Charmes, sortilèges, maléfices... ces symboles d'un passé que l'on croyait révolu sont toujours bien présents aujourd'hui. De la figure sympathique d'Harry Potter, en passant par le vaudou, les sorcières et autres cultes sataniques, ou encore les croyances populaires et la magie en ligne, la sorcellerie n'a pas quitté la scène des sociétés humaines.
Au travers d'une analyse historique et sociologique, illustrée de nombreux exemples passés et récents, Lionel Obadia montre ici que la pérennité de la sorcellerie tient à sa capacité à pourvoir en significations surnaturelles là où le rationalisme et la religion montrent leurs limites, et à fournir des moyens d'action sur un destin qui reste encore et toujours source de questionnement pour l'homme.
- Nouveau visuel « Mon année d'accompagnement » - Contenus actualisés en 2021 - Une vue à 360° des notions incontournables du programme - De nombreux exercices autocorrectifs qui rendent les élèves autonomes.
Les tulipes de Jeff Koons à Paris, Art Basel à Miami, le Louvre à Abu Dhabi... autant de manifestations de l'art contemporain comme outil d'infuence. Marqueur de puis- sance, l'art mesure en effet le degré d'émancipation d'un pays, son pouvoir d'attrac- tion et sa place dans le monde.
Très largement dominée par les Etats-Unis et, plus largement, le monde occidental depuis le milieu du XX e siècle, la scène artistique d'ouvre peu à peu à de nouvelles puissances, notamment la Chine aux ambitions mondiales déclarées.
Etudiant le rôle des différents acteurs, artistes, collectionneurs et musées, Nathalie Obadia analyse l'évolution des liens entre arts plastiques et géopolitique, et cherche à évaluer si le soft power américain et occidental domine toujours.
On pourra toujours gravir des montagnes. On n'y deviendra pas autonome si l'on ne prend jamais la tête de la cordée. Il en va de même en philosophie. Il faut lire Platon. Il faut méditer Spinoza et d'autres encore. Mais s'il faut d'abord marcher dans leurs pas, il faudra toujours sortir des sentiers battus de telle ou telle doctrine pour frayer soi-même un chemin qui, s'il ne nous mène pas au sommet de la montagne, nous hissera au meilleur de nous-mêmes. Et il faudra ainsi éviter deux écueils. Le premier est celui du dogmatisme. Le second consiste à croire qu'il suffit d'ignorer les doctrines pour faire acte de pensée. Piège redoutable qui revient à imaginer qu'il faut rejeter toute autorité, y compris celle qui se fonde dans la rectitude du jugement, pour accéder à la liberté. Par où l'on voit qu'apprendre à philosopher n'est rien moins qu'entrer à l'école de la vie. Il y faut de la prudence : le ravin du préjugé n'est jamais bien loin. Comme il y faut être humble tant il serait vain d'imaginer à chaque pas fouler une terre vierge de toute trace. Les études proposées ici au lecteur ne le rendront peut-être pas savant. Puissent-elles lui donner l'envie de se frayer, dans l'étude des problèmes de la philosophie, son propre sentier.
Cet ouvrage inédit, réunissant près de 80 sociologues, ethnologues, anthropologues, historien, veut permettre une meilleure connaissance des groupes religieux présents en France et leur évolution récente.
Dans une approche inédite, il propose une série de chapitres présentant chacun en détail un groupe religieux. Ces mouvements religieux sont regroupés par grands ensembles confessionnels, ce qui permet de saisir la diversité interne de chacun de ces ensembles.
Ce livre offre une couverture inégalée dans la présentation des groupes religieux, en évoquant certains déjà connus, mais en éclairant également d'autres qui restent largement à découvrir.
Présenter, dans un ouvrage unique, l'ensemble des groupes religieux minoritaires de France fournira certainement un outil de travail extrêmement précieux à toute personne cherchant à connaître l'un ou l'autre d'entre eux. Cette vue d'ensemble fournit un élément précieux de connaissance du panorama religieux français. Elle permet également de saisir le positionnement des groupes dans l'espace public et les uns par rapport aux autres, contribuant ainsi à une meilleure intelligence du fait religieux dans la France contemporaine.
Une vue à 360° des notions incontournables du programme.
De nombreux exercices autocorrectifs qui rendent les élèves autonomes.
Des contenus en phase avec la Réforme du Collège.
Une maquette dynamique et homogène.
Qui se cache derrière l'ombre du mal personnifié qui fut aussi nommée Méphisto, Lucifer ou Belzébuth ? L'ouvrage revient sur les origines religieuses de cette figure, profondément ancrée au fondement mémo du monothéisme comme incarnation de l'altérité, de l'opposition entre les forces du Bien et du Mal. L'auteur restitue les contextes de développement et de transformation de ce personnage complexe aux multiples avatars et attributions.
Satan est une figure qui déborde le religieux, la sorcellerie, l'Occident et les séquences historiques de l'Antiquité et du Moyen Age, pour se déployer par-delà les frontières des temps, des idées ou des cultures, et se montre plus résistant qu'on l'imaginait au rationalisme et à la sécularisation des sociétés qui l'ont fait naître et vu se développer. Instrumentalisé par l'Eglise au plus fort des temps de la chasse aux sorcières et de la guerre au démon, invoqué par des mouvements sectaires comme le symbole de la transgression des normes et de l'interdit, il peut être aussi considéré comme l'emblème d'une contre-culture populaire qui se manifeste dans la musique des Rolling Stones ou Black Sabbath mais aussi dans la littérature de polars américains ou encore dans les romans de fantasy et merveilleux.
Devant le développement grandissant des rapatriements sanitaires aériens médicalisés, la mise en place d'une médecine spécifique est devenue indispensable. Elle conjugue les améliorations technologiques de la réanimation et de l'anesthésie, la constitution d'une équipe médicale spécialisée et un transport aérien civil ou militaire adapté.
Des contraintes particulières telles que les variations de pression dans la cabine en altitude, l'absence de renfort médical possible en vol, un espace confiné et une évaluation paraclinique très limitée à bord caractérisent cette médicalisation d'urgence. Cet ouvrage :
- expose le cadre législatif et réglementaire lié au transport aéroporté ;
- donne les clés de la prise en charge des pathologies des appareils circulatoire, respiratoire, neurologique et digestif ;
- détaille les techniques et ressources nécessaires.
Fruit du travail d'experts civils et militaires, ce livre s'adresse à tous les médecins urgentistes, anesthésistes ou réanimateurs et aux soignants impliqués dans le transport aérien médicalisé, ainsi qu'aux médecins désireux de découvrir cette spécialité.
Les quatre films qui composent cette étude, tout divers qu'ils soient, s'articulent autour d'une période qui court des années 50 à la fin des années 60. Au coeur des "trente glorieuses", cette période voit émerger la modernité telle que notre début de vingt-et-unième siècle la continue. Si l'ancrage des films de Tati dans la société française de l'époque s'impose d'évidence, celui des films de Bresson peut sembler plus discret, moins immédiatement sensible.
Confronté dans le cours de films plus ou moins anciens à certaines transparences, à des toiles peintes ou autres effets notoirement visibles du même type, le spectateur contemporain, habitué qu'il est à ce qu'autorisent les plus sophistiqués des modernes effets spéciaux, déclare volontiers qu'en ces endroits au moins le film est mal fait, que la procédure est grossière, vieillotte, en définitive qu'il n'y croit pas. Majoritairement les procédures en question visent à dessiner un cadre, un décor, et il est vrai que les personnages qui sont censés s'y inscrire apparaissent souvent davantage comme se mouvant devant qu'à l'intérieur de l'espace ainsi livré, à rebours de ce que prescrivent les règles de la représentation réaliste. Ce sont ces modes d'appartenance que l'on se propose d'explorer ici.
Des héritiers du plus ancien monothéisme de l'histoire de l'Occident, le judaïsme, comptent désormais parmi les plus fervents pratiquants d'un polythéisme importé d'Orient, le bouddhisme, au point d'en être les plus actifs adeptes et promoteurs sous nos latitudes.
Depuis un demi-siècle, les Jubus - « mi-juifs-mi-bouddhistes » - s'efforcent ainsi d'inventer une forme hybride de spiritualité, qui mêlerait des « racines juives et des pétales bouddhistes » comme le veut l'expression consacrée Outre-Atlantique. Mais jusqu'à quel point et avec quels effets ? A partir d'une enquête menée sur plusieurs continents, ce livre dresse un portrait des Jubus et analyse les conditions historiques comme les limites culturelles de ce métissage original. C'est tout l'arrière-plan des rendez-vous manqués ou des rencontres plus manifestes entre deux religions orientales (l'une, Proche-orientale et l'autre, Extrême-orientale) qui se révèle pour rendre compte d'antiques et complexes relations que le judaïsme a pu entretenir avec les religions de l'Asie.
Depuis sa fondation au XIXe siècle, jusqu'à son redéploiement actuel dans les sociétés contemporaines et dans le contexte de la mondialisation, l'anthropologie a toujours porté un intérêt particulier à la religion, à ses origines, ses formes et ses variations. L'anthropologie des religions est cette branche de l'anthropologie sociale et culturelle qui s'est constituée à partir de l'étude de religions (magie, sorcellerie, animisme, totémisme, chamanisme...) et d'objets empiriques (mythes, rites, croyances, représentations, organisations sociales) particuliers, en mobilisant des théories et en employant des méthodes qui lui confèrent une identité singulière dans la constellation des sciences religieuses. Ce domaine de la connaissance anthropologique, qui fut un temps considéré une « science des religions primitives », conserve aujourd'hui toute sa pertinence pour saisir des religions, modernes ou pas, en mutation et en mouvement.
S'il convient de distinguer, chez Kant, la philosophie transcendantale et la théorie de l'histoire, un préjugé tenace voudrait que cette dernière soit de moindre importance et, de fait, dissociable de l'étude des fondements set des limites de la connaissance. C'est cette lecture de Kant que nous entendons ici discuter. D'une part dans la mesure où l'étude des conditions premières de la connaissance est sensiblement déterminée par l'attention portée par Kant à l'actualité. Pour cette première raison, on peut ainsi parler d'une véritable signification historique du criticisme. Mais ce n'est pas tout. Car si l'esprit de la Critique est bien l'esprit des Lumières, les questions ouvertes par Kant dans ses trois oeuvres maîtresses peuvent, en outre, être envisagées comme autant d'élaborations philosophiques des problèmes que l'Europe politique en voie de construction se voit mise en demeure de résoudre. À quelles conditions la liberté, la justice et la société sont-elles possibles ? Telles sont bien, en vérité, les questions auxquelles la philosophie transcendantale répond, fondant ainsi la légitimité de toute tentative en vue d'élaborer une histoire philosophique de l'Europe.
Piotr avait un don merveilleux. Lorsqu'il sautait dans une flaque d'eau, il se trouvait projeté dans l'image que reflétait cette flaque... Une image en couleurs, comme le rouge de ce pays où les conducteurs attendent pendant des années que le feu passe au vert. L'orange de ces quatre oranges, à la poursuite acharnée d'un canard pour se faire cuisiner. Le jaune d'un oeuf, qui aimerait rencontrer le blanc et, surtout, la dame Indigo, qui l'aidera à rentrer chez lui.
Ouvrage exhaustif, totalement en couleur, traitant de toutes les valvulopathies acquises de l'adulte sur le plan diagnostique (méthodes d'exploration et aspects cliniques) comme sur le plan thérapeutique (traitements interventionnels et chirurgicaux, suivis post-opératoires).
Les points forts : les techniques diagnostiques et thérapeutiques les plus récentes ; une équipe de 120 auteurs largement reconnus dans leur domaine ; une riche iconographie clinique en couleur d'une grande diversité ; un ouvrage sous l'égide des sociétés françaises de cardiologie et de chirurgie thoracique et cardiovasculaire.
Le public : cardiologues, chirurgiens thoraciques et cardiovasculaires, internes et médecins praticiens.
"De longue date loué pour la grande qualité de ses décors, de ses costumes et maquillages, de sa lumière, célébré pour le soin apporté à l adaptation d un conte fameux du XVIIIe siècle, La Belle et la Bête que réalise Jean Cocteau au sortir du second conflit mondial est remarquable également pour les libertés, apparemment discrètes mais dans les faits profondément subversives, que le film prend avec son modèle littéraire (...). À travers une étude détaillée du film, l ouvrage se propose d envisager précisément la manière dont s y opère la subversion du modèle patriarcal, sa mise à bas et dont s y dessine la perspective - ou, à l époque, l utopie - de nouveaux rapports entre les sexes."
"Ce volume creuse le sillon d'un chantier pluridisciplinaire au coeur de l'actualité scientifique et sociale : celui des manières de dire et de penser le monde médical et au sein du monde médical."
- Une vue à 360° des notions incontournables du programme.
- De nombreux exercices autocorrectifs qui rendent les élèves autonomes.
- Des contenus en phase avec les nouveaux programmes.
- Une maquette dynamique.
De tous les films, et ils sont nombreux, réalisés à ce jour par Clint Eastwood, Mystic River est certainement l'un des plus accomplis et des plus sombres à la fois. Joyau noir dans l'oeuvre du cinéaste, ce film y occupe une place singulière en ce qu'il apparaît en même temps comme l'aboutissement d'une série de motifs et de préoccupations qui travaillaient déjà cette oeuvre en profondeur, dès les commencements, et qu'il détermine en bien des aspects les films ultérieurs d'Eastwood.
Si la référence à la dimension tragique, dimension qui a souvent été évoquée pour saluer le film à sa sortie en salles, peut pour partie convenir à définir Mystic River, on préfère néanmoins dans cette étude l'envisager au prisme d'une autre entrée : celle du conte. Le conte qu'Eastwood livre à ses spectateurs est certes noir. En cela il se distingue de l'ordinaire du genre bien sûr. Pourtant, c'est bien une histoire d'enfance que propose ce film, une histoire qui ne prend sens qu'au regard de l'état d'enfance qui la fonde comme au regard du statut de ses trois principaux protagonistes quand le récit débute. Cette histoire, qui commence comme n'importe quel conte, pourrait s'ouvrir par la formule traditionnelle : «il était une fois...».
Il était une fois donc... quelque chose par quoi nécessairement tout commence, quelque chose qui en cela relève des origines, origines d'un récit particulier, origines aussi d'un monde, sinon du monde. Clint Eastwood revisite dans son film lesdites origines, celles de la nation, celles d'un univers comme celles des êtres qui essaient de l'habiter.
L'entreprise de ces êtres est ardue, le territoire qui leur est consenti est mesuré, on ne saurait plus, et il est bien possible que la formule magique, ce «il était une fois...» qu'institue à son commencement Mystic River, achève de fermer le monde et de le rendre inhabitable aux humains dans le temps même où elle fait mine de l'ouvrir...
Pouvons-nous encore croire à la culture comme on eut foi en la raison ? Le monde va-t-il mieux depuis qu'avec Spinoza et Voltaire on a déclaré la guerre aux superstitions ? Croyons-nous toujours à cette tonitruante idée du bonheur que Saint-Just inscrivit dans la conscience politique moderne ? Le bonheur est-il encore une idée neuve en Europe ? Est-il vain aujourd'hui de suspendre, comme Kant nous y exhorta, le perfectionnement moral et social de l'humanité au progrès et à la culture ? Telles sont les questions qu'aborde cet essai.
Clifford Geertz (1926-2006) aura sans douté été l'un des anthropologues nord-américains les plus marquants du XXe siècle. Ethnographe de Java, de Bali et du Maroc, il a laissé une oeuvre d'une grande richesse qui n'est que partiellement connue (parce que inégalement traduite) en France. Sa volonté de situer l'anthropologie dans le champ de l'herméneutique, sa théorie de la culture (d'inspiration sémiotique), son traitement original des enjeux de l'écriture ethnologique, son approche symboliste de la religion comptent parmi ses plus célèbres contributions. Mais Geertz fut aussi l'un des pionniers de l'ethnographie du Maghreb et de l'islam, un théoricien inspiré bien au-delà de l'anthropologie, ne dédaignant pas aborder des thèmes pour lesquels il est moins réputé ( l'économique, le politique, le théâtre,... ). Cet ouvrage vise à mieux faire connaître ses travaux et son approche, en soulignant les principaux aspects d'une pensée qui, pour influente qu'elle fût, n'en est pas moins discutée et critiquée. Ce n'est ainsi pas le bilan d'une oeuvre immense qui est ici dressé, mais un débat qui est ouvert autour de certains aspects de ses travaux. Il réunit des spécialistes d'horizons intellectuels différents, qui réévaluent, à l'aune de terrains et d'objets divers, la pertinence l'anthropologie de Geertz, s'agissant du savoir, de la culture, de la religion, et du monde arabo-musulman.