Martin Luther (1483-1546) fait partie des personnages historiques les plus connus, un de ceux dont l'influence sur le cours de la civilisation européenne, voire mondiale, a été considérable. Il a fait l'objet de très nombreux travaux. Mais les historiens ne sont sans doute pas ceux qui se sont le plus intéressés à lui. Luther, en provoquant la Réformation, a en effet inauguré le protestantisme, un courant encore très vivant aujourd'hui. C'est pourquoi les lectures historiques peuvent difficilement se démêler des lectures religieuses de Luther. Ayant provoqué un bouleversement majeur dans la foi des chrétiens d'Occident, il a suscité aussi bien l'admiration que le rejet. Premier Allemand à avoir eu un tel rôle dans l'histoire, il a été récupéré par tous les courants, du XVIe siècle à nos jours. Faire une biographie historique de Luther, c'est donc à la fois tenter de retrouver le Luther du XVIe siècle aussi bien que tous ceux qui ont été imaginés, reconstitués, brandis ou rejetés, jusqu'à notre époque, en recourant aux textes, aux images et même au cinéma.
Série d'ouvrages historiques destinés au grand public passionné d'histoire. Chaque livre, rédigé par les meilleurs spécialistes, permet d'appréhender un thème ou un personnage historique et de rétablir l'histoire qui se cache derrière le mythe.
Le xviiie siècle est pour le protestantisme français une période de clandestinité. Sauf en Alsace, aucun pasteur n'est autorisé à exercer son ministère. Il y a pourtant eu des pasteurs, en nombre relativement faible par rapport aux époques précédentes et suivantes, qui ont contribué à maintenir la foi réformée en France. Dans un premier temps, il s'agissait de ceux qui étaient en poste au moment de la Révocation et qui sont restés dans le pays ou qui y sont revenus, avant d'être, le plus souvent arrêtés et déportés, quelques-uns réussissant à fuir en exil. En 1718, il n'y a plus que trois pasteurs dans le pays, toujours sans compter l'Alsace, ni les desservants des chapelles des puissances étrangères. Nul pasteur ne venant de l'étranger, il faut, pour augmenter le nombre des ministres, consacrer des prédicateurs. La formation s'institutionnalise avec la création, en 1726, du séminaire de Lausanne, qui va former, de sa fondation à 1812, 486 étudiants, tous ne devenant cependant pas pasteurs, ou ne l'étant pas en France : 400 ont servi en France comme pasteurs ou proposants, dont 263 pendant la période des persécutions (1726-1787). Mais ce chiffre ne correspond de loin pas à l'ensemble des pasteurs français. Il faut en effet ajouter tous ceux qui se sont formés ailleurs à l'étranger, ceux qui se forment sur le tas, en France, notamment en Languedoc quand cette province refuse d'envoyer des séminaristes à l'étranger (de 1749 à 1762). Ce sont tous ces ministres qui ont permis au protestantisme français de se maintenir au xviiie siècle, avant de renaître au siècle suivant.
L'interdiction du culte réformé a fait que ces pasteurs sont très mal connus. On n'en avait même jusque là aucune liste complète. Aussi ce Dictionnaire donne, pour la première fois, les noms de tous ceux qui ont exercé leur ministère en France entre la révocation de l'Édit de Nantes (1685) et les articles organiques (1802). Nous avons cherché à donner le plus de renseignements possible sur eux : leur état civil, leur famille, les études suivies, leur carrière pastorale, la liste de leurs publications éventuelles, les événements marquants de leur vie ; à cela s'ajoutent pour chacun d'eux, quand c'était possible, une liste de sources et une bibliographie.
La Réforme n'a pas accouché comme par magie d'un homme nouveau, plus croyant et plus rationnel, plus moderne surtout, laissant ces projets et ces illusions à d'autres révolutions. Elle a cependant bouleversé pour les hommes et les femmes du XVIe siècle les manières de croire et de prier, de lire la Bible et d'entendre la Parole de Dieu, mais aussi de manger, de dormir, de se vêtir, d'aimer, de parler, de se repérer dans le temps ou de préparer sa mort, imprimant une transformation profonde aux sociétés européennes et aux identités individuelles et collectives dont nous sommes encore les héritiers.
Née d'une aspiration à la rénovation de l'Eglise dans sa tête et dans ses membres, la Réforme a bien été en cela une révolution. C'est à prendre la mesure de ce changement à la fois anthropologiques, politique et social que s'attache ce livre, qui pour la première fois réunit historiens, théologiens, linguistes, philosophes, historiens de l'art ou encore spécialistes de l'histoire des femmes pour porter au jour l'héritage de cette naissance de la modernité.
1968-2018 : 50 ans de transformation du travail, 50 ans de transforma- tion de la société.
1968-2018 : 50 ans d'histoire sociale où la CFDT a tenu une place par- ticulière parmi les organisations syndicales.
Cet ouvrage présente ces deux aspects en s'appuyant sur l'apport des spécialistes de l'histoire sociale, du monde du travail... et sur le récit d'expériences militantes impliquées dans des luttes sociales marquantes notamment en région Rhône-Alpes, engagées au sein d'entreprises confrontées aux mutations technologiques, économiques.
Ce livre pose la question de l'autorité religieuse et du lien entre Églises protestantes et États dans différents pays européens : à l'époque moderne, qui peut définir l'orthodoxie ou l'hétérodoxie, avec quels critères et dans quelle mesure ces décisions sont-elles suivies, ou non, par les États ?
Ce livre pose la question de l'autorité religieuse et du lien entre Églises protestantes et États dans différents pays européens : à l'époque moderne, qui peut définir l'orthodoxie ou l'hétérodoxie, avec quels critères et dans quelle mesure ces décisions sont-elles suivies, ou non, par les États ?
L'axe lotharingien puis dorsale catholique présente sur le plan religieux des spécificités (dévotion à la Passion du Christ, à l'Eucharistie, à la Vierge Marie) mais aussi des différentes (saints, lectures). Toutefois il a été un lieu d'échanges et constitue un observatoire des pratiques religieuses.
La France et les Pays-Bas du Nord ont entretenu des relations nombreuses. Cet ouvrage éclaire leurs liens religieux, complexes, ambivalents, évolutifs. L'opposition entre catholicisme et protestantisme est évidemment bien présente, mais les choses sont souvent plus nuancées. Les échanges sont constants entre protestants des deux pays, les Provinces-Unies accueillent de nombreux jansénistes français et leur permettent de diffuser leurs idées vers la France. Elles interviennent ainsi dans les affaires religieuses françaises.
De 1562 à 1563, pendant plusieurs mois, le consulat - la municipalité de l'époque - est aux mains des protestants. Cette période, bien que courte, laissera des traces dans la topographie urbaine de Lyon jusqu'à nos jours. Le reflux réformé est ensuite rapide et Lyon devient bientôt un des bastions de la Ligue catholique. Il n'empêche que, pendant un moment, la France protestante regarde vers Lyon : elle y tiendra même en 1563 le 4ème synode national des églises réformées sous l'autorité du pasteur Viret, en charge de la communauté lyonnaise depuis 1562.
La ville est aussi le second centre d'imprimerie du royaume et un foyer humaniste considérable, au point que l'on a pu parler d'elle comme d'« une capitale intellectuelle du royaume ». C'est dire l'importance de cette période.
Selon les lieux, l'échec ou la réussite de la Réforme, a été interprété de multiples façons. Les auteurs de ce livre ne proposent pas d'interprétation inédite. Ils cherchent simplement à éclairer par leurs contributions les questions religieuses dans le Lyon du XVIe siècle, espérant que cela permettra de comprendre mieux cette période particulièrement importante pour l'histoire de la ville.