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arlette jouanna
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La Saint-Barthélemy ; les mystères d'un crime d'Etat (24 août 1572)
Arlette Jouanna
- Folio
- Folio Histoire
- 19 Octobre 2017
- 9782072748868
Le 18 août 1572, Paris célèbre avec faste le mariage de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre, événement qui doit sceller la réconciliation entre catholiques et protestants. Six jours plus tard, les chefs huguenots sont exécutés sur ordre du Conseil royal. Puis des bandes catholiques massacrent par milliers «ceux de la religion» - hommes, femmes, vieillards, nourrissons...
Comment est-on passé de la concorde retrouvée à une telle explosion de violence? Comment une «exécution préventive» de quelques capitaines a-t-elle pu dégénérer en carnage généralisé? Quel rôle ont joué le roi, la reine mère, les Guises, le très catholique roi d'Espagne? De ces vieilles énigmes, Arlette Jouanna propose une nouvelle lecture.
La Saint-Barthélemy n'est l'oeuvre ni des supposées machinations de Catherine de Médicis, ni d'un complot espagnol et encore moins d'une volonté royale d'éradiquer la religion réformée. Charles IX, estimant sa souveraineté en péril, répond à une situation d'exception par une justice d'exception. Mais en se résignant à ce remède extrême, il installe, sans en faire la théorie, une logique de raison d'État.
Cette tragédie, vécue comme une rupture inouïe, suscite une réflexion foisonnante sur les fondements du pouvoir, les limites de l'autorité, la légitimité de la désobéissance ; sur le danger aussi que font courir les divisions religieuses aux traditions du royaume. Mais cet effort de restauration politique va se heurter à la sur-sacralisation du roi, qui ouvre la voie à l'absolutisme des Bourbons.
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Un outil de référence pour comprendre la Renaissance, incarnée par François Ier, et marquée par l'essor démographique, le développement des échanges et des arts, l'invention de l'imprimerie, mais aussi l'ébranlement des idées et des moeurs.
Un siècle plein de lumières... C'est ainsi que Rabelais qualifie son époque. Les contemporains de la Renaissance ont cru à un avènement d'un nouvel âge d'or : il allait faire disparaître définitivement l'ignorance et triompher des ténèbres gothiques du Moyen Age. Dans cette synthèse, indispensable à l'étudiant et précieuse pour tous les amateurs d'histoire, l'auteur montre comment le dynamisme démographique, du commerce ou la curiosité scientifi ue et artistique n'empêchent ni les disettes, ni les guerres - étrangères ou civiles. Elle explique également comment l'affermissement du pouvoir royal n'exclut ni les querelles régionales, ni les déceptions européennes.
De ce panorama brillant sort l'image d'une France contrastée et confrontée à une crise de civilisation majeure.
Arlette Jouanna, professeur émérite à l'université de Montpellier, est notamment l'auteur de La Saint- Barthélemy, les mystères d'un crime d'Etat : 24 août 1572. -
La france du XVIe siècle ; 1483-1598
Arlette Jouanna
- PUF
- Quadrige ; Manuels
- 27 Avril 2016
- 9782130735823
La France du XVIe siècle est-elle une monarchie absolue ou un assemblage hétéroclite de territoires plus ou moins gouvernables ? Quelles sont les caractéristiques de ce siècle de « Renaissance » et de mutations ? Quelles ont été les conséquences des guerres civiles qui l'ont traversé ? Telles sont quelquesunes des questions auxquelles répond ce manuel en démontrant que le XVIe siècle est avant tout en France celui du renforcement de la royauté.
La monarchie, déjà enracinée dans les moeurs de la fin du Moyen Âge, tant par l'allégeance du peuple que par l'efficacité de l'appareil d'État, va s'affermir tout au long de la Renaissance. Les guerres civiles qui agiteront ce siècle de tensions religieuses seront une épreuve fondatrice qui forgera la France moderne.
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On l'imagine souvent retiré dans sa tour pour caresser les muses et élaborer une sagesse intemporelle. Mais Montaigne ne peut se résumer à l'image du philosophe voué à la contemplation. C'est un seigneur à la tête d'un vaste domaine, avec ses paysans, ses vignes et ses champs. Un gentilhomme pétri de culture nobiliaire, dont il brave les certitudes pour leur substituer un idéal inédit : conquérir la grandeur dans la « médiocrité » d'une existence ordinaire. Un ancien magistrat aussi, pénétré d'un riche savoir juridique, qu'il mit pour un temps en oeuvre au parlement de Bordeaux, ville dont il deviendra le maire. Un acteur politique surtout, happé par la tourmente des guerres de religion, la violence des haines confessionnelles et la hantise de la mort qui ensanglante la France.
On ne peut comprendre, écrit Arlette Jouanna, le destin singulier de cet homme d'exception sans mettre en miroir les différentes figures qui composent sa personnalité et le terroir historique dans lequel elles s'enracinent. C'est d'un regard d'historien qu'il faut en effet redécouvrir son itinéraire tumultueux et la fascinante diversité d'une pensée toujours en mouvement.
Si Montaigne nous parle encore, c'est qu'au milieu des troubles civils, il en appelle à la « raison publique » pour transcender les intolérances ; c'est qu'il invite à affranchir l'esprit du poids des conventions arrêtées et des préjugés invincibles. Ni le vestige d'un passé révolu, ni le prédicateur d'un individualisme hédoniste, mais tout simplement notre contemporain.
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Le sang des princes : les ambiguités de la légitimité monarchique
Arlette Jouanna
- Gallimard
- L'esprit De La Cite
- 6 Octobre 2022
- 9782072745164
Ils furent «les seigneurs du sang de France», «princes des fleurs de lys», seuls à pouvoir succéder au trône et à garantir la continuité dynastique de la royauté. Un sang doué d'une excellence particulière qui leur conférait un prestige propre. Mais il arrive que cette qualité suréminente entre en concurrence avec l'autorité du souverain, seul auteur de la loi et juge des hiérarchies temporelles. L'histoire de la monarchie est rythmée par des confl its nés de cette tension originelle entre deux systèmes de légitimité que le pouvoir royal n'a jamais vraiment réussi à apprivoiser.La proximité des princes avec le roi en fait des rivaux potentiels, enhardit des «malcontents» qui oeuvrent pour un changement politique jusqu'à assumer leur devoir de révolte. D'où le dilemme que rencontrent tous les monarques : comment désarmer la dangerosité des princes sans diminuer l'ascendant de leur sang ? Ce livre explore l'histoire longue de cette ambiguïté, du Moyen Âge à la Révolution française, sur fond de conflits politiques, de querelles idéologiques, de frondes et de guerres civiles. Il met au jour les aménagements successifs entre un souverain absolu d'institution divine et des princes du sang qui se croient appelés à discerner l'ordre juste, avertir le monarque de ses manquements et le rappeler à la raison. On croise, chemin faisant, des personnalités singulières et des destins hors du commun, princes intrépides, princes philosophes, insoumis, séditieux, jusqu'au prince régicide qui votera la mort du roi.
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Le pouvoir absolu ; naissance de l'imaginaire politique de la royauté
Arlette Jouanna
- Gallimard
- L'esprit De La Cite
- 21 Mars 2013
- 9782070120475
Le pouvoir absolu épouse la longue histoire de la monarchie. On l'imagine souvent inscrit dans une logique immuable, jusqu'au procès d'indignité que vont lui intenter les Lumières. C'est cette double image de la continuité du système absolu et de son caractère fatalement subversif de toute justice que cet ouvrage met à mal. Absolu, écrit Arlette Jouanna, signifie la transgression légale des lois au nom d'une légitimité supérieure ; et cette idée du pouvoir, loin d'être immuable, n'a cessé de s'infléchir à l'épreuve des bouleversements qui agitent l'histoire politique de la royauté.
Avant les guerres de Religion, on l'ignore trop, le monarque ne pouvait déroger aux lois qu'au titre de l'exception et de l'urgence. Et, même délié des lois, il restait lié par la Raison, cet ordre juste que Dieu faisait régner dans le monde. Mais la déchirure religieuse, en désagrégeant la cohésion sacrale du corps politique, a fait perdre le sens de la correspondance - jusque-là si évidente - entre la cité céleste et la cité terrestre : seul le roi en personne pouvait désormais incarner l'unité des communautés désunies.
L'originalité radicale de la voie française aura été cette construction, à la fois intellectuelle et institutionnelle, d'un espace politique extérieur et supérieur aux passions humaines.
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Le prince absolu ; apogée et déclin de l'imaginaire monarchique
Arlette Jouanna
- Gallimard
- L'esprit De La Cite
- 9 Octobre 2014
- 9782070147137
Qu'est-ce que le pouvoir dans la France de Richelieu et de Louis XIV ? Question redoutable, inépuisable, que repose ce livre. Arlette Jouanna interroge à frais nouveaux les caractères originaux de l'idéologie absolue comme système de légitimité construit au service d'un prince qui se veut investi par Dieu.
Au XVIIe siècle, après la terrible déchirure des guerres de Religion, la croyance en la sacralité du roi a fait de lui l'unique source du droit, ce qui tend à assimiler le légitime au légal. D'extraordinaire et dangereuse, la puissance absolue est devenue ordinaire et bénéfique ; l'art de gouverner y gagne une autonomie temporelle inédite et entame le lent processus de l'impersonnalisation de l'État.
Les résistances à cette révolution politique, qui marie droit divin et raison d'État, échoueront à s'imposer pendant la Fronde. Louis XIV saura incarner magnifiquement la majesté de l'État absolu ; mais sa force même d'incarnation finit par rendre opaque le lien entre pouvoir et justice. De là à le tenir pour un despote... Son règne marque à la fois l'apogée et le début du déclin de l'imaginaire sacral de la monarchie.
Le Prince absolu fait suite au Pouvoir absolu : Naissance de l'imaginaire politique de la royauté (2013). L'originalité de cette oeuvre est de mettre en miroir les fondements théoriques de la "religion royale" avec l'histoire en train de se faire, qui ne cesse de les modeler. Par où elle renouvelle et enrichit notre intelligence de l'histoire politique de l'Ancien Régime.
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Le devoir de révolte ; la noblesse française et la gestation de l'Etat, 1559-1661
Arlette Jouanna
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 15 Février 1989
- 9782213022758
Se proclamer " Mécontent ", c'était pour les nobles, pendant le siècle troublé qui sépare les règnes de Henri II et de Louis XIV, se prévaloir d'un statut quasi officiel d'opposant à la politique royale. En l'absence d'institutions vraiment efficaces permettant de s'exprimer légalement, le recours à la violence apparaissait comme un moyen normal de faire entendre sa voix: les Mécontents qui avaient à se plaindre du roi ou de ses conseillers " prenaient les armes " pour faire pression sur lui et alerter l'opinion. Ces révoltes ambiguës ont rassemblé des hommes issus de catégories sociales variées, mais leurs chefs ont été des gentilshommes, parmi lesquels on comptait les plus grands noms de la noblesse. Ceux-ci poursuivaient un but commun, par-delà la diversité de leurs convictions religieuses: il s'agissait pour eux de promouvoir une plus grande participation des sujets _ dont ils s'estimaient les porte-parole naturels _ au gouvernement. Leurs prises d'armes ont été un effort désordonné et souvent désespéré devant l'évolution " absolutiste " de la monarchie, pour faire triompher une autre conception, tout aussi cohérente, du pouvoir et des hiérarchies sociales: pour eux, se révolter était un devoir.La connaissance de ces révoltes, de leurs animateurs, l'examen attentif des écrits _ théoriques ou de circonstance _ publiés à leur occasion, est indispensable pour bien saisir la portée de l'évolution politique de l'âge classique auquel on est condamné à ne rien comprendre si on ne la situe pas dans la perspective des combats qui l'ont précédé. Après la Fronde se dégagera lentement une théorie politique plus ouverte sur la recherche de moyens institutionnels susceptibles d'incarner durablement l'idéal politique de la noblesse, ou du moins de la partie la plus riche et la plus éclairée d'entre elle. Au carrefour de l'histoire politique, de l'histoire sociale et de l'histoire des idées, cette démarche apporte une contribution décisive à l'étude des relations entre pouvoir et société dans la France d'Ancien Régime.Professeur à l'université Paul-Valéry de Montpellier, Arlette Jouanna est spécialiste du XVIe siècle en général, et de la noblesse de cette période en particulier. Elle a publié en 1977 Ordre social. Mythes et hiérarchies dans la France du XVIe siècle.
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Ce manuel est une excellente synthèse de ce XVIe siècle durant lequel la royauté se consolide, malgré la violence des guerres civiles qui agitent la deuxième partie de ce siècle. L´ouvrage est divisé en deux parties : « Le temps de la Renaissance » puis « Le temps des guerres civiles ». Ce siècle sera suivi de deux siècles de grandeur monarchique.
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France du xvie siecle 1483-1598 (la)
Arlette Jouanna
- PUF
- Premier Cycle
- 1 Novembre 1998
- 9782130477778
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La France du seizième siècle 1483-1598 (3e édition)
Arlette Jouanna
- PUF
- Premier Cycle
- 26 Septembre 2002
- 9782130517207
Avant-propos, XIX Introduction. L'espace à gouverner : l'immensité et la diversité du royaume, 1 Les frontières, 1 La frontière, délimitation de souveraineté, 5 La représentation cartographique du royaume, 7 L'immensité du territoire, 7 Les manières de voyager, 8 Les distances-temps, 11 Le domaine royal et les grands fiefs, 11 Le domaine, 12 Les apanages, 13 Les grands fiefs et les ensembles territoriaux constitués par les mariages entre les lignées les plus puissantes, 15 Autres fiefs remarquables, 16 Orientation bibliographique, 17 LE TEMPS DE LA RENAISSANCE (1483-1559) PREMIÈRE PARTIE LES CONDITIONS DE L'EXISTENCE 1. Une population en hausse, 23 Les sources qui permettent de connaître le mouvement de la population, 23 Les registres paroissiaux, 24 Les sources complémentaires, 25 L'essor de la population, 26 Un âge au premier mariage relativement précoce, 27 Des familles plus nombreuses, 27 Un recul éphémère de la mortalité, 29 Le rôle des migrations, 30.
Quelques exemples particuliers, 31 La Bretagne, 31 La Normandie, 33 L'Ile-de-France, 33 La Provence et le Languedoc, 34.
Effets bénéfiques, effets pervers, 34.
Orientation bibliographique, 36 2. Le roi et le royaume sous le regard de Dieu, 39 Le Très Chrétien, 39 Le sacre, 39 L'aspect religieux du sacre, 40 la sacralisation du sang royal : le sacre fait-il le roi ?, 42 L'honneur de Dieu entre les mains du clergé, 43 Le gallicanisme de l'Église de France, 43 Le Concordat de Bologne, 44 Les aspects du contrôle royal, 45 Les archevêques et les évêques, 45 Les chanoines, 47 Les réguliers, 48 Les curés, 48 La dîme, 50 Les fidèles, 50 Présence de la religion dans la vie quotidienne, 50 Les confréries, 52 Les formes de la piété, 53 Orientation bibliographique, 56 3. Hiérarchie et noblesse, 57 Les fondements idéologiques de la hiérarchie, 57 Les principes de classement, 58 Les épithètes d'honneur, 59 " Vivre noblement ", ou la " vertu " de noblesse, 61 La " vertu " noble, 61 La dérogeance, 63 " La vie noble fait finalement le noble ", 65 La race, le sang et l'honneur, 66 La notion de race, 66 La notion d'honneur, 67 Orientation bibliographique, 69 4. La diversité des groupes nobiliaires, 71 Les grands lignages du royaume, 71 Les princes du sang, 72 Les princes " étrangers ", 72 Les grands lignages, 76 Dignités et fortunes, 76 Les clientèles, 78 La noblesse des provinces, 79 La haute et la moyenne noblesse, 80 La petite noblesse rurale, 81 Les réseaux d'amitié, 83 Les anoblis : la prescription, les lettres du roi ou les offices, 84 L'anoblissement par prescription, 84 Les lettres de noblesse, 86 Les offices, 87 Orientation bibliographique, 89 5. Les transformations lentes de la paysannerie, 91 La propriété paysanne, 91 Les structures de propriété, 92 Les coutumes d'héritage, 93 Les hiérarchies paysannes, 94 La formation d'une oligarchie, 95 La paysannerie moyenne, 96 La masse des précaires, 97 Les cadres de la vie des paysans, 97 La seigneurie, 98 La paroisse, 99 La communauté d'habitants, 100 Les limites de la croissance agricole, 100 La stabilité des rendements dans la très longue durée, 100 La hausse irrégulière et fragile de la production, 101 Orientation bibliographique, 102 6. L'essor urbain et l'élan économique, 105 La croissance spectaculaire des villes du royaume, 105 La hausse de la population urbaine, 106 L'élargissement de l'espace maritime, 106 L'élan commercial, bancaire et manufacturier, 109 Les villes relais de la puissance royale, 113 Les sociétés urbaines, 114 Les élites, 114 La rivalité
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plusieurs fois réédité depuis 1996, date de sa première publication dans la collection premier cycle, ce manuel est une excellente synthèse de ce xvie siècle durant lequel la royauté se consolide, ceci malgré la violence des guerres civiles qui agitent la seconde moitié du siècle.
l'ouvrage est divisé en deux parties, le temps de la renaissance (1483-1559) dont la présentation est thématique, puis le tempe des guerres civiles (1559-1598) volontairement chronologique. ces guerres civiles entraînent désordres et lassitude, effroi même quant à la survie du royaume, vont donner à la france deux siècles de grandeur monarchique.