
Cette continuité humaine, budgétaire, mais aussi politique et symbolique, se retrouve dans les différents aspects liés à l'organisation des chasses analysés ici: les voyages de la Cour entre les différents palais de la Couronne, la mise en place d'une étiquette spécifique, les invitations d'ambassadeurs ou de souverains étrangers, mais aussi l'élevage du gibier, l'aménagement des forêts, la constitution de la meute et des écuries, et enfin, au coeur de la Maison du souverain, le rôle du grand veneur, officier en charge des chasses impériales puis royales.
S'appuyant sur des sources variées et pour la plupart méconnues - archives, mémoires, journaux intimes, ou encore tableaux et objets d'art -, cette étude permet d'aborder, sous un angle singulier, l'évolution de la politique et de la société sous l'Empire et la Restauration. Elle met en lumière non seulement la résurgence des traditions de Versailles et de la symbolique royale en ce début de l'époque contemporaine, mais aussi la passion de la chasse, partagée par Napoléon et par les derniers Bourbons.
Charles-Éloi Vial, ancien élève de l'École nationale des chartes et boursier 2010 de la Fondation Napoléon, a consacré sa thèse de doctorat aux chasses de l'Empire et de la Restauration. Il est actuellement conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Cet ouvrage a été couronné par le prix Madeleine-Lenoir 2014 et publié avec le soutien du Centre de recherche du château de Versailles, de la Fondation François Sommer pour la chasse et la nature, de la Fondation Napoléon et de la Société de l'École des chartes. -
« Un âge amer » : les témoins de la Révolution et de l'Empire face à l'écriture de leur histoire
Charles-Éloi Vial
- Ecole Nationale Des Chartes
- 25 Septembre 2025
- 9782357231948
Durant plus d'un demi-siècle, les témoins de la Révolution et de l'Empire ont pris la plume non seulement pour relater leurs carrières, mais aussi produire des études historiques sur la séquence 1789-1815 qui venait de s'achever, en adoptant la posture théoriquement impartiale de l'historien. Forts de leurs souvenirs et de leur documentation, à une époque où l'histoire déchaînait les passions mais où les archives publiques n'étaient pas encore accessibles, ils ont brièvement détenu une sorte de monopole éditorial, avant d'être concurrencés par des historiens plus jeunes, moins marqués par les événements, qui ne ressentaient pas le besoin de s'expliquer ou de se justifier.
En opérant un retour aux sources, notamment grâce à l'apport des archives de Lamartine, de Walter Scott, de La Fayette, de Thiers, de Michelet, de Tocqueville, de Las Cases, de Prosper de Barante, ou du chancelier Pasquier, cet ouvrage étudie sous un angle original l'évolution des méthodes de travail des historiens, de la période romantique à la naissance du positivisme, mais aussi les premières polémiques autour de l'interprétation des grands événements de la Révolution et de l'Empire, qui laissèrent certains témoins pleins d'amertume. De nombreuses lettres, des manuscrits et des notes critiques inédites viennent enfin dévoiler le rôle de conseiller historique joué par certains personnages de premier plan comme Barère, Talleyrand, Metternich, Caulaincourt, Marmont ou encore Jérôme Bonaparte. -
Le véritable portrait de la souveraine la moins connue et la plus détestée de l'histoire du Premier Empire.
À l'instar de sa tante Marie-Antoinette, Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine a été victime de sa légende noire. En 1810, son mariage avec Napoléon fait d'elle le symbole de la paix fragile entre la France et l'Autriche. Mère de l'héritier du trône impérial, elle soutient Napoléon malgré ses premières défaites.
Pourtant, dès 1814, lorsqu'elle refuse de rejoindre son mari à l'île d'Elbe, le regard change et l'épouse modèle se transforme en traîtresse. Depuis lors, elle passe pour une femme égoïste, futile, infidèle et nymphomane.
En s'appuyant sur des archives inédites, Charles-Éloi Vial s'applique avec talent à restituer la personnalité de cette princesse cultivée au tempérament d'artiste, dévouée à sa famille et à ses enfants. Devenue duchesse de Parme grâce au soutien des Alliés, elle joue aussi un rôle majeur sur l'échiquier diplomatique européen pendant trois décennies. Au fil des pages, nous découvrons ainsi un destin hors du commun et une personnalité ignorée, révélée par un historien d'envergure.