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Pierre jean Jouve
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Paulina Pandolfini. Née à Milan le 14 juin 1849. Fille cadette de Mario Giuseppe Pandolfini et de Lucia Carolina son épouse. Célibataire sans profession. A séjourné comme novice dans le couvent de la Visitation à Mantoue de 1877 à 1879. A tué à Florence, le 28 août 1880, son amant le comte Michele Cantarini. Condamnée par jugement de la Cour de Florence en date du 12 avril 1881, à vingt-cinq années d'emprisonnement. A purgé sa peine dans la prison judiciaire de Turin jusqu'au 15 juin 1891, date à laquelle elle fut graciée.
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Les noces ; sueur de sang
Pierre-jean Jouve
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 30 Novembre 1966
- 9782070301478
«Les Noces établissent l'ouverture de l'oeuvre de Pierre Jean Jouve : c'est le poème de l'entrée en poésie, de la naissance du poète à sa vocation désormais assurée. Nous savons que ce livre, auquel son auteur attribue une valeur inaugurale, efface et rejette toute une production antérieure. N'en fussions-nous pas avertis, la lecture de l'ouvrage nous révélerait de la façon la plus nette que le poète accède à l'exercice de poésie par la puissance du refus et par la volonté de surpassement. Le poème liminal (Songe) n'exprime pas seulement l'éloignement envers l'époque, mais la distance activement interposée entre le jour présent et une jeunesse irrévocablement révolue. Un seuil est franchi ; un pas est accompli en direction de la mort. "Le chant d'expérience est vieillesse." Mais c'est aussi la découverte de "l'esprit jeune", de "l'esprit de création gaie". Une allégresse enfantine et pensive devient possible. La puissance du refus, qui abolit avec violence, décide aussi d'un recommencement, d'une vita nuova. Le premier mouvement du poème Magie évoque un livre déchiré : le poète se retourne amèrement contre une erreur première de la parole. À la destruction rageuse succède la nouvelle injonction d'écrire, la nécessité accrue du langage : Et le poète était encore une fois illuminé Il ramassait les morceaux du livre, il redevenait aveugle et invisible, Il perdait sa famille, il écrivait le mot du premier mot du livre. Aveugle, illuminé ; faisant la nuit pour recevoir la lumière ; reniant un visage de lui-même, pour trouver sa voix selon la poésie ; perdant une première identité pour inventer une identité selon la parole...» Jean Starobinski.
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À Paris, Catherine Crachat se glisse dans la peau d'Hécate, déesse lunaire qui préside aux enchantements. Elle aime Pierre Indemini. À Vienne, elle rencontre la baronne Fanny Felicitas, figure d'ogresse. érotique, et découvre que Pierre a fait partie de ses amants. Catherine veut renouer avec lui. Il demande le renoncement. Elle s'enfuit. Plus tard, au bord du lac d'Eibsee, Catherine et Fanny se disputent la mémoire de Pierre, mort au loin... Toujours dominée par les autres, c'est Catherine pourtant qui mène le jeu. Quelle force l'habite donc ? Et d'où vient-elle ? Jouve répond à cette question dans Vagadu - récit du combat que livre Catherine avec ses rêves, son passé, son existence, jusqu'à la libération intérieure, l'affranchissement des erreurs et des fautes ".
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Dans les années profondes : matière céleste - proses
Pierre-jean Jouve
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 4 Avril 1995
- 9782070328093
«C'est une part de la grandeur de Jouve et de son importance pour l'avenir de l'esprit : qu'il a désigné allégoriquement, comme aucun poète de notre temps, l'origine de la religion de l'Art, et qu'il a su que cette origine est la violence. Sa croyance au rôle sanctificateur de l'Art n'a donc jamais cessé de se heurter au doute, au sentiment de la faute, à la difficulté du travail créateur - autant de témoignages d'un autre besoin, en lui, que celui qu'il nommait religieux, et de son intuition d'un autre devoir, éthique celui-ci, à accomplir, sinon à attendre de la poésie. D'où ce fait, en 1960, qu'il en vient à publier le recueil Proses - quand l'oeuvre est intérieurement finie -, dans lequel il se détache non seulement d'Hélène, mais encore de la forme versifiée, comme si la prose, comme telle, pouvait dire quelque chose que le vers n'aurait pas dite. On lira dans le poème Abîmes, de Proses, ce désenchantement à l'égard des sacrifices ayant rendu possible l'oeuvre antérieure : Il faut retirer sa foi de l'abîme. On surprendra, dans Le Prince, auprès de la mélancolie toujours orgueilleuse du célébrant de la forme, l'aveu soudain d'un souci censuré, celui de la compassion pour toute personne réelle, et de l'amour le plus simple donné au passant quelconque. Et on rencontrera, avec Trésor - adressé à Blanche Reverchon -, peut-être le seul poème authentiquement d'amour que Jouve ait écrit, après tant de poèmes qui auront été ceux du désir.» Jérôme Thélot.
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Écrit en 1927 et écarté par le poète pour «raisons affectives», ce Beau Regard scrute la relation clandestine entretenue avec une jeune amante. En dépit de tous les obstacles, son mariage et la société, l'auteur vit cet amour sans réserve, caresse en vers et prose chaque évènement, de la fraîcheur des premiers mots jusqu'aux chagrins du dénouement.
Son écriture magistrale fait de cette histoire anodine, vouée à l'éphémère, le berceau et la scène de sentiments furieux et universels. -
Doctrine Heureux sois-tu silence des ciels verts ! Le poète ô seigneur des plus lointains possibles Prophétise à tes yeux dans le rude univers Les Morts. Car ils sont là. Détachés du visible Ils ne se séparent pas. De nous à nous Ils errent mais félicieusement se meuvent Dans les tons les pensées les montagnes d'air doux Les jades les perles de vapeur et ils se suivent Les pierres et les mers les ombres de cyprès Nos rêves éperdus du plus prenant mystère Et nos bouches nos coeurs notre amour des aimés Les morts ne se séparent pas de notre sphère Ô dis ! ils ne séparent pas ils veillent À la rencontre de nous-même et du divers Qui est le Même. Ils ont suprêmement leur aile Ouverte pour chanter la divine matière. (in Ciels, III de Diadème)
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Les textes groupés dans ce livre imposent un univers dont la puissance poétique vient du mélange de rêve et de réalité. Où l'amour, l'érotisme, la mort obéissent aux lois secrètes de l'inconscient freudien. Chez Jouve, l'originalité de l'imagination naît de la rencontre du vieux remords chrétien et de la jeune science des rêves.
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Pierre Jean Jouve écrivit dans son «Journal sans date», En Miroir (Mercure de France, 1954) : «Un plus mauvais jour fut celui où je rencontrai Jean Paulhan, car on sait le dommage qui s'ensuivit pour toute une partie de mon oeuvre.» Si la vie éditoriale du poète, entre 1925 et 1961, a été partiellement entre les mains du directeur de La NRF, Jean Paulhan a peut-être été, parmi ses correspondants, le plus à même de comprendre le secret de son oeuvre : en témoignent ces 149 lettres d'un Jouve ombrageux et angoissé par l'édition de ses textes, ainsi que les 19 lettres retrouvées de Paulhan (les autres ont été détruites par Jouve) et un livre dédié à Paulhan, mais publié chez Grasset, Le Paradis perdu (1929).
Accordant d'abord sa pleine confiance à celui qu'il nomme son ami, puis devenant hyper-sensible à toute critique - seuls Bernard Groethuysen, Gabriel Bounoure et Jean Wahl lui donnèrent quelque satisfaction à La NRF -, Jouve s'évertua à ne pas abandonner sa «continuelle position de défense», hormis pendant le temps de la guerre, où il entama avec son interlocuteur un dialogue d'une nouvelle force, aimantée par la «cause sacrée» de la Résistance.
Rythmé par plusieurs crises, ruptures et réconciliations dont le mouvement se clôt abruptement en 1961, ce corpus de 168 lettres ajoute peut-être du secret au secret de Pierre Jean Jouve, ne serait-ce qu'en raison de l'absence presque totale de la voix de Jean Paulhan. Cependant, rompre n'est pas haïr, c'est souffrir, affirme Jouve dans En Miroir : «Mais qui donc est responsable ? Est-ce la tendance de rupture intervenant sans finesse, sans ruse, sans diplomatie - ou sont-ce les animosités exceptionnelles qui, dans la société parisienne surtout, ont répondu à mon travail et à mon existence ? Je mourrai sans doute n'ayant pas trouvé de réponse.» C'est l'une des questions que Jouve semble avoir posée à Paulhan.
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Jouve parcourt ce labyrinthe à la recherche d'un Baudelaire diversement défiguré - qu'on songe au Baudelaire-pornographe ou au Baudelaire-toxicomane -, à la recherche d'une «vérité éclairée par cette intelligence qui est amour». Cent ans après Les fleurs du mal, il interroge les causes, mais plus encore les conséquences, de l'incompréhension, sociale et individuelle, presque totale à laquelle le poète fut en butte dès ses premières publications et jusqu'à sa mort. En éclairant le versant spirituel de la poésie baudelairienne, Jouve ouvre la voie à une nouvelle critique et établit notamment les liens, obscurs en apparence, qui font de Baudelaire le père de la poésie moderne. Ce texte, entièrement réécrit en 1957, est une clef importante pour comprendre la figure d'un Jouve qui revendiqua toujours sa filiation avec le poète mythique.
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Don juan de mozart (le)
Pierre-jean Jouve
- Christian Bourgois
- Musique Passe Present
- 29 Octobre 1993
- 9782267011722
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L'oeuvre de Pierre-Jean Jouve est sans doute l'une des plus originales du XXe siècle ; l'une des plus exigeantes aussi, en perpétuelle quête de perfection formelle, et c'est ce qui explique probablement le silence dont elle fut toujours entourée et la façon dont elle est, aujourd'hui, quasiment occultée. Initié à la psychanalyse, Jouve était habité d'une haute «Idée» religieuse, assez éloignée du strict dogme catholique, considérant le langage comme l'organe spirituel de l'homme et la poésie comme «l'expression des hauteurs du langage». De grands poètes de notre temps (Yves Bonnefoy et Salah Stétié, par exemple) s'emploient aujourd'hui à faire reconnaître l'importance de son oeuvre.
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À Paris, Catherine Crachat se glisse dans la peau d'Hécate, déesse lunaire qui préside aux enchantements. Elle aime - aimante - Pierre Indemini. À Vienne, elle rencontre la baronne Fanny Felicitas, figure d'ogresse érotique, et découvre que Pierre a fait partie de ses amants. Catherine veut renouer avec lui. Il demande le renoncement. Elle s'enfuit. Plus tard, au bord du lac d'Eibsee, Catherine et Fanny se disputent la mémoire de Pierre, mort au loin... Toujours dominée par les autres, c'est Catherine pourtant qui mène le jeu. Quelle force l'habite donc ? Et d'où vient-elle ? Jouve répond à cette question dans Vagadu - récit du combat que livre Catherine avec ses rêves, son passé, son existence, jusqu'à la libération intérieure, «l'affranchissement des erreurs et des fautes».
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Écrits dans les années 1945/50 pour être lus en public ou à la radio, les textes qui composent ce volume ont cependant été publiés par Jouve lui-même, preuve que ces réflexions sur les poètes dont il était le plus proche : Nerval, Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé, Claudel, Saint-John Perse, ne lui semblaient nullement marginales. Elles occupent au contraire une place centrale dans la construction de l'oeuvre du poète Jouve et dans son travail d'affiliation d'une modernité orpheline à une tradition transcendante encore vivante en lui.
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«L'extraordinaire passion de Paulina dans ses premières années à Milan fut d'abord endormie sous les dehors d'une timidité farouche qui la faisait passer pour idiote. Mais son être passionné surgit un beau jour au milieu des personnages tristes et muets de sa famille avec l'instinct joueur d'un jeune faon. La petite fille chagrine et sournoise devint une adolescente dont la vie captait pour ainsi dire les rayons du soleil afin de briller en mots joyeux, en rires étincelants, en mille petites manières légères et nues qui assuraient qu'elle serait heureuse, uniquement heureuse; elle donnait aussi des témoignages d'une intelligence à la fois très instantanée et pleine de reculs, de mystères volontairement entretenus, de réticences acceptées. «J'avais les cheveux d'un noir bleu, la taille souple, mes seins étaient déjà formés à douze ans, mais j'étais pure comme l'eau.»
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Hecate - aventure de catherine crachat
Pierre-jean Jouve
- Mercure de France
- 25 Mars 1982
- 9782715200562
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Vagadu - aventure de catherine crachat
Pierre-jean Jouve
- Mercure de France
- 25 Mars 1982
- 9782715200586
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Avertissement d'Yves Bonnefoy
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Avec une notice biobibliographique
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