alain morvan
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Dracula et autres écrits vampiriques
Collectif
- Gallimard
- Bibliothèque De La Pléiade
- 19 Juin 2025
- 9782073124951
Au cours de l'été 1816 à la villa Diodati, au bord du Léman, Mary Shelley n'est pas la seule à engendrer une créature de papier monstrueuse. Le médecin de Lord Byron, Polidori, qui participe également au concours d'histoires macabres organisé par son employeur, fait entrer le vampire en littérature. Le Vampire est un texte fondateur qui apporte l'impulsion décisive permettant au genre gothique de donner naissance à l'une de ses modalités les plus spectaculaires : la littérature vampirique. Avant Polidori, le vampire était un vuIgaire revenant cantonné à la tradition folklorique et aux récits légendaires. En faisant de lui un personnage éminemment byronien - aristocratique, désenchanté, séduisant ténébreux -, il invente une figure canonique qui continue d'essaimer aujourd'hui. Depuis le début du XIXe siècle, la littérature britannique palpitait au rythme de pulsions sanguinaires. Avec la relation ambiguë mais cruellement prédatrice qui unit la très destructrice Géraldine à l'héroïne éponyme de Christabel (1797 et 1800), Coleridge a préparé les sensibilités à une mise en discours explicite de la morsure infligée par un revenant. Robert Southey, dans un épisode de Thalaba (1801), puis Byron, à la faveur d'un passage du Giaour (1813), ont l'un et l'autre franchi un pas symbolique crucial en utilisant non seulement le concept mais le terme de «vampire». Christabel fait l'ouverture de ce volume, où l'on trouvera en appendice des extraits des deux poèmes séminaux de Southey et Byron. Un autre jalon est posé par Sheridan Le Fanu et Carmilla (1872). Ouvertement saphique, cette nouvelle met en scène un vampire femelle qui envoûte sa proie. La séduction est, littéralement, effrayante, et la prédation létale fait écho aux pulsions sexuelles refoulées de la victime. Un autre écrivain irlandais, Bram Stoker, saura s'en souvenir vingt-cinq ans plus tard. On ne présente plus sa création, le comte Dracula, ce grand saigneur. Reste que les adaptations cinématographiques se sont par trop éloignées de l'oeuvre originelle, et qu'il est bon de revenir au texte de Stoker pour saisir tout ce que son roman a de subversif. Dans Dracula (1897), projection des ténèbres de notre propre nature, la vie et la mort tissent un entrelacs lugubre, et la répulsion et le désir s'entremêlent. Quelques mois plus tard, Florence Marryat publie Le Sang du vampire et propose une variante féminine et insolite du mythe. Née sous le coup d'une malédiction héréditaire, Harriet Brandt, métisse originaire des AntiIles, est douée d'une propension fatale à faire du mal à ceux dont elle s'entiche, et c'est avec gourmandise qu'elle apprécie ses semblables. Autour d'elle, les êtres qui succombent à son charme exotique finissent par succomber tout court, tant ses cajoleries ou ses étreintes épuisent leur vitalité et se révèlent mortelles. Par un glissement sémantique, la jeune fille innocente en mal d'affection vampirise ses proches, et pour ce faire n'a même pas besoin de faire couler le sang.
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Frankenstein et autres romans gothiques
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 23 Octobre 2014
- 9782070124305
Un seul roman : il n'en faut pas plus à Horace Walpole pour conduire la sensibilité romanesque de son temps sur de nouvelles voies. Le Château d'Otrante (1764) inaugure le genre du récit gothique, où le passé tient le présent à la gorge et où un Moyen Âge angoissant empiète sur les Lumières. La mixité générique de ce livre fondateur, où le sublime coexiste avec le grotesque en vertu d'un hiatus emprunté à Shakespeare, va essaimer pendant près d'un siècle. Les romanciers gothiques anglais tirent parti de la passion la plus invasive et la mieux ancrée dans la psyché : la peur. Macabres et spectaculaires, situées au coeur de demeures hantées ou de souterrains parsemés d'ossements, leurs histoires doivent produire des émotions extrêmes, en premier lieu la terreur et la pitié. Confronté à la noirceur d'âme de «héros» monomaniaques et déviants prêts à briser tous les tabous (inceste, matricide, viol), le lecteur va de frayeur en horreur avant de compatir aux malheurs des victimes - de sexe féminin pour la plupart. En 1796, Le Moine de M. G. Lewis atteint les sommets en matière de sensationnalisme, avec une forte dimension érotique et mortifère qui fit beaucoup pour le succès de ce roman, toujours actif aujourd'hui. En 1818, la jeune Mary Shelley parachève cette tradition en donnant naissance à une créature monstrueuse qui se nourrit des mythes de Prométhée et de Faust. Elle met en discours un concept inouï : l'assemblage, à partir de morceaux de chair morte, d'un être humain, par le docteur Victor Frankenstein, qui fait fi de la sexualité et de la reproduction biologique. Féconde invention...
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Anthologie de la littérature anglaise
François Laroque, Alain Morvan, Andre Topia
- PUF
- Premier Cycle
- 1 Février 1991
- 9782130435310
Les auteurs ont souhaité présenter la littérature anglaise du xviè au xxè siècle dans sa continuité, en espérant favoriser la rencontre avec des écrivains qui ont contribué à nourrir la culture anglo-saxonne et plus généralement l'imaginaire européen.
Cette anthologie vise tout d'abord à faciliter le contact que les étudiants de l'enseignement supérieur et des classes préparatoires se doivent de nouer avec un certain nombre de grands textes qui apparaissent le plus souvent sous forme d'extraits, comme le veut toute anthologie, mais qui sont aussi parfois reproduits in extenso, comme la tempête de shakespeare. les chapeaux d'introduction permettront de se faire une idée des grandes tendances et de l'évolution générale de la littérature anglaise.
Les étudiants désireux de trouver des analyses plus approfondies pourront se référer à l'histoire de la littérature anglaise parue dans la même collection et conçue comme le complément naturel, voire indispensable, au présent volume.
L'un des risques des études supérieures est la parcellisation des connaissances. aussi convient-il d'aider les étudiants à bien centrer les acquisitions initiales pour qu'ils disposent du bagage indispensable à la préparation des concours de l'enseignement ou des grandes ecoles.
Malgré son choix d'éviter les modes, cette anthologie ne se veut nullement austère. il s'agit, encore une fois, de donner la parole aux textes, de les laisser respirer et de créer les conditions d'une lecture qui permette de conjuguer savoir et plaisir.
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Histoire de la littérature anglaise
François Laroque, Alain Morvan, Frédéric Regard
- PUF
- Premier Cycle
- 1 Novembre 1998
- 9782130481423
Introduction, XV LE XVIe SIÈCLE Panorama du XVIe siècle, 1 I. La poésie au XVIe siècle PAR LINE COTTEGNIES La poésie dans le contexte de la Renaissance anglaise, 5 La poésie et la Cour, 5 Les genres poétiques, 8 Les poètes du XVIe siècle, 12 Les poètes sous Henri VIII, 12 John Skelton, 12 Sir Thomas Wyatt, 12 Henry Howard, 13 Les poètes élisabéthains, 14 Sidney et Spenser, 14 Sir Philip Sidney, 14 Edmund Spenser, 17 Les contemporains de Sidney et de Spenser. Le genre du sonnet, 24 Michael Drayton, 24 Samuel Daniel, 25 Fulke Greville, 25 Thomas Campion, 26 Le poème narratif mythologique, 27 Sir Walter Ralegh, Marlowe, Shakespeare, 27 Poésie méditative et philosophique, 27 Robert Southwell, 28 Sir John Davies, 28 Réalisme et satire, 30 II. Le roman élisabéthain et la prose au XVIe siècle PAR ÉLIANE CUVELIER Les débuts du genre romanesque, 33 Les fondateurs, 35 John Lyly, 35 , Sir Philip Sidney, 38 Évolution de la création romanesque, 40 Robert Greene, 41 Thomas Lodge, 48 Les successeurs de Lyly et de Sidney, 52 Thomas Nashe, 53 Thomas Dekker, 56 Thomas Deloney, 57 Le roman bourgeois, 60 La prose non romanesque au XVIe siècle, 60 Les théoriciens, 60 L'éducation : Roger Ascham, Richard Mulcaster, 60 La littérature (les débuts de la critique littéraire), 61 La politique, 62 Les historiens, 64 Le temps des découvertes, 65 Les traducteurs, 65 Les récits de voyages, 65 III. Le théâtre au XVIe siècle (1520-1603) : des origines du théâtre élisabéthain aux dramaturges phares PAR FRANÇOIS LAROQUE Les théâtres à Londres, 68 La structure des théâtres, 68 La scène, 69 Les spectateurs, 70 Les acteurs, 71 Le théâtre avant Marlowe et Shakespeare (en collaboration avec PIERRE ISELIN), 74 Les origines de la comédie, 74 John Heywood, 75 Nicholas Udall, 76 William Stevenson, 79 Le théâtre de Cour, 80 Autour de Lyly, 80 Les prédécesseurs de Lyly, 80 John Lyly, 82 L'influence de l'Italie et la polémique sur le théâtre, 83 George Gascoigne, 83 George Whetstone, 84 Stephen Gosson, 85 Les " University Wits ", 86 Thomas Nashe et Thomas Lodge, 86 George Peele et Robert Greene, 87 La tragédie de vengeance, 88 Sackville et Norton, 88 John Pickering, 90 Thomas Kyd, 90 La tragédie domestique, 93 Période élisabéthaine, 94 Arden of Faversham, 94 A Warning for Fair Women, 94 Two Lamentable Tragedies, 95 Période jacobéenne, 95 A Yorkshire Tragedy, 95 The Witch of Edmonton, 96 A Woman Killed with Kindness, 96 Les dramaturges phares : Marlowe et Shakespeare, 98 Christopher Marlowe, 98 Hero and Leander, 100 The Massacre at Paris, 101 Tamberlaine, 102 The Jew of Malta, 103 Edward II, 104 Dr Faustus, 105 William Shakespeare, 107 Les pièces historiques, 110 Les comédies, 112 Les tragédies, 116 Les tragicomédies romanesques, 119 Venus and Adonis, 123 The Rape of Lucrece, 125 The Sonnets, 126 " A Lover's Complaint ", 128 The Phoenix and the Turtle, 129 The Passionate Pilgrim, 129 Divers poèmes, 129 LE XVIIe SIÈCLE I. La poésie au XVIIe siècle, de John Donne à Andrew Marvell PAR LINE COTTEGNIES La poésie " métaphysique ", 135 John Donne, 138 La poésie d'inspiration religieuse, 141 George Herbert, 141 Richard Crashaw, 143 Henry King, 145 Mildmay Fa
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Mary Shelley et Frankenstein ; itinéraires romanesques
Alain Morvan
- PUF
- Puf Essais
- 2 Août 2005
- 9782130535508
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L'honneur et les honneurs ; souvenirs d'un recteur "kärcherisé"
Alain Morvan
- Grasset
- 16 Janvier 2008
- 9782246729617
21 mars 2007 : un mois avant le premier tour de la Présidentielle, le recteur de l'Académie de Lyon, Alain Morvan, est limogé pour « manquement répété à son obligation de réserve ». La motivation est rarissime. Officiellement, elle a été prise à la demande du Ministre de l'Education Gilles de Robien. Mais Alain Morvan désigne aussitôt l'Intérieur et son ministre-candidat, Nicolas Sarkozy. L'affaire débute quelques mois plus tôt. A l'été 2006, Alain Morvan s'est opposé au projet d'ouverture du groupe scolaire Al Kindi, du nom d'une association soutenue par l'UOIF, les Frères musulmans et les islamistes. Selon lui, le site d'implantation du lycée musulman n'est pas conforme aux normes de sécurité. Le recteur est immédiatement convoqué Place Beauvau, où on lui conseille de se résigner. Essuyant la colère des milieux islamiques qui manifestent à ses fenêtres, femmes voilées en tête, au cri de « Morvan taliban », le recteur s'entête, convaincu, devant les pressions de sa hiérarchie et de la préfecture du Rhône, de faire son devoir en s'opposant à un « mensonge d'Etat ». Mais Alain Morvan n'en est pas à son premier combat. En 2004, brisant avec la tolérance dont jouit l'extrême-droite à l'université de Lyon III, il exige des poursuites disciplinaires contre Bruno Gollnisch pour propos négationnistes. De cette époque où il n'épargne pas les déclarations publiques, toujours brillantes, datent ses désaccords incessants avec son ministère... Le 11 juillet dernier, quelques semaines après sa révocation, alors que le préfet du Rhône vient d'être promu commandeur de la Légion d'honneur, Alain Morvan est mis en examen à la demande de Bruno Gollnisch, précédemment condamné. L'affaire est en cours. Aujourd'hui « redevenu un universitaire, c'est-à-dire un homme libre de parole et de pensée », l'ancien recteur accuse. Dans un récit captivant, il revient en détail et sans « réserve » sur ces deux affaires aux rebondissement multiples. Gaulliste de coeur, à qui la droite n'a jamais pardonné d'avoir des années durant travaillé en bonne entente avec les élus de gauche, il défend une certaine idée de la République. Et, le verbe haut, tantôt lyrique, tantôt railleur, il dénonce, faits et paroles à l'appui, l'affairisme, l'omerta, le clanisme, l'esprit « munichois » et « vichyste » d'une certaine bourgeoisie et d'une partie de nos administrations, jusqu'aux ministères parisiens.
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S'adressant à tous les candidats aux concours, en particulier Agrégation et CAPES, Clefs concours offre une synthèse par sujet. Conçu comme un repère par rapport aux monographies et aux cours et comme un outil de révision, chaque ouvrage est articulé autour de fiches thématiques permettant de faire le point sur les acquis de la recherche. Synthèse des travaux les plus récents, Clefs concours permet de s'orienter dans la bibliographie et de mettre en perspective l'évolution des savoirs. Clefs concours Anglais - Littérature. Tous les titres sont organisés autour d'une structure commune : des repères : un rappel du contexte historique et littéraire ; les grandes thématiques, indipensables à la compréhension des enjeux de la question ; des ouvertures pour des pistes de réflexion ; des outils méthodologiques, notamment bibliographiques ; un système de circulation pratique entre les fiches et les références.
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Ce volume collectif de quatorze essais, qui privilégie l'étude du domaine britannique entre la fin du XVIe et le XIXe siècle, se propose d'explorer la nature protéiforme des deux notions de savoir et de violence, et la complexité de leurs rapports. Philosophie, histoire, histoire des idées et des mentalités, histoire de l'art, critique littéraire y confrontent leurs perspectives et fournissent l'occasion d'une perception vraiment interisciplinaire de la problématique. La première section examine quelques aspects importants du savoir dans la pensée anglaise du XVIIIe siècle. La deuxième s'organise autour du pôle de la violence - d'une violence qui s'annexe un certain mode d'écriture artistique. La troisième section met directement aux prises les deux concepts de savoir et de violence, et analyse leur interaction - depuis le théatre de Shakespeare jusqu'à l'Inde britannique de la révolte des Cipayes.
Ont collaboré à cet ouvrage:
Denise Bulckaen-Messina Université de Tours Jeanne Devoize Université d'Angers Jean-Claude Dupas Université de Lille III Jean-François Gournay Université de Lille III Bernard Hibon Université de Lille III Georges Lamoine Université de Toulouse II Pierre Morere Université de Grenoble III Alain Morvan Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) Françoise Pavlopoulos Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) Michèle Plaisant Université de Lille III Nadia Rigaud Université de Provence Serge Soupel Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) Louis Trenard Université de Lille III Jean-Michel Vienne Université de Lille III -
La Justice en Angleterre du XVIe au XIXe siècle - études
Jean-Michel Vienne, Thérèse Tessier, Baydallaye Kane, Paul Denizot, Isabelle Bour, Jean-Claude Dupas, Josette Herou, Victor Bourgy, Georges Lamoine, Guyonne Leduc, Alain Morvan
- Pu Du Septentrion
- 1 Mai 1995
- 9782865310326
La justice anglaise, qui inventa l'habeas corpus, fit longtemps l'admiration des autres peuples, des Français en particulier. Ce volume réunit douze études qui décrivent le fonctionnement de la justice anglaise du XVIe au XIXe siècle, analysent ses représentations dans la littérature du temps, élucident enfin les référents linguistiques et philosophiques du concept.
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Conformité et déviances - actes du séminaire organisé en 1981-83
Jean-Francois Gournay, Françoise Sorbier, Françoise Pavlopoulos, Serge Soupel, Bernard Hibon, Paul Denizot, Jean-Paul Hulin
- Pu Du Septentrion
- 1 Janvier 1984
- 9782865310173
L'ouvrage que voici est le fruit d'une réflexion collective menée par les membres du Centre de Recherches sur l'Angleterre des Tudors à la Régence entre 1981 et 1983. Même si, en vertu d'arrangements antérieurs, certaines des communications présentées à ce Séminaire n'ont pas été reproduites ici, même si, pour des raisons matérielles évidentes, il n'a pas été possible de rendre compte des discussions ayant suivi chaque communication, les responsables du Centre souhaitent que ce petit volume donne une idée de l'ampleur de cette interrogation collective, et de l'enthousiasme qui a animé auditeurs comme orateurs à l'occasion de chaque séance. A partir d'un corpus très ouvert comprenant romans et poèsies mais aussi essais et ouvrages didactiques - et même réalisations architecturales - cette recherche commune, envisagée dans une perspective diachronique étendue allant du XVIIe au XIXe siècles, se proposait d'analyser le discours littéraire et artistique en tant que prolongement naturel et le lieu du débat éthique. La nature polymorphe mais cohérente des concepts de déviance autant que de conformité à permis d'orienter la réflexion du Séminaire dans des directions à la fois diverses et convergentes: thématique de l'orthodoxie et du latitudinarisme en matière culturelle, éducative, idéologique et religieuse, composante sexuelle, bien sûr - mais aussi place de l'individu dans ses rapports avec l'environnement comme avec l'institution sociale et politique, sensibilité et marginalité, statut de l'oeuvre d'art et du produit littéraire, jusque dans leur aspect le plus matériel et le plus visuel. A l'intérieur de limites ainsi définies, sans jamais couper l'étude des oeuvres de l'exploration de leur contexte socio-culturel ni de l'univers mythologique et idéologique qui les entoure, et en les envisageant à la lumière d'une méthodologie pluraliste et interdisciplinaire, les auteurs espèrent avoir contribué à mettre en évidence les oscillations de l'art et de l'écriture, sollicités par les attractions contradictoires du normatif et de la transgression.
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L' Érotisme en Angleterre 17e-18e siècles
Paul Denizot, Jean-Claude Dupas, Peter Wagner, Michèle Plaisant, Liliane Gallet-Blanchard, Alain Morvan, Bernard Hibon
- Pu Du Septentrion
- 1 Janvier 1992
- 9782757402696
Les études réunies ici ne prétendent pas donner une définition de l'érotisme ni en épuiser les significations. Plus modestement, elles tentent de décrire et d'expliquer quelques-uns des aspects du désir amoureux et leurs représentation en Angleterre, depuis le milieu du XVIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Si le XVIII siècle -on en convient aisément- fut l'âge d'or de l'érotisme, celui-ci n'a ni époque ni patrie. On ne saurait cependant refuser à Eros les métamorphoses qui marquent sa carrière dans la culture occidentale. Il y a loin, en effet, de l'érotisme bien tempéré de Dryden à la passion furieuse et mortifère du Moine de Lewis, du texte cryptique de Sterne aux calembours scabreux des poètes mineurs et aux Mémoires égrillards de Fanny Hill, des beautés alanguies de Boucher, dont l'Angleterre fut friande, aux gravures volontiers obscènes de Hogarth et de Rowlandson. L'esprit et l'oeil y trouvent leur compte.
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Druillet - Vampires
Bram Stoker, Philippe Druillet, Liberatore Liberatore, Blutch Blutch, Vince Vince
- Barbier
- 7 Novembre 2025
- 9782494377332
Dans une salle obscure de banlieue, le jeune Philippe Druillet découvre le Cauchemar de Dracula. Il a une quinzaine d'années, une imagination en pleine ébullition et une oeuvre qui l'attend : il la débutera en illustrant, en 1969, le Dracula de Bram Stoker. Un roman monstre, une oeuvre séminale, à la source aussi bien du mythe moderne des vampires qu'à celle de l'inspiration intarissable de Philippe Druillet. Avec Jean Boullet, Jean Rollin et d'autres compagnons de route, il retranscrira tout au long de sa carrière, sur le papier et sur les écrans de cinéma, sa fascination pour ce mythe ténébreux, produisant une somme considérable de travaux que nous avons réunis dans cet ouvrage.
Y sont regroupés :
- Le roman de Bram Stoker Dracula, traduit par Alain Morvan, accompagné des 11 illustrations originales de l'édition Opta de 1969.
- Les notes et croquis de l'artiste, en grande partie inédits, à l'origine de son album Nosferatu paru en 1989.
- Les séries de peintures et de dessins qu'il a consacrées au vampire.
- Ses explorations cinématographiques : ses affiches pour Jean Rollin, le Dracula de Jean Boullet et le film Nosferatu adapté de son album.
- Et enfin une série d'hommages dessinés par les plus grands noms de la BD contemporaine : Dimitri Avramoglou, François Avril, Charles Berberian, Dominique Bertail, Enki Bilal, Blutch, Marc Caro, Olivier Ledroit, Liberatore, Jean-Michel Nicollet, Riad Sattouf, Vince, etc.
Ce livre poursuit ainsi le travail patrimonial que nous consacrons à l'oeuvre de Philippe Druillet, travail entamé avec Druillet-Lovecraft paru en 2024 et qui se continuera, en 2026, avec la réédition des planches d'Elric le nécromancien adaptées de Michael Moorcock. -
Camargue
Alain Fournier, Rozen Morvan, Thierry Vezon
- Biotope
- France Sauvage
- 6 Septembre 2012
- 9782366620009
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Mes émotions en expressions
Roland Garrigue, Daniele Morvan, Alain Rey
- Le Robert
- 8 Novembre 2018
- 9782321012924
Être aux anges, voir la vie en rose, avoir le coeur gros, être de mauvais poil, s'ennuyer comme un rat mort, avoir la chair de poule....
La langue française regorge d'expressions pour parler de nos émotions. Les voici racontées aux enfants par Alain Rey et illustrées avec humour et tendresse par Roland Garrigue.
Un album ludique, riche en couleurs et en émotions, pour permettre aux enfants d'exprimer ce qu'ils ressentent et qui séduira à la fois les parents, les enfants et les enseignants d'école.
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La Camargue porte les marques du soleil, du vent, des eaux douces et salées, des combats des éléments entre eux et ceux des hommes contre ces éléments. C'est par le biais de ces équilibres fragiles que les auteurs s'intéressent à ce territoire fascinant. Le lecteur y découvre une mosaïque de paysages avec la faune et la flore qu'ils abritent : taureaux noirs et chevaux blancs, oyats et chardons bleus, cistudes et avocettes.On apprend aussi l'urgence de préserver certains espaces. Car entre salins et activités de loisirs, entre riziculture et prairies ou forêts riveraines la gestion doit être coordonnée. Pour que la Camargue demeure, dans toute sa complexité. Les auteurs de l'ouvrage ont été primés à plusieurs reprises pour leurs textes ou photographies.
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Jardin ou libres dans un petit bois. Ecoutons leurs chants, regardons leur envol. Je me suis dit qu'un livre où on raconterait ce que révèlent les signes du langage, d'où ils viennent, comment ils nous montrent les choses, ça serait bien, ce serait sympa, cool, rigolo...
Et souvent intéressant. C'est un livre à feuilleter, pour se promener au milieu de cette bande, cette troupe de sons et de lettres mis ensemble, ce fameux vocabulaire qu'on emploie sans y penser et sans en profiter vraiment - sauf quand on est poète. Nous avons voulu la retrouver, la réveiller, la magie, avec Trop forts, les mots! Et c'est vrai que c'est très très fort, ce qu'ils font ; c'est un trésor collectif à garder vivant.
Merci, les mots !
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