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« La seule auteure que j'envie. » Virginia Woolf
Au fil des années et au hasard de ses correspondants - son mari, John Middleton Murry, Virginia Woolf, Dorothy Brett, Lady Ottoline Morrell et bien d'autres -, Katherine Mansfield nous fait suivre son douloureux combat contre la tuberculose, en même temps que sa lutte contre la page blanche. « Dieu soit béni de nous avoir accordé la grâce d'écrire ! » répétait-elle souvent. Mais cette grâce, il fallait la mériter, au prix de journées d'angoisse devant la phrase imparfaite.La perfection, c'est sans doute ce qui allait caractériser son oeuvre finalement si brève (quatre recueils de nouvelles, le Journal et les Lettres) et qui pèse si lourd, encore aujourd'hui.Sa vie et son oeuvre étaient étroitement liées. Elle écrivait avec sa vie, son sang, ses souffrances - et aussi avec cette gaieté qui s'emparait d'elle devant un ciel clair, un arbre en fleur, un enfant qui rit. Et puis cette correspondance, c'est aussi l'histoire de son amour pour J.M. Murry. Tous deux avaient fait de l'amour leur devise et leur religion.
Traduit de l'anglais par Madeleine T. Guéritte -
En 1938 - quinze ans donc après la mort de Katherine Mansfield, sa femme - John Middleton Murry entreprit de classer le Cahier de notes. Nouvelles complètes ou inachevées, citations, observations curieuses, confessions intimes, lettres non envoyées, phrases éparses, le tout entassé d'une écriture serrée et sur des cahiers d'écoliers français. ô Le butin était riche ö, comme il le dit lui-même. Et il le publia, ô à l'intention de ceux - je crois en France plus qu'ailleurs - qui prennent un tendre intérêt très spécial et personnel à tout ce qui touche Katherine Mansfield. ö J. M. Murry ne s'était pas trompé car c'est en France que le merveilleux auteur de ô La garden party ö a conservé son meilleur et son plus fidèle public. Le lecteur français retrouvera dans le Cahier de notes, jamais republié depuis 1944, la tendresse toujours un peu douloureuse, l'humour toujours un peu meurtri, les jeux d'ombres et de lumières, l'impressionnisme aigu, la fluidité musicale de la langue qui ont fait sa gloire. En même temps que cette quête de la vraie vie à travers l'art et l'amour qui nous touche toujours aujourd'hui, car Katherine Mansfield - comme l'a écrit Gabriel Marcel - ô était l'un des êtres les plus passionnément épris de vérité intérieure qui aient jamais vécu. ö Katherine Mansfield est née en Nouvelle-Zélande en 1888. Elle a souvent séjourné en France et c'est à Avon, près de Fontainebleau, qu'elle est morte de tuberculose en janvier 1923.
Toute son oeuvre a été publiée aux Editions Stock.
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Katherine mansfield felicite la garden party etc.
Katherine Mansfield
- Stock
- 8 Août 2002
- 9782234024434
Noms propres katherine mansfield katherine mansfield a violemment éprouvé la pesanteur de la chair et s'est efforcée toute sa vie à rejoindre la transparence à travers le regard, la dérision, la souffrance. elle s'est appliquée à modeler, à refaire son apparence. elle s'est créé un corps mince, androgyne, un visage d'éphèbe couronné d'une frange, une voix dévastatrice, dit-on, des yeux de braise qui brûlent mais ne reflètent rien car elle était elle-même un foyer.
Tout ce qui concerne katherine mansfield me paraît dès son enfance lié à la fulgurance d'un détail souvent radieux mais éphémère et donc lié à la mort. je n'ai cessé, au cours de ma vie, de rencontrer cette jeune femme, à la fois avide et perspicace, qui ne devait pas atteindre trente-cinq ans.
D. de m.