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Olivier Rolin est souvent allé en Russie. Un jour, il tombe sur des archives, composées notamment de dessins. Elles sont d'Alexeï Vangengheim (aux lointaines origines hollandaises), victime de la déportation comme des millions d'autres innocents sous Staline, figurant parmi les centaines de milliers qui furent alors fusillés. Un scientifique, créateur et premier directeur du service de météorologie de l'URSS, en 1929. Il est arrêté en 1934, subit des interrogatoires, est condamné (pour « sabotage ») à la déportation. Pendant les années de sa détention sur les îles Solovki, il enverra dessins et herbiers à sa fille, âgée de quatre ans au moment de son arrestation. On suit ainsi, du début jusqu'à la fin, et même post mortem, la vie d'une victime de la terreur stalinienne.
Alexeï Vangengheim est exécuté en novembre 1937, en même temps que 1111 autres déportés. Mais sa famille n'a reçu la notification que bien plus tard, vivant longtemps dans l'interrogation devant l'absence de nouvelles. Et ce n'est que plus de soixante ans après qu'une enquête a permis de reconstituer les faits et de retrouver le lieu d'exécution, tenu secret à l'époque.
Par le récit de cette vie à la fois banale (devant l'ampleur de la déportation de masse) et exemplaire, Olivier Rolin nous replonge dans l'histoire de la folie stalinienne et rend hommage à un scientifique et à un père de famille anéanti par l'horreur.
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C'est l'histoire d'un type qui raconte à la fille de son meilleur ami, mort depuis longtemps, ce que fut leur jeunesse à l'époque presque fabuleuse - la fin des années 60 - où l'on croyait dur comme fer à la Révolution.
Internet n'existait pas, ni le TGV ni les portables ni le câble ni les walkman ni les répondeurs. Les pavillons de Baltard ouvraient encore leurs parapluies au-dessus du ventre de Paris, la télé était en noir et blanc, le président Pompe allait succéder à de Gaulle. Au Vietnam la «guerre du peuple» défaisait la puissance américaine, les impérialistes étaient des tigres en papier, la Chine était rouge pour l'éternité, le Che plus grand mort que vivant. L'Internationale serait le genre humain. C'était dans la nuit des temps...
Voici donc la vie très horrificque de Martin et de son ami Treize, et du reste de la bande, Fichaoui-dit-Julot, Reureu l'Hirsute, Momo-Mange-serrures, Judith et Chloé, Roger le Belge, tous les autres, les saints et les balances, les castagneurs et les pleutres, les rebelles et les fayots, avec leurs faits et prouesses épouvantables... Il y a dans cette histoire du grotesque mais aussi de la poésie brute, la bêtise y côtoie beaucoup de romantisme, on peut appeler ça comme ça.
La scène, le récit, se passe la nuit, dans une voiture qui tourne inlassablement sur les périphs, comme une navette spatiale satellisée autour de Paris. Moteur !
O.R.
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" c'est à port-soudan que j'appris la mort de a.
Les hasards de la poste dans ces pays firent que la nouvelle m'en parvint assez longtemps après que mon ami eut cessé de vivre. un fonctionnaire déguenillé, défiguré par la lèpre, porteur d'un gros revolver noir dont l'étui était noué à la ceinture par une lanière de fouet en buffle tressé, me remit la lettre vers la fin du jour. son visage sans lèvres, aux oreilles en crêtes de coq, était un perpétuel ricanement.
On eût dit son corps sculpté dans le bois sardonique d'une danse macabre. comme presque tous ceux qui survivaient dans la ville, son office principal était d'ailleurs le racket et l'assassinat. comment s'était-il procuré le pli, je l'ignore. peut-être l'avait-il volé à la mort elle-même. ".
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Les destins croisés d'Edouard Manet, qui meurt à 51 ans de gangrène, et de son collectionneur et modèle occasionnel, Eugène Pertuiset, aventurier, chasseur de lions, homme à femmes, gros mangeur et buveur, explorateur à ses heures, jusqu'à la Terre de feu. En 1881, deux ans avant sa mort, Edouard Manet fait le portrait d'un personnage haut en couleurs de l'époque, Eugène Pertuiset, à ses heures chasseur de lions en Algérie, mais aussi magnétiseur, explorateur, inventeur et trafiquant d'armes, activités qui le mèneront à accomplir de nombreux voyages en Amérique du Sud, et à faire la première tentative d'exploration de la Terre de Feu. Ce Portrait de Pertuiset, le chasseur de lions, qui n'est peut-être pas le plus connu de Manet aujourd'hui, ni le plus admiré, valut à l'artiste un prix au Salon. Les deux hommes étaient liés, et l'aventurier avait le bon goût d'être un collectionneur de Manet. Ce sont les aventures de ce Pertuiset, rocambolesques et assez farcesques, que retrace Olivier
Rolin, croisées avec divers épisodes de la vie de Manet. C'est aussi un voyage à travers l'espace (l'Algérie coloniale, Lima, Valparaiso, la Terre de Feu), le temps (le Paris de Napoléon III, la guerre
de 70, la Commune), les souvenirs littéraires (Baudelaire, Zola, Maupassant, etc.). Un roman mené tambour battant, comme une suite très rythmée de scènes ou de tableaux colorés. Mais bien sûr, Olivier Rolin ne fait pas un roman classique, et il entrecoupe son récit par l'évocation de souvenirs personnels qui le ramènent vingt-cinq ans en arrière lorsque, journaliste, il arpentait le continent latino-américain. « Le lion que tu chassais, la Terre de Feu que tu explorais, le trésor que tu cherchais, c'était, comme toujours, le temps perdu. »
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J'ai voulu décrire une journée de la terre : sa prodigieuse diversité, l'unité qui fait que c'est un monde. Sa bizarrerie, sa trivialité incessantes. Je voulais qu'un écho retentisse dans ce livre des grands Antiques, Lucrèce ou Ovide, et qu'on y lise aussi quelque chose de la situation de l'homme moderne, environné en permanence des simulacres de la planète entière. Il ne s'agit pas d'un jour imaginaire mais précisément du 21 mars 1989, jour de l'équinoxe de printemps. Près de cinq cents quotidiens en trente et une langues m'ont fourni la matière brute des histoires ici entrecroisées. Amours, travaux, naissances et morts, trafics, catastrophes aériennes et autres, beautés, espoirs et détresses, océans et nuages, désirs et folies, climats, cours des matières premières et taux des monnaies, langues, labyrinthes des villes, vanités, miracles, tout le colossal bric-à-brac : j'espère n'avoir rien oublié. Chemin faisant, je le confesse, quelques idées se sont emparées de moi : comme par exemple que ce livre soit aussi un éloge des Lettres dont le progressif abaissement risque de faire de la terre un astre sans esprit. On ne s'étonnera donc pas que sous le portrait du monde se laisse deviner une bibliothèque cachée.O.R.
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« L'amour », disais-je à Harald ce jour déjà lointain où tout a commencé... Mais non, rien ne commence jamais. Cette histoire, par exemple, a autant de sources que le Nil qui filait devant moi, rasoir tranchant tranquillement mon oeil. Le Nil n'a pas de source, pas d'autre début que les nuages de l'équateur, les milliards de gouttes de pluie ruisselant sur le Ruwenzori, les montagnes de la Lune, les hauts plateaux d'Éthiopie, la rosée qui vêt de perles les vertes collines d'Afrique, l'urine des animaux et des hommes, et même leurs larmes entre, disons, les trentième et quarantième degrés de longitude est, et les parallèles cinq sud et quinze nord. La Grande Rivière naît d'une éponge, d'une chevelure indescriptible, d'un non-lieu immense, et chacune de nos minuscules histoires aussi.« L'amour, disais-je à Harald ce jour où j'allais faire la connaisance du doktor Vollender, est comme la terreur : une puissance énorme dans le voisinage de laquelle on passe toute sa vie, même si on a le malheur de n'avoir jamais été vraiment amoureux, ni terrifié. »
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En 2003, j'ai passé une nuit à Bakou (Azerbaïdjan) dans un hôtel portant le nom, Apshéron, de la péninsule sur laquelle est construite la ville. J'écrivais alors Suite à l'hôtel Crystal, livre qui est une collection d'histoires plus ou moins extravagantes se déroulant dans des chambres d'hôtels à travers le monde.
Le nom de cet hôtel, si proche de celui du fleuve des morts grec, me suggéra l'idée d'y mettre en scène mon propre suicide. La notice biographique sur la couverture du livre (« Bibliothèque du XXIe siècle », 2004), mentionnait mes lieux et dates de naissance et de mort : BOULOGNE-BILLANCOURT 1947- BAKOU 2009.
Depuis 2004, j'étais donc mort en 2009 à Bakou, dans la chambre 1123 de l'hôtel Apshéron, à mesure que se rapprochait cette fatidique année 2009, les recommandations se multipliaient : si par hasard tu es invité à Bakou en 2009, n'y va pas ! Ces amicales mises en garde firent naître en moi l'idée qu'au contraire je devais y aller, et y rester assez longtemps pour laisser à la fiction de ma mort sur les bords de la Caspienne une chance de se réaliser.
C'est ainsi que, le 28 avril 2009, j'ai pris l'avion pour Bakou où j'allais demeurer jusqu'au 30 mai. Ce livre est en quelque sorte le journal de mon séjour dans la ville où j'étais supposé mourir. Portraits, choses vues, rêveries, lectures, notes de voyage, évocations de figures du passé, etc. Naturellement, il s'agissait d'un jeu, commençant par un jeu de mots (Apshéron/Achéron), mais tout de même ce jeu donnait une certaine coloration à mes pensées, orientait jusqu'à un certain point mes imaginations et même mes regards. Qu'on se rassure : ce récit d'un rendez-vous (manqué) avec la mort n'est nullement sinistre, plutôt léger je crois, sinon badin.
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Buenos Aires, New York, Tokyo, Helsinki, Budapest, Krasnoïarsk, Brive-la-Gaillarde etc... Des dizaines de chambres d'hôtel, dans le monde entier. Chacune d'elles est décrite, minutieusement, scrupuleusement.
Chacune d'elles est le lieu d'une histoire à dormir debout, qui est racontée. Le texte oscille ainsi constamment entre le procès verbal et la fantaisie la plus délirante. Tous les genres se donnent rendez-vous dans ce livre qui ne correspond à aucun genre. Il peut s'agir d'un constat d'huissier, d'un guide hôtelier, d'un exercice péréquien, d'une autobiographie fantasmatique, d'un portrait (ou plutôt d'une caricature) du monde, d'un roman d'aventures à succursales multiples.
Si l' objet est déroutant, le lecteur s'y retrouve, car il y a un secret dans ce roman, que chacun retrouve en soi : une chambre vide, l'espace même du romanesque.
D'une richesse littéraire qui coïncide avec le rare talent de l'auteur, ces chambres d'hôtel font aussi un état du monde aujourd'hui : une sorte de roman de l'extrême qui invite le lecteur à y découvrir un autre Nord de la réalité.
Un livre ambitieux. Un roman à la hauteur de son ambition. D'une chambre à l'autre,en voyage dans cette Suite à l'hôtel Crystal : un enchantement.
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Dans les souvenirs d'un homme qui aime les barmaids tournent des silhouettes de villes lointaines, des portraits de femmes émergeant de l'ombre, des évocations d'écrivains qu'il a connus.
Les émotions qui nouent parfois, assez mystérieusement, les charmes des lieux, des livres, des visages, voilà ce que j'ai essayé de transcrire. au demeurant, il s'agit tout de même, mine de rien, d'une histoire, que j'aimerais avoir racontée en empruntant quelque chose à l'art lancinant de la rengaine, à la sentimentalité ironique d'un tango. la scène est aux quatre coins du monde, mais surtout à buenos aires, sous la dictature, et en arrière-plan, tout près, il y a la violence politique et la mort.
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À y regarder de près
Erik Desmazières, Olivier Rolin
- Le Seuil
- Fiction Et Cie
- 29 Octobre 2015
- 9782021282832
« C'est une vieille histoire, qui remonte au siècle dernier. Je venais de publier un livre, L'Invention du monde, qui se proposait orgueilleusement de tailler un costume de mots à la planète entière (l'ai-je bien coupé, c'est aux lecteurs de le décider). L'idée m'était venue de m'essayer ensuite à l'art de la miniature. Après celui du monde, tenter le portrait de menues choses, je dirais des chétivités, si j'avais pour inventer des mots l'audace de Chateaubriand. C'était comme un défi à relever : aller d'un extrême à l'autre. Il y avait, de nouveau, de l'orgueil dans ce projet. Des circonstances imprévues m'en éloignèrent bientôt. Plus de vingt ans ont passé, et j'y reviens. ». Cette introduction d'Olivier Rolin annonce la couleur : un zoom sur des choses du quotidien, asperge, oursin, mouche, plume, etc. 12 objets décrits avec la plus grande précision, un peu à la façon de Ponge mais surtout à la manière de Rolin (on se rappelle Suite à l'hôtel Crystal et ses descriptions minutieuses des chambres d'hôtel à travers le monde).
Il a proposé à Erik Desmazières, avec qui il avait déjà travaillé pour la BnF ( Une invitation au voyage, 2006, repris dans Circus 2 ) d'illustrer ses textes.
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- Papa, je voudrais faire une enquête sur les maos, qui faudrait-il interviewer à ton avis ?
Il a grimacé.
-On ne parle plus jamais du maoïsme en France, et toi, qui en étais une des têtes pensantes, tu es devenu silencieux. J'aimerais demander à ceux qui militaient avec toi alors, ce qu'ils pensent de ton silence.
Haussement d'épaule.
-Tu sais papa, moi, quand tu t'es arrêté de parler, j'avais quinze ans. À quinze ans, on a beaucoup de souvenirs. Arrête de penser que parce que tu parais vivre sans mémoire, c'est pareil pour tout le monde !
Il me regarde, il a les larmes aux yeux.
- C'est notre secret ma petite fille.
- C'est quoi notre secret ?
- Que tu saches tout ça, et que moi je ne parle plus.
Je suis la fille de Robert Linhart, fondateur du mouvement prochinois en France et auteur de L'Etabli. Mon père est une des figures les plus marquantes des années 1968. Malheureusement, il en est aussi l'une des figures les plus marquées.
En chemin pour retrouver les anciens compagnons de mon père, j'ai découvert leurs enfants. À travers leurs souvenirs, c'est ma propre enfance qui a ressurgi : tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents révolutionnaires.
VL
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J'ai toujours aimé Cendrars, son cosmopolitisme, sa puissance sans falbalas, son Transsibérien et ses Sept Oncles, sa trogne de nègre suisse dont il serait difficile, même à un artiste des Postes, d'effacer l'éternel clope au bec.
Ce recueil d'impressions de voyage lui est un modeste hommage, le "galurin gris" dont il se coiffe est celui que Blaise évoque dans un poème du Coeur du Monde consacré à sa malle de cabine. On y "tourne dans la cage des méridiens comme l'écureuil dans la sienne", passant sans transition ni dessein préconçu du détroit de Magellan à la mer Rouge, de la Gironde à Saigon, d'une tombe égyptienne aux ruines de Kaboul, de l'archipel des Açores à La Havane.
Alexandrie y voisine avec New York et la Lozère. Aucune cohérence à attendre, donc, sinon peut-être celle-ci : à chacune des escales de cette pérégrination, on a essayé d'exiger quelque exactitude des mots, de façon à ce qu'ils composent comme les fragments d'une géographie, autrement dit d'une écriture scrupuleuse de la terre.
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Dans une ville et un temps imaginaires, mais qui ne sont pas sans rapport avec nos lieux et notre histoire, un homme se souvient de quelques autres, d'une femme, et d'événements révolutionnaires à demi légendaires qui les ont liés autrefois.
Mais il n'est pas interdit de penser - et ici phénomène futur se veut une parabole de la rêverie littéraire que ces personnages ne sont que les différentes figures de la mémoire d un seul, qui a aimé une femme dont la beauté demeure l'ultime évocation possible, la ville tombant insensiblement, à mesure que la vie du narrateur va vers sa fin, dans un état de barbarie et de servitude.
Le premier roman d'olivier rolin, dont l'écriture dense et variée s'est affirmée comme l'une des plus intéressantes de notre littérature contemporaine.
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L'idée des " paysages originels " m'est venue à l'improviste : j'avais, dans un roman (Méroé), écrit une phrase où il était question des paysages de l'enfance que, sa vie durant, on ne quittera jamais complètement - quelque chose comme ça.
Je dois reconnaître que, lorsque j'écrivais cette phrase, je n'étais pas tout à fait certain qu'elle eût un sens précis, dont je pusse répondre. C'était, plutôt qu'une idée, un rythme demi-inconscient qui me poussait (je sais bien lequel : celui d'un passage de Paulina 1880, le roman de Pierre-Jean Jouve, où il est question - je cite de mémoire - de cette " unique première vision du corps, et aussi de l'âme, du corps animé, qui ne s'effacera jamais plus, et même pas dans l'au-delà de la mort " : rien à voir avec mon propos du moment, donc.
Cette façon un peu somnambulique d'écrire, cela arrive. Il ne faut pas en abuser, mais enfin cela arrive.) Cependant, il me parût à la réflexion qu'il y avait bien, dans cette phrase qui m'avait presque échappé, un soupçon de vérité, et même d'une vérité qui pût s'appliquer à la littérature : les lieux des années d'apprentissage devaient émettre, à travers toute l'oeuvre d'un écrivain (et bien au-delà de leur image explicite), quelque chose de comparable à ce qu'on nomme je crois, en astrophysique, un " rayonnement fossile " : une sorte de signature de l'origine.
OR
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Circus maximus ! romans, récits, articles (1980-1998)
Olivier Rolin
- Le Seuil
- Fiction Et Cie
- 15 Septembre 2011
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- Olivier Rolin vient de l'horizon politique par son engagement très jeune dans la gauche prolétaire. Il a abordé la littérature avec la même exigence d'absolu, et ses oeuvres Complètes permettent de retracer dans un premier temps le parcours du politique vers le littéraire, en publiant notamment la presque totalité des articles et reportages signés par l'auteur de l'Invention du Monde dans la presse de l'époque (Libération, dont il a fait partie de l'équipe, Le Figaro, Le Nouvel Observateur etc.)L'ensemble est présenté par ordre chronologique, et les livres (romans ou récits), sont accompagnés de critiques ou entretiens parus à l'époque, ainsi que de quelques fac-similés de manuscrits.On trouvera, dans le premier tome, les ouvrages suivants : Phénomène futur (1983), Bar des flots noirs (1987), En Russie (1987), La Havane (1989), Voyage à l'Est (1990), Semaines de Suzanne (1991), L'Invention du monde (1993), Port Soudan (1994), Méroé (1998), Paysages originels (1999), Mon Galurin gris (1997), accompagnés des articles et entretiens publiés des années 1980 à 2000.Puis, suivront La Langue (Verdier, 2000), Tigre en papier (2002), Suite à l'hôtel Crystal (2004), Un chasseur de lions (2008) et Bakou, derniers jours(2010), dans le deuxième tome, accompagnés des articles parus depuis 2000.
- Olivier Rolin, né en 1947, est l'auteur de plusieurs romans, dont Port Soudan (1994, prix Femina) Tigre en papier (2002, prix France-Culture 2003) et Un chasseur de lions (2008). Il a également écrit des récits de voyage, a été journaliste et est éditeur.
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Circus 2 ; romans, récits, articles (1999-2011)
Olivier Rolin
- Le Seuil
- Fiction Et Cie
- 27 Septembre 2012
- 9782021087567
Après Circus 1, qui retraçait les années d'engagement politique puis l'entrée en littérature, voici Circus 2 qui regroupe l'ensemble des livres et textes d'Olivier Rolin de 1999 à 2011. On retrouve les grands romans, dont Tigre en papier ou Un chasseur de lions, mais aussi ses textes dont un bon nombre sont consacrés à des écrivains, comme Hemingway, Nabokov, Borges, Michaux, Kawabata, Lowry. Olivier Rolin est au mieux de sa forme, avec une prose riche, parfois époustouflante, souvent drôle, et un art particulier de recueillir les traces d'un passé qui s'éloigne.L'ensemble est présenté par ordre chronologique, et les livres (romans ou récits) sont accompagnés de critiques ou entretiens parus à l'époque, ainsi que d'une sélection de fac-similés de manuscrits ou carnets préparatoires.On trouvera, dans ce deuxième tome, les ouvrages suivants :Paysages originels (Seuil, 1999), La Langue (Verdier, 2000), Tigre en papier (Seuil, 2002), Suite à l'hôtel Crystal (Seuil, 2004), Une invitation au voyage (BNF, 2006), Un chasseur de lions (Seuil, 2008), Bakou, derniers jours (Seuil, 2010), Bric et Broc (Verdier 2011) et Sibérie (Inculte, 2011) accompagnés d'autres textes, articles et entretiens.