Constantin (v. 273/274-337) est le premier empereur romain chrétien, celui qui a engagé l'empire dans la voie du christianisme mais dont la conversion personnelle suscite toujours bien des interrogations : en 312, avant la bataille du Pont Milvius, Constantin aurait reçu en songe l'injonction d'adopter un signe chrétien sur les boucliers de son armée afin de remporter la victoire.
S'il est difficile de connaître les conditions individuelles de cette conversion, qui eut bien lieu en 312, on peut envisager la signification de la légalisation du christianisme à partir de 313. L'Empire romain sortait alors de la plus violente persécution jamais infligée aux chrétiens, ce qui constituait un puissant facteur de désordre. Les chrétiens étant alors très minoritaires dans la société romaine, le pari de l'empereur fut certainement guidé par une ambition politique.
Cette biographie replace la conversion de Constantin dans une perspective plus large, en considérant tous les domaines d'intervention de l'empereur. La concentration progressive du pouvoir lui permit de mener une vaste oeuvre de centralisation monarchique au service d'une société fondamentalement romaine mais ouverte aux chrétiens. Le symbole en reste la fondation de Constantinople.
L'examen de tous les types de sources permet de dresser le portrait parfois inattendu d'un premier empereur chrétien resté profondément romain. L'ouvrage se termine sur une évocation méconnue de la légende orientale de Constantin : le monde byzantin fit de lui le saint fondateur de l'empire chrétien, gommant la coexistence entre les religions qui constitua l'originalité de son règne.
L'histoire politique de l'Empire romain d'Orient au temps de Justinien est d'ordinaire illustrée par quelques souverains à la postérité contrastée. Cet ouvrage étudie l'envers du décor de la cour de Constantinople entre 450 et 610, à la charnière de l'Antiquité et du Moyen Âge. Il repose sur une prosopographie des élites de cour connues pour leurs relations politiques avec les empereurs, mais aussi pour leurs liens familiaux, leurs origines géographiques et leurs orientations religieuses. Une telle méthode renouvelle l'histoire politique en tentant d'expliquer les ruptures comme les continuités entre les différents règnes impériaux. Le visage de la cour byzantine contribue ainsi à la connaissance de la culture politique européenne
Cette approche collective des rituels et cérémonies de cour entre l'Empire romain et l'âge baroque (début du XVIIe siècle) contribue à étudier l'émergence d'une culture européenne de la cour.Son originalité consiste à inscrire dans la longue durée une analyse sociale et culturelle des rituels et cérémonies de cour, souvent envisagés selon un formalisme désincarné. L'ouvrage étudie ainsi les cadres spatiaux, les acteurs et les mises en scène qui fondent les cérémonies de cour. Il porte sur les États européens à travers des cours très diverses, impériales, pontificales, royales et princières. Il montre que les rituels de cour doivent être compris à différentes échelles spatiales, entourent les détenteurs du pouvoir d'acteurs spécifiques et finalement mettent en scène la légitimité des souverains. L'ouvrage conclut sur la genèse des relations multiples entre les sociétés curiales et les cérémonies, qui génèrent le phénomène historique de la cour autant qu'elles en résultent.
Depuis qu'il a cinq ans, Louis a toujours été roi. Des pieds à la tête, de sa naissance à sa mort, jusqu'au bout des ongles. Le Roi-Soleil. Tout jeune, il doit prononcer de grandes phrases devant les seigneurs du royaume. Plus tard, il subit la Fronde de la noblesse et se voit contraint de fuir. Et à seize ans, il est sacré roi. Il le sera pendant 72 ans. C'est le règne le plus long de l'histoire européenne.