Aventurier shakespearien aux prises avec des ennemis innombrables, de Gaulle a imaginé le roman de sa vie, et l'a imposé sur le théâtre tragique de l'Histoire en amoureux d'une France qui aujourd'hui encore lui doit presque tout.
Il fut un héros aux frontières de la folie. Un chef de guerre longtemps seul contre tous. Un homme d'État visionnaire dans la lignée de Richelieu. Un écrivain dans le sillage de Chateaubriand. Et un méditatif lourd de mystères. Dans son incroyable saga, il a enrôlé des personnages fascinants, baroudeurs et moines-soldats d'un idéal chevaleresque. Le gaullisme est une leçon de morale, celle de l'insoumission et du panache, teinté de romantisme noir.
Avec le lyrisme qu'on lui connaît, Denis Tillinac a voulu honorer sa dette en érigeant au Général le tombeau qu'il mérite.
MG
La Résistance : le chapitre le plus romanesque de notre roman national. Il commence par une catastrophe militaire sans précédent. Table rase. Chacun, chacune face à soi-même. Entrer en résistance, c'est s'autodésigner à la torture et à la mort. Jamais l'héroïsme ne fut si quotidien ; jamais la trahison ne fit couler tant de sang et de larmes.
La bicyclette contre les tractions avant ; la Sten contre la Das Reich ; le Lysander, libellule nyctalope, contre les Messerschmitt. Du rouge avec l'Affiche, l'Orchestre et Guingouin, mais aussi du bleu avec une flopée de Camelots du roy, dont le grand Jacques Renouvin. Qui s'aventure dans cette histoire avec un oeil sectaire est assuré de n'y rien comprendre. Unité fusionnelle ? Certes pas. Mais tous acceptent de mourir au même poteau. Point de médiocres. Les médiocres sont à Vichy ou nulle part. Et des femmes si nombreuses à faire preuve d'héroïsme qu'on ne pourra plus, à la Libération, leur refuser le bulletin de vote.
« Ce ne sont pas les guides de Rome qui manquent ! Mais je ne rivalise pas avec eux : quel intérêt pourrait présenter un « dictionnaire amoureux » s´il était le catalogue des opinions d´autrui, un défilé de dates ou le carrefour des idées reçues ? Je propose tout simplement d´évoquer ce qui me touche, m´étonne ou m´enchante dans l´Antiquité romaine. J´ai essayé, à partir des réalités pittoresques et des personnages hauts en couleur, de rendre intelligibles une culture, des splendeurs, des valeurs, des croyances, des comportements, une littérature... sans trop idéaliser, car la Rome antique fut raffinée mais violente et cruelle. Ces contrastes nous éclairent aussi sur nous-mêmes : certes nous sommes distincts de nos ancêtres latins,mais ils nous ont légué notre lexique, notre droit, nos canons esthétiques, nos figures légendaires, nos moeurs. On ressent toute la vigueur du génie de cette civilisation romaine qui a su transformer une bourgade rurale en capitale du monde. »X. D.Xavier Darcos est membre de l´Institut. Ancien maire et sénateur, il a été plusieurs fois ministre, inspecteur général de l´Education nationale et ambassadeur (auprès de l´OCDE, et actuellement pour la culture française à l´étranger). Il a publié de nombreux ouvrages (notamment sur Tacite et Ovide).
Que cherchaient-ils, ceux là, qui, au fil des siècles, se risquèrent par-delà l'horizon ? Face à l'inconnu, il est deux attitudes qui séparent ceux que l'on rassemble sous le seul nom d'explorateurs : ceux qui le traquent pour l'éradiquer, comme s'ils lui en voulaient, et devant l'obscur d'une forê tcalculent déjà les stères de bois qu'ils y débiteront, et puis ceux qui s'y enfoncent dans l'espoir de s'y perdre et que « l'ailleurs » promis ne se transforme pas en un nouvel « ici ». On aura compris vers lesquels vont mes préférences...
Voici donc quelques-uns des songe-creux, forbans, risque-tout, rêveurs de royaumes, escrocs chimériques qui m'ont accompagnés depuis l'enfance, porteurs d'histoire héroïques, bouleversantes, hilarantes - comme Rob Roy MacGregor qui réussit l'exploit de descendre le canal de Suez en canoë un an avant qu'il soit ouvert, Mary Kingsley, tenante du « christianisme athlétique » qui attaquait les crocodiles à coup d'ombrelle, James Holman et Jacques Arago, assurément les plus grands voyageurs aveugles, Percy Fawcett traquant le secret des Atlantes en pleine Amazonie, ou l'immense Richard Burton, dont le rire satanique nous fascine encore...
Un dictionnaire amoureux ? l'amour peut-il vraiment s'épeler de A à Z ou, lorsqu'il s'agit d'un dictionnaire amoureux de la grèce, d'alpha à oméga ? Qu'auraient dit en leur temps Artémise, Aphrodite, Cléopâtre, Ismène et Théodora si je leur avais murmuré : vous êtes l'alpha ou vous êtes l'oméga de ma vie ? J'imagine déjà leur rire olympien ! et pourtant, depuis que j'ai entrepris l'écriture de ce dictionnaire, j'ai rarement éprouvé un tel plaisir à construire, inventer un livre en choisissant amoureusement les mots qui lui conviennent.
A l'inverse de l'essai, du récit ou du roman, le dictionnaire n'implique aucune continuité dans son parcours et l'on peut parfaitement - ce qui fut mon cas - rédiger un texte sur pégase sans être obligé pour autant de continuer par périclès ! Ce type de livre procure donc une liberté à la fois totale et révélatrice. totale dans la mesure où l'on est seul juge des mots à dire - ou en l'occurrence à écrire - et libératrice en cela qu'il permet de s'attarder sur des mots inconnus, oubliés, voire intimes et d'éviter, de refuser tout sujet stéréotypé, tout guide académique ou parcours universitaire.
Cela devient et cela est un inventaire personnel, c'est-à-dire subjectif, de lieux, thèmes, objets, personnages réels ou légendaires, êtres et amis aimés. Il y a donc fatalement des absences qui ne sont pas des manques puisqu'elles sont volontaires et des présences inattendues.
En conclusion, je dirai que le principe du dictionnaire m'a permis de revisiter la grèce et ma mémoire d'une façon totalement neuve.
Pour moi, un tel ouvrage n'est pas fait de mots disant la vie, mais de vie traduite par des mots.
Jacques lacarrière.
Dans nos contrées, Dieu est au singulier, absolu. Les dieux grecs et romains sont l'objet d'une curiosité nostalgique mais pour un tiers de l'humanité, les dieux sont bien vivants. En Inde, trois cents millions de dieux et de déesses forniquent et combattent avec une joyeuse frénésie ; en Afrique, génies, djinns, vodouns enracinent les humains à leur sol ; en Chine, un héros bâtisseur boite pour avoir sacrifié la moitié de son corps au fleuve Jaune... Je les aime depuis mon enfance et j'ai choisi celles et ceux que je préférais dans les cinq continents. J'aime les dieux parce qu'ils sont novateurs : ils pratiquent les procréations assistées, le changement de genre, le devenir animal. À regarder de près notre Dieu singulier, qu'il s'appelle Adonaï, Jésus ou Allah, les dieux soi-disant morts lui ont inoculé un peu de leurs substances. Dieu est mort ? Pas du tout. Les dieux non plus.
« L'Orient nourrit mes rêves depuis l'enfance. Mon père, officier supérieur de marine, a sillonné les mers, et les cartes postales qu'il envoyait alors de ses périples dans les pays du soleil, ont fait naître mes désirs d'aventure. Dès l'adolescence, je dévorais les récits des écrivains voyageurs en Orient réunis dans notre bibliothèque familiale : Chateaubriand, Flaubert, Lamartine, Loti. Je grandissais, mes aspirations tournées vers les terres du Levant.
Adulte, j'allais étudier ici et là-bas, l'antiquité, l'histoire, l'évolution, les révolutions, les monothéismes, les traditions, les mythes de ces pays qui focalisaient l'attention de l'Occident. Je tombais passionnément amoureux de Sumer, des épopées de Gilgamesh et de la Création, de la Haute Mésopotamie avec sa mythique Babylone, l'Egypte pharaonique, l'Iran des Perses, la Turquie de Byzance aux Ottomans, le Liban, Israël, Palestine, la Jordanie, l'Arabie saoudite, les Emirats. avec les recompositions et les convulsions des siècles récents.
La relation de mes très nombreux séjours passés et actuels en Orient, voudrait jouer une certaine musique humaine et rappeler que cette partie du monde est le berceau de notre civilisation. Au moment où cette région monopolise tous les regards, ce « Dictionnaire amoureux de l'Orient » voudrait apporter sa modeste contribution à une sorte de plaidoyer des Lumières. »
Fasciné par la légende gaullienne depuis son adolescence, l'auteur décrypte en profondeur l'intimité de son héros.
Accompagne de Chateaubriand, si cher à son coeur, qui y ajoute ses pensées, il mêle ses pas à ceux du mari, du père, du grand-père, de l'écrivain, de l'homme tout court en apportant maints détails savoureux négligés par la grande histoire. On le découvre alors sans sa cuirasse, de sa naissance à sa mort, étonnamment différent de l'être froid que l'on imaginait. amoureux de bien des choses de la vie.
Amoureux de la nature, de la nier, des escapades en voiture, de la bonne cuisine, du tabac, des animaux, du cinéma, des jeux de hasard, de la philosophie, de la poésie, de l'Histoire et, bien sûr, de la France autant que de sa femme. Jamais on est allé si loin dans l'exploration de " l'homme de Gaulle ".
Napoléon est le personnage le plus admiré et le plus haï de notre histoire. Il est le fondateur de nos institutions et le synonyme de gloire militaire, mais on lui reproche les morts de la Grande Armée et le rétablissement de l´esclavage dans nos colonies. On peut toutefois évoquer Napoléon avec admiration sans dissimuler ses erreurs et ses faiblesses. Par ailleurs, il faut détruire une certaine légende noire concernant les conséquences des guerres napoléoniennes, du « million » de morts à la ruine financière du pays. Il faut expliquer les conditions de l´exécution du duc d´Enghien et pourquoi l´Empereur fut battu à Waterloo. Tel est le projet de ce dictionnaire qui se veut objectif et rigoureux, sans pour autant dissimuler le vif intérêt de son auteur pour l´une des périodes les plus passionnantes de notre histoire.
Membre de l´Académie des sciences morales et politiques, Jean Tulard a enseigné l´histoire de Napoléon à la Sorbonne et publié plusieurs livres sur la période.
De A à Z, Evelyne Lever nous invite à découvrir la part féminine de la royauté et nous propose un éclairage nouveau, original et passionnant sur le destin des souveraines d'Europe depuis l'époque médiévale jusqu'à nos jours.
Cet ouvrage est avant tout un vagabondage dans une civilisation, une culture plusieurs fois millénaire. Pascal Vernus, en érudit, en savant, en philologue aussi, nous familiarise avec cet ensemble de monuments, de tombeaux, d'objets. d'idées, de coutumes, de textes. nous démontrant patiemment à quel point l'Egypte pharaonique est un trésor inépuisable, tant pour l'archéologue que pour le premier des touristes. Il nous explique la nature et la fonction des dieux, la signification de l'embaumement. Il décrit l'intimité des pharaons et la vie quotidienne du petit peuple. Enfin, il nous initie à la richesse d'une littérature certes imprégnée de poésie mais également riche de morceaux d'éloquence et même d'esprit de controverse, l'ensemble n'étant jamais dénué d'humour.
Le coup de foudre m'était interdit.
Né sur les bords du nil, oú j'ai vécu jusqu'à l'âge de dix-sept ans, je ne pouvais être de ceux que l'egypte saisit brutalement et ensorcelle. c'est un amour d'enfance, qui a pris avec le temps une autre dimension.
Je ne me lasse pas de découvrir l'egypte. elle est devenue pour moi un gigantesque puzzle, dont chaque nouvelle pièce vient éclairer un peu plus une histoire de soixante siècles et une société de plus de soixante-dix millions d'habitants.
Cet abécédaire en est le reflet : il passe sans complexe de nasser à néfertari, des mamelouks aux momies, de la pyramide de chéops au quatuor d'alexandrie.
Le lecteur y trouvera quelques occasions de vagabonder hors des sentiers battus, en compagnie de personnages aussi divers qu'hérodote, champollion, pierre loti, naguib mahfouz, oum kalsoum, qui se sont essayés, au fil du temps, à comprendre l'egypte, à la célébrer ou à l'incarner.
R. s.
« Longtemps, j'ai cru que l'Alsace était une région française. Avant de comprendre que cette terre si particulière et si particulariste - ce qui n'est pas la même chose - se suffisait à elle-même. Que ses demeures à pans de bois, son débordement de fleurs, son imagerie à la Hansi, sa gourmandise à la fois soignée et obsessionnelle, sa propreté helvétique,son sens de l'ordre façon germanique, ses racines rhénanes en faisaient un pays à part.
Comme on peut l'affirmer d'une autre région, pareillement jalouse de sa différence, on glissera que l'Alsace est un roman, une longue mélodie, une fable. Elle fut convoitée par les uns, envahie par les autres, pillée par tous. Elle fut celte, germaine, laminée par lesSuédois, ruinée par la guerre de Trente Ans, repeuplée par les Suisses.
Voici donc ce dictionnaire partial et passionné sur une région aussi riche en artistes de talent, en poètes affables qu'en cuisiniers fameux, en savants narquois qu'en vignerons audacieux, en militaires courageux qu'en chansonniers rieurs.
La liberté est première. Remède aux tyrannies politiques, aux déterminants sociaux, aux maladies de l'âme comme aux dérives sectaires, elle nourrit la droiture, la volonté, le beau geste, l'optimisme. Grâce à elle, moteur de l'innovation, rien n'est jamais perdu : c'est lorsque l'Homme est libre qu'il devient, à jamais, notre dernière chance.
Exigeante, la liberté est aussi la meilleure voie pour devenir ce pour quoi l'on est fait. L'amour de la liberté est au coeur du progrès humain. Elle est la valeur incontournable, la condition première du bonheur. On ne peut vivre sans elle. On peut mourir pour elle. Même si, de nos jours, on l'oublie trop souvent.
Si la France a fait naître d'illustres amoureux de la liberté, nul ne peut nier qu'elle entretient, avec elle, des sentiments mêlés. Cet ouvrage est donc une invitation à redécouvrir, à déguster, à choyer, à chérir, à défendre et, pourquoi pas, à réinventer notre si précieuse liberté, sans laquelle plus rien n'aurait de saveur, d'ampleur ni de valeur.
Quelques entrées, à titre d'exemple : Brassens (Georges) - Bourgeois (Louise) - Créateurs et innovateurs - Delacroix (Eugène) - Eluard (Paul) - Houellebecq (Michel) - Infantilisation - La Fontaine (Jean de) - Liberté d'expression - Molière - Nationalisme - Revel (Jean-François) - Tocqueville (Alexis de) - Vie privée.
« De Gaulle s'en amusait avec une ironie non feinte, "les Français ont le goût du prince même s'ils vont le chercher à l'étranger". Le succès télévisé des récents mariages princiers - celui du prince William de Galles avec Catherine Middleton et du prince souverain Albert II de Monaco avec Charlène Wittstock - ont une nouvelle fois prouvé l'appétence des Français pour tout ce qui touche à la monarchie. Cette gourmandise est-elle de la même essence qu'une curiosité pour la vie des people ? Ou faut-il y voir une permanence d'un rapport ambigu de nos compatriotes avec le pouvoir royal dont ils se sont symboliquement affranchis en coupant la tête de Louis XVI en 1793 avant de plébisciter des institutions républicaines qui donnent au président un pouvoir régalien ? Pour exister et subsister, la monarchie a besoin d'un élan d'amour réciproque entre le peuple et son roi, placé par l'Histoire sur un piédestal pour être le premier d'entre tous, une sorte de modèle exemplaire, transformé au fil des siècles, non plus en lieutenant de Dieu sur terre, mais en porte-drapeau, ambassadeur itinérant, symbole vivant de l'unité nationale et de la continuité historique. C'est dire si ce Dictionnaire de la Monarchie est forcément amoureux. Parce que la monarchie n'est ni un parti, ni une idéologie, c'est une famille royale qui incarne toutes les autres et leur tend un miroir où chacun peut s'y refléter. J'ai voulu ce livre comme un joyeux et distrayant vagabondage dans l'histoire des rois de France et des monarchies européennes autant qu'une plongée dans les clichés et les a priori sur une institution aux multiples facettes pour mieux les corriger sans crainte d'assumer une subjective fascination et tendresse pour les têtes couronnées. Et comment résister au plaisir de jongler avec les coutumes, les rites, les symboles dont tout le monde se gausse, comme de prétendus colifichets d'un autre temps, pour décrypter leur importance et réparer les erreurs trop souvent commises : couronnes, armoiries, étiquette, primogéniture, prédicats. Enfin, après avoir côtoyé pendant plus de vingt cinq ans ceux que l'on nomme les « royaux », têtes couronnées ou prétendants au trône, il est temps de retoucher leur portrait de façon plus intime et personnelle au risque de surprendre. Ce Dictionnaire amoureux de la Monarchie se veut avant tout le condensé d'une passion qui m'anime depuis mon plus jeune âge et qui, de fait, se traduit par un voyage dans l'espace des royautés du monde et dans le temps de leur histoire millénaire. » Stéphane Bern
Que sont devenus les dieux ? Où sont passés Zeus, Dionysos, Eros, Orphée, Pasiphaé et autres Prométhée ? Avouons-le : à les voir statufiés dans des manuels scolaires, on les avait mis hâtivement à la retraite de notre imaginaire. Pour notre délectation, nos livres d'école retraçaient leurs aventures : les amours de Zeus, les querelles de Vénus, les multiples intrigues de l'Olympe. Nous découvrions alors un monde prodigieux, une grande épopée simultanément tragique, comique, érotique. La mythologie était l'antidote de notre vie quotidienne. On ne fait pas ce que l'on veut dans la vie, les dieux grecs, eux, le faisaient. Il ne faut pas rêver, les dieux grecs adoraient les rêveries. Il ne faut pas trop penser aux choses de l'amour, les dieux grecs ne pensaient qu'à ça. Les dieux étaient des héros et ils le sont restés.