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Pierre Jourde
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«Voilà ce qu'il avait à dire de si difficile, dans le chemin creux couronné d'épines:qu'il n'avait pas été le fils, mais le chauffeur de sa mère. Et je soupçonne qu'à cause de cela, il buta toute sa vie sur les mots. Un chauffeur ne parle pas. Beaucoup de ses colères s'effondraient ainsi très vite, leur fragile charpente verbale cédant tout de suite, sous le poids de la plus légère émotion.»Pays perdu raconte la beauté et la rudesse de la vie d'un village d'Auvergne, marquée par des secrets et des relations humaines aussi brutales que profondes.
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Mal aimée par une mère avare et dure, sa fille unique hérite à sa mort d'un canapé-lit remarquablement laid. Elle charge ses deux fils et sa belle-fille de transporter la relique depuis la banlieue parisienne jusque dans la maison familiale d'Auvergne. Durant cette traversée de la France en camionnette, Pierre, son frère Bernard et son épouse Martine, échangent des souvenirs où d'autres objets, tout aussi dérisoires et encombrants que le canapé, occupent une place déterminante. À travers l'histoire du canapé et de ces objets, c'est toute celle de la famille qui est racontée, mais aussi celle de la relation forte et conflictuelle entre les deux frères. Dans cet incroyable road trip familial, Pierre Jourde se joue de l'autofiction, dresse le bilan de sa vie, raconte sa famille, ses amours et ses voyages... Un récit hilarant, tendre et érudit, parfois féroce dans la description des névroses familiales.
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Gabriel, un des trois fils de Pierre Jourde, est mort à vingt ans d'une forme rarissime de cancer. Le récit évoque la dernière année de ce jeune homme plein de charme et de joie de vivre, doué pour les arts plastiques et la musique. C'est d'ailleurs l'une de ses chansons les plus écoutées, Winter is coming, qui a donné son nom au livre. La figure radieuse de « Gazou » hante le récit de la maladie : les anecdotes du bonheur enfui ponctuent l'élégie. Les parents et les proches luttent pour croire contre toute raison à une possible rémission, jusqu'à ce que le jeune corps athlétique soit réduit à une simple enveloppe secouée par la souffrance, jusqu'au dernier souffle expiré, une nuit à trois heures vingt, à Paris. Un texte poignant sur le deuil et l'amour paternel.
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«Dans ces terres reculées, dans ces pays perdus, on vit toujours plus ou moins dans une légende, dans l'image d'un chapiteau roman historié de scènes naïves et cruelles...» Pierre Jourde revient sur des événements qui en 2005 ont défrayé la chronique. Lors de la parution d'un de ses livres, Pays perdu, une partie des habitants du village d'Auvergne dont il était question dans le récit s'est livrée à une tentative de lynchage de l'auteur et de sa famille. Pierre Jourde y décrivait la rudesse de la vie dans ce hameau lointain dont il est originaire, mais aussi une fraternité archaïque, solide, des relations humaines à la fois brutales et profondes, tout cela raconté à l'occasion de la mort d'un enfant. Célébration d'un village aimé, le livre y a été reçu par certains comme une offense. La première pierre retrace les événements violents qui ont suivi la parution de Pays perdu, et propose l'analyse passionnante de leurs causes. Il offre aussi une magnifique démonstration des puissances de la littérature, en même temps qu'un récit vibrant d'émotion et d'admiration pour ces contrées et ces gens qui vivent dans un temps différent de celui des villes.
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Oeuvres
Marcel Schwob, Patrick Mcguinness, Pierre Jourde, Alexandre Gefen
- Libretto
- 21 Septembre 2002
- 9782859408558
La récente publication de la passionnante biographie de sylvain goudemare, marcel schwob ou les vies imaginaires (le cherche-midi, 2000) a incontestablement marqué un " retour " à schwob - salué naguère par borges comme l'un des astres majeurs de notre littérature.
Le même goudemare rassemble ici, en quelque mille pages, l'essentiel des livres qu'a laissés le grand enchanteur : coeur double, le roi au masque d'or, mimes, le livre de monelle, la croisade des enfants, spicilège, vies imaginaires. sans compter les admirables textes consacrés à la redécouverte de villon, aux plaisirs érudits de l'argot - et à maints autres sujets délectables. découvreur de stevenson - dont il fut presque l'égal -, traducteur de shakespeare et de def?, schwob est surtout un conteur de génie qui s'entend comme aucun autre à mélanger histoire et fiction : nul doute qu'il serait devenu, si la mort ne l'avait fauché en pleine jeunesse, une sorte de " borges à la française ".
Il s'est contenté d'être, en notre langue, le plus sûr rival de schéhérazade.
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Cette silhouette fantomatique, aperçue sur le quai d'une gare, est-ce bien celle de François, l'ami de jeunesse rencontré dans une école religieuse de Clermont et disparu depuis vingt ans? À partir de cette vision fugitive, la mémoire se met en marche. Qui était véritablement François? Les souvenirs de l'enfance et de l'adolescence affluent, dessinant une personnalité déchirée, contradictoire, fascinante. Était-il ce garçon cruel, machiavélique, qui a poussé ses camarades à commettre un acte dont la barbarie les hante encore? Était-il cet enfant solitaire élevé par une aïeule paysanne dans une maison noire dont les images l'obsèdent? Paradis noirs est un roman sur le poids de la mémoire et de la culpabilité, sur les inguérissables blessures de l'enfance.
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Le Jourde & Naulleau ; entreprise de nuisance littéraire
Pierre Jourde, Eric Naulleau
- Points
- Points Document
- 13 Octobre 2016
- 9782757856444
« Lagarde et Michard conservaient cette denrée désormais introuvable : la littérature. Ils se sont arrêtés au XXe siècle. Animés par le pieux désir de prolonger la tâche de ces maîtres, nous avons voulu réunir quelques morceaux choisis parmi les dernières grandes oeuvres qui illuminèrent les lettres françaises à l'orée du XXIe siècle.
Nous les avons annotées afin d'en souligner les beautés et d'en faciliter la compréhension pour le lecteur moderne. Les extraits sont assortis d'une panoplie d'exercices qui permettra à l'amateur de s'amuser à tester ses connaissances ou son savoir-faire en littérature. »
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C'est la culture qu'on assassine
Pierre Jourde
- Pocket Documents Et Essais
- 28 Mai 2014
- 9782266226233
Un crime sans précédent se perpétue chaque jour, masqué par le brouhaha ambiant qu'il génère. Nous en sommes les témoins ébahis, pire, les complices passifs. Et ce n'est rien de moins que la culture qu'on assassine.
Mais certains prennent encore la plume comme, en d'autres temps, on prenait l'épée : avec audace et détermination.
Pierre Jourde est de ceux-ci. En esprit libre, contre les fausses valeurs, les postures et les entreprises de mystification, il attaque et défend, car toute entreprise de démolition se doit aussi de mettre en lumière ce qu'un paysage dégagé laisse enfin apercevoir. Caustique et décapant, le livre militant se transforme alors en déclaration d'amour.
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À trois reprises, Pierre Jourde est allé parcourir les pistes du Zanskar, vallée désertique de l'Himalaya, à quatre mille mètres d'altitude. Le Tibet sans peine raconte ces longs périples sous forme d'une épopée cocasse, décrivant les tourments, les émerveillements et les ridicules de jeunes banlieusards occidentaux livrés à une nature démesurée. Traverser des glaciers avec un équipement de promeneur estival nécessite autant d'inconscience que de ténacité. À la description des paysages sublimes et de l'hospitalité des Tibétains répond celle du progressif délabrement du voyageur et de ses compagnons dans la dureté de l'épreuve. Un régal de lecture, une introduction espiègle à ces pays qui comportent " plus de montées que de descentes, contrairement par exemple à l'île de Ré ".
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Par calcul ou par bêtise, des textes indigents sont promus au rang de chefs-d'oeuvre.
Leur fabrication suit des recettes assez simples. pierre jourde en donne quelques-unes. il montre comment on fait passer le maniérisme pour du style et la pauvreté pour de la sobriété. cette " littérature sans estomac " mélange platitudes, niaiseries sentimentales et préoccupations vétilleuses chez christian bobin, emmanuelle bernheim ou camille laurens. il existe aussi des variétés moins édulcorées d'insignifiance, une littérature à l'épate, chez darrieussecq, frédéric beigbeder ou christine angot.
La véhémence factice y fait proliférer le cliché. ce livre renoue avec le genre du pamphlet et s'enthousiasme pour quelques auteurs qui ne sont pas des fabricants de livres, mais des écrivains.
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Logres. Petite ville grise, inquiétante, étrangement familière. Gilles Saurat, professeur débutant, vient y prendre son premier poste. Le voilà livré au monstre de 1'Education nationale, qui dispense à une génération de jeunes gens indolents un enseignement perverti par des méthodes pédagogiques aberrantes. Sur place, Gilles trouve à se loger chez une veuve complaisante qui l'introduit dans une bourgeoisie locale oisive s'adonnant à d'étranges cérémonies érotiques. C'est alors que la banale histoire d'un enseignant d'aujourd'hui devient un véritable voyage en enfer...