Alésia, 52 av. J.-C. Un pays se soulève à l'appel d'un jeune homme. Moins de dix mois de lutte. La réussite, si proche... et la célèbre reddition du vaincu.Les études sur Vercingétorix et César sont nombreuses. Pourtant la controverse actuelle sur l'emplacement d'Alésia pourrait remettre en cause bon nombre d'idées reçues sur le jeune Arverne. Entre les tenants de l'Alésia bourguignonne (Alise-Sainte-Reine) et les défenseurs d'une Alésia jurassienne, une âpre guerre s'est déclenchée.Il ne s'agit pas là d'une simple affaire de spécialistes car l'appréciation que l'on peut porter sur Vercingétorix est intimement, absolument, irrévocablement liée à la question de l'emplacement d'Alésia. Dès lors qu'il n'est plus gibier mais chasseur, Vercingétorix acquiert une autre envergure, ses desseins une autre profondeur, sa lutte juvénile et généreuse une plus grave autorité. Et ce nouveau personnage mérite la découverte.L'auteur examine une à une les pièces du dossier, en commençant par une relecture attentive de la Guerre des Gaules confrontée à des observations géographiques, archéologiques et stratégiques. Elle nous livre la biographie d'un Vercingétorix audacieux, énergique et fin stratège, qui aurait pu vaincre Rome.
Destiné, comme son titre l'indique, à tous les naufragés, perdus dans l'océan des vieilles civilisations, devant des textes latins qui, tels les antiques Sirènes, les charment sans qu'ils puissent en déchiffrer jamais les mystères, ce livre tente de les aider à acquérir les mécanismes qui leur manquent. Seul, un travail personnel et continu permet les remises à niveau qui s'imposent, aussi bien à ceux qui abordent les études supérieures au terme du bref dégrossissage qu'ont permis les études secondaires, qu'aux grands...
Un personnage fascinant, cet Auguste placé par le destin à l'articulation entre deux ères, deux régimes politiques, deux pans d'histoire ; lui-même composé de deux personnages, le jeune monstre et le guide salvateur ; et qui dut assumer ce passage avec le cerveau d'acier et le corps fragile qu'une Nature bienveillante pour Rome lui avait donnés. Réformateur génial, il bouleversa en profondeur, sans paraître y toucher, tous les visages de la Ville et la rebâtit en utilisant - gageure intenable qu'il tint opiniâtrement - les plus anciennes pierres de son histoire : la Rome d'Auguste vécut à l'heure de Romulus. Poètes, historiens, artistes, politiques et citoyens collaborèrent ainsi avec le fossoyeur de la République devenu créateur d'empire, dans un même dessein : retrouver Rome, et dans la paix. Apprécier toutes les facettes de cet homme indéchiffrable au doigt orné d'un sphinx demandait une approche autre, qui morcelât le personnage en les nombreux détails que les textes anciens nous ont livrés, chacun avec un oeil différent, ce qui permet une appréciation finale objective. La forme du dictionnaire commenté y a pourvu, moins austère que les formes habituelles : Auguste lui-même ne détestait pas l'humour...
Le prêtre à Rome, c'est le sacerdos, littéralement le " doneur du sacré ".
Objet divin et technicien des dieux, il assure, au nom de la cité, la part du sacré qui leur revient. Il maintient le lien de la communauté avec l'au-delà, dont il interprète les volontés, au service duquel il se tient. Vestales, pontifes, haruspices scandent les rythmes de la vie par des rites et des cérémonies que Danielle Porte détaille à merveille, comme elle décrit tous les aspects du monde de la religion.
Elle propose ainsi un extraordinaire voyage dans une dimension passionnante de la civilisation latine.
Le véritable site d'Alésia, qui vit s'affronter César et Vercingétorix en l'an 52 av. J.-C., n'a toujours pas été découvert, en dépit des affirmations officielles qui le localisent à Alise Sainte-Reine (Bourgogne)et du Centre d'Interprétation qui surgit actuellement du sol. Aucune des données géographiques, historiques, stratégiques de ce site ne s'accorde avec le texte de César et l'interrogation surgit à chaque page.
Le site alternatif de Chaux-des-Crotenay, Sayam et Crans, dans le Jura, rend compte, lui, et exactement, de toutes ces données. La stratégie de Vercingétorix y trouve sa pleine dimension, et celle de César se comprend mieux sur un site qui en explique tous les détails.
La découverte revient à André Berthier, Membre de l'Institut, décédé en 2000. Ce livre l'expose et l'enrichit.
En 52 avant Jésus-Christ, Jules César triomphe de Vercingétorix, assiégé dans Alésia. Le seul récit de la bataille est dicté par César : c'est La Guerre des Gaules. L'histoire étant toujours écrite par les vainqueurs, les Gaulois y apparaissent indisciplinés, au final écrasés grâce au génie militaire du futur dictateur romain malgré des légionnaires en sous-nombre. Le destin de la Gaule est scellé. Vercingétorix incarne désormais la défaite d'une civilisation.
Où s'est déroulée l'ultime bataille ? César ne l'a que sous-entendu. Alors, il y a cent cinquante ans, Napoléon III tranche : c'est à Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne, et nulle part ailleurs. Il fige ainsi l'image de Vercingétorix en piètre chef de guerre vaincu. Mais la vérité est tout autre. La bataille décisive d'Alésia s'est déroulée dans le Jura montagneux, porte de l'Helvétie. La disposition des lieux, les descriptions de César, les trouvailles archéologiques le montrent, définitivement, sans l'ombre d'un doute.
Alors, tout change.
Non, Vercingétorix ne s'est pas trompé. Son plan génial est la marque d'un stratège accompli et César doit en partie sa victoire à la trahison d'alliés gaulois de Vincergétorix.
Mais depuis le XIXe siècle, la thèse d'État demeure parole d'évangile : le ministère de la Culture n'autorise aucune autre hypothèse que celle du site " officiel " de Bourgogne. La direction de l'archéologie nationale interdit les fouilles sur le vrai champ de bataille. Au mépris de la sauvegarde du patrimoine et du génie d'une civilisation.
Danielle Porte est maître de conférence à La Sorbonne. Elle enseigne les religions et l'histoire romaine au sein de l'Institut d'études latines.
Disciple du découvreur du vrai site d'Alésia, André Berthier, elle a publié de nombreux articles sur le sujet. Rigoureuse et passionnée, elle nous fait revivre la bataille d'Alésia dans toute sa dimension. Elle rend ainsi à Vercingétorix et à notre patrimoine ce qui leur appartient.
Plus qu'un intermédiaire entre les hommes et les dieux, le prêtre romain, dépositaire des intérêts humains, défend l'existence de la Cité contre l'ennemi d'en haut, parfois plus redoutable que l'ennemi aux frontières.
Mais, citoyen parmi d'autres, jouant de la superstition de ses contemporains, il oriente à son gré et au gré des dieux la vie juridique, politique de la communauté.
Son pouvoir est ainsi bien souvent supérieur à toutes les puissances reconnues.
Alors qui est vraiment le prêtre romain ? Homme des dieux ou fonctionnaire d'État ? Messager ou magicien?
C'est à toutes ces interrogations que répond le livre de Danielle Porte.
Au fil des saisons, une découverte du calendrier latin et de son histoire.
Cultes publics et célébrations privées : Nouvel An, Lupercales, Saturnales, Floralia, mariage et funérailles... Entre étrangeté et familiarité, un monde encore très proche du nôtre que viennent évoquer les dessins et les fresques originales du peintre Michèle Teysseyre. L'auteur, Danielle Porte, est Maître de conférences à l'Université de Paris IV - Sorbonne. Spécialiste en civilisation latine, elle a déjà publié de nombreux ouvrages consacrés à la littérature et à la religion romaines.
" BONNE ANNÉE ! " C'est ce que nos ancêtres les Romains se souhaitaient... le 15 mars, fête d'Anna Perenna. À Rome, le Jour de l'An avait lieu deux fois : le 1er janvier, comme chez nous (c'est jules César qui institua la réforme du calendrier en faisant coïncider le début de l'année avec l'entrée en fonction des nouveaux consuls) et le 15 mars, début de l'année selon l'ancien calendrier lunaire. Double prétexte à faire la fête ! On se souhaitait joyeusement " anna perenna ! ", soit autant " d'années à vivre " que de coupes vidées...
C'est dire si les retours étaient titubants ! " Je suis tombé, la dernière fois, sur un cortège à mentionner, me semble-t-il : une vieillarde ivre, qui traînait son vieux, ivre aussi. " Ovide, " Les Fastes ".