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Olivier Rolin
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On habite un très vieil appartement, on y a passé la moitié de sa vie, entassé un prodigieux bric-à-brac, journaux, lettres, photos, livres surtout, des livres partout - et puis un jour on est viré, il faut prendre ses cliques et ses claques. Les livres évoquent les lieux et les temps où on les a lus, la bibliothèque devient lanterne magique. Les histoires se bousculent, des paysages se déploient, sortis de l'oubli. O.R.
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« Il n'y a pas de bout du monde mais certains lieux, pour lesquels j'éprouve une incontestable attirance, sont tout de même plus susceptibles que d'autres de recevoir cette appellation. » De la Sibérie à la Chine, en passant par le Portugal ou le Soudan, Olivier Rolin nous fait découvrir sa géographie personnelle. Il redonne vie aux femmes et aux hommes qui ont croisé sa route. Sans oublier les écrivains qui l'ont accompagné dans ses pérégrinations : Chateaubriand, Hugo, Pessoa, Kafka, Borges, Proust... L'anecdote voisine avec des événements plus graves, guerres, catastrophes.
À travers ses rencontres, l'auteur de Port-Soudan rend un hommage vibrant au monde et à sa beauté.
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Son domaine c'était les nuages. Sur toute l'étendue immense de l'URSS, les avions, les navires, les tracteurs avaient besoin de ses prévisions. Dans la conquête de l'espace commençante, ses instruments sondaient la stratosphère, il rêvait de domestiquer l'énergie des vents et du soleil, il croyait « construire le socialisme ». Jusqu'au jour de 1934 où il fut arrêté comme « saboteur »...
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« J'avais prolongé mon séjour à Veracruz tant qu'elle avait été là - je l'aurais prolongé jusqu'à la fin du monde, s'il n'avait tenu qu'à moi. Maintenant qu'elle avait disparu, je le prolongeais dans l'espoir de la retrouver, ou au moins d'apprendre quelque chose sur les raisons de sa disparition.
Un jour, un pli me parvint à l'hôtel, expédié par la poste, ne comportant aucune indication de provenance, aucun mot d'accompagnement. Il contenait les quatre récits, brefs et terribles, qu'on va lire. »
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Martin raconte à la fille de son meilleur ami, mort depuis longtemps, ce que fut leur jeunesse à la fin des années 60, une époque où l'on croyait dur comme fer à la Révolution. Au Vietnam la « guerre du peuple » défaisait la puissante Amérique, la Chine était rouge pour l'éternité, le Che plus grand mort que vivant, les impérialistes étaient des tigres en papier. C'était dans la nuit des temps...
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5 000 kilomètres en train au long de la ligne Baïkal-Amour (BAM) qui traverse la Sibérie orientale pour finir sur les rives du Pacifique, tel est le voyage entrepris par Olivier Rolin dans l'histoire de la Russie et sa géographie démesurée. L'auteur y croise des vies, partage des histoires, et connaît la mélancolie des villes de pionniers à demi abandonnées dans l'immensité où survit encore la mémoire des milliers de déportés qui construisirent cette ligne au prix de leur vie.
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« Fleuves géants, déserts glacés, taïga sans limites, températures extrêmes : en Sibérie, la géographie n'y va pas de main morte. L'Histoire non plus, qui en a fait la terre des bagnards et des déportés, l'un des noms du Malheur au XXe siècle.
On peut pourtant trouver un charme secret à cette partie du monde que désigne assez bien le vieux mot de solitudes, et qui est comme le grand large sur terre. C'est mon cas.
Les chroniques ici réunies témoignent à leur façon d'une inclination contre-nature... » O.R.
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" c'est à port-soudan que j'appris la mort de a.
Les hasards de la poste dans ces pays firent que la nouvelle me parvint assez longtemps après que mon ami eut cessé de vivre. un fonctionnaire déguenillé, défiguré par la lèpre, porteur d'un gros revolver noir dont l'étui était noué à la ceinture par une lanière de fouet en buffle tressé, me remit la lettre vers la fin du jour. (...) comme presque tous ceux qui survivaient dans la ville, son office principal était d'ailleurs le racket et l'assassinat.
Comment s'était-il procuré le pli, je l'ignore. peut-être l'avait-il volé à la mort elle-même. "
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Faire tenir le monde dans un livre, ou tout au moins une journée du monde, celle de l'équinoxe de printemps de l'année 1989 : telle est l'ambition de ce roman qui se veut à la fois réaliste et délirant.
Des milliers de personnages vivent et meurent dans ces pages, des centaines d'histoires et de lieux s'y croisent. projet absurde, mégalomane ? il se peut, mais l'auteur ne croit pas que la littérature soit faite pour être nécessairement raisonnable ou modeste.
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En 2004, dans son roman Suite à l'hôtel Crystal, Olivier Rolin mettait en scène son suicide dans une chambre d'hôtel de Bakou. Six ans plus tard, et malgré les mises en garde de ses amis, il décide de se rendre dans la capitale azérie pour affronter ce destin imaginaire. Il y découvre une ville pleine d'histoires et de contradictions, où derricks, minarets et faux palais vénitiens voisinent paisiblement aux abords de la mer Caspienne. Notes de voyages, souvenirs et réflexion littéraire se mêlent dans ce texte atypique, journal d'un séjour qui aurait dû être le dernier.
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Cette histoire a autant de sources que le Nil qui filait devant moi, rasoir tranchant tranquillement mon oeil. Le Nil n'a pas de source, pas d'autre début que les nuages de l'équateur, les milliers de gouttes de pluie ruisselant sur le Ruwenzori, les montagnes de la Lune, les hauts plateaux d'Éthiopie, la rosée qui vêt de perles les collines d'Afrique, l'urine des animaux et des hommes, et même leurs larmes...
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Dans les souvenirs d'un homme qui aime les barmaids tournent des silhouettes de villes lointaines, des portraits de femmes émergeant de l'ombre, des évocations d'écrivains qu'il a connus.
Les émotions qui nouent parfois, assez mystérieusement, les charmes des lieux, des livres, des visages, voilà ce que j'ai essayé de transcrire. au demeurant, il s'agit tout de même, mine de rien, d'une histoire, que j'aimerais avoir racontée en empruntant quelque chose à l'art lancinant de la rengaine, à la sentimentalité ironique d'un tango. la scène est aux quatre coins du monde, mais surtout à buenos aires, sous la dictature, et en arrière-plan, tout près, il y a la violence politique et la mort.
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De Buenos Aires à New York, de Tokyo à Helsinki en passant par Brive-la-Gaillarde : trente-neuf chambres d'hôtel, dans le monde entier, donnent lieu à autant d'histoires et permettent à de multiples figures de se croiser : femme fatale, ex-colonel de l'armée soviétique, boxeur et trafiquant d'armes, marin contrebandier, poète alcoolique, strip-teaseuse... Un roman où l'auteur, inspiré par Perec, explore toutes les figures possibles de l'emboîtement.
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