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Martin Aurell
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A travers dix poncifs enracinés dans l'imaginaire collectif, l'historien médiéviste rétablit la vérité sur certaines idées associées au Moyen Age comme le fanatisme, la xénophobie ou encore l'ignorance.
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Aliénor d'Aquitaine : Souveraine femme
Martin Aurell
- Flammarion
- Grandes Biographies
- 6 Novembre 2024
- 9782080463241
Aliénor d'Aquitaine (1124-1204) est la plus célèbre sinon la plus populaire des reines du Moyen Âge. Grâce à une documentation quasi exhaustive consultée des deux côtés de la Manche, Martin Aurell offre ici une biographie entièrement renouvelée de la souveraine. Duchesse descendante de l'antique lignée des Guilhémides, elle est au XII? siècle l'héritière de l'Aquitaine, la plus étendue des principautés du royaume de France, mais aussi l'une des plus riches. Son premier mariage avec Louis VII, roi de France, échoue à la suite d'un différend stratégique et familial. En 1152, elle se remarie avec le jeune Henri II, roi d'Angleterre, une alliance qui fonde le vaste empire Plantagenêt, de la frontière de l'Écosse aux Pyrénées et de l'est de l'Irlande à l'Auvergne. En 1173, Aliénor fomente une rébellion contre son mari, dont l'échec lui vaut quinze ans de résidence surveillée, avant de retrouver par son veuvage une place prépondérante sous le règne de ses fils Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre. Explorant les archives désormais bien inventoriées sur Aliénor, Martin Aurell livre ici un travail résolument neuf sur cette reine hors norme. Tout en déconstruisant sa légende, plus noire que dorée, l'historien revisite sa longue vie, brosse tour à tour le portrait de la jeune femme, de la mère, de l'amante. La féminité de la reine est au coeur de ce livre, abordée à travers le vêtement, la maternité, la répudiation, l'amour, la jalousie et le pardon dans une approche contemporaine qui redessine les contours de son pouvoir si âprement disputé tout au long de sa vie.
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Aliénor d'Aquitaine (1124-1204) est certainement la plus célèbre des reines médiévales, dont la légende noire nourrit encore de nos jours bien des romans. Épouse successive de Louis VII de France et d'Henri II d'Angleterre, elle met au monde au moins dix enfants, dont les célèbres Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre. Voyageuse infatigable jusqu'en Terre Sainte, en Italie du Sud ou en Castille, elle fomente une vaste révolte contre son second mari. Devenue veuve, elle joue un rôle politique toujours plus important.
C'est au travers de sa féminité (fille, femme, épouse, mère) que Martin Aurell choisit de présenter l'itinéraire audacieux de ce personnage aux multiples facettes, de la nuptialité au veuvage.
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Croisant légendes et réalité, une étude magistrale de l'instrumentalisation politique et religieuse du Roi Arthur.
Arthur fut-il un chef de guerre celte combattant, vers 600, les envahisseurs anglo-saxons de la Grande-Bretagne, ou bien une divinité païenne, assimilée par sa force colossale à l'ours ? Les historiens peinent à répondre. Ce n'est, en effet, qu'à partir du ixe siècle qu'Arthur devient un personnage " historique " dont les chroniques latines font un paladin de la résistance des Bretons de l'île contre les Germains venus du continent. Trois siècles plus tard, Arthur devient, outre le roi de la Grande-Bretagne, le conquérant du nord de l'Europe. La légende connaît ensuite un engouement sans précédent dans le nord de la France. Chrétien de Troyes et d'autres romanciers la reprennent dans leurs fictions peuplées de fées, ogres et autres nains. Merlin l'Enchanteur et les chevaliers de la Table ronde y occupent les premiers rôles.
En revisitant la légende arthurienne, Martin Aurell explore le terreau social où elle naît et se développe. Croisant fiction et réalité, il traque l'instrumentalisation politique et religieuse d'un récit imaginaire populaire, mais bien ancré dans la plus réelle des histoires.
Professeur d'histoire médiévale, directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale
, Martin Aurell est l'auteur de L'Empire des Plantagenêt
(1154-1224), Des Chrétiens contre les croisades XIIe - XIIIe siècle
et Le Chevalier lettré. Savoir et conduite de l'aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles.
Nouvelle édition revue par l'auteur -
L'empire des Plantagenêt 1154-1224
Martin Aurell
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 14 Octobre 2004
- 9782262022822
En épousant Aliénor d'Aquitaine en 1152, le jeune héritier du trône d'Angleterre Henri II étend son influence sur le continent : de l'Ecosse aux Pyrénées, de l'Irlande au Limousin, l'empire Plantagenêt vient de naître. En trois générations, de 1154 à 1224, il va s'imposer sur l'échiquier européen comme un partenaire aussi inévitable que menaçant. Mais durer ne sera pas la moindre de ses difficultés : cet assemblage de comtés, marches et autres duchés sera sans cesse en rébellion, d'autant que, par serment, le Plantagenêt est à jamais le vassal du roi de France. En s'entourant d'une cour brillante composée de clercs savants qu'il a fait venir à prix d'or en Angleterre, Henri II met en place un Etat fort et centralisé pour cimenter cet espace politique disparate : quoi de commun en effet entre les Bretons et les Aquitains ? Mais ce n'est pas là tout le génie politique d'Henri II. En s'offrant les plus belles plumes de l'époque, il fabrique la légende Plantagenêt, réécrit l'histoire familiale, s'invente des ancêtres aussi improbables qu'Arthur, le célèbre roi celte. Bientôt, dans toutes les cours de ses principautés, on chantera les louanges du maître et la fierté de le servir aiguisera l'affrontement contre le Capétien.Et pourtant, les Plantagenêt sont aussi l'exemple d'une humanité impossible : les coulisses du pouvoir of-frent le spectacle d'une famille déchirée, soudée par la haine et dont les fils - Richard Coeur de Lion ou Jean sans Terre - sont prêts à tuer le père pour sauver leur mère Aliénor répudiée. Ce combat des Atrides qui inspirera trois siècles plus tard les plus belles pages à Shakespeare est féroce. L'impopularité du meurtre de l'archevêque Thomas Becket, assassiné à Canterbury par quatre chevaliers zélés jette défini-tivement l'opprobre sur la famille. En 1224, la veuve de Jean sans Terre livre à Philippe Auguste le Poitou sonnant le retrait de l'Anglais sur le sol continental : le dernier Plantagenêt, Henri III, y conserve la Gas-cogne, autant dire une peau de chagrin.
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Les Plantagenêts dans les Pays de la Loire
Martin Aurell, Teddy Bethus, Pascale Brudy, Nicolas Prouteau
- Revue 303
- Essentiels
- 29 Septembre 2021
- 9791093572635
« Ce tombeau suffit, à qui le monde n'avait pas suffi. » Tel est le vers par lequel, en juillet 1189, Henri II, roi d'Angleterre, ordonne que débute l'élégie funéraire qui sera gravée sur son tombeau à Fontevraud, l'abbaye la plus chère aux Plantagenêts.
La région des Pays de la Loire se trouve au coeur même de l'Empire Plantagenêt, l'une des constructions politiques les plus fascinantes du Moyen Âge. À la fin du XIIe siècle, ce conglomérat de principautés territoriales couvre tout l'ouest de la France et une grande partie de la Grande-Bretagne et de l'Irlande. Son succès réside dans la stratégie savamment orchestrée par Geoffroy V Plantagenêt, comte d'Anjou et du Maine, et par son fils Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, à qui son mariage avec Aliénor d'Aquitaine apporte tout le sud-ouest de la France. Le plus connu des fils de ce couple tumultueux est Richard Coeur de Lion qui, au cours d'une croisade audacieuse, ajoute Chypre aux possessions des chrétiens latins et reconquiert le littoral palestinien.
Cet ouvrage, fruit des dernières recherches menées par les meilleurs spécialistes, rassemble les principaux épisodes d'une histoire complexe : il expose les stratégies qui ont permis de gouverner un territoire très étendu, et nous fait pénétrer dans la vie quotidienne d'une dynastie qui s'est illustrée dans la politique mais aussi dans le domaine des arts, par le biais d'un mécénat brillant et avisé. -
Le halo de mystère qui entoure au Moyen Âge l'épée du chevalier répond à une mythologie ancienne dont se font écho les chansons de geste, les romans arthuriens et les sagas scandinaves, tout comme l'iconographie et l'archéologie. L'épée est certes un outil fonctionnel, une prouesse technique et un objet d'art, mais aussi un artefact animé qui, dégageant une force surnaturelle, rend le chevalier invincible.
Le combattant, le forgeron et les fées aimantes transmettant leurs épées sont au coeur de ce livre, qui explore les mentalités d'une époque révolue dont les récits continuent d'inspirer de nos jours l'heroic fantasy . L'épée est aussi le signe de la prépondérance sociale du chevalier et le symbole de la guerre dont il se réserve en exclusif l'exercice.
Elle concrétise toutes les abstractions intellectuelles autour de l'usage de la violence légitime en société.
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Les médiévistes face aux médiévalismes
Collectif
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 4 Mai 2023
- 9782753587946
Des fêtes estivales aux dessins animés japonais, des séries de fantasy aux manifestations de l'extrême-droite étatsunienne, le Moyen Âge est partout, sans cesse réinventé, transformé, mobilisé pour des usages variés. Il s'agit ici d'étudier cette présence du Moyen Âge dans notre imaginaire que l'on nomme le médiévalisme, en mobilisant de nouvelles méthodes d'analyse et en explorant de nouveaux terrains. Quels sont les rapports entre ces Moyen Âge fantasmés et le Moyen Âge historique étudié par les médiévistes ? Comment les spécialistes de la période médiévale doivent-ils se positionner face à des réinventions contemporaines ? Telles sont les deux principales questions de cet ouvrage collectif tentant un état des lieux de la recherche médiévaliste ainsi qu'une réflexion globale, à la fois méthodologique et heuristique, sur ses défis, ses limites et ses enjeux.
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Des chrétiens contre les croisades ; XIIe-XIIIe siècle
Martin Aurell
- Fayard
- 30 Janvier 2013
- 9782213668161
Pour de nombreux historiens et écrivains, les croisades auraient été une pulsion unanime des Occidentaux pour conquérir les territoires des religions concurrentes et imposer partout leur culture. Encore récemment des films et des discours politiques ont véhiculé ce mythe. Ce livre rompt définitivement avec le fantasme d´un consensus autour des guerres des croisés, ces pèlerins armés partis conquérir les lieux saints, soutenir les royaumes chrétiens d´Orient, voire rétablir la foi catholique dans des provinces dissidentes, en particulier contre les Cathares. Au terme d´une enquête minutieuse à travers les archives et les chroniques médiévales, Martin Aurell fait resurgir les puissantes voix des chrétiens qui se sont élevés contre le pape et les princes prétendant libérer Jérusalem par la force, alors même que Jésus avait refusé à Pierre le droit de prendre le glaive pour se défendre en ce même lieu. Il révèle comment des prêtres, des moines et même des troubadours se sont dressés contre les exactions des hommes d´armes. Ils ont condamné les pogroms en Allemagne, les violences des chevaliers envers des populations désarmées, le pillage des villes, l´avidité des grands ordres militaires, dont les Templiers, les Hospitaliers ou les Teutoniques. En réhabilitant les grandes consciences qui ont plaidé avec une étonnante précocité pour la tolérance, l´auteur réhabilite un humanisme ancré dans la foi. Ce livre constitue donc une première. Grâce aux auteurs critiques, il dévoile des pages sombres et méconnues de l´histoire des Croisades. Il modifie notre regard sur la violence au Moyen Age.
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Les Plantagenêts et le Maine
Martin Aurell, Ghislain Baury, Vincent Corriol, Laurent Maillet
- Presse Universitaire de Rennes
- 26 Mai 2022
- 9782753582859
Situé sur un axe assurant la jonction entre l'Aquitaine au sud et le pôle anglo-normand au nord, le comté du Maine, contrôlé par la dynastie Plantagenêt depuis le début du XIIe siècle, occupe paradoxalement une place marginale dans l'économie et le pouvoir des comtes d'Anjou, devenus rois d'Angleterre avec Henri II. Son statut est paradoxal car, en dépit de sa situation périphérique, ce comté revêt une importance capitale lors de l'affrontement entre Philippe Auguste et les souverains anglais.
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Transferts culturels entre France et Orient latin (XIIe-XIIIe siècles)
Collectif
- Classiques Garnier
- Rencontres ; Histoire
- 7 Juillet 2021
- 9782406114055
Comment comprendre les relations entre France et Orient au Moyen Âge ? La méthode des transferts culturels permet de réfléchir aux circulations et interactions des langages, idées, biens et modes de vie, dans le va-et-vient incessant entre mondes latin, byzantin et arabo-musulman aux xiie-xiiie siècles.
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« Le Livre de l'Eschiele Mahomet », un manuel d'islamologie au XIIIe siècle
Abderrazak Halloumi
- Classiques Garnier
- Histoire Culturelle
- 30 Octobre 2024
- 9782406171874
Le Livre de l'Eschiele Mahomet, transféré à la cour d'Alphonse X le sage de sources arabes vers le latin et vers le français, est à considérer comme l'un des premiers manuels d'islamologie. Dans cette oeuvre la connaissance de l'autre l'emporte sur la dimension polémique et apologétique.
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Gouverner l'empire Plantagenêt (1152-1224) : Autorité, symboles, idéologie
- Revue 303
- Colloques Patrimoines En Région
- 29 Septembre 2021
- 9791093572666
En mars 1165, dans une lettre adressée à Thomas Becket, Arnoul de Lisieux souligne les difficultés auxquelles se trouve confronté le roi Henri II Plantagenêt : « bien qu'il ne le laisse pas paraître, d'amères difficultés troublent son esprit [...]. Il s'émeut en effet de la haine des Français, des calomnies des Flamands, de la perversité des Gallois, des pièges tendus par les Écossais, de l'audace des Bretons, des alliances des Poitevins, des dépenses de l'Aquitaine intérieure, de l'inconstance des Gascons et, ce qui est plus grave, de l'inimitié de presque tous ceux qui sont ses sujets. ».
Gouverner l'empire Plantagenêt est un exercice complexe : il faut s'adapter aux impératifs qui s'imposent à différentes échelles, développer des stratégies de gouvernement in absentia, orienter les priorités en fonction de la conjoncture, du poids politique et économique de chaque entité territoriale et s'adapter aux spécificités identitaires de chacune. Comment les Angevins ont-ils pu relever ce défi ?
L'historien médiéviste Martin Aurell réunit dans le cadre exceptionnel de l'abbaye de Fontevraud des chercheurs d'horizons variés, dans une perspective résolument pluridisciplinaire, pour une investigation dédiée à l'étude du gouvernement Plantagenêt. Cet ouvrage présente les contributions de ce colloque (8-10 octobre 2021) mené par les plus grands spécialistes du sujet en Europe.
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Chevalerie et christianisme au XII et XIII siècles
Martin Aurell, Catalina Girbea
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 15 Décembre 2011
- 9782753517264
La chevalerie se mêle-t-elle inextricablement au christianisme ? Le débat apparaît en toile de fond de cet ouvrage, où les meilleurs spécialistes de la question se penchent sur les rapports complexes et paradoxaux entre le christianisme et les guerriers nobiliaires. Ils analysent ainsi autant la piété chevaleresque que la part de l'Église dans la guerre menée par l'aristocratie au cours d'une période charnière, où les normes, mentalités et conduites connaissent de profonds bouleversements.
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L'Industrie en Lodévois : Des ateliers, des marchés et des hommes (XVe siècle)
Lisa Caliste, Elisabeth Crouzet-Pavan, Bruno Dumézil, Martin Aurell
- Classiques Garnier
- Bibliothèque D'Histoire Médiévale
- 4 Juin 2025
- 9782406183006
À partir des mots des notaires, l'enquête s'est portée sur le travail en Lodévois au XVe siècle. Prédominé par la draperie, ce territoire languedocien est également marqué par la variété des industries et par la pluriactivité des hommes. Loin d'être isolé, il est relié aux grandes places marchandes de l'époque.
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La Vielle et l'épée : Troubadours et politique en Provence au XIIIe siècle
Martin Aurell
- Aubier
- 8 Janvier 1992
- 9782700722222
Nous avons longtemps vécu sur l'image d'un troubadour languissant devant une dame idéale pour laquelle il interprète de tendres chansons. Cependant, ce cliché romantique ne correspond pas toujours à la réalité du Moyen Âge. Ni les flèches de Cupidon, ni les muses féminines n'ont empêché les troubadours de prendre une part active aux luttes qui ravagent la société de leur temps. Ils combattent avec acharnement leurs ennemis, maniant l'épée d'une main et composant des chansons contre eux de l'autre. C'est avec passion qu'ils chantent la guerre ! Des mécènes entretenant des troubadours capables de composer des chansons qui servent leurs intérêts politiques ; des guerriers au vers facile courant sus aux chevaliers de la croisade albigeoise ; des jongleurs qui, entre deux saltimbanques et un montreur d'ours, interprètent des chansons politiques sur la place du village ; des bouffons disant tout haut au prince ce que chacun pense tout bas... Créateurs, interprètes et propagateurs de la chanson engagée, tels sont les protagonistes de ce livre. Média par excellence du Moyen Âge, la chanson diffuse avec efficacité une propagande politique et agit sur l'opinion publique. Autour d'elle, les enjeux sont grands : qu'il soit roi, comte ou seigneur, celui qui la contrôle se donne un atout maître dans sa course effrénée pour la conquête du pouvoir ; la veille qui ponctue de ses notes le chant du jongleur lui est aussi utile que la plus tranchante des épées.
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Le roi Arthur est au coeur d'une des légendes les plus populaires de l'Occident, une source inépuisable d'inspiration pour écrivains, artistes et cinéastes. Mais on se pose encore de nombreuses questions sur son identité. Arthur fut-il un chef de guerre celte combattant, vers 600, les envahisseurs anglo-saxons de la Grande-Bretagne ou bien une divinité païenne, assimilée pour sa force colossale à l'ours ? Les historiens peinent à répondre. Ce n'est, en effet, qu'à partir du IXe siècle qu'Arthur devient un personnage " historique ", le paladin de la résistance des Celtes de Grande-Bretagne contre les Germains venus du continent. Trois siècles plus tard, il incarne le conquérant du nord de l'Europe. On le dit disparu dans l'île mystérieuse d'Avalon où des fées aimantes pansent ses blessures. Dès lors, la légende prend son essor : Chrétien de Troyes entre autres romanciers s'en empare ; Merlin et les chevaliers de la Table Ronde y occupent les premiers rôles. Martin Aurell, en revisitant la légende arthurienne, explore le terreau social où elle naît et se développe. Chemin faisant, il s'intéresse aux auteurs des récits, à leurs mécènes, comme aux bardes, jongleurs et autres interprètes qui la diffusent. Croisant fiction et réalité, il analyse en historien de l'idéologie et de la propagande politique l'instrumentalisation d'un récit imaginaire pourtant bien ancré dans la plus réelle des histoires. Une oeuvre magistrale.
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Le chevalier lettré ; savoir et conduite de l'aristocratie aux XII et XIII siècles
Martin Aurell
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 6 Avril 2011
- 9782213662336
La rencontre du chevalier et du savoir au XIIe siècle peut sembler paradoxale. Pourtant, elle se mêle inextricablement à la renaissance intellectuelle de cette période, mouvement décisif pour l'histoire de l'Occident.
Le chevalier n'évolue pas seulement sur les champs de bataille, mais aussi dans les cours de plus en plus cultivées et raffinées : son intérêt pour les classiques latins et la lecture, voire sa propre poésie, le prouvent. Il patronne les jongleurs et discute de littérature avec les clercs qui, au passage, essaient de réformer sa conduite, souvent brutale. Au fur et à mesure que leur culture livresque se développe, les chevaliers apprennent à réprimer leur propre violence à la guerre et s'initient à la courtoisie. À table, les contenances sont désormais de mise, tout comme la préciosité du langage, l'élégance des vêtements ou la mesure des gestes. La fréquentation des femmes, parfois doctes et tenant salon, devient plus galante.
Une révolution mentale est ainsi en oeuvre chez ces élites laïques qui, au contact du clergé savant, mettent de plus en plus leurs armes au service du bien commun. Ce savoir-vivre relève-t-il d'un masque machiavélique ou bien cette maîtrise de soi est-elle le signe d'une modernité avant l'heure ?
Professeur d'histoire du Moyen Âge à l'Université de Poitiers, membre de l'Institut universitaire de France, Martin Aurell dirige la revue Cahiers de civilisation médiévale. Parmi ses livres récents figurent L'Empire des Plantagenêt (1154-1224), Perrin, 2003, et La Légende du roi Arthur (550-1250), Perrin, 2007. -
La noblesse en Occident (Ve-XVe siècle)
Martin Aurell
- Armand Colin
- Cursus
- 1 Septembre 1996
- 9782200014025
Présentation des traits et de l'évolution de la noblesse tout au long du Moyen Âge : étude des critères de hiérarchie et du renouvellement de cette catégorie sociale. TEST
Du sénat à la chefferie (Ve - Xe siècle). Fusion: le romain et le barbare. Pouvoir: l'État et la guerre. Cadre de vie: la famille et la terre. Du noble au chevalier (XIe - fin XIIe siècle). L'affirmation des châtelains indépendants. La montée des Professionnels de la guerre. La christianisation du groupe nobiliaire. De la classe à l'ordre (fin XIIe - début XIVe siècle). Ordre, statut, identité. Pouvoir, violence et royauté. De l'épée à la robe (début XIVe - XVe siècle). Contours du groupe nobiliaire. Succès de l'idéal guerrier. Genre de vie aristocratique. -
Les actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320)
Martin Aurell
- Cths Edition
- Documents Inedits Histoire De France
- 26 Septembre 2001
- 9782735504466
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Les seigneuries dans l'espace Plantagenêt (c.1150-c.1250)
Martin Aurell, Frédéric Boutoulle, Collectif
- Ausonius
- 13 Novembre 2009
- 9782356130204
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Puissance et décadence d'une des plus grandes familles politiques du Moyen Âge.
En épousant Aliénor d'Aquitaine en 1152, le jeune héritier du trône d'Angleterre Henri II étend son influence sur le continent : de l'Écosse aux Pyrénées, de l'Irlande au Limousin, l'empire Plantagenêt vient de naître. En trois générations, de 1154 à 1224, il va s'imposer sur l'échiquier européen comme un partenaire aussi inévitable que menaçant. Mais durer ne sera pas la moindre de ses difficultés : cet assemblage de comtés, marches et autres duchés sera sans cesse en rébellion, d'autant que, par serment, le Plantagenêt est à jamais le vassal du roi de France.
En s'entourant d'une cour brillante composée de clercs savants qu'il a fait venir à prix d'or en Angleterre, Henri II met en place un État fort et centralisé pour cimenter cet espace politique disparate. En s'offrant par ailleurs les plus belles plumes de l'époque, il fabrique la légende Plantagenêt, réécrit l'histoire familiale, s'invente des ancêtres aussi improbables qu'Arthur, le célèbre roi de Bretagne. Bientôt, dans toutes les cours de ses principautés, on chantera les louanges du maître et la fierté de le servir aiguisera l'affrontement contre le Capétien.
Et pourtant, les coulisses du pouvoir offrent le spectacle d'une famille déchirée, soudée par la haine et dont les fils - Richard Coeur de Lion ou Jean sans Terre - sont prêts à tuer le père pour sauver leur mère répudiée, la grande reine Aliénor. Shakespeare tirera de ce drame ses plus belles pages. L'impopularité du meurtre de l'archevêque Thomas Becket, assassiné à Cantorbéry par quatre chevaliers zélés, jette définitivement l'opprobre sur la famille. En 1224, la veuve de Jean sans Terre livre à Philippe Auguste le Poitou, sonnant le retrait de l'Anglais sur le sol continental : le dernier Plantagenêt, Henri III, y conserve la Gascogne, autant dire une peau de chagrin.